[17/06/2004] Dos Rios

Participants
– Lolive, à qui j’ai promis une partie de découverte de ce jeu qui le tentait vraiment,
– Fabrice, 3ème joueur à choisir ce jeu pour prolonger la soirée,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
En réalité, ce soir, nous avions convenu, Lolive et moi, de jouer une partie ensemble de Dos Rios, dans une configuration à 3 joueurs. Comme nous sommes finalement 9 pour cette soirée, il faut se battre un peu pour que nous faisions 3 tables de 3 joueurs, en lieu et place de la logique de créer 2 tables (une de 4 et une de 5). En effet, il était primordial que l’on joue à 3 à Dos Rios, afin de voir si le jeu y gagne en contrôle dans cette configuration et si l’on a moins l’impression d’attendre son tour pour pouvoir réfléchir.
Après une dizaine de minutes, 3 tables démarrent, dont la nôtre à Dos Rios. J’explique les règles à mes 2 adversaires du soir, Lolive et Fabrice, chacun prend un set de campesinos d’une couleur (blanc pour Lolive, noir pour Fabrice et rouge pour moi), puis la partie débute avec votre serviteur en premier joueur.


La mise en place initiale génère deux fleuves distincts,
très attirants pour les 3 campesinos placés par chacun d’entre
nous : j’en mets un sur du blé et deux sur du tabac (je me souviens
que le bois ne m’a pas tellement aidé lors de ma précédente
partie), Lolive en met un sur du blé, un sur du maïs et un
sur du bois, et enfin Fabrice en met un sur du tabac, un sur du maïs
et un sur du bois…


Une vue rapprochée de la rivière verde, très longiligne,
alors que je viens de construire la première ferme de la partie.
A noter que, pour l’instant, nous jouons beaucoup sur l’optimisation du
coup à venir, histoire de s’assurer des décomptes lucratifs
et d’éviter, tant que faire ce peut, l’arrivée des brigands…


Un peu plus tard, Fabrice, extrêmement dangereux avec ses 2,
puis 3, fermes construites en bordure de la rivière marron, en
modifie le tracé pour optimiser la récolte des maïs…


Bilan de sa déviation : 3 nouveaux maïs irrigués
et donc 300 de plus dans sa besace. Devenant alors très menaçant,
il constitue la nouvelle cible…


Concentré, le gars Ludo réalise ici ses actions pour
un total de 6 points. Je me méfie de Fabrice et je tente, avec
le soutien de Lolive, de l’empêcher de récolter du bois dont
il a besoin pour faire revenir le cours de la rivière marron sur
ses récoltes et ses fermes noires…


Une bien jolie vue montrant le campesinos blanc de Lolive après
qu’il aie réussi à construire sa hacienda sur un hexagone
irrigué…


Mes 2 derniers bâtiments construits : une ferme et une hacienda…


Le premier tour, sans récolte et sans attaque des joueurs
n’ayant pas encore joué, est assez pauvre en sensations. Cela
changera dès le second, lorsqu’il faut encaisser un maximum de
revenus pour pouvoir construire sa première ferme…


Après quelques tours, les rivières
ont été bien peu déviées : deux barrages
seulement et, qui plus est, sur le même hexagone !


Cette vue générale de la situation
présente une géographie assez étonnante, avec la
réunion des deux cours d’eau en un seul grand fleuve (le Rio
Verde adoptant même une spectaculaire orientation diagonale).
Je me suis amusé à placer sur le Rio Verde, justement,
la carte des brigands qui viennent d’en descendre le cours et qui ont
purement et simplement éliminé 3 campesinos rouges ! Il
faut dire que je suis un peu la cible, à ce moment de la partie,
ayant déjà construit 2 fermes, alors que Fabrice n’en
a implanté qu’une et que Lolive n’a pas encore attaqué
les travaux de maçonnerie…


Une nouvelle vue générale de la
situation, alors que j’ai bien conscience désormais de l’importance
crucial de disposer d’un campesinos placé très haut, à
proximité des sources, afin de pouvoir le cas échéant
dévier les rivières très en amont et/ou se placer
intelligemment pour des récoltes. C’est également dans
ces moments-là que moi-même, puis Fabrice, découvriront
la difficulté de jouer sans rondin de bois (ne pouvant pas influer
sur le cours des fleuves, comment placer ses campesinos sur des forêts
irriguées ?)…


Fabrice, concentré également, sait
qu’il lui faudra, après avoir enfin réussi à irriguer
de nouveau ses fermes placées en lisière du plateau, construire
rapidement son hacienda (peut-être n’aura-t-il pas besoin de sa
dernière ferme, puisque 3 fermes suffisent si elles sont irriguées)…


La partie arrive à son terme de manière
fulgurante, une fois que je suis revenu de mon footing nocturne (comprenne
qui pourra 😉 puisque, disposant de 1500 rios pile poil, je peux construire
sereinement mes 2 derniers bâtiments, au nez et à la barbe
de mes 2 adversaires…

 

Décompte final
Durée de la partie : 1 heure et 45 minutes – Mise
en place du jeu : 10 minutes – Explication des règles : 20 minutes
Je remporte cette partie avec un total de 4 fermes et 1 hacienda construites
(reste de 100 Rios), devant Lolive avec 2 fermes et 1 hacienda construites (reste
de 500 Rios) et Fabrice avec 3 fermes construites (reste de 800 Rios).

Débriefing
Nous avons passé une bien bonne soirée en pratiquant ce jeu à
3 joueurs. D’une durée plus raisonnable, la partie s’est en outre soldée
par un bien meilleur contrôle sur le jeu, notamment au niveau des décomptes/récoltes
à venir : il est, en effet, possible d’imaginer comment se placer en
prévision de ce qui arrivera lors du tour des 2 autres joueurs et cela
est vraiment agréable.
Sinon, reconnaissons que le mécanisme de progression des rivières
est vraiment splendide et que, rien que pour cela, ce jeu est à découvrir
pour ceux qui ne le connaissent pas. En ce qui concerne Lolive, je crois avoir
compris qu’il avait été vraiment séduit par la pureté
et l’originalité de ce système…

Sur le plan des enseignements tactiques, nous avons remarqué plusieurs
éléments :
– La pénurie de bois est très difficile à inverser,
– Avoir un campesinos « balayeur d’opportunités » en haut du
plateau est fondamental,
– Ne pas se faire éliminer ses campesinos placés en haut par des
brigands est vital (c’est très couteux d’en faire remonter),
– Sans argent, donc sans récolte, il est impossible de construire donc
de gagner, aussi il faut vraiment s’assurer le plus souvent possible d’être
dans les bons décomptes, ce qui sous-entend que la première ferme
construite devra vraiment rapporter souvent des revenus et ne pas être
placée à la légère.

Au final, ce jeu est clairement une réussite, même si je lui trouve
comme principal défaut d’inciter les joueurs à frapper sur celui
qui est en tête et de manière un peu trop violente peut-être.
Mais bon, on s’amuse bien et le jeu tourne à la perfection, en faisant
preuve d’originalité, que demander de plus ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


deux × 8 =