[17/09/2010] Löwenherz

Les meilleurs jeux du monde, c’est comme ça, mériteraient d’être joués le plus possible. Mais ce n’est pas le cas, malheureusement, car on a toujours envie de celui-ci ou de celui-là, et les meilleurs jeux du monde, aussi meilleurs jeux du monde qu’ils soient, restent parfois plusieurs mois à attendre qu’on daigne leur jeter ne serait-ce qu’un regard…
C’est ce qui m’est arrivé, ce vendredi, peu de temps avant de partir pour la soirée jeux caladoise des Ludophiles. Mon fameux Löwenherz, le meilleur jeu de monde à moi que j’ai, a subitement fait irruption dans mon champ de vision et, de manière insidieuse mais tellement évidente, il s’est imposé à moi : oui, c’est bien à Löwenherz que je proposerai de jouer ce soir
!
Du coup, on y a joué, quelle surprise, hein…

 

LÖWENHERZ :

 


Jeu idéal pour jouer à 4, ce jeu plus-que-tendu promet une belle empoignade de plus de deux heures…

Le jeu est mis en place et chacun a placé ses 3 châteaux et ses 3 premiers chevaliers (Philippe les violets, Franck les jaunes, Léandre les rouges et moi-même les gris)…

Et ça commence à discuter, à négocier, à pinailler… Il faut dire qu’avec 3 actions à réaliser pour 4 joueurs, rien ne sera jamais facile…

Petite vue générale à l’issue de la première série de tours de jeu (une fois premier joueur chacun). L’un des points les plus forts du jeu est quand même la double face des
frontières puisque toute pièce posée arrange aussi les autres joueurs pour séparer leurs royaumes…

Je fonde le premier royaume de cette partie, certes petitement, mais avec la ferme intention de l’étendre au maximum, bien soutenu par mes 2 cartes Renégat (sur les 3 que totalise
le jeu) que ‘jai déjà pris en main…

Les choses se sont accélérées, puisqu’à présent on dénombre un royaume pour chacun d’entre nous sauf Philippe. A noter la rivalité sous-jacente à droite avec 2 chevaliers rouges
face à 2 chevalier gris. Je devrai résoudre ce problème…

Voilà comment je m’y prends : une carte Renégat couplée à ‘laction n°1, que je suis sûr de pouvoir réussir (prise d’argent), et je pense que les choses seront plus claires en abs à
droite…

Voici une opposition plus conforme à mes ambitions : 3 chevaliers gris contre 1 seul rouge, c’est mieux ! Et puis, accessoirement, Franck se frotte les mains avec ses chevaliers
jaunes, puisqu’il pourra venir chatouiller Léandre…

Quelle ambiance autour de la table ! Quelle tension géniale ! Philippe, qui n’avait jamais essayé le jeu, semble conquis par une telle saveur ludique…

Les phases de négociation sont toujours jouissives, même si ce soir elles se révèlent pour le moment assez gentillettes, avec des accords fréquents pour le positionnement des
frontières…


La deuxième carte Colline vient de sortir et nous avons encaissé nos points : c’est là que Franck commence à nous mettre minables avec ses 8 points marqués, contre 1 à Philippe et
moi et 0 à Léandre !

Les royaumes partagent presque toute le plateau à présetn, ce qui est assez rare pour être signalé. A ce moment précis, nous sommes trois à vouloir faire l’action n°3 (2 chevaliers
ou 1 chevalier et 1 extension), ce qui nous mène à une enchère cachée immédiate…

Incroyable ! Nous avons tous parfaitement évalué la valeur de cette action puisque nos mises se tiennent en 2 points : 18 pour Franck, 17 pour moi et 16 pour Léandre ! Arghhh, c’est
encore Franck qui va se gaver…

Les royaumes divisent tout le plateau : du jamais vu, me semble-t-il, par chez nous ! Du coup, mis à part Franck qui caracole en tête, nous nous trouvons beaucoup plus près les uns des autres. De mon côté, je couine, car je sais à présent que Franck a gagné, alors que, jusque là, je dois bien reconnapitre que sa position bien visible en tête m’arrangeait bien et que je pensais avoir les moyens de lui revenir dessus…

Dernière action de la pile de cartes D, juste avant que l’on attaque les cartes E où figure celle indiquant que le roi est mort (=fin de partie). Franck, soucieux, se rend compte
que je ne cause pas beaucoup et que, vraisemblablement, je pense encore pouvoir le doubler. Du coup, il décide de me sabrer quelques points, même si, ce faisant, il en marque moins
que s’il les avait pris à Philippe au centre du plateau. Nous allons donc retourner la première carte E sur les quatre que comporte le jeu et nous verrons bien si un miracle se
profile à l’horizon : est-il rattrapable ?

Ah, pas de chance : Der König ist tot ! Comprenez : Le roi est mort ! Du coup, aucune chance de rattraper Franck, qui remporte très aisément cette partie, malgré les coups de
boutoir de ses adversaires ! Je regrette deux choses : ne pas avoir payé plus cher certaines actions (j’avais l’argent pour : 64 ors à un moment donné !) et ne pas avoir pu être
plus près de lui sur le plateau et donc devoir m’en remettre aux attaques que les deux joueurs pouvaient faire sur lui (je leur ai laissé les actions à faire, souvent, pour qu’ils
l’affaiblissent, mais en vain)…

La partie est terminée et on ne peut que constater que Franck nous a mis un boulevard de malade !!!
Bilan synthétique :

On a aimé
– La tension hallucinante lors de la partie, principalement lors du choix des actions,
– La double face des frontières,
– Le renouvellement incroyable des parties,
– La simplicité et l’élégance de la règle
.

 

On a moins aimé
– ?

Scores de la partie :

 

   Piste de score Collines finales
Total
Philippe (violet) 35 6 41
Franck (jaune) 65 10 75
Léandre (rouge) 23 2 25
Ludo le gars (gris) 41 2 43

Note du jeu (sur cette partie) : 20 / 20

 

Durée de la partie : 2 heures 30 minutes

 

 

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