[17/12/2011] Die Ersten Funken, Das Spiel

En 2001, Friedemann Friese, le fantasque auteur aux cheveux verts, avait inventé ce qui restera probablement son chef d’oeuvre : Funkenschlag. En 2011, c’est-dà-dire 10 ans après précisément, il décide de nous proposer un nouvel opus, une sorte de variation sur un thème : Die Ersten Funken (Les premières étincelles). Tout dans ce jeu rappelle son grand frère, mais cela est traité avec de subtiles différences, ce qui rend le jeu à la fois familier et déconcertant. En ce qui me concerne, cependant, je n’y trouve pas assez d’originalité et de nouveautés pour qu’il rivalise vraiment avec l’ancien.
Dans la foulée de cette partie, nous terminons la soirée en découvrant la réédition de Das Spiel, un jeu superbe, sorti il y a de nombreuses années et qui promet de passer des
heures et des heures de divertissement, juste avec des dés. Mais nombreux, les dés, hein… Et d’ailleurs, les variantes de jeux sont nombreuses, puisqu’une cinquantaine est disponible sur le net. Mon ami Jacques les ayant traduites, je vous redonne le lien pour les télécharger (ici).

 

DIE ERSTEN FUNKEN :

 


Les premières étincelles de feu, dans les temps préhistoriques, sont le prétexte à un jeu de développement de tribus, autour de terrains de chasse variés, avec comme objectif
principal d’atteindre la taille de 13 membres dans son clan avant les autres. A noter que l’expansion des tribus, comme dans Funkenschlag avec le réseau électrique, se fait de
proche en proche, avec un surcoût si la zone est déjà occupée…

A 4 joueurs, 4 double-hexagones sont placés sur la table, représentant ainsi 8 terrains de chasse (1 mammouth, 2 ours, 3 poissons et 2 baies), chacun d’eux étant divisé en 3
champs pour se placer. On voit que Tristan a mis deux pions jaunes autour de baies et de poissons, tout comme Françoise avec deux pions rouges et moi-même avec deux pions verts,
alors que Fabrice a posé deux pions noirs autour d’ours et de poissons…

Le plateau des champs de récolte comporte les 5 denrées chassables / récoltables, avec le nombre à en remettre à chaque fin de tour (4 baies, 2 poissons, 1 our et 1 mamouth + autant
que de terrains de chasse du plateau). En bas, on trouve la piste de taille des clans (nous sommes tous à 2 pour le moment) et la piste d’ordre du tour (taille des clans, puis plus
forte carte en cas d’égalité)…

Comme dans Funkenschlag, deux lignes de 4 cartes sont étalées : le marché actuel en haut et le marché futur en bas. Les cartes ont une valeur en haut à gauche (pour les classer et
utiles pour le départage sur la piste d’ordre du tour). Grosse différence avec Funkenschlag : l’enchère pour acquérir la carte proposée par le 1er joueur se fait en un tour et à
coût fixe (en haut à droite)…

Fin de premier tour de la partie, avec Françoise et moi en tête sur la taille des clans et un Fabrice qui peine à démarrer, car, il faut bien le dire, il est loin d’être facile
d’avoir le bon outil pour ramasser / chasser la bonne denrée au bon moment…

Le deuxième tour peut démarrer avec la mise aux enchères d’une carte par votre serviteur. J’opte pour le feu, lequel est très séduisant puisqu’il évite de perdre le 1/3 de sa
nourriture en fin de chaque phase 1 des tours de jeu… Je sais que quelqu’un l’achètera (Fabrice).

La phase d’achat de cartes est toujours aussi savoureuse et rappelle bien la tension de l’ancien jeu. A noter qu’ici nous n’avons qu’une seule « monnaie » : les denrées. En effet, pas
de double éléments (nourriture et argent) : ça simplifie le jeu sans le dénaturer…

Petite vue générale en fin de deuxième tour de jeu…

Toujours la course en tête pour Françoise et moi, toujours la queue de peloton pour Fabrice. En même temps, c’est très difficile de tenir en tête car les phases du jeu sont toujours
défavorables aux joueurs les plus en avance dans l’ordre du tour…

Fin de troisième tour et le rééquilibrage commence à se faire sentir… Certes Françoise poursuit à son ryhtme effreiné mais, de mon côté, je commence à ralentir. Tristan revient
dans la course et Fabrice s’étend pour la première fois..

Le plateau en fin de 3ème tour…

La carte Traîneau, permettant de conserver 4 cartes outils devant soi, est mise en vente et achetée par Françoise…

Fin de 4ème tour de jeu : les places commencent à être chères, car on est quasiment dans l’obligation de se placer à côté d’autres pions…

J’ai réussi à rattraper Françoise mais j’aurais dû m’en dispenser car je vais souffrir à fond maintenant…

Les cartes proposées deviennent vraiment intéressantes. En tout cas, je regrette amèrement ma carte de chasse de mammouth achetée au 1er tour de jeu et que je ne parviens pas à
rentabiliser (gain d’un mammouth de valeur 4 par tour, ce qui est très limitant)…

Tristan a très bien compris le jeu, lequel n’est au final pas si difficile que ça à appréhender (si l’on excepte le fait qu’il faille garder un peu de nourriture lors de son
expansion pour pouvoir acheter une carte en début de tour suivant) …

En fin de 5ème tour, Françoise et Tristan réalimentent le plateau des récoltes…

En fin de 5ème tour, on voit que Fabrice a mis un sacré coup d’accélérateur…

Je me retrouve dernier, la faute à aucune expansion envisageable ce tour, car sinon je ne pourrai acheter aucune carte en début de tour 6 (et les miennes sont décidément
obsolètes)…

La carte Mischen sort et cela corrobore le fait que nous nous acheminons vers la fin de partie (déjà que Tristan et Françoise étaient sur la case 10 de la taille des clans)…

Fabrice et moi faisons tout notre possible pour empêcher Françoise et Tristan d’atteindre les 13 fatidiques. A noter que les finances de Tristan devraient être insuffisantes (11 en
main) alors que celles de Françoise, de 13 quand même), pourraient lui suffire… Bon, nous pensons avoir bloqué tous les accès…

Aïe, aïe, aïe, Françoise trouve le moyen d’atteindre pile poil les 13 mambres de tribus, en passant par en bas à gauche du plateau : le premier sur la case où se truvaient un pion
jaune et un pion noir, le deuxième à côté où ne se trouvait qu’un pion jaune, et le dernier juste au-dessus. Bilan : elle paie 13 et gagne la partie, sans que nous ayons le plaisir
de voir se dérouler un tour de plus…

Le plateau au moment où Françoise atteint la taille de 13 membres dans son clan…

Les cartes de développement de Tristan une fois la partie achevée : 2 connaissances et 3 outils…

La zone de Françoise…

La zone de Fabrice…

Ma zone, avec toujours cette carte de mammouth qui m’aura bien plombé la vie (à mon avis)…

La piste de scores au final, sachant que le départage de nourriture me fait passer devant Fabrice pour une peu glorieuse 3ème place…
Bilan synthétique :On a aimé
– L’enchère en un tour, hyper-tendue, et obligeant à afficher son intention d’achat,
– La seule monnaie du jeu : plus simple, cela marche bien,
– Le thème préhistorique : je suis fan !
– Le fait que, malgré mes réticences affichées, le jeu est un vrai bon jeu, super fluide et malin, tendu et réussi !
 

On a moins aimé
– Le très clair manque d’originalité de cet opus, avec aucune nouveauté notable et un sentiment de déjà vu et archi vu (je dirais même que j’ai eu l’impression que le système de
jeu avait vieilli !),
– La durée de la partie, pas si raccourcie par rapport à un bon vieux Funkenschlag.

Scores de la partie :  Tristan (jaune) : 12
Françoise (rouge) : 13
Fabrice (noir) : 11
Ludo le gars (vert) : 11

 

 

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20


Durée de la partie : 2 heures

 

 

 

 

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DAS SPIEL – Variante n°40 Asparagus :

 


Pour les plus assidus sur mon site, vous savez que j’aime beaucoup ce jeu et ses multiples variantes et qu’il y a déjà pas mal de comptes-rendus en ligne. Mais là, je m’apprête à
découvrir la réédition 2011, alors c’est pas tout à fait pareil…

Même si les dés sont moins luxueux que dans l’édition précédente, le plateau de jeu est clairement au-dessus : une zone pour installer la pyramide et des casiers de rangement tout
autour. Bien vu, Abacus…

Nous jouons à l’Asperge, un jeu dans lequel on retire un dé ou une colonne de dés d’une même couleur à son tour, sans que ce retrait ne modifie la structure restante. Les dés
retirés sont conservés près de soi car ils feront marquer en fin de partie autant que leur valeur : 20 pour le seul dé blanc, 10 par dé rouge, 5 par dé jaune et 3 par dé bleu…

Notre partie est étonnante car nous avons carrément éliminé une face (une tranche de pyramide en quelque sorte !) avant de nous attaquer à la suite de la pyramide… La faute à des
colonnes de dés trop lucratives qu’on ne veut pas voir aller chez les voisins…

Le jeu est très agréable et, comme toujours, on passe un bon moment…

De moins en moins de dés à retirer du plateau…

Cette variante marche bien, elle est clairement faite pour les pleureuses puisqu’il faut bien faire croire aux autres qu’on est mal, mais mal…

Une fois la partie terminée, avec des scores hyper-serrés, notons-le, nous rangeons le jeu et nous profitons, donc, de son ingéniosité… Et en plus, c’est beau ! Un jeu à exposer
dans son salon…
Bilan synthétique :On a aimé
– Le plateau comportant des casiers de rangement : un gros plus par rapport à l’original,
– Les multiples variantes que l’on peut pratiquer : gage de durée de vie ça Messieurs dames !
– La côté fun et paisible du jeu.
 

On a moins aimé
– La moindre qualité des dés dans cette version.

Scores de la partie :  Tristan : 188
Françoise : 178
Fabrice : 186
Ludo le gars : 183

 

 

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20


Durée de la partie : 25 minutes

 

 

 

 

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8 commentaires à propos de “[17/12/2011] Die Ersten Funken, Das Spiel”

  1. alors celui-là je l’attends.;merci pour le CR..mais bon ça a l’air assez mitigé..

    j’aime bien funke mais pas à sauter au plafond et là j’avoue que le thème me branchait à fond..tu me laisses perplexe..

    • Ne sois pas perplexe. Mon avis est celui de quelqu’un qui a déjà Funkenschlag et qui le vénère (19/20 sur mon site). Du coup, j’attendais de ce deuxième opus une vraie nouveauté… et force est
      de reconnaître que je ne l’ai pas trouvée. Elle y est peut-être, pour d’autres, mais pour moi je ne pense pas que ce jeu justifie son achat si on a l’ancien.

      Voili, voilà.

  2. J’ai bien aimé cette version qui, c’est sûr rappelle beaucoup son glorieux aîné. Mais l’obligation de concilier ses outils avec son occupation du terrain et la rapidité des parties (compter 1
    heure), en font une bonne resucée.

     

    Autre chose, Ludo : je remarque que, sur les zones de collecte, tu as placé les valeurs d’approvisionnement minimal. Vous avez utilisé ce chiffre ou vous avez aussi compté les terrains de chaque
    type, comme l’indique la règles ?

  3. C’est toujours inbtéressant de lire l’interprétation d’une règle par d’autres joueuers. Nous, on n’a jamais rencontré le mot « enchère » dans les règles (françaises, anglaises ou allemandes). Du
    coup, on achète uniquement au prix indiqué sur chaque carte, sachant que le dernier qui parle l’emporte. Ca nous a paru un peu bizarre, mais ça fonctionne bien.

    Autre différence d’interprétation, lors du réapprovisionnement, on complétait au maxi au lieu d’ajouter la quantité indiquée.

    Qu’est-ce que tu dis de tout ça. Je pense qu’on s’est plantés, mais c’est pas vraiment clair dans la règle, même en relisant bien.

    E

  4. C’est toujours inbtéressant de lire l’interprétation d’une règle par d’autres joueuers. Nous, on n’a jamais rencontré le mot « enchère » dans les règles (françaises, anglaises ou allemandes). Du
    coup, on achète uniquement au prix indiqué sur chaque carte, sachant que le dernier qui parle l’emporte. Ca nous a paru un peu bizarre, mais ça fonctionne bien.

    Autre différence d’interprétation, lors du réapprovisionnement, on complétait au maxi au lieu d’ajouter la quantité indiquée.

    Qu’est-ce que tu dis de tout ça. Je pense qu’on s’est plantés, mais c’est pas vraiment clair dans la règle, même en relisant bien.

    E

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