[18/03/2004] Die Händler

Participants
– Charles, qui devrait aimer ce jeu au thème bien présent,
– Fabrice, négociateur dans l’âme, qui aura bien du mal sur cette partie,

– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Ce jeu de Kramer, découvert 4 jours auparavant, se devait d’être ressorti assez vite, histoire de voir si, dans une configuration à 3 joueurs, il était aussi bon qu’on pouvait le supposer. La soirée jeux des Ludophiles du jeudi convient parfaitement dans cette optique et nous le pratiquerons à 3 comme souhaité.
J’expose la règle du jeu en un temps assez important finalement, puis nous optons pour une attribution aux enchères des cartes de capacités spéciales, en ajustant un peu la règle initiale : chaque joueur ne pourra acheter qu’une seule carte de forte valeur et qu’une seule carte de valeur moindre (une carte coûtant 600 ou 800 florins et une carte coûtant
200 ou 400 florins). Charles est désigné comme premier joueur et, à ce titre, est le premier à choisir une carte (le Cocher) qu’il propose d’acquérir pour 200 florins. Comme ni Fabrice, ni moi, ne nous manifestons, il est contraint de le garder pour le montant prévu
(à ce moment-là, j’ai cru qu’il en était content…). Puis, il décide de proposer la carte de Grand comptoir pour 800 florins. A nouveau, ni Fabrice ni moi ne nous montrons intéressés, il la conserve et nous sidère en avouant qu’il ne la voulait pas non plus !
Pourquoi la mettre aux enchères alors ? Puis, c’est au tour de Fabrice de proposer une première carte (la Vente d’entrepôts) et, à ce moment, je fais monter l’enchère à 300 florins. Il surenchérit à 400 florins, ce qui me fait lui laisser pour ce montant alors que la
carte m’intéressait vraiment. Puis, il propose la carte de Grand cocher, que je lui laisse pour 800 florins, histoire d’avoir les mains libres pour prendre, sans problème, les 2 cartes que je souhaite parmi les 4 restantes. J’opte pour la carte de Messager et celle d’Achat favorable.
Une fois cette mise en place effectuée, nous allons pouvoir attaquer la partie ; Charles avec l’armurerie orange, Fabrice avec la rose et Ludo le gars avec la jaune.

Résumé des capacités spéciales de chacun :
– Charles peut faire avancer un wagonnet d’1 case et faire varier d’un niveau le taux d’une marchandise, y compris du plus bas au plus haut et vice versa,
– Fabrice peut faire avancer un wagonnet de 2 cases ou 2 wagonnets d’1 case et vendre l’une de ses marchandise présente dans l’un de ses entrepôts au prix d’achat indiqué sur le tableau des taux,
– Ludo le gars peut déplacer le messager d’1 case et achète toutes ses marchandises pour 100 florins quels que soient les taux.


La mise en place initiale du jeu : configuration de base proposées
dans la règle. Puis chargement des wagonnets dans leurs villes
de départ : il est amusant de savoir que Fabrice, chargeur nulle
part, n’est prêt à négocier avec personne (ni Charles
pour le wagonnet 1, ni moi pour les wagonnets 2 et 3)…


Toujours le messager en compagnie du wagonnet et une belle vente
pour Charles en perspective (même s’il n’a pas le bonus). Je sais
déjà que la bataille fera rage pour le chargement qui
s’ensuivra (vu ma tactique de jeu, je me devrais d’être chargeur)…


Une livraison qui va sentir bon pour moi : 3 tonneaux de vin à
vendre pour un bon prix, qui devrait me permettre d’accroître
encore mon avance sur l’échelle sociale (visible au premier plan
sur cette photo)…


L’un des moments les plus importants du jeu : pour le chargement
des 2 wagonnets à quai (certainement les 2 derniers à
charger), je suis premier joueur et je fais tout mon possible pour estimer
la « juste » mise… Résultat : je remporte le rôle
de chargeur par 2 fois, en obtenant l’égalité parfaite
avec Charles…


Cette vue présente la situation de manière limpide
: le wagonnet du haut vient de rejoindre Vienne et s’apprête à
vendre le contenu de son chargement. Les 2 autres wagonnets déjà
disposés sur la piste seront très certainement les 2 derniers
à arriver, ce qui laisse présager de très gros
gains pour votre serviteur. Notons que Charles commettra l’erreur, lors
du tour suivant, de payer pour devenir chargeur du wagonnet partant
de Vienne et qu’il le chargera de 3 marchandises rouges…


Une vue de mon capital une fois celui-ci extrait du sac de toile
: 5300 florins une fois payée ma dernière augmentation
sur l’échelle sociale ! Il faut dire que les gains de mon dernier
tour ont été absolument colossaux : (900+400)X2 + (800+500)X3
= 6500 florins !!! Et comme j’ai utilisé une carte verte pour
ne payer ma dernière augmentation sociale 1200 florins au lieu
de 2500…


Utilisation logique de ma capacité de déplacement du
messager : je réunis sur une même case le messager et un
wagonnet pour obtenir une carte d’influence verte. Je récupérerai
ainsi 4 cartes vertes durant la partie, ce qui me permettra, sans parler
de la vente avec bonus non exécutée durant la partie,
de charger même si le chargeur n’est pas d’accord, de bloquer
la progression d’un wagonnet et de grimper d’un échelon social
en payant 1200 florins…


Fabrice est très dubitatif sur le jeu, convaincu qu’il ne
faut pas louper le coche lors des premiers tours, car, sinon, on ne
parvient plus à revenir dans la partie par la suite. Mais, n’est-ce
pas un peu de sa faute, lui qui était impliqué dans aucun
wagonnet en partance ?


L’intérêt de cette photo est de mettre en évidence
que les marchandises peuvent tomber en pénurie (plus aucune marchandise
verte, rouge et marron ne sont disponibles). D’autre part, on peut obesrver
en haut à gauche que l’on a déjà visité
4 villes et qu’il ne nous en reste plus que 3 à atteindre…


Au départ de Bruges, je charge mes 3 cubes de nourriture (verts),
et propose des tarifs assez élevés pour que Charles et
Fabrice puissent ajouter quelques cubes en leur possession. Seul Charles
accepte, après que nous ayons négocié qu’il paie
moins cher, mais qu’il s’engage à faire avancer le wagonnet en
question…

Cliquez pour agrandir !
Une vue de la configuration finale du jeu : la partie aura duré
précisément 6 tours, ce qui est à la fois court
(en nombre d’actions effectives) et long (en durée de jeu). Lors
de cet ultime tour, j’ai réalisé des gains colossaux (voir
plus bas)…


Une vue du tableau d’échelle sociale une fois la partie terminée.
On notera que rien ne m’obligeait à acheter ma dernière
augmentation puisque mes adversaires sont, disons, distancés
😉

Décompte final
Durée de la partie : 2 heures – Mise en place du
jeu : 15 minutes – Explication des règles : 45 minutes
Ludo le gars remporte cette partie avec un niveau social occasionnant 1600 florins
de frais d’entretien (reste en caisse : 5300) devant Charles avec un niveau
social occasionnant 1000 florins (reste en caisse : 1100) et Fabrice avec un
niveau social de 600 (reste en caisse : 500).

Débriefing
Cette partie fut peut-être moins enthousiasmante que celle jouée
avec Julie 4 jours auparavant, mais cela est plus dû à une main-mise
sur le jeu de ma part qu’à des défaut liés aux mécanismes.
Dès l’attribution des cartes de capacités spéciales, je
sentais que celles-ci devraient pouvoir se combiner à merveille et cela
s’est avéré vrai dès le premier tour. Ensuite, le rôle
du chargeur a été beaucoup trop décisif, en raison de négociation
inexistante avec Fabrice et d’une relative facilité à s’entendre
avec Charles. Ce dernier, d’ailleurs, reproche au jeu le nombre trop important
de paramètres à intégrer, même si je pense plutôt
qu’une première partie est nécessaire pour bien appréhender
les mécanismes et les éléments incontournables, et qu’une
seconde partie permet de se faire plaisir. Il est clair que j’étais nettement
plus à mon aise aujourd’hui que lors de la partie avec Julie, en raison
d’une appréciation de la combinaison des cartes de capacités spéciales
et d’une bonne gestion des cartes vertes (élément complètement
occulté par Charles et Fabrice ce soir, qui n’en ont pas pris une seule).

Sur le plan des enseignements ludiques, on a pu voir que les parties sont très
courtes et qu’il ne faut pas louper plus de 2 chargements si l’on ne veut pas
être relégué à plusieurs longueur. On a pu mesurer
aussi l’importance de ne pas se précipiter pour grimper sur l’échelle
sociale sans se faire distancer pour autant. Enfin, nous avons noté que
la pénurie de marchandises est un facteur important à gérer
et que les écarts de rapport lors des ventes n’est pas si important que
cela (de 700 à 900 par exemple, c’est à dire les 3 niveaux médians,
on touche à peu près la même chose finalement).

Je pense que Charles serait OK pour en refaire une partie un de ces 4, je ne
suis pas sûr que ce soit le cas de Fabrice. Dommage…

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