[18/12/2004] Im Schatten des Kaisers

Participants
– Patrick, noble rouge, devenant de plus en plus accroc aux jeux allemands,
– Mathieu, noble jaune, alias Picky sur les forums,
– Vincent, noble bleu, véritable gourmet de ce jeu qu’il a ramené d’Essen,
– Ludo le gars, noble vert, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Mon paquet Schmidt étant arrivé il y a quelques semaines, nous nous cherchions avec Vincent pour qu’il puisse enfin me faire découvrir ce jeu qu’il a manifestement beaucoup apprécié et qu’il souhaite faire connaître autour de lui. Le grand jour est donc arrivé avec notre Thématique sur l’An Mil en toile de fond, avec musique moyen-âgeuse en ambiance sonore et bochet à s’enquiller pour ne plus avoir soif !
Vincent, patient, nous explique posément la règle de ce jeu, et après une grosse trentaine de minutes nous sommes prêts à attaquer véritablement la partie, celle où va se disputer la suprématie de l’Empire et des provinces qui le constituent. Le hasard désigne Patrick pour être le premier empereur du jeu, ce qui le contraint à placer un noble de moins dans les provinces (mais bon, l’avantage paraît quand même conséquent…).


Le positionnement initial est assez long, avec 4 nobles à poser
chacun (1 sur l’empereur pour Patrick), ainsi qu’un chevalier. L’empereur
a également le privilège de placer une tuile de ville impériale
sur l’un des emplacements de ville, ce qui lui octroie une voix de plus
tant qu’il reste empereur…


Ces deux cartes que je joue me coûte un peu (7 talers et une
fille en descendance pour le tour suivant), mais me permettent de devenir
majoritaire dans la province sus-citée tout en pouvant prendre
en premier la carte blanche « Devenir empereur » qui met fin à
mon tour d’actions…


Phase d’élection du nouvel empereur entre Patrick, empereur
en place, et Ludo le gars, candidat à sa succession. Vincent et
Mathieu sont donc en train de négocier pour choisir le « bon
cheval », sachant que celui qui a raison gagnera 1 point de victoire
pour l’apport de ses précieuses voix au vainqueur…


Vincent pioche des points de victoire chèrement acquis, lui
qui se place idéalement dans la course lors de ce second tour de
jeu, qui le verra devenir empereur à son tour. A noter que les
villes commencent à se construire sur le plateau, chacune d’elle
permettant d’engendrer 1 point de victoire (2 points pour la troisième
que l’on construit)…


Nous en sommes au quatrième tour, durant lequel je suis à
nouveau empereur, élection remportée au nez et à
la barbe de Patrick qui avait pris des cartes bleues intéressantes
pour le devenir (j’ai pris la carte blanche « Devenir empereur »
avant lui, mettant fin à mon tour de jeu). A ce moment, il semble
que Vincent soit le mieux placé, suivi de Patrick et moi-même,
alors que Mathieu paraît décroché…


La reflexion est là et bien là, avec Patrick qui a
besoin de poser plusieurs questions à Vincent pour être
sûr de bien assumer son rôle d’empereur. Vu la configuration
du jeu, il apparaît que j’aurai intérêt à
aller taquiner assez vite Mathieu dans la province de Pfalzgraf / Schaft
bey Rhein et, pourquoi pas, de tenter de ravir la place d’empereur à
Patrick…


La fameuse province que je vais conquérir aux dépens
de Mathieu. Je possède en effet 5 voix contre 4 (les couples
rapportent 2 voix), aussi je vais remplacer son souverain par l’un de
mes nobles présents dans la province et enregistrer alors un
gain de 2 points de victoire…


Suite à mon élection au poste tant convoité
d’empereur, Patrick a replacé son noble dans l’une des provinces
du plateau et je vais pouvoir exécuter les actions de l’empereur
pour ce premier tour : prise de 2 points de victoire et placement d’une
tuile de ville impériale dans l’un des emplacements prévus
à cet effet…


C’est bizarre comme les cartes bleues ont tendance à être
prisées par les joueurs plus la partie avance… Et bien oui,
quand on sait que posséder plus de cartes bleues que roses devant
soi permet de placer « gratuitement » un nouveau noble célibataire
de 15 ans où on le souhaite, on devine que le rôle de la
fille est beaucoup moins lucratif (même si le gain d’un point
de victoire en cas de mariage réussi avec un autre joueur semble,
de prime abord, intéressant)…

Cliquez pour agrandir !
La partie est terminée, sous le règne de Mathieu, devenu
empereur en fin de quatrième tour, et les comptes sont faits.
On est surpris…

Décompte final
Durée de la partie : 2 heures et 15 minutes – Mise
en place du jeu : 10 minute – Explication des règles : 30 minutes
Patrick remporte cette partie avec un total de 23 points, devant Vincent et
Ludo le gars avec 21 points chacun, et Mathieu avec 19 points.

Débriefing
Très réussi ce système de vieillissement des nobles. De
même que les naissances et mariages qui sont, non pas réalistes,
mais plutôt subtils à gérer. On prend du plaisir à
soupeser ses choix, et comme il y a de nombreuses cartes d’action et de multiples
paramètres à intégrer, on n’est jamais sûr de faire
le meilleur choix. D’où l’intérêt je pense. En même
temps, c’est assez frustrant de terminer la partie et de ne toujours pas mesurer
du tout s’il est intéressant d’être empereur et si oui, quand ;
c’est assez délicat de savoir pourquoi on a gagné ou perdu la
partie ; c’est assez difficile de savoir pourquoi on a fait ci ou ça
durant la partie et si on aurait mieux fait de faire autrement.
Ainsi, souvent, on se rend compte qu’aucun choix n’est foncièrement mauvais
et que, par exemple, Mathieu nous paraissait en retrait mais termine au final
à seulement 2 points des deux seconds, eux-mêmes à seulement
2 points du vainqueur. On pourrait presque, si j’exagère un tantinet,
dire que cela s’est joué sur quasi rien, mais que ne sachant pas où
ça s’est joué, autant le faire au dé… Bien sûr,
j’exagère, mais on ressent un peu cette frustration liée au côté
assez mécanique du jeu et assez froid peut-être. Dans nombre de
jeux, on sait où on va, ou pourquoi on gagne ou perd, alors que là,
on reste un peu dubitatif. Le plus fort c’est qu’on y a pris du plaisir, et
pas qu’un peu, et que l’on se dit qu’on en saura plus la prochaine fois. J’ose
l’espérer et, en tout cas, je ne peux pas faire mieux que d’attendre
cette seconde partie à 4 joueurs.
Tiens, dernière remarque, on s’est interrogé sur d’autres configurations
que 4 joueurs et tous autant que l’on est sommes vraiment sceptiques sur la
conservation de l’intérêt à moins de 4. Mais, il faudra
voir. Prochainement aussi…

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