Participants
– Patrick, noble rouge, devenant de plus en plus accroc aux jeux allemands,
– Mathieu, noble jaune, alias Picky sur les forums,
– Vincent, noble bleu, véritable gourmet de ce jeu qu’il a ramené d’Essen,
– Ludo le gars, noble vert, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Mon paquet Schmidt étant arrivé il y a quelques semaines, nous nous cherchions avec Vincent pour qu’il puisse enfin me faire découvrir ce jeu qu’il a manifestement beaucoup apprécié et qu’il souhaite faire connaître autour de lui. Le grand jour est donc arrivé avec notre Thématique sur l’An Mil en toile de fond, avec musique moyen-âgeuse en ambiance sonore et bochet à s’enquiller pour ne plus avoir soif !
Vincent, patient, nous explique posément la règle de ce jeu, et après une grosse trentaine de minutes nous sommes prêts à attaquer véritablement la partie, celle où va se disputer la suprématie de l’Empire et des provinces qui le constituent. Le hasard désigne Patrick pour être le premier empereur du jeu, ce qui le contraint à placer un noble de moins dans les provinces (mais bon, l’avantage paraît quand même conséquent…).
Décompte final
Durée de la partie : 2 heures et 15 minutes – Mise
en place du jeu : 10 minute – Explication des règles : 30 minutes
Patrick remporte cette partie avec un total de 23 points, devant Vincent et
Ludo le gars avec 21 points chacun, et Mathieu avec 19 points.
Débriefing
Très réussi ce système de vieillissement des nobles. De
même que les naissances et mariages qui sont, non pas réalistes,
mais plutôt subtils à gérer. On prend du plaisir à
soupeser ses choix, et comme il y a de nombreuses cartes d’action et de multiples
paramètres à intégrer, on n’est jamais sûr de faire
le meilleur choix. D’où l’intérêt je pense. En même
temps, c’est assez frustrant de terminer la partie et de ne toujours pas mesurer
du tout s’il est intéressant d’être empereur et si oui, quand ;
c’est assez délicat de savoir pourquoi on a gagné ou perdu la
partie ; c’est assez difficile de savoir pourquoi on a fait ci ou ça
durant la partie et si on aurait mieux fait de faire autrement.
Ainsi, souvent, on se rend compte qu’aucun choix n’est foncièrement mauvais
et que, par exemple, Mathieu nous paraissait en retrait mais termine au final
à seulement 2 points des deux seconds, eux-mêmes à seulement
2 points du vainqueur. On pourrait presque, si j’exagère un tantinet,
dire que cela s’est joué sur quasi rien, mais que ne sachant pas où
ça s’est joué, autant le faire au dé… Bien sûr,
j’exagère, mais on ressent un peu cette frustration liée au côté
assez mécanique du jeu et assez froid peut-être. Dans nombre de
jeux, on sait où on va, ou pourquoi on gagne ou perd, alors que là,
on reste un peu dubitatif. Le plus fort c’est qu’on y a pris du plaisir, et
pas qu’un peu, et que l’on se dit qu’on en saura plus la prochaine fois. J’ose
l’espérer et, en tout cas, je ne peux pas faire mieux que d’attendre
cette seconde partie à 4 joueurs.
Tiens, dernière remarque, on s’est interrogé sur d’autres configurations
que 4 joueurs et tous autant que l’on est sommes vraiment sceptiques sur la
conservation de l’intérêt à moins de 4. Mais, il faudra
voir. Prochainement aussi…