[19/04/2008] Sankt Petersburg – das Fest, Imperial

Les grands week-ends jeux à la campagne, on aime ça. Cette fois, on est retourné à Marchampt, chez Sylvain, pour passer un nouveau très agréable week-end lors duquel nous avons pu profiter les uns des autres, dans une ambiance tranquille, avec barbecue, jeux d’extérieur et raclette au programme. Pas mal de parties informelles, surtout du Fou volant, mais aussi quelques « grosses » bonnes parties de jeux plus consistants… Au programme, donc, de ce samedi, une très agréable partie de Sankt Petersburg, avec l’extension Das Fest (très discrète mais à ne plus enlever de la boîte dorénavant 😉 et, pour notre nuit beaujolaise, une partie déjà mythique du cultissime Imperial
En route pour les comptes-rendus !

SANKT PETERSBURG – DAS FEST :

Ni Sylvain ni
Thibault n’avaient pour le moment goûté aux joies de la construction de Sankt Petersburg. Et pourtant, sorti en 2004, ce jeu est un régal à chaque fois que nous le sortons. C’est
d’ailleurs l’un des jeux préférés de ma dame… Alors, aujourd’hui grand moment avec la découverte de ce jeu auquel nous avons adjoint l’extension parue dans SpielBox en 2005 :
das Fest !
La première
manche vient de se terminer et chacun dispose de 2 artisans (classique), de 1 ou 2 bâtiments et de 0 ou 1 noble. Bien entendu cela ne prend pas en compte les éventuelles cartes
amassées en main… A noter que, dès l’entame, j’ai opté pour l’une des cartes de l’extension : une carte violette qui me permettra, si j’en ai besoin, de défausser une de mes
cartes en main. Ca peut être utile…
Premier
remplacement d’artisan avec cette évolution du constructeur de bateaux pour une agréable augmentation des revenus (de 3 à 6) et un gain de 1 PV par tour. Je n’en suis pas
mécontent…
Une vue
intermédiaire de ma zone individuelle : je mise beaucoup sur les artisans (j’ai le noble qui me fera gagner 1 or par carte verte dans ma main). Je suis dans le move, mais Sylvain
creuse déjà l’écart au score grâce à de lucratifs bâtiments…
Thibault
réfléchit pas mal et la partie a tendance à durer. Au premier plan, on peut voir que le marqueur rouge de Sylvain se situe à quelques encablures du peloton…
Toujours plus
haut en artisans en ce qui me concerne, avec de substantifiques revenus à présent : 21 or par tour ! Je vais bientôt pouvoir axer ma stratégie sur les nobles, surtout que je n’ai
pas pris trop de retard sur mes partenaires de jeu…
Vue générale
aérienne : pas de grands changements par rapport à la situation précédente. Mais c’est à partir de ce moment-là que je vais lâcher prise au score à cause d’une mauvaise estimation
de ce qu’il me fallait faire avec les nombreux gros bâtiments bleus qui sortent et que je laisse au profit de mes adversaires (Thibault et Julie se gavent). J’attends sûremet trop
des nobles, alors qu’ils ne sont pas encore sortis (c’est bien d’économiser mais il faut pouvoir dépenser ses sous)…
Vue générale
aérienne 1 heure plus tard : l’avance de Sylvain s’est creusée (11 points sur la joueuse jaune Julie), les nobles ont investi la table (6 différents pour moi, 5 pour Julie et
Thibault, 4 pour Sylvain) et les choses peuvent encore grandement changer (j’ai en effet 2 nobles identiques, prêts à être transformés si la chance veut bien me sourire un peu
avec mes 2 cartes observatoire et les cartes spéciales). En revanche, au score, je suis tellement distancé que je crains que ma négligence bleue me coule à pic…
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Avec l’épuisement de la pile de cartes vertes, nous savons que nous entamons l’ultime manche de cette partie. En fond, on peut apercevoir l’avance de Sylvain et mon relatif retour
sur mes deux autres acolytes (en même temps, lorsque les bâtiments bleus vont être à nouveau décomptés, je vais couiner)…
Julie utilise
avec un profit immense l’une des cartes violettes de cette extension : elle joue deux fois de suite ! A ce moment du jeu, cela s’avère crucial pour engranger de précieuses cartes au
tout dernier moment…
Pas de bol :
l’un de mes observatoires me propose le banquet (carte violette) et même si elle ne me coute rien, je la rentabiliserai nettement moins qu’un noble spécial (doublement de l’or et
des PV sur la carte où je la pose)…
Une vue de la
zone individuelle de Julie une fois la partie terminée : 5 nobles « seulement » alors qu’elle en est une spécialiste et qu’elle en avait 2 de prêts pour des remplacements…
La zone
individuelle de Thibault une fois la partie terminée : des bâtiments à profusion (27 PV par tour !!! rien que sur eux), mais seulement 5 nobles (et pas un d’avance pour des
échanges). En même temps, c’est optimisé puisqu’il y a eu une incroyable pénurie de nobles spéciaux en fin de partie, au moment où on en aurait eu bien besoin pour revenir sur
Sylvain…
La zone
individuelle de Sylvain en fin de partie : un jeu équilibré (malgré des revenus faibles tout au long dla partie). C’est surtout sur le plan des nobles qu’il a eu une certaine baraka
: avec 5 nobles, comme Julie et Thibault, il ne prend aucun retard là-dessus alors qu’il aurait pu vraiment se faire doubler, lui qui avait mené lapartie de bout en bout (du 1er
tour au dernier)…
Ma zone
individuelle une fois la partie achevée : avec mes 7 nobles différents et surtout 3 noble d’avance en double, je ne peux que couiner de ne pas avoir pu acquérir d’autres nobles
spéciaux. Ensuite, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même au niveau des bâtiments, car si j’avais investi dessus un poil plus, en prenant le risque de manquer de sous pour mes
hypothétiques nobles, je pense que la victoire pouvai se jouer…
Le plateau
général une fois la partie achevée, partie vraiment tendue, vraiment agréable et qui aura plu aux deux nouveaux sur ce jeu. Nous déplorerons juste une trop grande durée pour un jeu
qui doit tourner en 1 heure / 1 heure 30 maximum. En ce qui concerne l’extension, nous sommes aux anges : elle s’insère avec une telle discrétion dans les paquets de cartes
originaux qu’il ne me viendrait pas à l’esprit de l’en retirer…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’insertion idéale de l’extension de le jeu de base : discrète, élégante et source de nouveautés bien vues avec les cartes violettes (enfin pas une extension qui bouleverse
tout !),
– La tension générée par ce jeu et sa fluidité extrême : toujours aussi plaisant !

On a moins aimé
– Le hasard de la pioche de cartes car là, franchement, le manque de nobles sur l’étalage a dépassé ce qu arrive souvent (mais ce n’est pas un gros reproche envers le
jeu)…

Scores de la partie :

 

Piste Nobles Roubles Total
Julie (jaune) 79 15 3 97
Thibault (bleu) 79 15 5 99
Lucarty  (rouge)  88 15 1 104
Ludo le gars (vert)  53 28 7 90

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

Durée de la partie : 2 heures 45 minutes

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IMPERIAL :

La voici, la voilà,
la grossssssse partie du week-end : un Imperial à 5 joueurs avec en invité d’honneur Elias, chantiste de son état et débutant à ce formidable jeu. Précisons que nous ne sommes pas
des rigolos et que nous attaquons cette partie à minuit pile ! Ci-dessous les investissements initiaux :

vert violet jaune rouge bleu noir $ nations
Thibault 0 0 6 4 4 2 2 1
Sylvain 6 0 9 2 0 0 1 2
Eric 0 6 2 0 0 0 10 1
Julie 2 2 4 0 0 4 6 1
Ludo le gars 4 4 0 6 2 0 2 1
La partie peut
vraiment débuter et j’avoue qu’après près d’une année sans y avoir joué, j’ai comme des fourmis dans les doigts et une grosssssssssse envie d’y revenir ! Sur cette photo, Eric
réalise la première action de la Grande-Bretagne. Poruquoi lui et pas moi ? Tout simplement parce qu’il m’a piqué cette nation immédiatement sur son premier investissement. Le
coquin… Du coup, après avoir transité par Julie, la carte Investor me revient naturellement et il va falloir que je fasse le bon choix, sans me focaliser sur une quelconque
vengeance ou apparentée. Et oui, c’est le jeu qui veut ça : savoir profiter des nations, ne pas s’y attacher, et surtout, surfer sur la vague en se moquant éperdument de ce qui
vient de se passer et de ce qui se passera dans 3 tours…
Une vue de la roue à
l’issue du premier tour complet de jeu. 3 investissements sur 6, voilà qui n’est pas banal, surtout que les 3 autres choix sont aussi les mêmes : la construction d’une usine…
Comme l’atteste cette
photo, j’ai réagi à la prise de ma Grande-Bretagne par l’achat d’une action française et le gain, temporaire certainement et je ne m’en cache nullement auprès de Thibault (l’ancien
propriétaire) de la France…
Tiens voilà les
allemands qui entrent dans mon giron ! Merci Julie, car juste avant la taxation, il y avait bon là…
Sans des cigares,
Imperial ne serait pas Imperial…
Julie réalise des
manoeuvres violettes, elle qui possède aussi la carte de l’Italie. A noter que la France circule pas mal, elle qui est retournée chez Thibault. Sur cette partie, j’ai décidé de me
la jouer totalement imperméable aux événements et absolument absent des résolutions de conflits. Si, si, c’est possible, je la joue détaché et seulement près d’une chose : mes sous
!
Avec ma très grande
envie de diversifier à fond mes titres, je me retrouve à lancer une OPA (non amicale) sur les titres jaunes de l’Autriche-Hongrie, préalablement contrôlée par Julie. Ainsi, avec un
« gros » titre à 20 millions, je lui râfle le pays et vais pouvoir bientôt le taxer avec profit. Mais surtout, à plus long terme, je me retrouve enfin à la tête d’un
portefeuille à 6 couleurs : lors de tout investissement de tout pays, je vais enregistrer des dividendes… Miam !
La situation sur la
piste de score des pays : la France et l’Italie mènent le bal d’une courte tête, devant un trio composé de la Grande-Bretagne, l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne, avant que la Russie
ferme la marche. Ma grande satisfaction ? Avoir des titres dans les 6 pays, contre seulement 4 à Thibault et Julie, et 3 à Sylvain et Eric…
Petite vue générale
alors que je contrôle actuellement (et incroyablement car cela m’importe très peu) 3 pays différents. Ne me demandez pas d’expliciter la situation sur le plateau, je ne m’en
soucie absolument pas et je me rends compte que cela ne me porte aucun préjudice : il faut sentir les titres à acheter ; ensuite, ce qui se passe localement, et bien…
3 heures et quart :
l’ambiance est à son paroxysme. La partie est bien tendue, la musique fait monter l’ambiance, la boisson est bien présente, en clair on passe un excellent moment. Que ceux qui
disent qu’Imperial n’est pas un jeu épique aillent se rhabiller (voir l’article en
question
)…
Les choses se sont un
poil emballées sur la piste de score, avec l’accélération jaune, suivi de près par le marqueur vert, puis par le bleu, le noir et le rouge, et enfin le violet. La fin de partie va
être très tactique, surtout pour préserver mes bonnes positions bleu, noir et rouge. J’ai tout intérêt à ce que l’un d’eux franchisse la ligne avant les 3 autres…
La fin de partie est
imminente : la Grande-Bretagne est à 4 cases de la fatidique case 25, la France à 5 et l’Autriche-Hongrie à 6. L’Allemagne est trop loin sur la piste de score pour espérer
revenir, tout comme l’Italie qui est, elle, trop loin sur la piste de taxation et en retard sur le plateau.
La roue (magnifique
mécanisme, soulignons-le une fois de plus) juste avant les ultimes moments. Ma crainte vient surtout du marqueur jaune, le plus proche des 3 favoris pour rallier la case de taxation
et déclarer la fin de partie…
Petite vue de la piste
de score alors que le marqueur jaune vient d’échouer à une toute-petite case de la fameuse 25ème ! Quoi qu’il en soit, tous les marqueurs atteignent des scores remarquables ce
soir… Les choses semblent s’arranger pour le marqueur bleu, à présent le plus à même de clôturer la partie. D’ailleurs, c’est ce que va s’empresser de faire Thibault, lequel
contrôle ce pays, car il n’a pas d’intérêt à attendre que ce soit un autre pays qui le fasse (il a une « grosse » avance dans les titres bleus)…
La zone individuelle
de Thibault une fois la partie terminée : 4 pays différents, dont le meilleur total sur le pays vainqueur, un total d’investissements de 64 millions…

La zone individuelle de Sylvain une fois la partie terminée : 6 pays différents, un joli panachage là-aussi, et un total d’investissements de 90 millions. Pas mal…

La zone individuelle d’Eric une fois la partie terminée : 3 pays différents, car il avoue ne pas m’avoir cru en début de partie lorsque je lui disais
qu’il fallait diversifier (du coup il a blindé !!!) et un total d’investissements de 70 millions…

La zone individuelle de Julie une fois la partie terminée : 3 pays différents et un total d’investissements de 75 millions. Ah, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle
aura trouvé la partie longue, la dame…

La zone individuelle de votre serviteur une fois la partie terminée : 6 pays différents et un total d’investissements de 110 millions…
Une vue générale pour
clore ce compte-rendu de partie, avec un immense sentiment une fois cette aventure terminée : ce jeu est fabuleux pour la vie qu’il dégage ! Sylvain, Thibault et moi, les 3 joueurs
aguerris sur ce jeu, n’avons vraiment pas vu le temps passer et on en a profité comme des passionnés Quant à Julie, mais surtout Eric, il ont quand même trouvé le temps long après 5
heures et quart d’une lutte capitaliste endiablée. Lors du debriefing, nous avons noté que l’ordre des scores était tout à fait pertinent, dans l’ordre de la connaissance du jeu
(même si, et je l’ai bien souligné, Sylvain ou moi pouvions être devant, chacun ayant une connaissance similaire du jeu)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’aventure, les grands moments, la passion, véhiculés par ce formidable jeu d’ambiance,
– La possibilité de délaisser l’aspect conflit local pour se focaliser, quasi-exclusivement, sur l’accroissement de ses gains propres,
– Le jeu à 5 joueurs, très tendu et surtout source d’investissements nombreux car on peut se retrouver sans nation plus souvent qu’à moins de joueurs.

On a moins aimé
– La durée de la partie qui peut rebuter ou fatiguer ceux qui n’ont pas envie d’un jeu aussi dense et complet.

Scores de la partie :

 

vert violet jaune rouge bleu noir $ Total
Thibault 0 0 20 8 65 18 12 123
Lucarty 12 21 40 24 25 18 5 145
Eric 0 24 4 72 0 0 9 109
Julie 27 12 52 0 0 15 8 114
Ludo le gars 6 6 28 40 55 24 0 159

Note du jeu (sur cette partie) : 19 / 20

Durée de la partie : 5 heures 15 minutes

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