[19/07/2002] Drunter & Drüber

Participants
– Carole, la soeur émérite de Ludo le gars,
– Julie, non moins émérite, mais pas soeur,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Carole voit depuis longtemps les jeux s’entasser dans la ludothèque de Ludo le gars, mais hormis une petite partie de Mamma Mia, elle n’a pas encore eu la grande chance, absolument incomparable, d’être initiée aux jeux de plateau à tendance germanique. Il est clair, qu’en première approche, Drünter & Druber est un client sympathique et adapté :
– Durée courte,
– Objectif secret,
– Plateau modulaire,
– Thème original,
– Finesse tactique.

Une fois exposées les quelques règles, notamment la délicate explication du passage sous les ponts, le jeu débute avec une compréhension quasi-instantanée de la part de Carole.
Même si elle se plaît revendiquer passer beaucoup de temps à réfléchir avant de jouer, je trouve que ses délais sont raisonnables, surtout pour des premiers pas.

Le jeu est un véritable jeu de dupes : « Oh, tu écrases les bâtiments jaunes, coquin, alors tu n’es pas jaune, à moins que tu fasses preuve d’une extrême subtilité, mais je n’y crois guère… ».
Les coups les plus marquants se situent sur la fin de partie lorsque Carole voit ses bâtiments rouges se faire écraser les uns après les autres, pendant que Julie vit à peu près le même syndrome avec ses églises bleues. De mon côté, je m’en sors plutôt
correctement avec mes gris édifices… Enfin, pour l’instant, et cela ne durera pas…
En effet, suite à une série de votes à 3 reprises, où, soit dit en passant, j’ai dilapidé mes cartes, je me retrouve dans l’obligation d’écraser l’un de mes bâtiments les plus lucratifs… Que c’est triste…

Décompte final
Carole remporte cette partie avec un total de 5 points et 6 voix de votes, contre 5 points et 3 voix de votes pour Julie, et 4 points pour moi.

Débriefing
Cette petite partie, négociée alors que les joueuses émettaient des réserves de fatigue, fut une réussite :
– Carole s’est réveillée, sous le coup d’une victoire subtilement acquise (phase de votes),
– Julie a mieux apprécié cette partie que la toute première,
– J’ai encore perdu, mais ce jeu est un très bon passe-temps, compromis entre les jeux intelligents mais prise de tête et les jeux naïfs mais reposants.

Au niveau des mécanismes, je ne peux que répéter une nouvelle fois la frustration ressentie dès lors que l’on est obligé d’écraser ses propres bâtiments… C’est un véritable déchirement, les voisins m’entendent certainement encore pester contre cette situation injuste, surtout quand elle vous prive de la victoire…
Admettons, OK, que c’est une part tactique importante du jeu et que Carole a su jouer subtil, ralliant Julie à sa cause, pour me faire perdre mes cartes de votes alors que j’en avais besoin pour renverser la vapeur.

J’allais oublier, alors que cela est très important : le jeu à 3 joueurs est encore meilleur qu’à 2, pour les quelques raisons suivantes
:
– Vous ne pouvez pas tout empêcher : vous ne jouez pas un coup sur deux, aussi il s’en passe des choses entre 2 coups !
– Des alliances de circonstance se font et se défont, ce qui rend le jeu assez vicelard ma foi…
– On possède moins de tuiles, donc on se pose sans cesse des questions existentielles au moins de poser la seule que l’on a d’un type donné,
– Les connivences et les regards en coin sont encore plus prononcés, surtout que seules 3 couleurs sont alors non attribuées.

Je place ce jeu comme l’un des tout meilleurs pour faire découvrir les jeux de plateaux « modernes » à des non-initiés.

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