Ce n’est pas une journée thématique aujourd’hui, mais quand même une sacrément bonne (et longue !) soirée jeux ! En ce qui me concerne, pas moins de quatre parties au programme :
– Les Poilus + set allemand : sorties pour Essen 2015, les cartes de poilus allemands constituent un hommage non négligeable à l’amitié franco-allemande et une sorte de pied de nez à l’Histoire que Tignous aurait certainement appréciée… Chaque personnage allemand a été dessiné par un illustrateur différent et le résultat est bien sympathique.
– Isaribi : ah que voilà un jeu japonais d’une rareté assez exceptionnelle et que j’avais eu le droit d’acheter à Essen 2014 en raison d’un tirage au sort qui m’a souri parmi les acheteurs potentiels (une boîte pour plus de 40 postulants !!!). Il me tardait d’y jouer : c’est fait !
– OctoDice : basé sur le thème d’Aquasphère (thème et look), qu’est-ce que ce petit jeu de dé de chez Pegasus a dans le ventre ?
– Antartica : la sortie annuelle de l’éditeur Argentum Verlag, qui a pour moi une connotation assez particulière puisque leur projet initial de sortie pour Essen 2015 était un de mes protos, finalement recalé pour des raisons qui me tendent un poil…
Allez, hop, je vous raconte tout ça !
LES POILUS + SET ALLEMAND
Durée de la partie : 30 minutes – Note de cette partie : 18 / 20
Scores :
Bilan
Yohel (Siegfried Linke)
Victoire
Alendar (Ernst Stresow)
en 4 missions
Quentin (Willi Shulz)
avec un résidu
Ludo le gars (Max Landauer)
de 25 cartes de moral
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Le thème, toujours aussi immersif !
– Les illustrations de Tignous…
– Le set de cartes de poilus allemands, parce qu’il fallait oser, surtout à Essen 2015…
On a moins aimé – La trop grande facilité pour remporter cette guerre ce soir : 4 missions seulement !
———————————————————————————————————— ISARIBI
Durée de la partie : 1 heure 15 minutes – Note de cette partie : 12 / 20
Scores :
Total
Alendar (rose)
29
Quentin (violet)
39
Didier (orange)
33
Ludo le gars (vert)
54
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Le look aux tons pastels et au tracés bien nets qui mettent dans le thème de ce jeu japonnais,
– Le thème du jeu,
– Les deux possibilités de pêche (à la main ou au filet) et de vente (en gros ou au détail), plongeant dans le thème et offrant quelques possibilités tactiques…
On a moins aimé – L’impression qu’on se développe trop vite et que le choix des actions devient vite limité,
– La place du hasard : on ne peut pas trop savoir ce qui va arriver comme clients (et encore, en ce qui me concerne, j’étais devenu l’ami du spéculateur),
– Le manque d’adéquation, souvent, entre les poissons pêchés et les demandes des clients (hasard pur encore une fois),
– Une trop grande simplicité, finalement, laissant clairement sur notre faim.
———————————————————————————————————— OCTODICE
Durée de la partie : 30 minutes – Note de cette partie : 12 / 20
Scores :
Total
Yannick (rouge)
40
Tristan (jaune)
30
Ludo le gars (blanc)
28
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Le thème du jeu et ses illustrations,
– La durée de la partie,
– Le fait de pouvoir copier quelques actions adverses.
On a moins aimé – La complexité des manières de scorer, en regard du manque de contrôle qu’on peut avoir,
– Le tout ça pour ça ressenti au final…
———————————————————————————————————— ANTARCTICA
Durée de la partie : 1 heure 45 minutes – Note de cette partie : 14 / 20
Scores :
Zones
Pistes
Cartes étoilées
Défausse
Total
Yannick (rouge)
52
22
10
0
84
Alendar (blanc)
35
26
2
0
63
Lysandre (jaune)
56
19
2
0
77
Ludo le gars (vert)
28
20
6
0
54
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Le système de tour de jeu pas linéaire mais basé sur la position du soleil : géniallissime !!! J’ai eu le même sentiment que pour Le Secret de Monte-Cristo (même auteur),
– Les coups qu’on peut tenter en se replaçant au plus près du soleil pour rejouer plus vite, même si les actions ne sont pas celles qu’on souhaitait vraiment,
– La réserve personnelle de scientifiques à se constituer,
– L’élégance et la fluidité des tours de jeu, sans artifices inutiles,
– Le matériel en bois des joueurs : superbe et bien clinquant (on voit bien les éléments sur le plateau),
– L’envie de redonner une chance à ce jeu car il faut y avoir joué au moins une fois pour bien percevoir les enjeux des décomptes (j’ai plutôt aimé et je veux revoir tout ça !)…
On a moins aimé – Les écarts délirants entre le premier et le deuxième lors d’un décompte, surtout lorsque le second double le premier par opportunisme pur !
– Le manque d’homogénéité des bâtiments,
– L’impression d’être très contraint par moments : on ne peut pas construire de bâtiments parce qu’il en manque un autre pré-requis sur le plateau, du coup l’étalage des 3 bâtiments stagne,
– L’oubli, très fréquent ce soir, qu’il ne faut pas avoir les bâtiments pré-requis sur la zone d’arrivée mais simplement dans des zones où figurent ses bateaux (manque de logique et de lisibilité globale)…
2 commentaires à propos de “[19/12/2015] Les Poilus + set allemand, Isaribi, OctoDice, Antarctica”
Merci pour tes compte-rendus qui illustrent fidèlement le déroulement des parties.
Pour ma part, j’avais eu un coup de coeur sur le thème du jeu « Les Poilus », mais craignais sur le côté aléatoire orientant la partie vers un long chemin de croix ou vers une promenade de santé: finalement, la guerre c’est facile!
Pour cette partie découverte, j’ai adoré l’ambiance à la tablée, qui se rapprocherait presque d’une session de jeu de rôle. Malheureusement, j’ai également été refroidi par la tranquillité dans le déroulé de celle-ci… Dommage! A refaire probablement en amplifiant la difficulté, bien que je soupçonne que cette fois-ci, ce soit le drame (Put*in de guerre!).
Découverte collégiale de (attendez, je remonte le fil) « Isaribi »:
Je me suis rapidement montré sceptique sur le jeu, le trouvant beaucoup trop aléatoire pour un jeu que je pensais plus orienté gestion et tactique. Finalement, celui-ci est plutôt opportuniste… J’ai très rapidement lâché la partie (au tour trois), mais j’ai tout de même bien rigolé (gros fou rire en cours de jeu avec Quentin). J’ai confondu les personnages à la fin du tour 2, souhaitant m’emparer du spéculateur (que je trouve surpuissant d’ailleurs…), et me retrouvant avec le petit vieux! oups pardon, l’homme d’un âge respectable! Définitivement largué, je suis resté fidèle au choix du petit vieux jusqu’au bout: pas très utile, mais rigolo. Ce personnage m’attendait au port à chaque fois que mon bateau revenait de la pêche, comme une conquête délaissée! Je divague!
Je te rejoints Ludo sur les limitations des développements (on a vite fait le tour), et leur intérêt.
Je regrette également le fait de ne jamais parvenir réellement à bloquer quelqu’un sur la pêche, pour charger son bateau et lui faire prendre des sous de pénalités (fumoir et client privé permettant facilement de ne pas avoir de pertes sur ses prises).
Bref, pas une réussite que ce jeu….
De mon côté, je découvre « Manhattan », de l’auteur de Puerto Rico (dixit Ludo, car ma culture ludique n’est pas assez poussée): quel p*tain de bon jeu! Super simple, mais mettant une telle ambiance autour de la tablée! Il est certain qu’il ne faut pas être mauvais joueur, mais qu’est-ce que j’ai rigolé pendant la partie! Tout simplement une tuerie: je ne demandais qu’à remettre le couvert, même en étant loin au score!
Découverte de « Mahé », un petit jeu de stop ou encore sans prétention, rapide à mettre en place et à jouer: sympathique entre deux jeux de plus gros gabarits.
Pour finir, on se lance tardivement dans « Antarctica », un jeu qui fut pendant quelques temps sur ma whishing list (mis de côté par la nécessité de faire des choix dans mes achats). Tout d’abord, je commencerai par le fait que je referai volontiers une partie, malgré tout le mal que j’ai pu dire sur le jeu sur le moment (le debrief, ça sert à ça!).
Quelques erreurs et mauvaises interprétations de règles ont un peu terni la partie: les décomptes, le fait qu’un bateau pouvait charger plusieurs ressources qui se trouvent dans sa baie (mauvaise interprétation de ma part, car j’avais simplifié par 1 bateau = 1 ressource), et le sacrifice de ses pièces qui permet d’obtenir un scientifique (et le scientifique est parfois frileux à l’idée de partir au pôle!).
On a très clairement tous adoré l’idée de déclencher les actions par le déplacement progressif du soleil, mais j’ai eu l’impression de ne pas maîtriser grand chose dans la partie: on se place pour anticiper la construction de bâtiments, et pfioouuuuuuuuuuu, il est acheté par quelqu’un d’autre… frustrant!
Pourtant, ce n’est pas le manque de possibilité à son tour, et d’axes stratégiques qui manquent. On regrettera donc la grande part d’opportunisme qui fait basculer des majorités: quand on voit le parti pris de l’auteur sur la valorisation du joueur majoritaire, on ne peut que regretter que celle-ci soit aussi fragile.
Dommage également que le choix des couleurs et formes des bâtiments soit aussi peu tranché: on confond parfois les différentes constructions… même si des couleurs plus vives ne seraient pas forcément très bien ressorties sur un plateau qui l’est tout autant (et je trouve ce plateau très agréable!).
Bref, la nécessité d’une nouvelle partie me semble couler de source!
Bravo à celles et ceux qui seront allés au bout de mon pavé! (trop long pour le relire et corriger les fautes!)
Passez de bonnes fêtes ludiques!
Merci pour tes compte-rendus qui illustrent fidèlement le déroulement des parties.
Pour ma part, j’avais eu un coup de coeur sur le thème du jeu « Les Poilus », mais craignais sur le côté aléatoire orientant la partie vers un long chemin de croix ou vers une promenade de santé: finalement, la guerre c’est facile!
Pour cette partie découverte, j’ai adoré l’ambiance à la tablée, qui se rapprocherait presque d’une session de jeu de rôle. Malheureusement, j’ai également été refroidi par la tranquillité dans le déroulé de celle-ci… Dommage! A refaire probablement en amplifiant la difficulté, bien que je soupçonne que cette fois-ci, ce soit le drame (Put*in de guerre!).
Découverte collégiale de (attendez, je remonte le fil) « Isaribi »:
Je me suis rapidement montré sceptique sur le jeu, le trouvant beaucoup trop aléatoire pour un jeu que je pensais plus orienté gestion et tactique. Finalement, celui-ci est plutôt opportuniste… J’ai très rapidement lâché la partie (au tour trois), mais j’ai tout de même bien rigolé (gros fou rire en cours de jeu avec Quentin). J’ai confondu les personnages à la fin du tour 2, souhaitant m’emparer du spéculateur (que je trouve surpuissant d’ailleurs…), et me retrouvant avec le petit vieux! oups pardon, l’homme d’un âge respectable! Définitivement largué, je suis resté fidèle au choix du petit vieux jusqu’au bout: pas très utile, mais rigolo. Ce personnage m’attendait au port à chaque fois que mon bateau revenait de la pêche, comme une conquête délaissée! Je divague!
Je te rejoints Ludo sur les limitations des développements (on a vite fait le tour), et leur intérêt.
Je regrette également le fait de ne jamais parvenir réellement à bloquer quelqu’un sur la pêche, pour charger son bateau et lui faire prendre des sous de pénalités (fumoir et client privé permettant facilement de ne pas avoir de pertes sur ses prises).
Bref, pas une réussite que ce jeu….
De mon côté, je découvre « Manhattan », de l’auteur de Puerto Rico (dixit Ludo, car ma culture ludique n’est pas assez poussée): quel p*tain de bon jeu! Super simple, mais mettant une telle ambiance autour de la tablée! Il est certain qu’il ne faut pas être mauvais joueur, mais qu’est-ce que j’ai rigolé pendant la partie! Tout simplement une tuerie: je ne demandais qu’à remettre le couvert, même en étant loin au score!
Découverte de « Mahé », un petit jeu de stop ou encore sans prétention, rapide à mettre en place et à jouer: sympathique entre deux jeux de plus gros gabarits.
Pour finir, on se lance tardivement dans « Antarctica », un jeu qui fut pendant quelques temps sur ma whishing list (mis de côté par la nécessité de faire des choix dans mes achats). Tout d’abord, je commencerai par le fait que je referai volontiers une partie, malgré tout le mal que j’ai pu dire sur le jeu sur le moment (le debrief, ça sert à ça!).
Quelques erreurs et mauvaises interprétations de règles ont un peu terni la partie: les décomptes, le fait qu’un bateau pouvait charger plusieurs ressources qui se trouvent dans sa baie (mauvaise interprétation de ma part, car j’avais simplifié par 1 bateau = 1 ressource), et le sacrifice de ses pièces qui permet d’obtenir un scientifique (et le scientifique est parfois frileux à l’idée de partir au pôle!).
On a très clairement tous adoré l’idée de déclencher les actions par le déplacement progressif du soleil, mais j’ai eu l’impression de ne pas maîtriser grand chose dans la partie: on se place pour anticiper la construction de bâtiments, et pfioouuuuuuuuuuu, il est acheté par quelqu’un d’autre… frustrant!
Pourtant, ce n’est pas le manque de possibilité à son tour, et d’axes stratégiques qui manquent. On regrettera donc la grande part d’opportunisme qui fait basculer des majorités: quand on voit le parti pris de l’auteur sur la valorisation du joueur majoritaire, on ne peut que regretter que celle-ci soit aussi fragile.
Dommage également que le choix des couleurs et formes des bâtiments soit aussi peu tranché: on confond parfois les différentes constructions… même si des couleurs plus vives ne seraient pas forcément très bien ressorties sur un plateau qui l’est tout autant (et je trouve ce plateau très agréable!).
Bref, la nécessité d’une nouvelle partie me semble couler de source!
Bravo à celles et ceux qui seront allés au bout de mon pavé! (trop long pour le relire et corriger les fautes!)
Passez de bonnes fêtes ludiques!
Magnifique commentaire ! Merci Alendar, ça fait plaisir de lire ce retour croisé… A bientôt !