Aujourd’hui ce fut une journée sans pour votre serviteur. 5 parties, aucune victoire. Mais, et c’est vraiment là le plus important, ce fut une bien belle journée ludique, avec des parties sympathiques jouées en compagnie de personnes sympathiques.
Cela a commencé dans l’après-midi, avec ma p’tite fillote, autour du SuDoKu de Knizia chez Kosmos, afin de mesurer les possibilités d’enfants de 6 / 7 ans sur ce jeu, en prévision d’une éventuelle séquence en classe de CE1 en fin de mois de janvier – début février. Je vous invite à passer dans le compte-rendu pour voir ce que j’en ai pensé.
Ensuite, soirée jeux ludophile le soir, à partir de 20h45, et la soirée s’annonce très prometteuse en raison de tests vraiment attendus par moi-même : Morisi, que j’ai peiné 2 ans et 1/2 à acquérir après avoir adoré ma partie toulousaine de 2003, suivi de Rheinländer, acheté d’occas’ à Essen cette année, puis Ave Cesar, la vraie valeur sûre de la soirée et, enfin, Zauber Stauber, découvert la semaine précédente et qui avait un bon goût de reviens-y. Alors on y est revenu…
Allez hop, on y va, en route pour les comptes-rendus de parties…
SUDOKU :
Maitena (noir) : 88
Ludo le gars (vert) : 80
Note : 12 / 20
Fourni avec 2 versions de SuDoKu, une pour adultes (chiffres, 3X3) et une pour enfants (animaux, 2X3), ce jeu est clairement un dérivé du casse-tête solitaire SuDoKu sans l’excitation de l’esprit générée par celui-ci… |
Sur la version enfants, il faut placer, à tour de rôle, un animal pioché au hasard, afin que soient respectées les contraintes classiques du SuDoKu : un seul animal identique par lige, colonne et zone (ici des rectangles de 2X3)… |
Une vue de la partie remportée par Maitena, où il faut bien convenir que le hasard du tirage est seul générateur de la victoire. En effet, à chaque tour, la seule manière de jouer est de placer sa tuile à l’endroit où le maximum de points tombe (1 point par tuile déjà placée dans la même ligne, colonne et zone). Ici, notre partie s’est achevée car Maitena n’a pas pu placer, en respectant les contraintes, le crocodile qu’elle venait de piocher… Elle gagne assez aisément grâce, surtout, aux tirages de tuiles peu placées auparavant. Mais elle est contente 😉 et moi aussi car elle a compris le système de jeu ce qui n’était pas gagné… |
La version jouée précédemment est clairement réservée à un public d’enfants et, pour eux, le système fonctionne très bien (c’est, je pense, très intéressant de chercher la meilleure place pour la tuile piochée tout en s’assurant que les contraintes sont respectées). Ceci dit, on est vite limité. Aussi, je décide de passer outre la règle proposée pour les adultes (identique à celle des enfants mais plateau 9X9 avec chiffres) et je lance Maitena sur un problème de SuDoKu issu du journal gratuit du matin, le tout modélisé sur le plateau (au moins il peut servir à ça 🙂 Le bilan : elle a compris les contraintes et arrive à les gérer, à condition de lui dire de chercher dans telle zone la seule place possible pour le chiffre 3 (exemple). Je pense donc m’en servir en CE1 très bientôt (Maitena est au CP)… |
MORISI :
Pierre (blanc) : défaite
Romain (noir) : victoire
Ludo le gars (marron) : défaite
Note : 16 / 20
Après 3 tours de jeu, le premier ayant été entamé par Romain, nous avons tous construit notre première voie entre deux villes, mais les tactiques divergent déjà (sans que nous nous en soyons rendus compte, sauf Romain, sûrement ;-). En effet, le détour noir opéré sur la tuile orange lui permettra plus tard de construire son réseau en étoile, alors que Pierre et moi restons plus terre à terre et visons des profits plus immédiats… |
Pierre compte les coûts en cubes colorés que lui imposerait sa construction à venir. Pour info, sachez qu’on doit payer un cube par tuile atteinte et ce dans la couleur de la tuile en question. Cependant, en se débrouillant bien, on peut payer différemment son dû : tout dépend de quelle ville on part. Dernière remarque : souvent il est intéressant de relier son réseau au lieu de relier deux villes différentes… |
Une vue rapprochée permettant d’admirer pleinement l’esthétisme du matériel, tout autant que l’aspect un tantinet bordélique de la lecture du plateau… |
La partie s’achève prématurément suite à un coup fantastique de Romain qui épuise ainsi son stock de maisons : il vient de jouer le tronçon marqué 10, tronçon qui lui permet de rajouter pas moins de 10 maisons sur le plateau ! |
RHEINLÄNDER :
Romain (noir+rouge) : 72 (5 en cours de jeu + 45 de ducs + 22 de duchés + 0 d’archevêque)
Maud (violet) : 46 (14 + 20 +12 + 0)
Ludo le gars (jaune) : 54 (8 +25 + 16 + 5)
Note : 14 / 20
Les figurines de ducs sont de toute beauté ! Ici, on peut voir l’un de mes ducs jaunes possesseur du duché où figure notamment le chevalier jaune (blason) préent sur un château. Un peu comme dans Acquire, il faut prendre possession de cases numérotées (5 cartes en main), mais on peut néanmoins contre-carrer la poisse en jouant des « renforts » : on oublie le numéro de la carte (on joue où on veut sur terre) pourvu que l’on place le nouveau chevalier à côté d’un des siens et pas à côté d’un chevalier adverse… Ingénieux ! |
Le jeu est vraiment très très fluide. Ici Maud joue l’une des cartes de sa main pour implanter un de ses chevaliers violets sur la case concernée. A noter que, et Romain sait y faire le bougre, on n’est pas limité en nombre de ducs, et il semble que cela fonctionne à merveille d’en placer un maximum (5 points par duc en fin de partie). En plus, cerise sur le gâteau, si un autre joueur parvient à expulser un de vos ducs (en ayant plus de chevaliers que vous dans un duché), vous encaissez à ce moment-là la valeur du duché que vous quittez (1 point par église, château, 2 à 4 points par ville, 1 point pour le duc). |
Cette photo est diablement trompeuse 🙂 puisqu’elle pourrait laisser croire que ma présence jaune est forte ! En réalité, vous avez sous les yeux mes seuls 3 ducs en place sur le plateau, alors que Romain en a environ 7 ou 8 et que Maud en a 5. Le plus déroutant, c’est qu’on ne voit pas trop comment on peut renverser la situation : et en plus Romain nous dit ne prendre aucun plaisir ! Je veux comprendre, je veux comprendre… |
Une vue de la fin de partie, difficile à lire certes, où on peut néanmoins repérer l’omniprésence de Romain et un relatif retour de ma part (chevaliers et ducs). A noter que j’ai réussi à conserver la carte d’archevêque pour le dénouement, synonyme de 5 points de victoire. Mais bon,il n’y a strictement aucun doute quant à l’issue de cette partie… |
AVE CESAR :
Lucarty (rouge) : 4 (2+2)
Romain (noir) : 5 (1+4)
Maud (bleu) : 1 (0+1)
Ludo le gars (vert) : 4 (4+0)
Note : 15 / 20
Romain mène la première course mais il éprouvera certaines difficultés pour jouer ses 6 et se retrouvera dans l’obligation d’attendre que je le double… |
Sylvain, Romain et Maud s’en donnent à coeur joie sur un jeu qui a fait ses preuves maintes fois et qui séduit encore très largement ce soir. |
Fin de la première course que je remporte : 4 points pour le premier, 2 pour le second (Sylvain), 1 pour le troisième (Romain) et aucun point pour la dernière (Maud). |
Fin de la seconde course remportée par Romain, devant Sylvain, Maud et votre serviteur. Bilan des 2 courses : Romain gagne encore et toujours ! Un vrai sans faute ce soir !!! |
ZAUBER STAUBER :
Lucarty (rouge) : atteinte du chat noir
Romain (violet) : échec
Ludo le gars (vert) : échec
Note : 13 / 20
3 sorciers sont sur la ligne de départ. Face à eux de multiples châteaux obstacles et un seul chat noir, au loin, motif de leur course acharnée dans les cieux de la table sale (un peu oui 😉 |
Sylvain tient l’extrémité de la vapeur de son sorcier car il va réaliser une progression et ajouter quelques morceaux à son cheminement de type slalom… |
Romain, pour sa première partie, n’hésite guère à réaliser de jolis contournements d’obstacles ! |
Je parviens à produire une accélération formidable, ce qui me permet d’avoir le chat en point de mire immédiat ! |
Oh que je suis nul ! J’ai réussi à rater le chat et on pourrait même croire qu’il était plus difficile de l’éviter que de le survoler… |
Sylvain, lui, ne rate pas la cible et doit encore en ricaner chez lui à l’heure qu’il est… Il faut dire qu’un évitement pareil de ma part relève du délire (et de la difficulté à anticiper vraiment les virages, qu’on se le dise…) |
ah, enfin une soirée presque sans faute. cela faisait longtemps :p
Pour un fois je vais essayer de faire part de mes impressions. Ca sert à ça aussi un blog 🙂
Morisi : Un jeu bien marrant, bien tactique où l’on peut calculer ses coups plusieurs tours à l’avance. J’ai été surpris par ma victoire prématurée (si, si) et je calculais mes prochains coups pour obtenir une pénurie de cubes oranges et clore la partie.
L’intérêt de ce jeu peut se renforcer à 4 joueurs dû à une moins grande liberté de mouvement (même taille de plateau pour plus de joueurs) et à une plus grands pénurie de ressources (proportionnellement moins de cubes par joueur)
A confirmer
Rheinlander (les terres du rhin) : Un jeu stratégique un peu trop hasardeux selon moi. Où l’on joue plus en fonction de ses cartes qu’en fonction d’une tactique définie. Dans ce jeu de fusion-extension un peu à la Aquire comme tu l’as dit si justement mon cher Ludo, la forme du plateau permet beaucoup moins de possibilité de fusion que dans l’autre jeu précédemment cité. Je pense qu’il faut limiter le nombre de ducs à ceux qu’on a (6 ducs) pour rendre le jeu un peu plus tactique et moins opportuniste. Et puis si chacun de nous trois voulait placer un 7e duc ? bonjour le casse-tête pour savoir quel royaume appartient à qui.
Comme Morisi, c’est un jeu dont l’intérêt est à confirmer à un plus grand nombre de joueurs
Ave césar : Rien à redire, toujours un jeu de fin de soirée bien sympatique
Zauber Stauber : petit jeu de fin de soirée où la maitrise des trajectoires demande une certaine expérience (et même une expériernce certaine, n’est-ce pas Ludo)
a noter que le titre du jeu veut dire "poussière de magie" à moins que Stauber soit un concentré de Staubsauger (aspirateur) –> aspirateur de magie. Voilà pourquoi ces sorcières n’ont pas de balai. (ps : je ne parle pas un mot d’allemand donc c’est juste une supposition)
Ah ben ça alors 😉
Si le père Romain, non content de nous exploser la tête de visu, revient apporter ses commentaires sur le blog, où va-t-on ??? Je vous le demande ma bonne dame…
En même temps, au sujet de Rheinländer, visiblement on a joué comme des manches si je me réfère au sujet que j’ai lancé sur ce point dans TricTrac. On m’ a pris, là-bas, pour un faible des neurones, de même que Maud d’ailleurs, qui avons laissé Romain faire sa vie peinard. Jamais tu n’aurais dû réussir à bâtir et conserver 9 duchés. Paraît-il, hein…
Merci Romain de ton éclairage 😉
Juste un petit mot pour te remercier pour ton blog. Grâce à lui on a des nouvelles plus fréquentes et rapides de ta part. Tant mieux !
Un petit défaut à mon goût, cependant… Régulièrement, ces nouveaux comptes-rendu ne me permettent pas de déterminer si, oui ou non, tu aimes le jeu en question et quelles en sont les raisons.
Exemple, cette semaine, Rheinländer. On sait que « Romain n’y prend aucun plaisir », mais toi ? Et pourquoi ?
Il faut alors cliquer sur « ludothèque » et allez chercher ta cote sur ton site précédent. On apprend alors que tu le cotes 14, ce qui est « bien mais pas top ». Pas très pratique, je trouve.
Pourrais-tu, par exemple, ne fût-ce que reprendre dynamiquement ta cote dans le titre du jeu :
RHEINLÄNDER (14/20)
Romain (noir+rouge) : 72
Maud (violet) : 46
Ludo le gars (jaune) : 54
Ou avoir un lien direct vers la page concernée de ta ludothèque (« R » dans le cas présent).
Oui, Olivier, voilà une bonne idée et assez facile à mettre en place. Je vais donc m’y atteler.
Merci pour les encouragements.