[20/06/2002] Drunter & Drüber

Participants
– Julie, reine des toilettes et peu enclin à l’écrasement…,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Même si Julie n’est que partiellement motivée pour essayer ce jeu, je parviens à lui expliquer qu’il se joue en une 1/2 heure, qu’il a été élu jeu de l’année en Allemagne il y a 11 ans, et que c’est un jeu de tuiles original et prometteur. Résultat : on teste !

La partie se déroule dans une ambiance sympa, sachant que le thème du jeu favorise les coups de bluff (on écrase, on n’écrase pas ???) et les chemins tortueux afin de mener les cantonniers le plus éloigné possible des ses bâtiments.

Nous mettons longtemps à découvrir qui protège quoi, mais lorsque je provoque un vote pour écrasement d’un toilette qui recouvrirait une église (Rirchturm), il s’avère que Julie se prononce très fortement pour le NON ! J’en déduis aisément, puisque c’est la première partie que nous faisons et que les coups de bluff tordus seraient un peu prématurés, que
Julie protège les églises.
Pour ma part, elle mettra un peu plus de temps à deviner mon objectif, sachant qu’elle hésite entre la caserne des pompiers et l’école.
Lorsqu’elle me voit écraser allègrement la caserne, plus de doute pour elle : je protège les écoles (Schulturm).

La suite de la partie tourne à une lutte sans merci pour repousser les chemins qui s’approchent trop près de nos bâtiments.
Ainsi, Julie parvient à recouvrir une école de valeur 2, sans que je réussisse à écraser un bâtiment lui appartenant Je réussis à écraser finalement l’une de ses églises de valeur 2, ce qui me place en bonne position, sachant que je possède plus de cartes en main qu’elle, et qu’en cas d’égalité, le gagnant est celui qui possède les cartes les plus fortes en main.

Mais il m’arrive alors un cataclysme sans nom, que j’ai beaucoup de mal à accepter : Julie ne peut plus jouer, car elle ne possède pas de tuiles de fleuve de taille 1. J’en possède, malheureusement, et je dois me résoudre à écraser tout seul mon école de valeur 5 !!! Je suis acculé à le faire, ce qui me choque profondément, et je sais dès lors que j’ai perdu.
Cependant, grâce aux nombreuses tuiles qu’il me reste, je note qu’en passant sous un pont, je vais pouvoir menacer une église de valeur 4… Je réussis même à ce que ce soit Julie qui l’écrase à son tour ! Gnark, gnark… Mais ce sera tout et le jeu s’achève.

Décompte final
Julie gagne la partie avec un total de 9 points contre 8 pour moi.

Débriefing
Drunter & Drüber fait partie de ces jeux auxquels il faut une partie de découverte pour être appréhendé correctement :
– Connexions correctes et incorrecte : ignorer les « côtés » des tuiles et connecter correctement le début et la fin,
– Passage sous les ponts : peut-on entrer sous un pont avec un fleuve et ressortir avec une route ? La réponse semble être oui, si l’on considère que toute tuile touchant une autre tuile sans connexion logique est en fait une sorte d’impasse (fin de fleuve, muraille aboutissant à une route, …),
Jeu de ses grandes tuiles ou petites : en effet, conserver ses petites tuiles pour la fin est appréciable pour pouvoir jouer mais le risque est de devoir recouvrir ses propres bâtiments… (la validité de cette action reste malgré tout à prouver).

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ce jeu, car il est très plaisant, tranquille, et néanmoins très subtile. Julie a moins accroché, notamment parce qu’elle attendait plus du thème du jeu : les cantonniers ne sont absolument pas reflétés.

Globalement, si vous aimez les jeux de connexions, qui se renouvellent, où une part de bluff (objectif secret et cartes de vote) est constamment présente, alors vous adorerez Drunter & Drüber !

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