
La soirée se devait d’être consacrée à un gros jeu et on peut dire qu’elle l’a été avec ce Le Havre que Loïc nous expliqua gentiment à Zuff et à moi-même (j’avais bien bossé
la règle mais c’est toujours plus agréable avec quelqu’un qui porte un tee-shirt « Pas de panique, j’explique »)… |
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L’étalage des cartes de bâtiments standards fait déjà un peu peur à l’oeil : on sait les trois constructibles pour le moment, en haut, et on peut anticiper sur ceux qui
seront disponibles plus tard et dans quel ordre ! Ca promet de bien se prendre la tête tout ça… |
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Oui, il y a du bordel. Oui, c’est clair ça aussi. En-dessous des bâtiments standards figurent les réserves de denrées, lesquelles alimentent petit à petit les quais du Havre
en bas. Entre les deux, l’entrée du port où vont transiter nos trois bateaux : le violet de Jean-Marie (premier joueur), le blanc de Loïc et mon vert. |
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Ca fait VRAIMENT plaisir de pratiquer ce jeu en compagnie de ces vieux de la vieille des surfeurs du Web Ludique, les deux seuls qui sont venus à l’occasion des 10 ans de mon
site ! Merci encore à eux et tant pis pour les autres, ils ont raté un bien bon moment de convivialité… |
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La première manche, sur les 18 que comptera notre partie, est terminé avec l’atteinte de la dernière case atteinte par le bateau de Jean-Marie. Lors de celle-ci, j’ai
construit un bâtiment initialement possédé par la ville : une entreprise de construction. Nous allons payer nos besoins de nourriture de fin de manche à hauteur de 2 marmites,
sachant que cette valeur ne cessera d’augmenter jusqu’à la fin de la partie, avec un plafond à 15 marmites ! |
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Fin de la deuxième manche, avec le bateau de Loïc sur la dernière case. Pas de nouvelle construction pour moi mais des collectes de denrées, puisque l’on doit choisir entre
collecter le contenu d’un quai et utiliser son gros pion pour, notamment, construire. Et comme c’est bien tendu et qu’on ne peut pas tout faire, on doit savoir faire des choix et
être dans le bon timing (difficile et de plus en plus difficile d’ailleurs)… |
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Bien, bien, bien, après avoir construit un deuxième bâtiment (un Fumoir à poissons), je suis contraint de contracter le premier emprunt de cette partie, alors que mon bateau
a atteint la dernière case du port… |
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Jean-Marie construit des bâtiments à mort et s’en sort pourtant pour nourrir ce qui doit l’être en rentabilisant sa Scierie (il donne de l’or à la place des marmites
requises). Loïc semble attendre son heure et il sera bien le premier à construire un bateau de bois pour moins dépendre de la nourriture de fin de tour… |
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Après le Fumoir à poissons, j’investis dans le Fournil, histoire de convertir mes tuiles de blé en pain (valeur de 2 marmites au lieu de 0). De plus, j’espère bien y faire
venir mes acolytes, mais pas aussi vite que ça !!! Loïc, en fin connaisseur du jeu, y dépose son gros pion blanc avant que j’ai pu convertir la moindre de mes tuiles ! Et comme il
n’y a de la place que pour un marqueur, je vais devoir attendre… |
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Et voilà les deux premiers bateaux construits par Loïc : un bateau de bois pour 3 marmites et un de fer pour 4 en fin de chaque manche, soit une rente totale de 7
marmites, fort utile pour pouvoir se concentrer sur d’autres axes. A noter qu’il a dû construire un Chantier naval et le moderniser pour en arriver là. Que de planifications
permanentes… |
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Après mon premier emprunt, forcément j’en ai pris un deuxième, et du coup, je construis de manière assez logique le Tribunal local, histoire de pouvoir espérer m’en défausser
sans en payer le remboursement de 5 ors par emprunt (sachant que j’ai déjà payé 1 or par manche en guise d’intérêts)… |
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Dans ce jeu, on passe énormément de temps à manipuler du pion : quand on collecte les denrées d’un quai, quand on transforme des denrées en d’autres améliorées (argile en
brique par exemple), quand on paie un coût de construction, quand on doit régler ses coûts en marmite en fin de manche, et j’en passe… |
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Petite vue générale, en plissant les yeux 🙂 à mi-partie (fin de la 9ème manche)… |
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Après avoir réussi à construire un bateau en fer, pour récupérer 4 marmites par tour (ouf !), je me bâtis une petite Aciérie, convaincu que mes camarades y viendront et me
dédommageront de 2 ors. De plus, je sens venir les bateaux en acier et les besoins qu’ils requièrent… |
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Nous sommes en manche 13 et les bateaux en acier sont de sortie… |
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En manche 17, ce sont les bateaux de luxe qui s’y mettent, ces derniers ne seravnt à rien d’autres qu’à rapporter des PV… |
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Evidemment devrais-je dire, Loïc construit le premier bateau de luxe en payant 2 barres d’acier et 3 énergie, lui qui a passé deux ou trois manches à collecter du charbon
qu’il a converti patiemment en coke et du fer qu’il a transformé en acier… |
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Voilà ce qui étonne Loïc : l’étalage de bâtiments standards est totalement épuisé en cours de 17ème manche, et on le sentait venir depuis deux ou trois manches déjà avec de
moins en moins de choix possibles… |
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La 17ème manche est terminée et on va payer nos 15 marmites requises… |
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L’ultime manche sert surtout à convertir (via la compagnie maritime) les denrées encore en possession de Jean-Marie et de Loïc, de mon côté je ne le pourrai pas, préférant
construire un bateau de luxe et, si possible, un autre en acier… |
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Ca joue au comptable pur à présent avec ces ultimes conversions de denrées en espèces sonnantes et trébuchantes… |
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Le plateau de jeu une fois la partie achevée… |
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La zone de Jean-Marie, avec 13 bâtiments et 1 bateau… |
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La zone de Loïc, avec 11 bâtiments et 4 bateaux… |
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Ma zone individuelle avec 6 bâtiments et 3 bateaux… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– L’hallucinante richesse stratégique du jeu, avec toutes ses imbrications de conversions et de contraintes,
– La diversité des bâtiments proposés, notamment en raison des bâtiments spéciaux, dont seulement un extrait est disponible à chaque partie,
– La simplicité apparente de la règle de déplacement des bateaux et des actions possibles : la complexité est ailleurs,
– Le choix crucial, surtout en début de partie, entre vider un quai et jouer son pion sur un bâtiment,
– La bonne jouabilité à 3 joueurs, chacun jouant ainsi deux ou trois fois par manche, avec la sensation de pouvoir planifier et ajuster ce qu’il avait prévu…
On a moins aimé
– La complexité exponentielle du jeu, avec les bâtiments qui se rajoutent chez chacun et sur lesquels on peut poser son pion, décuplant certes les possibilités
stratégiques, mais nous noyant plutôt sous celles-ci, interdisant même aux joueurs les moins expérimentés de faire le meilleur choix malgré un objectif simple (exemple : obtenir
beaucoup d’énergie en trois coups maximum),
– L’impression que le jeu y gagnerait vraiment sans son dernier 1/3 de partie…
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Scores de la partie :
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Francs |
Bâtiments |
Bateaux |
Bonus de cartes |
Total |
Jean-Marie (violet) |
41 |
146 |
4 |
0 |
191 |
Loïc (blanc) |
13 |
120 |
54 |
26 |
213 |
Ludo le gars (vert) |
4 |
62 |
60 |
0 |
126 |
Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20
Durée de la partie : 3 heures 30 minutes
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