[20/11/2010] Pyramidos, Cheops, Abusir, Safranito

Ce samedi 20 novembre était l’occasion pour l’association Les Ludophiles et ses adhérents de s’adonner au jeux de société ayant pour thème l’Egypte Antique, au travers d’une journée thématique baptisée : « Au pays des Pharaons« . Une vingtaine de personnes se sont succédé à Saint Just d’Avray pour découvrir, ou redécouvrir, de grands classiques des jeux modernes, ou appelés à le devenir, tels que Râ, Nefertiti ou encore Thebes. Le truc sympa, c’était le croisement de gens du village (heureusement) et de Villefranche, avec quelques autres venus de Lyon ou de Villars les Dombes et même de Genay ou de Francheleins. C’est dire la réputation de nos thématiques
ludophiles… 😉
Pour ma part, partagé entre l’organisation de la fête, la gestion de mes deux gones et l’explication de règles, je n’ai pu jouer qu’à 3 jeux et demi. Et demi ? Oui, parce que l’une de mes parties ne s’est pas terminée, pour cause de jeu poussif et peu emballant aux dires de toute la tablée (moi y compris). Alors, dans l’ordre : Pyramidos, pour débuter doucement sur un faux jeu pour les enfants qui tournera en permanence jusqu’au bout de la nuit, en filler, ensuite Cheops, un jeu assez méconnu sorti chez Hans Im Glück en 1998 et que je n’avais pas rejoué depuis 2003, ensuite la fameuse partie avortée de Abusir, un jeu que j’avais pourtant adoré en 2005, et enfin, pour clore la soirée, la découverte du tout nouveau Safranito, un jeu d’adresse et d’enchères, original mais qui ne m’a pas convaincu à 100%.

PYRAMIDOS :


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Pyramidos est le fameux jeu dans lequel il faut faire progresser des billes jusqu’au lieu de construction de la pyramide pour ériger le superbe édifice…

Après un tour de jeu plein, Tristan (jaune) et moi (vert) sommes les seuls à avoir une bille en jeu (dans le sable), alors que Maitena (bleu) et Béatrice (rouge) les ont offertes
aux crocodiles du Nil…

Superbe jeu et ambiance pharaonique pour cette partie, la première d’une longue série aujourd’hui…

Béatrice est la première à placer une pierre pour notre pyramide commune, mais Tristan et moi veillons au grain…

La pyramide est constituée de 3 pierres à présent, seule Maitena n’en ayant pas encore la moindre…

C’est toujours aussi stressant que de faire gicler sa bille avec mesure alors que l’on est juste à côté de la future pyramide…

Maitena couine et surcouine…

Alors que, peu après, je clos la pyramide en envoyant ma troisième bille au deuxième étage !
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’originalité absolue du système de jeu,
– Le stress généré par les pichenettes et le fun qui s’ensuit quand les autres se vautre…

On a moins aimé
– Le passage raccourci au-dessus de la bande de sable que l’on devrait interdire.

Scores de la partie :

Tristan (jaune) : 1
Maitena (bleu) : 0
Béatrice (rouge) : 1
Ludo le gars (vert) : 4

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

Durée de cette partie : 30 minutes

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CHEOPS :


Très joli jeu au matériel bien agréable (les petits coléoptères sont splendides) et à la règle limpide. En gros, on doit terminer le plus riche après avoir vendu les trésors
ramassés dans la pyramide. Le tout est de savoir quand les vendre : tout de suite (pour 10 piastres en général) ou à la fin de la partie lorsque les cours auront évolué (fourchette
de 0 à 40 piastres quand même !)…

Le premier tour est achevé avec la pose d’un membre de la famille Alhiman pour chaque joueur et la prise d’un trésor chacun. En ce qui me concerne, après avoir observé les
tableaux de prix, j’ai décidé de me concentrer sur l’acquisition de trésors oranges que je garderai pour la fin de partie, à condition d’en avoir plus que les autres et de faire
monter les cours (potentiel de 40 piastres)…

Romain et Aurélien prennent beaucoup de plaisir sur ce jeu…

Pharaon Ludo va jouer son coup…

Le jeu est éminemment tactique et comme il existe une règle de voisinage interdisant de poser deux mêmes membres de famille côte à côte, il convient de faire attention et de bien
anticiper…

La situation est délicate pour Aurélien : les deux seuls trésors accessibles sont les deux marrons supportés par deux membres de famille en-dessous d’eux. Le problème c’est que seul
un voisin (qui se paie 20 piastres) peut y être placé…

Voyant qu’il n’est pas en tête, Aurélien se résout à acheter un voisin qu’il met à la place d’un des trésors marrons puis il jouera son coup normal pour prendre la tuile de loi du
dessus. Du coup, c’est assez fort ce double coup…

Bien que le moment soit très agréable, on doit quand même noter que ce jeu souffre un peu d’un problème d’influence des autres joueurs (avantages et petit kingmaking)…

Je suis impressionné que la condition de fin liée au remplissage complet de la pyramide soit celle qui met fin à notre partie ! J’aurais pensé que l’on aurait plutôt complété deux
tableaux de prix ou que plus personne ne pouvait jouer. Mais non, on assiste bien à une fin de partie assez exceptionnelle je pense…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le côté très tactique du jeu, avec l’obligation d’anticiper notamment sur la position des trésors qui nous intéressent dans la pyramide,
– La variété des parties en raison des nombreux éléments qui restent inutilisés une fois la mise en place effectuée,
– La fluidité du système de jeu, pas prise de tête et bien agréable.

On a moins aimé
– Le relatif chaos lié aux tuiles de loi, lesquelles viennent perturber, un peu ou beaucoup, l’ordre établi,
– Les possibilités de kingmaking que le jeu ne peut éviter.

Scores de la partie :

Romain : 225 (25 piastres + 200 de trésors finaux)
Aurélien : 135 (45 + 90)
Béatrice : 205 (20 + 185)
Ludo le gars : 260 (20 + 240)

Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20

Durée de cette partie : 45 minutes

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ABUSIR :


Abusir c’est le fameux jeu à la plaque de bois et à la ficelle qui y est crantée, pour provoquer des déplacements calculés. Je l’avais adoré en 2005 et, ce jour, après avoir relu la
règle, je l’ai proposé à trois nouveaux adhérents de notre association. Ca a fait un bide…

Jean-Maxime essaie de faire progresser son chariot chargé de pierres de construction, mais il le réalise sans vraiment de souci, comme tout le monde, puis il déchargera sa
cargaison, sans problème non plus et le jeu se déroule ainsi de manière platonique. Nous abrégeons donc nos souffrances en arrêtant la partie…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le côté auto édité du jeu, avec un matériel vraiment sympa,
– L’idée du système de déplacement, hyper original, malheureusement trop prévisible.

On a moins aimé
– La lenteur des tours de jeu,
– Le côté prévisible et évident des actions de chacun,
– La trop grande facilité pour déplacer les chariots, surtout qu’on peut déplacer la plaque sans restriction et qu’on n’a pas de temps limité,
– L’impression que le jeu n’a pas été assez développé…

Scores de la partie :

Inutiles car partie arrêtée au bout de 45 minutes environ

Note du jeu (sur cette partie) : 10 / 20

Durée de cette partie : 45 minutes avant notre arrêt (1/3 ou 1/4 de la partie environ)

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SAFRANITO :


Le matériel est vraiment de qualité, avec un plateau épais et des bordures pour d’éventuels rebonds, des jetons lestés, façon poker, et une boîte aux couleurs chatoyantes…

L’idée est de réaliser trois contrats de menu, comportant chacun trois épices à réunir. Pour les réunir, on lance trois palets sur le plateau en essayant de les avoir en fin de
manche sur les épices proposées (avec au moins une carte)…

Ici, par exemple, en fin de manche, une fois que les palets ne scorant pas ont été retiré, on voit que le joueur orange (Béatrice) aura une carte de menthe, le joueur rouge (Eddy)
une carte de piment et peut-être d’ail (cela dépendra de la valeur misée par le joueur vert( moi-même) lui aussi présent, alors que le joueur bleu (Vincent) aura du gingembre. A
noter la présence de 4 disques d’action spéciale au centre, avec Béatrice qui, par exemple, pourra empocher une carte de contrat supplémentaire personnelle…

Quelques images animées pour bien mesurer l’ambiance qui se dégage et la difficulté pour réaliser des actions précises…


Vincent termine son lancer, avec brio comme toujours 🙂 A noter que le jeu s’avère quand même assez frustrant, au-delà du fun évident qu’il dégage, puisque par le jeu des chocs
entre palets, vous ne terminez que rarement sur les disques où vous vous étiez positionnés…

Autre fin de manche, alors que je suis carrément en retard sur mes petits camarades, déjà à un ou deux contrats alors que je plafonne superbement à 0…

Béatrice résout les actions, puisqu’elle est première joueuse. Cette position est d’ailleurs à double tranchant : super avantage pour remporter les égalités de mise, mais super
inconvénient lorsque les palets sont lancés puisque trois joueurs passent après vous…

Fin de l’avant-dernière manche (ce que j’estime), lors de laquelle je sors la tête de l’eau avec le lancer à venir d’un palet supplémentaire (action spéciale). Mais je foirerai
lamentablement ce lancer, m’empêchant de réaliser deux contrats dans le même tour (l’un de ceux affichés + un personnel)…

Bon, voici quand même les deux contrats que je réalise au tour suivant pour recoller au score…

Vincent profite de sa position de premier joueur pour terminer son troisième contrat, au nez et à la barbe d’Eddy qui pouvait le faire aussi (le même que lui d’ailleurs). De mon
côté, j’ai gaspillé mon dernier palet alors que j’avais les deux autres cartes d’épices requises et que je n’avais plus qu’à prendre la troisième…

La partie est terminée et celle-ci nous aura permis de passer un bon moment au milieu de la nuit…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’originalité du jeu : adresse et enchères !
– La qualité des composants du jeu, parfaits pour que tout se déroule sans vraiment de litiges,
– Le système de vente/achat, très équilibré et assez fin,
– Le côté tactique à développer : se placer vers le centre peut être un bon truc, même si on n’a pas besoin de safran, car cette position évitera de se retrouver trop facilement
contre un bord sans rien du tout.

On a moins aimé
– Le trop grand chaos pour moi : jetons face cachée (aucune certitude de remporter l’épice visée), lancers imprécis de certains occasionnant le déplacement accidentel de vos
jetons (les effets colatéraux !) et les changements perpétuels des positions sur le plateau,
– La trop grande longueur de la partie alors que, au départ, on se dit que trois contrats ce sera trop court…

Scores de la partie :

Eddy (rouge) : 2 contrats
Vincent (bleu) : 3 contrats
Béatrice (orange) : 2 contrats
Ludo le gars (vert) : 2 contrats

Note du jeu (sur cette partie) : 12 / 20

Durée de ces deux parties : 1 heure 30 minutes

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