[21/12/2019] Terramara, Babylonia

Journée gros jeux aujourd’hui ! Yes !
En effet, n’ayant pas convié Leila à venir avec moi au club des Ludophiles ce jour, pour une fois, je vais pouvoir découvrir deux jeux sortis pour Essen 2019 et franchement titillants : Terramara, tout d’abord, à deux joueurs, puis l’un des nouveaux Knizia, Babylonia, à 3 joueurs…
Très bel après-midi ludique…

TERRAMARA

Voici l’un des trois gros jeux sortis chez Quined Games pour Essen. Nous allons le découvrir à deux joueurs, Fabrice avec les pions bleus et moi les verts…
Le plateau est assez immense et franchement chargé ! Il y a 5 rangées d’actions, constituées de pièces de puzzle assemblées pas aléatoirement mais presque. Il y a trois pistes de progression des joueurs : la piste militaire en haut, la route à gauche et la rivière en bas. Il y a aussi le suivi des manches jouées, à droite, avec 5 manches en tout à faire pour la partie (quel que soit le nombre de joueurs). Enfin, sur les cases actions, vous pouvez voir que certaines d’entre elles sont désactivées par la présence de feu et que d’autres contiennent déjà des meeples jaunes ou rouges (joueurs neutres placés par nous-mêmes puisque nous ne sommes que deux joueurs)…
En bas du plateau un étalage de cartes est révélé. Ce sont les objets artisanaux que nous pouvons réaliser si on défausse certaines ressources : 2 barres de métal + 1 peau pour la première par exemple. A noter que nous ne pouvons réaliser que les cartes placées dans les zones déjà atteintes par notre barque de culture…
Chacun de nous possède une hutte avec une denrée primaire de chaque type pour démarrer cette partie de découverte (donc jouée sans les personnages ni les approvisionnements différenciés, comme conseillé dans la règle). Les ressources primaires sont dessinées dans un cercle et posées à gauche, les secondaires dans un carré et posées à droite.
A son tour, le joueur actif place un de ses 4 ouvriers ou son chef sur une action vide ou occupée par un seul ouvrier adverse qu’on domine militairement (oui, cette phrase résume bien toutes les contraintes !).
Ci-dessus, donc, Fabrice a choisi de placer un ouvrier bleu sur une action lui donnant 1 minerai + 1 barre de métal. De mon côté, j’ai mis un des miens sur une action qui m’a donné 2 pierres + un déplacement sur la rivière avec ma barque…
Encore un jeu qui risque bien de se jouer souvent debout… 😉
En plaçant cet ouvrier vert dans cette zone du village, en haut, je provoque un raid chez Fabrice en perdant 1 point militaire. Cela me permet aussi de récupérer la carte de premier joueur pour la manche suivante (avec le bonus immédiat inscrit dessus : 1 déplacement de caravane). Précisons qu’un raid contraint le joueur attaqué à donner quelques ressources au joueur attaquant, en fonction de l’écart militaire…
Fin de première manche puisque tous les ouvriers + chef ont été placés. On va procéder à la phase de nettoyage et préparer la seconde manche. En ce qui concerne les pièces de puzzle liés à la manche 1, sachez qu’on va les retourner sur le deuxième face : les actions seront donc différentes et en nombre moindre. Sachez aussi que chacun récupère les meeples à sa couleur placés jusqu’à la manche jouée : autrement dit, le meeple bleu et le meeple vert placé sur la ligne de la seconde manche vont rester en place…
Les deux joueurs neutres (le jaune et le rouge) profitent d’une progression aléatoire sur la piste militaire (valeurs de 1 à 3, la 4 étant écartée pour les parties de découverte)…
Fin de deuxième manche. Fabrice mise sur l’acquisition d’ouvriers pour transformer des ressources primaires en secondaires, donc probablement les cartes d’objets artisanaux, tandis que je mise sur les caravanes et la rivière… A noter, enfin, que j’ai réalisé un second raid chez lui en deux manches !
Je construis cette carte d’objet artisanal et obtiens un joli bonus militaire ce qui me place assez loin sur la piste. Toujours très utile pour pouvoir faire des actions déjà occupées par un ouvrier adverse…
La partie est assez fluide et le jeu se joue assez facilement… pour le moment ! En effet, dans pas très longtemps, on va commencer à comboter comme des fous et ça ne sera plus vraiment pareil…
Fin de troisième manche. Regardez comme mes caravanes ont bien progressé sur la route… A quoi cela sert-il ? Cela m’autorise à accéder aux actions de carrefour qu’on a sur la face B des tuiles, pour peu que mes deux caravanes aient bien atteint le carrefour « en face ». J’ai, ainsi pu placer deux ouvriers verts sur les actions les plus à droite des lignes correspondant aux manches 1 et 2…
Là, je crois qu’on peut dire que Fabrizio réfléchit…
Oulhlala, ça fume même !!!
Je poursuis ma stratégie « rivière » en réalisant une succession de progressions afin d’atteindre, et dépasser, la tuile bonus qui m’a redonné un déplacement, et d’atteindre la case où je récupère mon 5ème ouvrier ! Là, clairement, ça combote à fond à fond, toutes les pistes et tuiles bonus s’imbriquant les unes les autres…
Fin de quatrième manche, la plus longue de la partie, très clairement… Outre l’intérêt d’aller loin avec ses caravanes pour accéder aux actions de carrefour, il y aussi de jolis bonus au bout de la route… De mêe pour la rivière, même si les gains sont plutôt sur de nouvelles actions bonus. Ça commence à devenir assez costaud à jouer, là…
Pour la dernière manche, j’acquiers immédiatement la carte de premier joueur car elle rapporte un bonus plus fort que d’habitude et je vois assez bien comment la rentabiliser parfaitement (rivière ou route ?)…
Rivière ! Par contre, nous ne sommes pas au clair sur le droit, ou non, de profiter de la tuile que j’active au bout de la rivière pour réaliser un objet artisanal supplémentaire ce tour… On dit que non, je me sers donc de son pouvoir pour celui que je fais « normalement »…
Pas loin d’arriver au bout de la route aussi, avec mes deux caravanes (la première y est déjà)…
Fabrice se prend bien la tête et s’autorise, lui, à faire deux objets dans le même tour : sa carte juste faite lui donnant comme effet immédiat d’en faire une autre ! Du coup, je suis sceptique et me sens bien lésé… Dans la foulée, je commets une seconde grosse erreur : je réserve une carte objet au lieu de la faire directement (j’avais toutes les ressources pour en stock mais la fatigue m’a empêché de m’en rendre compte) ! 🙁
Fin de cinquième et dernière manche, jouée de manière très difficile et avec des oublis / erreurs de règles / bonus à prendre (pour nous deux). C’est un peu too much pour moi, là…
Le domaine de Fabrice une fois la partie achevée…
Et le mien…

Durée de cette partie : 2 heures 15 minutes – Note de ces parties : 15 / 20

Scores de la partie :

PV Objets artisanaux (réalisés + bonus – réservé) Militaire + Route Comptoirs Ressources Total
Fabrice (bleu) 0 46+0-0 5+0 10 7 68
Ludo le gars (vert) 6 55+0-0 0+8 10 3 82

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– Le plateau complètement modulaire ainsi que les tuiles bonus placées aléatoirement, offrant une très belle rejouabilité au jeu,
– Le retournement très original des tuiles de manches, générant de moins en moins d’actions au fur et à mesure que la partie progresse,
– L’interaction bien réelle dans ce jeu,
– La montée en puissance des combos (même si c’est un poil trop pour moi…),
– La diversité des stratégies qu’on peut mettre en œuvre…

On a moins aimé
– Le prix du jeu…
– L’obligation d’ajouter des joueurs neutres à moins de 4 joueurs,
– Le point de règle, non encore élucidé, concernant le nombre d’objets qu’on peut construire par tour (en lien avec des cartes / tuiles),
– Le mal de tête sur la fin et les oublis qu’on ne peut pas ne pas faire (en tout cas pour nous) lors des deux dernières manches…

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BABYLONIA

Ah… Babylonia… Depuis le temps que j’attendais d’y jouer… J’adore absolument le look du jeu et c’est une période de l’Histoire que j’affectionne beaucoup. Sans parler de son auteur : le docteur !!! 😉
Le plateau, somptueux, est installé pour trois joueurs, avec une zone terrestre neutralisée, donc, à savoir celle la plus à droite sur la photo ci-dessus. Les tuiles de cités, avec rectangles blancs, ont été placées aléatoirement sur des cases précises, de même que celles de plantations, vertes. Les ziggurats sont également positionnées sur des cases identifiées. On est prêt à démarrer…
Chaque joueur dispose d’un set de disques en bois parmi lesquels il va en piocher 5 pour démarrer la partie et les placer sur son chevalet. Yohel joue les bleus, Fabrice les blancs et moi les naturels.
A proximité du plateau, 7 tuiles de bonus, liées aux ziggurats, sont étalées. quand une ziggurat sera entourée entièrement de tuiles, le joueur majoritaire en choisira une de son choix. Mais s’il y a égalité, personne n’en aura !
La partie sent bon, très bon même, en tout cas c’est un jeu taillé pour moi : règles épurées, élégance kniziesque, liberté quasi-totale, …
Voici les actions de chacun au premier tour :
– En tant que premier joueur, je n’ai eu le droit de ne placer qu’un disque de noble (j’ai mis un pot = marchand) entre deux tuiles de cités qui avaient notamment un pot de dessiné dessus.
– Yohel, en tant que deuxième joueur, n’a pas eu le droit de placer plus de deux disques. Il a choisir de mettre deux nobles, pratiquement à côté des miens, me bloquant l’accès la ziggurat proche. Vilain garçon !
– Fabrice, lui, n’avait aucune restriction, il pouvait donc placer deux disques de son choix (visibles sur les terres ou cachés sur les rivières marquées d’un symbole de vagues) ou autant de fermiers visibles qu’il le souhaitait. Il a choisi de poser deux nobles sur la droite.
Personne ne sait trop comment s’y prendre mais il semble se dessiner deux stratégies au moins :
– Celle que Yohel suivra : se placer auprès des 4 zigurrats pour scorer à chaque pose 1 PV par zigurrat où il a au moins un disque.
– La mienne : récupérer au plus vite des tuiles de cités pour qu’elles soient scorées à chaque fois que n’importe qui en prend une. Et, ce faisant, cela rapporte aussi beaucoup de PV si des nobles avec le même dessin sont reliés à la cité en question.
Première ziggurat entourée entièrement par Yohel : il récupère la tuile de gauche, laquelle lui permettra, dorénavant, de poser trois disques de nobles au lieu de deux lorsqu’il choisira cette option. Ça paraît fort…
Chacun sa stratégie ! Ci-dessus, je viens de terminer deux cités et j’ai empoché 9 PV grâce aux nobles qui y sont reliés, sans compter la prise des deux tuiles, la première me rapportant 1 PV, la seconde 2 PV (on recompte la première)…
Ça, ça me plaît bien. Ensuite, on refait sa main à 5 disques…
Un jeu qui se joue debout ? A moins que Yohel envisage la prise d’une nouvelle tuile de ziggurat… A noter que notre pauvre Fabrice oscille sans vraiment se fixer d’axe stratégique et qu’il ne marque quasiment pas de PV pour le moment.
Et de deux tuiles pour Yohel ! La deuxième se marie bien avec la première puisqu’elle lui permet de jouer un noble en plus de ses fermiers quand il choisit cette option.
Mais c’est chacun sa stratégie, on fera les comptes à la fin ! Ci-dessus, vous voyez que j’ai à présent 4 cités (d’où des PV non négligeables à chaque nouvelle prise) + une tuile de plantation qui m’a octroyé 6 PV aussi…
Yohel commence à sévir et fait tout pour me freiner dans mes gains de PV : il me barre l’accès à certaines tuiles de cités, il en prend lui-même et, surtout, prend une tuile de ziggurat qui lui permet de rejouer un second tour ! Cela accélère aussi la partie, pour lui, puisqu’il a son stock de disques qui diminue considérablement et que la partie s’arrête quand un joueur a tout joué…
Oh la la, ça va aller vite. Très vite ! Et je n’ai plus que 7 PV d’avance sur lui…
Les trois tuiles de ziggurats acquises par Yohel.
Vue générale, alors que Yohel m’a doublé et que Fabrice remonte un peu quand même…
Ma zone de jeu…
Le plateau, une fois la partie terminée, avec un Yohel qui aura réussi son coup !
La zone de Yohel…
Celle de Fabrice…
La mienne…

Durée de cette partie : 1 heure 15 minutes – Note de ces parties : 17 / 20

Scores de la partie :

Total
Yohel (bleu) 138
Fabrice (blanc) 76
Ludo le gars (naturel) 126

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– Le côté jeu totalement nouveau, créé par Reiner Knizia, au contraire de ce que j’en avais entendu aux alentours d’Essen (rien à voir avec Samurai par exemple !!!),
– La qualité des composants et du look du jeu,
– La très grande liberté laissée aux joueurs,
– Une envie, très forte d’y revenir…
– Les différentes manières de jouer…

On a moins aimé
– Le chevalet qui laisse tomber les disques (fente trop large ou manque de hauteur du support),
– L’impression que le terrain est bien grand quand même,
– Ne pas avoir compris l’intérêt, aujourd’hui, de jouer des disques cachés dans la rivière…

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3 commentaires à propos de “[21/12/2019] Terramara, Babylonia”

  1. Hello hello et deja une bonne et heureuse à toi et à ta petite famille… La santé bien sur et plein de réjouissances ludiques…. Que ce jeu sent bon… Hâte de pouvoir le trouver…. le retour du docteur en pleine forme depuis qques jeux… Mais j’ai un doute sur ta photo ou tu scores les 2 villes il me semble qu’on marque 2 PVs par noble connecté et pas 1 PV …

    • Hello,

      Tu as raison mais je pense que c’est une faute de frappe, je pense qu’on a compté 2 PV par noble le jour J. C’est ce qui m’avait permis de mener une stratégie alternative à celle des ziggurats d’ailleurs…

      Très bon jeu, soit dit en passant… 😉

  2. Terramata : la couverture de la boîte est plutôt sympa mais le matériel est rédhibitoire pour moi, qu’est-ce que c’est moche et illisible. Et en plus il est très cher… Dommage car peut-être que le jeu est bon.

    Babylonia, le jeu du Docteur, c’est du très bon… et c’est du nouveau !

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