[21/11/2009] Megacorps, Clown Circus, Cir*Kis

« De la Terre à la Lune », voilà l’intitulé de notre journée thématique de ce samedi de novembre, et ce seront donc des jeux futuristes qui seront proposés. Et comme le futur commence dès le lendemain, il n’était pas faux de jouer à Megacorps par exemple, un tout nouveau Z-Man Games plutôt réussi tant il s’avère malsain à l’usage…
Ensuite, je jouerai à Clown Circus, histoire de me détendre, un jeu clairement hors du thème mais juste là pour le côté vraiment idiot du truc. Enfin, juste avant le repas, une dernière partie de Cir*Kis, le Canada Dry du jeu de société : on dirait du Blokus, ça ressemble à du Blokus, mais ce n’est pas (malheureusement) du Blokus…

MEGACORPS :


Qui manipule qui ? Qui tire les ficelles de quel chef d’état ? Quel est le marionnettiste qui se cache derrière ces politiques pourtant sûrs de leur valeur ? Et bien, je vais vous
le dire, mais chut, gardez-le pour vous : ce sont les multinationales surpuissantes de cette fin de XXIème siècle, lesquelles investissent dans diverses industries, s’approprient le
pouvoir des pays et encaissent le pognon. Ben oui, parce que, à la fin, c’est bien ça qui compte…

Le plateau est fonctionnellement moche 😉 En fait, on y trouve tout ce qui est nécessaire pour lire le jeu. Ni plus, ni moins. A gauche, en lignes, les pays ; en haut, en colonnes, les industries. Au croisement des deux, sur les carrés colorés, les entreprises que l’on peut acheter. Chaque joueur représente une multinationale (Nonintendo pour Sylvain, Globbo pour Franck, Mouse Corporation pour moi) et commence avec 1 ou 2 pays contrôlés + 2 entreprises…


Ca commence déjà (on est au 1er tour sur 18) à parler, à discutailler, à tenter de faire valoir son point de vue. Ca augure de bonnes choses pour la suite…

Franck, privé de pays par le militaire Sylvain, tente de jouer une carte d’enchères pour acquérir un pays en Kleptocratie (Great Russia). La mise est cachée et, comme c’est la
première, on a du mal à mesurer la valeur des choses…

Au final, j’acquiers la Great Russia avec une mise de 17 milliards d’euros, contre 16 misés par Franck (il en couine le bougre) et 11 pour Sylvain. Il faut bien tenter des coups,
car je ne possédais, jusqu’alors, que la très faible African Federation (3 en défense, 0 en attaque)…

Mais comme je suis un peu léger sur le coup, je n’avais pas pensé que Sylvain allait venir me chatouiller avec ses armées de malade. Bilan : il reprend la Great Russia et j’ai
perdu, donc, sans compensation, 17 milliards d’euros ! Ouille ouille ouille…

Les négocations se fondent, notamment, sur la possibilité des pays d’interdire l’implantation d’une multinationale sur leur sol (règle anti-trust). Et quand on sait que
Sylvain contrôle 5 pays, contre 1 à moi et 0 à Franck, on devine le souci quand il dit systématiquement non…


Protection de Sylvain contre nos évidentes velléités pour éviter qu’il nous lamine : il change le type de gouvernement de la Chine, qui passe de dictature à démocratie. Mais, on va
bien finir par s’entendre avec Franck, en se donnant des armées au tour de l’autre joueur, afin d’attaquer deux fois d’affilée…

Franck se bat et récupère la Chine, mais ce sera de courte durée…

Sylvain est toujours le maître des pays avec toujours 5 pays contre 1 à moi et 0 à Franck…

Le tableau de gains d’argent lorsque nous optons pour un paiement de dividendes par industrie : le nombre de compétiteurs équivaut au nombre de multinationales différentes + cases
vides. Le gain est alors par entreprise (multiplication à faire)…

Grosse réflexion du père Franck, roi de la carte action (il en a 6 ou 7 prêtes à être jouées), et qui sent bien que nous allons devoir réagir face à Sylvain…

On pensait, en se donnant des armées respectives, s’octroyer la Chine et le Japon, mais au final Franck prend la Chine (je lui passe 3 armées pour qu’il gagne son combat) et j’opte
pour la Great Russia (meilleure attaque) avec les 4 unités que Franck me donne. La situation commence à s’équilibrer…

Le moment de la partie : le tournant ! Je joue une carte me permettant d’encaisser des dividendes en Software (bonifiés grâce à la carte Shortages) + je choisis, comme action, le
paiement de dividendes en Aerospace (gêné par Sylvain qui me vole une entreprise). Le souci, c’est que j’ai inversé mes actions et que j’ai dû reprendre mon coup, ce qui a généré
une sorte de gros malaise autour de la table. Dommage…

Sylvain n’est plus trop concentré, bien tendu par l’épisode précédent qui, malheureusement, génère une fin de partie en eau de boudin. C’est d’autant plus dommage que, si j’avais
réalisé mes 2 actions sans les inverser stupidement, mon tour de jeu aurait été vu comme particulièrement réussi au lieu d’être vu comme une reprise de coup peu reluisante…

Il reste un ultime tour de jeu, initié par Sylvain. Il s’agit, à présent, de maximiser ses gains, d’autant plus qu’un ultime décompte de chaque industrie va avoir lieu en toute fin
de jeu. A noter que ce n’est pas vraiment notre soir, car on commet une seconde erreur lors de ce tour : nous encaissons successivement des dividendes alors que cela ne peut être
fait qu’une fois par tour !!!

La partie est terminée et le décompte final va avoir lieu, alors que, pour clore la bonne ambiance, Sylvain décrète qu’il donne tous ses billets à Franck !!! Bon, heureusement que
ce dernier et moi-même lui faisons comprendre que c’est contraire à l’esprit du jeu (comme indiqué dans la règle d’ailleurs)… Ouf, c’est terminé ;-)…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système d’influence des pays sur les entreprises qui pourraient vouloir s’y installer : le jeu est imbriqué à souhaits,
– Le côté ultra-malsain du jeu, avec plein de petits trucs vicieux, dans une ambiance Imperialesque,
– La grande fluidité du système de jeu : une action chacun par tour, ce qui va vite…
– Le nombre de tours de jeu, qui dépend du nombre de joueurs, semblant offrir un jeu bien équilibré quel que soit le nombre de joueurs avec plein de possibilités et de parties
différentes
,
– Le système totalement ouvert de négociation : on peut inventer toutes sortes d’accords et c’est assez jouissif…

 

On a moins aimé
– Le côté combos des cartes et points de règles spécifiques, ce qui nous faisait craindre un jeu lourd à intégrer (au final, ce n’est pas tant le cas que ça),
– Le système totalement ouvert de négociation, tout pouvant s’échanger : on risque de voir poindre des alliances arbitraires et vengeresses…

Scores de la partie :

 

Lucarty (Nonintendo) : 132 (66 en main + 66 de dividendes)
Franck (Globbo) : 155 (90+65)
Ludo le gars (Mouse Corporation) : 161 (85+76)

Note du jeu (sur cette partie
) : 15 / 20

 

Durée de la partie : 2 heures 45 minutes

 

 

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CLOWN CIRCUS :


Tout le monde connaît Le fou volant bien sûr. Mais qui connaît clown Circus ? Ce jeu d’adresse, estampillé pour les plus jeunes (bouhh, vilain !) est en fait un excellent jeu pour
les adultes qui n’ont pas vraiment grandi… Ceci dit, malgré plus de 10 ans de vide-greniers réguliers, je n’étais jamais tombé sur cette perle ! Délectez-vous et, si vous le
croisez sur une brocante, n’hésitez pas…

Evidemment, c’est bel et bien la vidéo qui permet de se faire la meilleure idée possible de ce jeu dans lequel on doit placer ses 4 balles dans les paniers du clown funambule,
sans le faire choir de son vélo. Bien plus difficile qu’il n’y paraît…

Bilan synthétique :

On a aimé
– Les allées et venues du clown selon l’inclinaison de son fil : difficile de gérer son envoi de balle,
– Le stress lié aux balles qui giclent de partout et qu’il faut aller chercher dans la pièce,
– Le côté ultra-fun du jeu, dans la lignée d’un Fou Volant ou d’un Canardos (autre immense jeu dans le genre)
.

 

On a moins aimé
– Le propulseur vert de mon jeu qui a tendance à faiblir.

Scores de la partie :

Non adapté : on a fait plein de parties, en changeant fréquemment de joueurs

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

 

Durée de la partie : 5 minutes

 

 

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CIR*KIS :


L’idée du jeu est d’atteindre 40 points en premier, sachant qu’on marque 10 points si on a la majorité d’un cercle ou d’une étoile qui se termine et 5 points si on termine l’élément
en question (non cumulatifs cependant). A son tour, on joue une pièce touchant la dernière picèe jouée. Et c’est à peu près tout au niveau règles…

En fin de premier tour, initié par Romain (rouge), on a chacun une pièce en jeu et j’ai déjà marqué 10 points (vert), lorsque Maud a fermé un cercle (jaune) : elle a marqué 5
points. Karine a ajouté une pièce violette contre la pièce jaune de Maud. Les scores de chacun sont comptabilisés sur le bord du plateau…


Premier souci du jeu : les pièces sont toutes sauf lisibles et évidentes à placer. En effet, avec les deux formes qui les composent, elles sont très difficiles à appréhender et le
plateau est vraiment difficile à lire…

Un peu plus tard. On a l’impression, deuxième souci du jeu, de subir considérablement le jeu, sans en ressentir de plaisir. En résumé : Romain me pourrit la vie, je morfle, Maus et
Karine en profitent, puis on recommence. Ouhais, super…

Ni Maud ni Karine n’apprécient plus le jeu que Romain ou moi. Et pourtant, elles marquent plus de points que nous…

Si je souris, là sur la photo, c’est parce que le système de jeu est quand même assez fluide et le matériel assez sympa. Ah bon ? c’est maigre hein…

Troisième souci du jeu : il manque cruellement d’élégance, avec ses zones prédéfinies sur le plateau qui n’ont pas d’adjacences évidentes à voir, et avec, comme déjà dit plus
haut, ses pièces vraiment disparates…


Quatrième souci du jeu : le système de score. Avec ses 40 points à atteindre, le jeu souffre d’un biais que je n’aime pas trop : on tente de bloquer celui qui est devant et,
rapidement, deux ou trois joueurs arrivent vers les 35 points où tout se décante. Bof…

Finalement, je joue assez mal mon coup (en haut à gauche), Maud place alors deux secteurs d’étoiles et contraint Karine à clore celle-ci, lui donnant les 5 points qui lui manquaient. Le point positif : on a fini la partie et on va pouvoir manger la potée de Jacques ! Avec une queue de cochon de derrière les fagots…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le matériel proposé, très tactile,
– La règle très simple à apprendre
.

 

On a moins aimé (avis partagé par les 4 joueurs + spectateurs)
– L’impression que l’éditeur a voulu créer un erzats de Blokus, sans la saveur ni l’élégance (on surfe sur la vague en quelques sortes),
– Le manque d’élégance du jeu : zones du plateau, forme des pièces, règles pour rejouer,
– Le système de score,
– L’impression de subir le jeu et, qui plus est, sans aucun plaisir propre,
– Le manque de contrôle sur le jeu à 4 joueurs (à revoir donc à moins de joueurs).

Scores de la partie :

 

Maud (jaune) : 40
Karine (violet) : 25
Romain (rouge) : 30
Ludo le gars (vert) : 20

Note du jeu (sur cette partie) : 10 / 20

 

Durée de la partie : 30 minutes

 

 

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6 commentaires à propos de “[21/11/2009] Megacorps, Clown Circus, Cir*Kis”

  1. Effectivement, il est en ligne 😉

    Merci en tout cas pour ce superbe compte rendu, vraiment très détaillé qui nous en apprend davantage sur ce jeu. Pour l’instant il y avait assez peu d’échos donc un grand merci, ça me donne
    vraiment envie de l’essayer.

    Y’a plus qu’à espérer qu’une boutique le propose.

    Continue comme ça, ton site est vraiment précieux.

    sten/Julien

  2. Bonjour
    J’ai lu avec attention vos commentaires; j’ai une grande expérience de ce jeu à 3 joueurs et n’ai pas rencontré les inconvénients que vous soulignez; je vous suggère donc de réitérer l’expérience à
    3. Je suppose que vous êtes mal tombé avec votre table de 4 (cela arrive aussi en jouant à Blokus!) La maîtrise de la forme des pièces demande une soirée de pratique, certes, mais rien
    d’insurmontable. J’espère que vous avez bien assimilé que lorsqu’on a l’occasion de rejouer (pose du 1er sliver, étoile centrale complétée ou pièce « coincée »), on peut placer la seconde pièce
    n’importe où sur le plateau, dès l’instant où elle en touche une autre. Cette stratégie permet de compléter des formes que les adversaires pensaient inatteignables. Vous n’avez certainement
    pas pu explorer les possibilités tactiques du jeu en une partie…

  3. Effectivement, il est en ligne 😉

    Merci en tout cas pour ce superbe compte rendu, vraiment très détaillé qui nous en apprend davantage sur ce jeu. Pour l’instant il y avait assez peu d’échos donc un grand merci, ça me donne
    vraiment envie de l’essayer.

    Y’a plus qu’à espérer qu’une boutique le propose.

    Continue comme ça, ton site est vraiment précieux.

    sten/Julien

  4. Bonjour
    J’ai lu avec attention vos commentaires; j’ai une grande expérience de ce jeu à 3 joueurs et n’ai pas rencontré les inconvénients que vous soulignez; je vous suggère donc de réitérer l’expérience à
    3. Je suppose que vous êtes mal tombé avec votre table de 4 (cela arrive aussi en jouant à Blokus!) La maîtrise de la forme des pièces demande une soirée de pratique, certes, mais rien
    d’insurmontable. J’espère que vous avez bien assimilé que lorsqu’on a l’occasion de rejouer (pose du 1er sliver, étoile centrale complétée ou pièce « coincée »), on peut placer la seconde pièce
    n’importe où sur le plateau, dès l’instant où elle en touche une autre. Cette stratégie permet de compléter des formes que les adversaires pensaient inatteignables. Vous n’avez certainement
    pas pu explorer les possibilités tactiques du jeu en une partie…

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