Allez, disons-le, la boîte est vraiment splendide, même si on ne tombera pas dans le piège de croire que ce jeu pourrait être thématique ! Il est clairement abstrait et ce
look chinoisant est juste là pour nous ravir les yeux… |
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Le plateau est, pour ainsi dire, épuré. Très épuré même ! Et c’est tant mieux ! On y retrouve, de suite, l’ambiance qui faisait d’Euphrat & Tigris un jeu aussi
exceptionnel et immersif malgré un thème plus que plaqué… |
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Chacun dispose de 3 tuiles en main qu’il va placer à raison d’une à son tour. Les tuiles comportent toutes deux cases : bleue-bleue, jaune-jaune, rouge-rouge, bleu-jaune, bleu-rouge
ou jaune-rouge. Et il y en a 12 de chaque, pour un total, donc, de 72 tuiles. Ma main de départ, ci-dessus, est assez « chanceuse » puisque je possède trois double-tuiles… |
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Chaque tuile posée doit être adjacente à une case bleue, jaune ou rouge, mais pas forcément de la même couleur (ce ne sont pas de « vrais » dominos). Ensuite, si deux cases au
moins de même couleur sont nouvellement reliées, on peut y poser une pagode à sa couleur pour en revendiquer la propriété. Le but du jeu est de poser toutes ses pagodes en
premier… |
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Tristan hésite quant au choix du placement de sa tuile, et il faut dire que les choix sont immensément nombreux : le plateau est très grand et on peut -presque- jouer
n’importe où… |
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Lorsqu’un royaume atteint 5 cases de la même couleur, le possesseur de celui-ci ajoute une pagode à la première. ici, j’en ai placé une sur ma précédente pagode du royaume
bleu, et Tristan a fait de même dans le royaume jaune… |
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Petite vue générale alors que la partie progresse hyper vite. On remarque la présence de villages noirs sur le plateau, de taille 1 ou 2. Pour les conquérir, il suffit d’en
toucher un côté par un royaume à soi. Mais attention, il faudra par la suite faire attention à ne pas se le faire chiper par l’adversaire, qui aura besoin de prouver qu’il a plus de
pagodes autour que l’ancien possesseur du village. Ce n’est pas facile d’aller disputer les villages de taille 1, mais ceux de taille 2 sont plus faciles à attaquer… |
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Le jeu est franchement plaisant et on le découvre sans savoir ou mesurer si on joue bien ou mal. Difficile, oui, car on s’aperçoit au fur et à mesure de la partie que des
coups précédents étaient franchemen pitoyables ou pas assez sécurisés… Tristan me volera ainsi plusieurs villages que je croyais mieux défendus. A noter encore que les royaumes
sont tout à fait attaquables, à condition d’être de la même couleur de cases et que le plus faible des deux (nombre de cases) n’ait pas atteint la taille de 5 cases… |
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L’étendue des constructions s’élargit considérablement alors que nous constatons de plus en plus la force des tuiles doubles. En effet, celles-ci peuvent permettre de poser
une pagode quel que soit le lieu du plateau (il y a, de fait, deux cases dessus). On a donc un zeste de chance, pas très gênant mais à signaler, en ce qui concerne ces fameuses
tuiles que l’on recherche… |
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En même temps, petit bémol, car avec une tuile bicolore, on peut espérer poser au maximum 3 pagodes (une sur chaque couleur, pour peu qu’il y avait une case de chaque sans
pagode dessus, autour, et une sur un village non relié auparavant). Mais ces conditions sont plus rares à rencontrer… Tristan se tâte, encore, ce qui est bien normal car la partie
arrive bientôt à son terme et cela se jouera sur rien… |
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Il ne nous reste plus que 4 pagodes chacun, soit une égalité parfaite, avant que je joue, donc je suis en position de force, mais cela reste à prouver car on a pu voir que le
jeu avait tendance à surprendre… |
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Avec la tuile jaune-bleue ci-dessus, je sécurise une pagode sur un royaume bleu tout petit de taille 2, tout en empêchant Tristan de placer au même endroit une tuile rouge-bleue,
laquelle lui aurait permis de rajouter une deuxième pagode sur son royaume rouge et une sur le fameux royaume bleu… Il couine… |
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Cette fois, la partie est terminée et Tristan termine avec une seule pagode. Belle partie, laquelle nous donne une irrésistible envie d’y revenir de suite… |
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Allez, on rattaque, avec cette main initiale en ce qui me concerne… |
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Au premier tour, à nouveau initié par Tristan, chacun a posé une tuile et une pagode, mais je suis bien trop gentil avec mon fils, comme en attestera la photo
suivante… |
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Sur le haut, on voit que Tristan a vite pris possession du petit village, grâce à une double tuiles rouge collée à ma double jaunes du premier tour… Il a pris un autre
village, par la suite, et mène la partie pour le moment. En ce qui me concerne, pour voir ce que cela peut donner, je tente de dominer le centre… |
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Petit essai de tuile, non concluant, que Tristan jouera finalement ailleurs… |
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J’aime bien cette domination centrale. A voir si cela sert à quelque chose ou pas… En tout cas, je prépare une attaque de mon royaume bleu sur celui de Tristan… |
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Hop, c’est fait, l’attaque m’a permis de rendre une pagode à Tristan (toujours utile) et d’étendre encore ma domination centrale… |
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Ma main de tuiles me fait couiner, car avec trois fois la même tuile, on n’a pas trop de choix… Mais comme à Euphrat & Tigris, tout l’art est de faire au mieux avec sa
main de tuiles… |
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Petite vue générale, alors que j’ai une avance non négligeable sur les pagodes posées : 6 à 10 restantes environ… |
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Ah ah ah, l’attaque rêvée ! J’avais essayé, au tour précédent, de « vivre » dans la zone en bas à gauche, sur deux petites cases rouges, pour voir si c’était possible. A
présent, je vais sécuriser mes cases rouges et vivre de manière définitive sur les deux cases bleues ! |
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Ca c’est fait, et cela me plaît bien… |
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Ca cogite, ça cogite… |
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La zone où se jouent les ultimes tours de cette partie, que j’ai eu du mal à terminer, car Tristan arrivait à me rendre systématiquement une pagode (3 fois d’afffilée) alors
qu’il me restait une autre à poser… |
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Le plateau, une fois la partie terminée. Celle-ci fut encore plus violente que la première, avec des coups que l’on a appris à préparer et d’autres à lire chez
l’adversaire. Ce jeu, élégant et pur, offre de belles promesses pour l’avenir… |
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Bilan synthétique :On a aimé
– L’élégance et la pureté de la règle de jeu et du matériel,
– Le feeling ressenti pendant les parties, entre un Euphrat & Tigris et un Einfach Genial, tous deux du même auteur,
– Le côté « jeu à l’ancienne », avec un développement progressif des positions de chacun, sans fioritures,
– L’aspect course, omniprésent, et cette facilité pour déterminer le vainqueur !
– Le bonheur de retrouver Reiner Knizia à son meilleur niveau !!! Ca faisait tellement longtemps… On a moins aimé
– La puissance apparente des tuiles doubles, pouvant donner envie de râler contre le hasard de la pioche, mais, connaissant l’auteur, je pense qu’on peut lui faire
confiance…
– La crainte que le jeu soit un poil chaotique à 3, ou pire à 4, joueurs,
– Le peu de conflits d’absorption rencontrés ce soir : on en aimerait plus et je redoute que le jeu ne devienne, à la longue, qu’une course à la construction…
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Scores de la partie :Manche 1 :Tristan (blanc) : 1 pagode restante
Ludo le gars (vert) : 0 pagode restanteManche 2 :
Tristan (blanc) : 2 pagodes restantes
Ludo le gars (vert) : 0 pagode restante
Note du jeu (sur ces deux parties) : 17 / 20
Durée de la partie : 30 minutes par manche
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