[22/02/2008] Morgenland, Kiproko

Il y a quelques semaines, je vous proposais une sélection de jeux pas assez joués par chez nous, de ces jeux qui sont bons, je le sais, mais auxquels malheureusement on ne donne pas assez de temps, souvent trop préoccupés pour tester de la nouveauté ou s’attarder sur un jeu méconnu, ancien, mais pas forcément bon. A partir de cette liste, j’ai ressorti, ces derniers temps, quelques perles ludiques, et d’autres pas dans la liste mais tout autant mises au rebut sans raison.

Parmi ces derniers jeux, nous trouvons Morgenland, un jeu de bluff et de collecte d’objets qui, s’il n’est pas l’un de ceux auxquels je jouerais toutes les semaines, n’en demeure pas moins un excellent jeu à pratiquer sans se prendre la tête, de temps en temps. C’est chose (re)faite ce soir, avec 4 de mes acolytes réguliers. Ensuite, ce sera au tour de Kiproko, pas loin du tout du prix du Jeu de l’année à Cannes la semaine dernière, de faire ses grands débuts sur notre table ludophile…

MORGENLAND :

La première affectation de trésors dans les grottes des dragons : la grotte bleue et la grotte
noire sont les mieux loties, alors que la grotte blanche est totalement vide. Pour mémoire, chacun d’entre nous va disposer des pions a couleur face cachée et, une fois révélés, ces
pions désigneront les joueurs qui prendront les trésors (le plus fort total : la case du haut, le second : la case du dessous, etc…).
Franck, bien que le jeu ne soit pas ulmtra-cérébral, nous prouve une fois de plus qu’il a le
bu lent ;-))) private joke 😉 A sa gauche, Jérôme cogite aussi car le plus difficile dans ce jeu, c’est qu’à trop concentrer ses forces dans les grottes on risque fort de ne
pas avoir assez de puissance pour les autres lieux du plateau, et notamment les salles du palais renfermant les précieux objets magiques, objectifs de la partie…
Une vue en fin de première manche, juste avant que nous procédions au retournement des pion, en
commençant en bas à gauche et en progressant le long de chemin qui monte jusqu’au salles du palais. On remarquera le gros positionnement des joueurs dans les fameuses cavernes bleue
et orange…
Une première manche décevante en ce qui concerne mes gains : la première place dans la caverne
noire (1 trésor de valeur 3), la quatrième dans la bleue (1 petit trésor) et le marché (rendu d’un petit trésor et prise de 3 petits trésors : 2 noirs et 1 rouge). Mais surtout
: aucun objet magique !
Deuxième manche et déjà grosse grosse lutte pour l’acquisition du deuxième trésor qui paraît le
plus intéressant : le doublement d’un de ses pions. Sylvain, déjà acquéreur de trésor lors de la première manche, se bat avec moi et est tout près de m’en priver : 6 chacun, mais je
suis placé avant lui dans l’ordre du tour ! Du coup, je paie mes 4 trésors d’un type et mes 2 d’un autre type et je rafle la mise. Ouf !
Ma collecte de la deuxième manche est nettement plus conforme à ce que j’attendais : gain de 2
objets magiques, le premier très utile pour la suite de la partie, le second ne servant à rien d’autre que de valoir un point en fin de partie (on joue sans les cartes sortilèges).
C’est Vincent qui m’a donné l’idée de me positionner sur ces objets magiques à priori peu rentables : ils sont surtout ceux sur lesquels personne ne se bât et qu’on peut donc payer
1 ou 2 trésors seulement…
L’ambiance est assez studieuse pour un jeu de bluff mais elle est surtout savoureuse. Enfin,
j’ai trouvé 😉 Et à ce petit jeu, Vincent n’est pas le dernier à se creuser la tête pour aller là où on va moins, essayant de donner un faux rythme à son développement. On dirait
qu’il a déjà joué au jeu le bougre…
Vue générale avant résolution : on ne peut pas ne pas remarquer les très grosses mises dans la
4ème salle du palais (dans laquelle je ne suis pas), comparativement aux mises ridicules des salles 2, 3, 5 et 6, dans lesquelles Vincent et moi allons nous gaver d’objets magiques
jugés peu rentables…
Ah, ça y est, les gardes font couiner les joueurs qui n’ont pas la clé pour passer. En effet,
pour passer l’obstacle du garde, il faut au moins égaliser sa valeur. Et comme celui qui vient d’être découvert vaut 9, et bien il va falloir rajouter l’écart en trésors si l’on
veut passer ! Je paie, pour ma part 2 trésors alors que Sylvain, lui, décide de ne pas payer 5 trésors et reste à quai…
Vue générale de la tablée ludophile, avec un jeu qui dure, quand même, mais on ne voit pas le
temps passer…
Nous allons nous lancer dans l’avant-dernier tour (probablement) et je suis bien placé, à mon
avis avec Vincent, car j’ai déjà acquis 7 objets magiques et je possède quelques trésors d’avance derrière mon paravent…
Une vue des salles du palais, alors que chacune d’entre elles, propose son dernier trésor sauf
la 3ème salle qui en aura un ultime pour la le tour suivant. Ca va chauffer…
Et Vincent cogite toujours…
Et le plateau se remplit, avec une très grosse concentration dans la lucrative grotte bleue des
dragons…
Oulhlaha ! Quelle bataille ! C’est Sylvain qui entame le doublement de son 8, du coup par
réaction en chaîne, il nous contraint tous à doubler nos points (excepté Vincent). Et je couine comme un beau diable, car j’avais visé de garder ma possibilité de jouer un objet
magique pour passer le garde avec la clé (j’ai joué un pion 1). Mais si je n’avais pas joué mon double ici, je n’aurais pas eu assez de trésors pour payer mes objets magiques dans
les salles. Dilemme, dilemme…
Manque de bol de manque de chance de manque de veine ! J’ultracouine à présent car je ne
franchirai pas l’obstacle du garde : 10 de valeur ce comique ! Avec mon misérable pion 1, je vais donc devoir me contenter d’observer les conflits de mes camarades, alors que,
objectivement, je pensais être bien placé dans chaque salle pour l’acquisition des objets magiques…
Juste avant que je retire mes pions des salles (ça fait vraiment mal à l’avant-dernier tour
!)…
Une fois les résolutions effectuées (avec mes pions en-dessous qui témoignent bel et bien da
juste estimation des valeurs à placer). Argh…
Bien. Il reste un seul et unique objet magique à glaner. Ca va être rude, voire très rude,
surtout à 5 joueurs armés jusqu’aux dents pour s’y frotter. Ayant échoué lors ma tentative du garde à l’avant-dernier tour, j’ai au moins le privilège d’avoir des trésors d’avance
derrière le paravent, d’où ma préparation de jeu : j’envisage placer un pion 6 que je payerai en trésors bleus, un pion 5 que je payerai en trésors noirs et un pion 4 que je payerai
en trésors oranges. Pour ce dernier, je vais devoir m’octroyer au moins la seconde place dans la caverne orange…
Chacun de nous a procédé à ses mises et, comme prévu, la salle du palais renfermant le dernier
objet magique est le théâtre d’une lutte hallucinante. Est-ce que mon choix de 15 trésors à payer va suffire ? Je n’en ai pas la certitude, bien sûr. Du coup, je fais sourire mes
camarades en choisissant de m’adjuger le chameau (juste utile pour la résolution de la salle). Seul Vincent ne rit pas. Un signe ?
Dévoilement des pions et mon flair a été couronné de succès : Vincent a misé lui aussi 15 ! Et
comme c’est lui précisément qui était premier joueur auparavant, je suis extrêmement satisfait d’avoir pris le chameau à ce moment précis : c’est moi qui paie mes trésors et qui
rafle le précieux objet magique final…
Au final, 8 objets magiques pour moi. Combien en a Vincent ? Je pense qu’il tourne également
autour de ce total et comme il a collecté tous les objets magiques de type parchemin et que ceux-ci départagent en cas d’égalité…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’ambiance générée autour du jeu : tendue, réfléchie, sans excès de prise de tête
,
– La finesse du mécansime de pose et de révélation, associée à une magie partielle (pas de sortilège), donnant un bon compromis entre opérations coups de poing et contrôle sur le
jeu,
– Le matériel de jeu, franchement splendide et immersif.

On a moins aimé
– La longueur de la partie, un tantinet exagérée pour un jeu aussi répétitif.

Scores de la partie :

Lucarty (rouge) : 5 (0 parchemin)
Vincent (violet) : 7 (5 parchemins)
Franck (jaune) : 6 (0 parchemin)
Jérôme (noir) : 4 (0 parchemin)
Ludo le gars (vert) : 8 (0 parchemin)

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

Durée de la partie : 2 heures 30 minutes

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KIPROKO :

Pour clore notre soirée, une partie de découverte de Kiproko, anciennement baptisé Kezako.
Toujours une aussi belle boîte métal, toujours un matériel aussi sympa à manipuler et toujours un jeu rapide à pratiquer (marque de fabrique de Cockatil Games)…
Nous jouons à 4 et nos associations en équipe de 2 seront donc tournantes et au nombre de
6. Voici la première réalisation,on trouvée on s’en serait douté, de Franck et de votre serviteur, censés représenter des toilettes…
Au tour de Franck et de Jérôme de se lancer dans la mise en forme d’objets. Le truc sympa, c’est
le sablier : en effet, si l’on trouve l’objet représenté, l’équipe d’artistes peut se lancer dans une nouvelle oeuvre, et ainsi de suite jusqu’à épuisement total du sablier…
Ah, celle-là, je l’ai trouvée (et pourtant, force est de reconnaître que je suis plutôt mauvais à
ce jeu) : une bague !
Jérôme sent la créativité le déborder…
Diable, mais qu’est-ce donc ? Après finalisation du travail, nous découvrirons qu’il s’agissait
d’une cage ! Suspendue en fait, et c’est ça qui nous a causé des soucis…
Redistribution des pièces entre Sylvain et Ludo pour la dernière manche de la partie. Au
niveau du marquage des points, on est là dans du classique pur et dur : le joueur qui trouve gagne un jeton, tout comme chacun des 2 membres de l’équipe d’artistes. Ainsi, à
chaque fois, seul le 4ème joueur se fait avoir…
Oh le bel hexagone ! L’un des joueurs l’annonce comme tel, et boum, forcément l’autre trouve en
criant « France ». Bien joué…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le matériel de jeu et le look général des composants (les grosses gemmes sont splendides),

– Les poussées d’adrénaline que l’on vit en tentant de créer vite et bien des objets « ressemblants » ou offrant une association d’idées
intéressante,

– L’alternance d’affectation des équipes.

On a moins aimé
– ?.

Scores de la partie :

Franck : 15
Lucarty : 10
Jérôme : 13
Ludo le gars : 12

Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20

Durée de la partie : 15 minutes

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trois × = 15