[23/02/2004] Attika

Participants
– Julie, qui va renouer ce soir avec les jeux de taille costaud, cela faisait longtemps,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Succès d’Essen pour les uns, nouveauté peu attirantes pour les autres (dont votre serviteur), Attika est dans tous les cas l’un des jeux d’Essen qui n’est pas passé inaperçu. En ce qui me concerne, j’ai attendu ce mois de février pour le tester, espérant que l’envie allait s’immiscer en moi. Et comme ce soir, Julie était OK pour découvrir un nouveau jeu et que j’avais lu la règle d’Attika deux semaines auparavant, celui-ci semblait tout indiqué pour la soirée.
Nous prenons donc chacun le plateau d’un peuple, Athènes (bleu) pour Julie et Corinthe (vert) pour votre serviteur, puis je lis l’ensemble de la règle à haute voix avant que ne débute la vraie partie (nous pensions n’en jouer qu’une seule).

Manche 1
Ludo le gars a le trait


Cette vue de mon plateau individuel juste au début de la partie,
alors que je m’interroge sur l’influence de la pioche initiale de 4 jetons
pour la suite de la partie. Il est clair que selon le bâtiment noir
pioché (capitale ou autre) on ne dispose pas des mêmes avantages
lors des tirages futurs…


Dire que Julie est dubitative est un doux euphémisme 😉 Elle
est en fait carrément sceptique sur l’intérêt du jeu,
convaincue qu’il vaut mieux piocher, piocher et encore piocher histoire
de remplir son plateau individuel pour, ensuite, placer un maximum de
ses jetons gratuitement…


Une vue de la configuration finale du jeu, après que les 2 lieux
saints ont été reliés de manière directe par
le joueur vert…


Assez rapidement je ne cache pas ma stratégie à Julie
: placer aussi vite que possible le maximum de mes jetons, quand bien
même en les payant au pris fort, afin de relier de la manière
la plus directe possible les 2 lieux saints. Sur cette photo, on voit
que j’ai 2 colonies (une de 2 et une de 1 jetons), disposées
au centre du plateau commun, alors que Julie n’a rien positionné
pour me contrer…


Une vue un peu plus tard qui montre un axe vert
extrêmement direct entre les 2 lieux saints, non encore reliés,
et des jetons bleus qui, timidement, tentent de créer un axe
parallèle au premier…


Une vue rapprochée du plateau de Julie en fin de partie :
beaucoup trop de jetons n’ont pas été construits alors
qu’ils auraient dû l’être, ne serait-ce que pour bloquer
mon avancée vers le lieu saint du bas…

Scores
Durée de la partie : 30 minutes
Mise en place du jeu : 10 minutes – Explication des règles :
30 minutes

Julie : 5 jetons placés
Ludo le gars : liaison des 2 lieux saints – 9 jetons placés

Ludo le gars remporte la première
manche

Manche 2
Julie a le trait


Une photo prise après deux ou trois tours de jeu, une fois que
Julie s’est décidée à me bloquer sur le bas du plateau
(j’étais parti pour réaliser exactement la même ligne
droite que pour la manche précédente)…


Plus concentrée, Julie ré-itère sa stratégie
de la première partie : accumuler des jetons sur son plateau individuel
pour les placer à moindre cout plus tard. Cependant, elle intègre
à présent la notion de blocage de l’adversaire et sait intervenir
quand le besoin se fait sentir. En revanche, ce faisant, elle me laisse
choisir mes emplacements sur le plateau central et je ne prive pas…


Une vue générale, histoire de présenter la surface
de jeu nécessaire et apercevoir les différences entre nos
deux plateaux individuels : Julie amasse à qui mieux mieux, alors
que je joue avec plus d’immédiateté…


Une vue rapprochée lors d’un sale coup de ma part 🙁
Julie vient de placer l’hexagone du bas afin de s’ouvrir une voie de liaison
pour sa capitale, mais je ne l’entends pas de cette oreille : je crée
une nouvelle colonie en plaçant le bâtiment noir au centre
de l’hexagone puis un second bâtiment accolé et gratuit qui
bloque l’accès à la capitale de Julie. Aïe, non pas
taper !


Une vue juste avant le début de la seconde manche : Julie
en haut, en tant que première joueuse n’a une main que de 4 cartes,
alors que j’en ai 5, et si nous étions encore plus nombreux,
ce nombre de cartes passerait à 6 et 7 ! Original…


Ca y est : alors qu’il était prévu,
dans la règle, que l’on place de nouveux hexagones dès
lors que l’on épuise l’une de ses piles de jetons face cachée,
nous ne l’avions pas vu dans la première manche. A présent,
nous savons que c’est possible (ici, Julie vient de placer l’hexagone
du haut contre le lieu saint mais juste dans la foulée, j’ai
bloqué l’accès qu’elle visait en plaçant un jeton
vert contre ce dernier). Vous l’entendez râler ? Vous aussi ?


Le plateau s’est à présent considérablement
agrandi, avec l’ajout de 4 hexagones et toujours aucune liaison entre
les lieux saints…

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale de la seconde manche,
après une course effrénée pour être le premier
à placer ses 30 jetons…

Scores
Durée de la partie : 1 heure
Mise en place du jeu : 5 minutes – Explication des règles : 0
minute

Julie : 19 jetons placés
Ludo le gars : 30 jetons placés

Ludo le gars remporte la seconde manche

 

Décompte final
Ludo le gars remporte les deux manches ce soir, même
si la première fut insipide.

Débriefing
Attika nous aura permis de passer une bonne heure et demie de jeu, à
travers deux parties qui n’ont de commun que le nom du jeu 😉 En effet, autant
la première partie aura été incroyablement peu palpitante,
avec une liaison très rapide de ma part entre les deux lieux saints,
autant la seconde se révéla nettement plus engagée, mais
pas plus disputée si on se base sur fait que Julie n’a jamais été
en position de force (réactions permanentes). A l’issue de cette seconde
partie, nous sommes d’accord pour dire que le jeu présente de l’intérêt,
chose qui nous échappait follement à l’issue de la première
partie. Je vous conseille donc, d’ores et déjà, de donner au moins
deux fois sa chance à ce jeu, sinon vous risqueriez de passer vraiment
à côté, mais pas pour les « bonnes » raisons.

Sur le plan des enseignements liés à la partie, nous en avons
amassé un bon nombre, parmi lesquels :
– Il semble illusoire, à 2 joueurs en tout cas, et hormis les parties
de découverte, de vouloir relier deux lieux saints, car à toute
tentative trop directe, la réponse de l’adversaire fait mal. La seule
solution envisageable pourrait être d’accumuler des cartes, des jetons
et des amphores, afin de construire comme un forcené dans le même
tour pour réussir sa liaison victorieuse. Sinon, dans tous les autres
cas, on en est réduit à devoir aller plus vite que l’autre pour
placer ses jetons.
– Toute pioche n’est pas égale mais il faut adapter son jeu à
ce que l’on tire. Par exemple, celui qui pioche rapidement sa capitale a intérêt
à la placer en zone ouverte et à piocher des jetons blancs à
outrance afin de les placer gratuitement et immédiatement sur le plateau.
En revanche, celui qui pioche l’un des 2 bâtiments noirs où ne
figure qu’un sous-bâtiment aura plus de chance de récupérer
une amphore puisqu’il l’aura dès qu’il aura placé, côte
à côte, les deux bâtiments sur le plateau.
– Certains jetons semblent un excellent compromis entre l’arbre démesuré
de la capitale et les deux minuscules : trois arbres de taille 4 offrent de
l’espoir et à la pioche et au groupement réussi sur le plateau
(amphore en récompense). Ainsi, si possible, il faut essayer de privilégier
ces 3 arbres là.
– Les jetons routes me paraissent très puissants, peut-être même
les plus puissants, car, si le premier est placé pour pas trop cher dans
une zone ouverte, on aura alors tout bénéfice de piocher les autres
et de les construire gratuitement à côté. Ces 4 jetons étant
à égalité dans l’arbre, ils sont bien pratiques pour un
placement assez libre.
– L’agrandissement de la zone de jeu doit être savamment calculée,
car en épuisant au mauvais moment une pile de jetons, on risque de se
faire « voler » les meilleurs emplacements du nouvel hexagone sans pouvoir
construire dessus (n’est-ce pas Julie…).
– … etc… j’en garde pour la prochaine fois 😉

Au final, ces 2 parties nous auront permis de découvrir un jeu bien
sympathique, quoique bien peu innovant, et qui devrait ressortir sous peu, afin
de tester de nouvelles choses. Ensuite, ni Julie, ni moi, n’avons été
particulièrement séduits par le jeu et je ne suis pas certain
qu’on y rejouera de manière régulière.

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