Participants
– Sophie, bergère en herbe et gardienne de moutons à l’occasion,
– Elisa, bergère que l’on peut trouver cachée dans les hautes herbes à l’occasion,
– Gaël, ami de la bergère suscitée, pour qui les hautes herbes n’ont aucun secret,
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Initiation à la Guerre des moutons pour mes 3 acolytes d’un soir, avec une phase d’apprentissage qui se révèle rapide, ce qui est important pour faire découvrir un nouveau jeu à d’autres.
Sophie se retrouve avec les moutons noirs, Elisa les bleus, Gaël les jaunes et moi les rouges.
La partie peut commencer.
La partie se déroule tranquillement, alternant des moments de réflexion pure (où placer telle tuile, comment boucher tel trou, comment placer un loup,…) et des moments de francs délires (blocage des adversaires par des trous non bouchables, extension renforcée des enclos adverses, …).
Cependant, cette partie aura surtout servi à s’imprégner des mécanismes, et Elisa, par exemple, se fait surprendre, en toute fin de partie, par la méthode de comptage : elle avait compris que tous les enclos de sa couleur seraient comptabilisés…
Sophie, de son côté, a visiblement eu du mal à intégrer la notion d’abandon.
Gaël a, semble-t-il, mais avec lui on ne sait jamais 😉 bien pigé les principes : blocages adverses tout autant qu’amélioration des enclos personnels, intérêt de l’abandon, …
La fin de partie est curieuse, puisque ne parvenant à clore l’un de mes deux enclos prometteurs, je me rabats sur un enclos de 4 moutons…
Décompte final
Je gagne la partie, contre toute attente, avec 10 points (4 moutons + 6 points d’abandon), Gaël finit deuxième avec 9 points (6 moutons + 3 points d’abandon), Elisa troisième avec 9 points également mais abandon plus tardif (8 moutons + 1 point d’abandon) et Sophie ferme la marche avec 4 points (4 moutons).
Débriefing
Cette partie a emballé tous les participants et les mécanismes novateurs du jeu ont vraiment séduit :
– Nombre de tuiles piochées,
– Jeu du loup et du chasseur hors tour de jeu,
– Objectif secret (même si à 4 joueurs, la saveur est moindre, sachant que tout le monde a une couleur, donc en gênant une couleur de moutons, on gêne forcément quelqu’un),
– Valorisation de l’abandon.
Trois remarques sur le jeu :
– Il est fondamental de jouer sa tuile de berger au moment opportun. Par exemple, il faut se débrouiller pour qu’il ne manque que deux tuiles à placer pour clore votre enclos, et ainsi, en se révélant, vous placez le berger en premier puis la tuile de clôture en deuxième.
– La gestion du moment de l’abandon est cruciale : trop tôt et on prend le risque que les autres joueurs puissent faire de plus grands enclos, trop tard et on marque que peu de points. Dans cette partie, je gagne avec seulement un enclos de 4 moutons ! Si Elisa avait abandonné 5 tours plus tôt, elle gagnait sans pouvoir vraisemblablement être rejointe.
– L’âge minimal indiqué pour jouer à ce jeu est 7 ans. Ceci me semble vraiment une hérésie, ou alors on ne parle plus du tout du même jeu, mais d’un jeu de dominos simple. Pour illustration, Sophie a 12 ans ce jour même et va devoir jouer souvent pour progresser et inquiéter Gaël par exemple. Les notions de moment idéal pour jouer un loup et d’abandonner au meilleur moment sont hors de portée d’un enfant de 7 ans. Ce jeu, pour être joué dans l’esprit des règles, doit être conseillé à partir de 12 ans (et avec de la pratique assidue s’il vous plaît…).