Après une trêve d’une année, pour cause de déménagement intempestif, me revoilà de retour à Toulouse pour le Festival du jeu, l’un des plus sympathiques de France dans lesquels je me suis rendu. Il faut dire qu’avec l’association Joc-Ere, présidée de main de maître par Alain Balay, plus connu sous le pseudo Drax, cette manifestation ne manque ni d’animateurs compétents, ni de bonne volonté présente tout au long du week-end. Cette année, donc, profitant de nos vacances carcassonnaises, nous allons rendre visite à nos compères toulousains le dimanche 23 avril, dernier jour du festival.
Plein de rencontres, comme toujours, et seulement quelques petites parties à se mettre sous la dent (il faut dire qu’avec les mômes, ce n’est pas toujours évident de leur faire partager cette journée et se caler soi-même…).
Au programme, donc :
– Rumis : c’est ici, précisément, qu’en 2004 j’avais découvert ce jeu remarquable, sur lequel j’avais enchaîné au moins 20 parties d’affilée ! Je lui rends donc hommage aujourd’hui en le faisant découvrir, sur place, à Julie et à mon cousin. Un régal.
– Gipf : le premier jeu du projet du même nom,et le plus pur d’après son talentueux auteur Kris Burm. nous jouerons deux manches, la seconde s’apparentant à une lutte de tranchées, longue et épuisante.
– San Marco : de retour au gîte, en soirée, nous profiterons de notre configuration à 3 joueurs (l’idéal) pour nous relancer dans ce petit chef d’oeuvre d’Alan Moon. Ce sera vraiment exquis.
RUMIS (3 manches) :
Julie, d’habitude peu à son aise avec les jeux en 3D, se débrouille fort bien sur cette partie qu’elle maîtrise de bout en bout… |
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Une vue de la situation finale de la première manche, très largement remportée par Julie, avec une configuration pour le moins étonnante : un trou jusqu’au sol est resté au centre ! |
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Deuxième manche et on repart pareil ! Julie se concentre bien comme il faut et elle positionne ses pièces rouges aux meilleurs endroits… |
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Une vue de la configuration finale de la deuxième manche, à nouveau remportée par la dame. Bon là, on est un peu moins largué quand même 🙂 |
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Dernière partie de la journée, sur un autre plateau : le plateau qui nous oblige à construire en escalier. Petite erreur d’appréciation de la règle : comme il est dit qu’on est limité à 5 en hauteur, on ne joue que jusqu’à la ligne marquée de cette hauteur, alors qu’on aurait dû avoir le droit de jouer jusqu’à la ligne marquée d’un 8… |
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Le résultat n’est plus exactement le même cette fois, avec une partie à sens unique pour votre serviteur, alors que Julie aurait même pu être mise out dès le premier tour si Laurent ou moi l’avions empêché de progresser plus loin (voir la position de sa première pièce sur la photo ci-contre)… |
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Bilan synthétique :On a aimé
– L’obligation d’essayer de ne pas servir de fondation… mais il en faut bien
– La configuration à 3 joueursOn a moins aimé
– La possibilité de « tuer » un joueur qui se place mal lors de ses premiers coups
– Le manque de précisions de la règle pour certains plateaux |
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Scores de la partie :
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Manche 1 |
Manche 2 |
Manche 3 |
Nb victoires |
Julie (rouge) |
8 |
7 |
1 |
2 |
Laurent (bleu) |
3 |
6 |
3 |
0 |
Ludo le gars (vert) |
0 |
4 |
13 |
1 |
Note du jeu : 19 / 20
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GIPF (2 manches) :
Il est concentré le cousin et pourtant ce n’est pas ce qui l’empêchera, tout comme moi, de commettre des erreurs de débutant : que c’est dur de « voir » ce qu’il adviendra après l’entrée en jeu d’un de ses nouveaux pions… |
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Une vue de la situation finale de la première manche : Laurent la remporte par non possibilité de ma part de jouer une nouvelle pièce (il m’en a pris 4 et je n’en ai plus). Une partie sympathique, qui nous donne envie d’en faire une deuxième… |
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Pour notre deuxième partie, nous avons envie de mieux jouer et, finalement, … nous jouons moins bien ! En effet, nous n’arrivons pas à empêcher l’autre de nous rendre, tôt ou tard, nos pièces via des alignements de 4, ce qui allonge le jeu à fond ! |
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Ce qu’il y a de bien dans ce Festival toulousain, c’est qu’il y en a pour tous les âges. Ici, en arrière-plan, pendant que Laurent et moi-même faisons chauffer nos neurones, Maitena, Tristan et Elena s’en donnent à coeur joie sur des puzzles assez malins. |
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La fatigue se fait sentir… et pas que pour le gamin ! Imaginez : une heure de jeu sur la seconde manche de Gipf alors que nous jouions à ça histoire de ne pas rentrer dans un jeu trop long… |
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La seconde manche tourne finalement à l’avantage de Laurent, lequel a capturé 7 de mes pièces cette fois. Cette partie, très (trop ?) longue, nous aura permis d’entrevoir ce que doit savoir faire un bon joueur : ne pas se faire rendre ses pièces par son adversaire tout en lui rendant les siennes… Tout un programme et absolument hors de notre portée pour l’instant 😉 |
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Bilan synthétique :On a aime
– La pureté évidente de ce jeu
– L’impression de profondeur qui s’en dégageOn a moins aimé
– La durée de la partie tant que l’on n’a pas franchi un cap |
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Scores de la partie :
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Manche 1 |
Manche 2 |
Nb victoires |
Laurent |
victoire blanche |
victoire noire |
2 |
Ludo le gars |
défaite noire |
défaite blanche |
0 |
Note du jeu : 17 / 20
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SAN MARCO :
Dans une configuration 3 joueurs, ce jeu prend d’ordinaire toute sa saveur, c’est tout le mal que nous nous souhaitons ! Ici, vous pouvez observer la mise en place initiale, lors de laquelle chacque joueur a placé aléatoirement 4 fois 2 cubes à sa couleur sur le plateau… |
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Et voilà que je commence la constitution de lots pour le moins déséquilibrés : soient de vraies bonnes actions mais avec 6 points de pénalité, soient 1 seule assez pauvre mais avec 1 seul petit point de malus… Les dilemmes sont de rigueur ! Et quand je pense que l’idée a germé dans mon esprit retors de constituer un lot d’une seule carte pénalité de 1… |
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Un vue en fin de première manche : j’avais pris beaucoup d’avance suite à 2 décomptes initiaux sur San Marco tout seul (16 points !), mais Laurent est bien revenu sur moi et Julie reste aux aguets… |
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Bien que le matériel, sorti de sa boîte, ne paraisse pas particulièrement excitant, force est de constater que l’ensemble a de la gueule une fois celui-ci installé sur le plateau ! |
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Une vue en fin de deuxième manche, alors que nos progressions au score ont eu tendance à se resserrer. On notera que ma stratégie, basée sur une acquisition minimale de points de pénalité semble surtout fonctionner en prévision de la dernière manche, car en ce qui concerne celle-ci, ben… j’ai plutôt été rattrapé qu’autre chose… |
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Un grand moment : les 3 lots qui ont contraint Laurent à passer une grosse vingtaine de minutes à se creuser la tête ! Comment constituer des lots qui ne m’avantagent pas trop, sachant que je suis le premier receveur, et qui lui laisse une chance d’avoir un lot correct ? Il sera vraimet surpris de mon choix : le lot avec 0 point de pénalité (probablement le meilleur choix en prévision des 2 dernières levées à vivre)… |
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Au tour de Julie de constituer les derniers lots de la partie : alors qu’elle reste seule en jeu avec moi, elle n’a pas l’air de savoir trop comment faire avec ses 5 cartes d’action et ses 3 de pénalité. J’assurerai le coup en lui laissant encore de nombreux points de pénalité, afin d’engranger des points de bonfication et de pouvoir lui imposer un exil important au dernier moment. |
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Une vue de la situation finale, une fois la dernière manche achevée et le décompte final opéré. Je remporte cette partie avec une bonne petite avance, alors que rien n’était vraiment acquis avant la dernière levée. En effet, Julie était au top sur San Marco et sans son exil peu à propos en ce lieu, suivi du mien en toute fin de manche, elle aurait été plus près de moi au score (3 ou 4 points environ). Ca a du bon de prendre un minimum de pénalités !!! |
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Bilan synthétique :On a aimé
– La configuration à 3 joueurs
– Le système de constitution de lots de cartes, élégant et absolument jouissifOn a moins aimé
– Le hasard qui a fait un peu des siennes aujourd’hui : aucune carte verte n’est sortie de la partie !
– N’est-ce pas un peu trop puissant de disposer d’un exil en toute fin de jeu (avant le décompte final) ? |
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Scores de la partie :
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Manche 1 |
Manche 2 |
Manche 3 |
Total |
Julie (blanc) |
6 |
30 |
37 |
56 |
Laurent (noir) |
15 |
33 |
49 |
64 |
Ludo le gars (bleu) |
20 |
28 |
52 |
71 |
Note du jeu : 16 / 20
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San Marco Hihihi, c’est la revanche de la couleur verte, lassée d’être prise en otage par un certain ludo que je connais !