[23/04/2010] Fresco

L’éditeur Queen Games, l’un des partenaires les plus réguliers de mon site, vient de me faire parvenir deux nouvelles boîtes : Samarkand (bientôt relaté dans ces colonnes) et
Fresco, un jeu absolument magnifique, tant par son thème que par son look général.
Première surprise : l’éditeur a opté pour un nouveau format de boîte (pour eux) puisqu’ils ont, là, délaissé leurs imposantes boîtes beaucoup trop larges et épaisses pour un format carré à la Kosmos, beaucoup plus classique et facile à ranger.
Deuxième surprise : l’éditeur propose directement dans la boîte pas moins de 3 extensions pour le jeu de base. Assez incroyable dans cette époque ludique où fleurissent les extensions, souvent vendues à prix d’or et parfois, même, en édition limitée. Du coup, là, on a presque du mal à y croire : un jeu déjà solide et bien fourni proposé, mais accompagné, en plus, de 3 variations sur le même jeu ! Bravo Queen Games …
Quant à la partie, et bien je vous propose de la suivre ci-après, avec la version dite de base, histoire de se familiariser avec les règles, fort simples, et de profiter pleinement de la substantifique moelle du jeu.

 

FRESCO :


Fresco nous propose un voyage dans le temps, à l’époque de le Renaissance italienne, en nous faisant incarner un peintre qui va essayer de collecter un maximum de prestige en
participant à la restauration de la fresque du plafond de la cathédrale. Mais comme il faut bien vivre aussi, il est nécessaire de réaliser quelques portraits à la va vite et de se
ressourcer en allant passer quelques soirées au théâtre …

Le plateau, somptueux, rappelle celui de Vasco de Gama, avec ses grandes zones parfaitement identifiées et claires : le marché (en haut) où l’on se fournira en pigments, la
cathédrale (au centre) où l’on procédera aux travaux de restauration, l’atelier des portraits (en bas à droite), l’atelier des mélanges (en bas à gauche) et le théâtre (à gauche)
pour améliorer son humeur. C’est coloré, très lisible et très attractif pour ainsi dire…

Les tours de jeu se déroulent en trois phases : 1/ le choix de l’heure du lever de notre peintre (de 5 heures à 9 heures), sachant que plus on se lève tôt, plus on aura de choix
mais plus on paiera cher ; 2/ la programmation de nos actions dans les lieux du plateau (de 4 à 6 selon le nombre d’assistants à notre service) ; 3/ la résolution des actions, lieu
par lieu, dans l’ordre du lever de nos peintres…

Derrière le petit paravent, on programme nos actions à l’aide de nos pions d’assistants. Ici, pour mon premier tour où je me suis levé à 5 heures, j’ai opté pour deux achats de
pigments sur un même stand du marché (coût élevé de 4 thalers X 2), une restauration de la cathédrale et un portrait pour encaisser 3 thalers. La tension, palpable, provient la
détermination de la bonne heure du lever, pour soi, à un moment donné…

Etant premier joueur (lever à 5 heures), j’ai pu choisir sans souci mon stand du marché, où j’ai pris un cube vert un cube orange, ce qui m’a permis de réaliser le contrat ci-dessus
: 1 cube vert, 1 cube orange et 1 cube rouge, pour un gain de 7 PV + 3 car l’évêque se trouve sur la case du dit-contrat (il m’a bien vu travailler et il aime ça, l’évêque :-)…

Vue générale en fin de premier vrai tour de jeu et réalimentation du marché. A noter deux petites erreurs qui ne subsisteront pas longtemps : 4 tuiles au lieu de 3 dans le stand II
du marché et mauvais placement de l’évêque qui aurait dû rejoindre la case de la dernière tuile prise sur la cathédrale…

Au deuxième tour, je persiste à me lever tôt : à nouveau 5 heures ! Yann (jaune) se lève en deuxième à 6 heures, Nathalie (bleu) à 7 heures et Barthélémy (rouge) à 8 heures. Ces
levers influent sur notre humeur : plus on se lève tôt, moins bonne elle est (malus de 3 pour moi, de 2 pour Yann, de 1 pour Nathalie et status-quo pour Barthélémy). La photo montre
clairement que Yann et moi nous trouvons dans les tréfonds du tableau de l’humeur et que nous jouons avec 4 assistants au lieu de 5 (et même 6 pour Barthélémy)…

Le jeu nous paraît riche et varié, sans être compliqué et alambiqué. Excellent ! Yann joue totalement différemment de moi, optant pour une accumulation de cubes colorés pour pouvoir
faire de gros contrats plus tard. De mon côté, je gagne petit, dès le départ, en espérant profiter des revenus ainsi générés (1 thaler par contrat à chaque tour) et en prenant des
contrats qui ne seront ainsi plus à prendre. Il est certain que la stratégie de Yann sera plus profitable à long terme, mais en aura-t-il le temps ?

Originalité du jeu : si on arrive sur la même case qu’un autre joueur, on choisit de se placer devant ou derrière lui. Quand on sait que le placement sur l’heure du lever est
fonction de cette échelle de points (ordre croissant), on comprend les hésitations…

Nathalie réalise le gros contrat central de valeur 11, et son fils fera de même dans la foulée sur le second de même valeur, au nez et à la barbe de Yann, qui ne pourra pas s’en
saisir…

Vue générale alors que la fresque centrale se révèle à nos yeux et que Yann a fini par me doubler au score…

Nous ne sommes pas loin du dernier tour (elle arrivera dès que 6 tuiles ou moins seront présentes au centre)…

Nouvelle vue générale juste avant le dernier tour (reste de 6 contrats). Ma position sur la piste de score est tout sauf avantageuse : je choisirai en dernier mon heure du
lever alors que je n’ai, pour ainsi dire, pas d’avance sur les autres joueurs…


Pour la planification, on aretourné notre carton et je dois miser sur l’ouverture de mes possibilités (ne pouvant pas anticiper vraiment en tant que dernier levé). A noter que 3
nouvelles actions de cathédrale sont proposées après les mélanges…

Barthélémy n’a pas une position avantageuse non plus avec son lever à 7 heures. En même temps, selon toute vraisemblance, il ne devrait pas avoir beaucoup plus de gros contrats que
moi (on devrait se contenter de la restauration des autels : gains très amoindris)…

Vue finale après ce dernier tour délirant : j’ai pu avoir un gros contrat de valeur 9 alors que je ne l’espérais pas, mes partenaires de jeu n’ayant pas assez bien préparé leurs
coups et se rabattant, souvent, sur la restauration des autels… Du coup, je ne suis qu’à 2 PV de Yann avant l’ajout de 1 PV par thaler…

Comme on marque nos points liés aux thalers dans l’ordre du lever, je suis, pour le coups favorisé, scorant en dernier et profitant de tomber sur la case de Barthélémy, lequel avait
fait de même sur la case de son père !
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’ergonomie du jeu, sa beauté présente partout et l’évidence de sa règle !
– La tension, palpable à tout instant, avec un système tout sauf compliqué,
– Les bonnes idées, qui fourmillent, apportant une certaine fraîcheur qui transparaît au cours de la partie (grosse envie d’y revenir, à la Vasco de Gama),
– L’équilibre à trouver pour avoir épuisé, ou presque, son stock de cubes à la fin (ne rapportant rien),
– Les 3 extensions proposées directement dans la boîte
.

 

On a moins aimé
– La relative proximité des scores et la possibilité que n’importe lequel des joueurs puisse gagner, même au dernier tour (en tout cas sur cette partie). A noter que c’est
seulement mon avis, mes autres partenaires ayant adoré ce côté : « on n’est jamais vraiment largué ».

Scores de la partie :

 

Yann (jaune) : 56 (55 et 3 thalers)
Barthélémy (rouge) : 57 (49 et 14 thalers)
Nathalie (bleu) : 52 (50 et 4 thalers)

Ludo le gars (vert) : 58 (53 et 8 thalers)

 

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

 

Durée de la partie : 1 heure 45 minutes

 

 

 

 

 

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7 commentaires à propos de “[23/04/2010] Fresco”

  1. Tu peux être content de toi, j’ai acheté le jeu en lisant ton compte rendu !!

    Première partie hier, et je peux te dire que les scores peuvent être disparates : il ne faut pas manquer les tous premiers tours (je l’ai amèrement découvert), et ça peut avoir du bon d’être
    dernier joueur pour le tour. Par contre, j’ai été surpris par sa rapidité (il y a 5 lieux où agir, mais seulement 3 où l’ordre du tour a de l’importance dans la version de base). Nécessite uen
    deuxième partie pour affiner mon opinion.

  2. Tu es vraiment pénible, Ludo…

    Jusqu’alors, j’avais réussi à résister à l’achat de Fresco, mais là, c’est foutu, j’ai craqué…

    Un juste retour de bâton de ma traduction approximative de Giganten ?

  3. Tu es vraiment pénible, Ludo…

    Jusqu’alors, j’avais réussi à résister à l’achat de Fresco, mais là, c’est foutu, j’ai craqué…

    Un juste retour de bâton de ma traduction approximative de Giganten ?

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