La partie débute rapidement avec Vincent
en premier joueur. Il se trouve que, sans trop de raisons apparentes,
nous commençons par une magistrale ligne horizontale, guère
créative, mais qui semble, peut-être, se justifier par des
points plus facilement acquis de la sorte : plus de bâtiments et
de couleurs identiques risquent d’apparaître sur une même
ligne et il vaut mieux que ce soit l’adversaire qui entame une seconde
ligne, histoire de marquer plus de points avant lui.
C’est donc Vincent qui, le premier, joue sur une seconde ligne…
Je joue donc bientôt ma statue, pour
35 points, et mon coup double en ayant essayé de préparer
le terrain avec un placement médiocre d’une carte rouge, suivie
le tour suivant de deux placements successifs :
– Un obélisque rouge de grosse valeur,
– Un obélisque vert de faible valeur mais très rentable
(grâce à la couleur et au cumul des valeurs sur les obélisques).
Le jeu est équilibré même
si Vincent possède une avance de 12 – 15 points à mi-partie.
Exemple de décompte : la carte Temple vert de valeur 7 vient
d’être posée et rapporte 13 points (7+6) pour la diagonale
vers le haut, 9 points (7+2) pour la diagonale vers le bas, et 7 points
(max de 7 et de 2) pour la couleur sur la ligne…
Le jeu entre dans une phase délicate
d’attente, où aucun de nous deux n’a vraiment intérêt
à placer la sixième carte sur un axe, offrant du même
coup à l’adversaire l’opportunité de le terminer et d’empocher
un bonus de 7 points…
Comme le jeu se déroule, je suis contraint à plusieurs reprises
d’ouvrir les 7èmes positions en faveur de Vincent, qui, le plus
souvent, dispose des cartes adéquates pour cloturer les axes. Heureusement,
je parviens quand même à créer des fourchettes, qui
me réserveront une possibilité de fermeture quoi qu’il fasse,
voire même des doubles-fermetures s’il en clôt une. Je reprends
un peu espoir en marquant, par exemple, un double bonus de 7 points, soit
14 points.
la configuration finale du jeu
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Vincent poursuit la construction « horizontale » de Pompeji…
Les tours s’enchaînent assez vite
et Vincent joue rapidement ses 2 cartes spéciales, lui permettant
de placer une statue (en lui définissant et son type de bâtiment
et sa couleur) et son action supplémentaire. Je m’en réjouis,
pensant qu’il aurait peut-être mieux fait d’attendre (moins de
30 points avec la statue).
Cependant, je me dis quand même qu’il faudra bien les jouer tôt
ou tard et que je devrais y songer, à condition de marquer plus
de points qu’il n’a réussi à le faire. Accessoirement,
je sens qu’il faut jouer la statue si l’on n’est pas capable de marquer
plus de 10 ou 15 points sur un coup, alors que la statue en rapporterait
une trentaine.
Le jeu s’étoffe et la lisibilité diminue de tour en
tour…
C’est alors que je réussis une belle
remontée et que je me place à 3 points de Vincent : 279
à 276 à égalité de coups joués.
Dans le même temps, je comprends le déséquilibre
majeur du jeu à 2 : quoi qu’il arrive, Vincent, en tant que premier
joueur, est assuré de jouer au moins autant de coups que moi,
voire un de plus ! Et oui, si je tire le seconde volcan, le jeu s’arrête
après moi et nous aurons joué le même nombre de
coups, mais si c’est lui qui le tire, il aura joué un coup de
plus que moi. Dommage et frustrant dès cet instant.
Le jeu prend de la place finalement et les décomptes deviennent
de plus en plus importants avec la complétude des axes (7 points
de bonus)…
Cela ne suffira pas, Vincent jouant même
un coup de plus en piochant le dernier volcan en dernière position.
Il est amusant de noter les tactiques de jeu lorsque le premier volcan
sort : il est à présent autorisé de piocher pour
compléter sa main sans que cela soit obligatoire. Attention :
toute carte non placée sera déduite de son score ! Cela
incite donc à ne pas piocher systématiquement, mais cela
restreint du même coup nos choix de placement… Pas mal du tout
comme gestion de main en fin de partie.
Vincent se dirige donc vers une belle victoire,
un poil douloureuse pour la tête…
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