[23/07/2011] Sprinter, Fame Us, Peloponnes

Deux découvertes ludiques en ce samedi de juillet, après s’être bien battus lors d’une série de trois étapes sur Sprinter, un jeu parfaitement d’actualité avec le Tour de France
cycliste qui se déroule actuellement. La première découverte concerne un jeu que je viens de recevoir (l’avant-veille !) et qui n’est pas du tout dans mon style de jeux appréciés : Fame Us. Ceci dit, je le propose aux ludophiles présents, histoire de leur faire partager un bon moment sur un jeu d’ambiance que je les vois bien apprécier. Ensuite, en soirée, nous nous lancerons à l’assaut du Peloponnes, afin d’étendre notre civilisation antique personnelle, au travers d’un jeu d’enchères et de gestion de ressources hyper classique et assez peu tendu au final (à l’exception des 2 derniers tours).

SPRINTER :

 


Contrairement à ce que laisse penser la boîte, le plus important n’est pas forcément de revêtir le maillot jaune, mais de ne pas se faire distancer et de bien rester au chaud dans
le peloton…

Voici un jeu qui a toujours bien marché à chaque fois que je l’ai sorti. Pas de surprise ce soir, nous passons un très bon moment à grands coups de cartes Sprint et autres
joyeusetés comme les Cols…

Petit exemple lorsque je suis maillot jaune mais avec une main de 6 cartes assez pourries : je joue la carte Vent de face (-2) que je viens de piocher (j’y suis obligé) puis une
carte 47 avec un Col, ce qui interdit à mes petits camarades de me doubler, et, s’ils ne peuvent pas jouer au moins ma valeur, de prendre des minutes de pénalité. Toujours ça de
tenté…

La première étape s’est déroulée de manière assez paisible, sans grosse attaque, malgré un moment douloureux où j’ai été lâché à près de 8 minutes. Au tout dernier moment, Yohel
empoche un jeton de 5 minutes de pénalité, ayant zappé que nous ne jouerions pas toute notre main lorsque la pioche sera épuisée…

Autant la première étape avait été fade, autant la deuxième restera dans les annales comme la plus incroyable qui soit. A 1/3 du départ, Anne accélère, juste suivie par Yohel, alors
que Marie-Bé et moi-même sommes irrémédiablement lâchés. Puis Yohel craque, Anne réussissant un enchaînement hallucinant de cartes 50, 49 +2, Col, etc ! A l’arrivée de l’étape, elle
nous a mis entre 22 et 32 minutes dans la vue…

La troisième étape, la dernière ce soir, n’est qu’une formalité pour Anne, laquelle prendra quand même quelques minutes de pénalité, mais sans grande conséquence pour elle, au vu de
son avance de championne…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le côté immersif du jeu (on se croirait presque dans le peloton) alors qu’on n’a qu’un matériel pour le moins minimal,
– Les très bonnes astuces, notamment celle du Col où l’on ne peut pas doubler, permettant pas mal de stratégies,
– La simplicité générale du jeu, alliée à un côté fun indéniable.

On a moins aimé
– La place du hasard, malgré tout, même si l’enchaînement de Anne était magnifique !!!

Scores de la partie : 

Etape 1 Etape 2 Etape 3 Total
Anne 0 1 -4 -3
Marie-Bé 1 -25 0 -24
Yohel -5 -22 1 -26
Ludo le gars 0 -32 -4 -36

 

Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20

 

Durée de la partie : 1 heure

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FAME US :

 


Ça c’est de la boîte fashion mes amis ! Des tons roses, violacés et argentés, une boule étincelante pour fermer le joli petit sac de toile blanc, bref, on est à fond dans le jeu
ultra ciblé si vous voyez ce que je veux dire…

Le principe est malin et me séduit bien : à son tour on ajoute une carte de critère en pensant à un personnage connu, ou bien on accuse son voisin de droite de bluffer, ou bien on
accepte de piocher une nouvelle carte de critère qu’on ajoute à sa main. Ici, avec cette série de 4 cartes, Anne nous parle de the Mask et j’avoue ne pas savoir exactement quoi en
penser…

Le pire c’est que tout le monde, moi y compris, valide sa proposition !

La deuxième série comporte 6 cartes et Anne nous parle d’un copain de Dragon Z. Bof…

Avec cette série de cartes, je propose le Doc de « Retour vers le Futur » mais mes acolytes n’ont pas la sagesse de me l’accorder, arguant du fait que ce n’est pas une légende même si
j’ai bien essayé de jouer sur le côté film-culte…

La série suivante voit, curieusement je trouve, le joueur concerné être incapable de proposer la moindre personnalité en regard de ces critères. En auriez-vous cher lecteur (trice)
de mon site ?

Pour cette série, j’étais très impliqué au moment où j’ai ajouté la carte 3femme », sans avoir pourtant de personnage en tête, aussi incroyable que cela puisse paraître.
Heureusement, quelqu’un ajoute « Française » et se distingue remarquablement en nous parlant de Charlotte de Turkeim…

Avec cette série, alors que j’aurais été bien incapable de fournir le moindre nom, Anne nous gratifie de XXX (j’ai oublié son nom), celui qui enseigne la magie à Harry Potter. Elle
est validée finger in the noze…

Yohel nous propose Nicolas Sarkozy avec cette série et nous le rejetons en bloc, ne comprenant pas vraiment comment on pourrait valider son histoire de drapeau bleu blanc rouge avec
les cartes Bleu et Rouge…

Même si je ne suis pas ultra fan du genre, force est de constater que le jeu plaît bien à mes amis ludophiles. On ne se prend pas la tête, on argumente comme des bêtes pour
défendre nos propositions et on passe un bon moment sans prétention…

Là, je crois pouvoir affirmer que nous tenons LA proposition de la soirée, avec un Fabrice de gala qui nous parle, entendez bien, de Spartacus ! Et vous savez quoi ? Il sera validé
pour ce truc de ouf…

Pratiquement la dernière série et nous revenons à Dragon Ball Z sur ce coup, heureusement non validé…

La dernière proposition de cette partie, avec cette série record de 7 cartes, est forcément validé, hyper facilement même, puisque Patrick Bruel correspond fort bien à ce profil…
Il reste à retourner nos cartes d’équipe afin de savoir qui était avec qui, mais comme on se fout carrément de savoir qui gagne, cela n’a que très peu d’importance…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’ingénieux empilage des critères pour cibler une personnalité,
– L’ergonomie des cartes, lesquelles peuvent être placées de haut en bas dans sa bas et ainsi facilement lisibles,
– Le fun généré par le jeu, indéniable, souvent en raison d’argumentation hallucinante : « Mais si, bien sûr que Spartacus avait les cheveux
longs et qu’il était homosexuel, tout le monde sait ça ! ».

On a moins aimé
– L’obligation d’avoir un référentiel commun pour que les personnages cités puissent être connus par plusieurs personnes au moins,
– La phase d’argumentation, même si elle drôle, dérive sur un baratin qui n’a souvent rien à voir avec la vérité…

Scores de la partie : 

Équipe des rois de la piste : Anne (1) + Fabrice (7) = 8 (Françoise n’est pas comptée avec 4)
Équipe des VIP : Yohel (9) + Ludo le gars (4) = 13

Note du jeu (sur cette partie) : 11 / 20
(je rappelle que je ne suis pas fan de ce genre de jeux, mais celui-ci a bien plu à mes comparses)

 

Durée de la partie : 30 minutes

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PELOPONNES :

 


Peloponnes, que j’avais rapporté de mon séjour essenien de 2009, n’avait pas encore été joué ! Ouf, ce sera chose faite ce soir, et je m’en réjouis vraiment. Nous sommes en présence
d’un jeu de civilisation très light, dans lequel les enchères vont se succéder sur 8 tours pour nous permettre de faire évoluer notre civilisation selon deux axes : la quantité de
population d’une part, le prestige de ses terrains et bâtiments ainsi que l’argent collecté d’autre part…

Au départ, chacun dispose d’une tuile de civilisation différente (Patras en ce qui me concerne) avec des possessions de départ différentes (7 d’argent et 1 de population pour
moi). Clairement, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne, Fabrice démarrant, par exemple, avec Sparta et ses 7 d’argent, 3 de population et 4 de bois… Nous disposons
d’un plateau individuel pour tenir compte de notre situation (bois, pierre, blé, population et biens luxueux)…

A chaque tour, 4 tuiles de terrain ou de bâtiment sont mises aux enchères + 1 qui peut être achetée à son prix de base + 3 d’argent. Le coeur du jeu est là : on doit évaluer le prix
réel de chaque tuile, tout en pensant à un développement cohérent de sa civilisation et à ses besoins immédiats…

A l’issue de la première enchère, Tristan paie 5 d’argent pour prendre la tuile réservée, Fabrice paie 2 d’argent pour prendre la première tuile, Yohel 4 pour la troisième et
moi-même 4 pour la dernière. A noter que Fabrice profite pleinement d’être dernier joueur pour payer le prix minimum…

En fin de premier tour, mon plateau a évolué comme suit : j’ai pris 3 de population en gain fixe (en haut à droite dans la zone blanche de ma tuile bâtiment du Marché) puis 2 blés
et 1 de bois en revenu de fin de tour (en bas à droite dans les zones marrons de toutes mes tuiles acquises). A noter que je n’ai pas payé le coût de construction de ma tuile Marché
(3 bois), ce qui explique la pose d’une pièce dessus, car je dispose d’un délai de paiement (sorte de crédit) qui court jusqu’au moment où sortira dans les enchères une tuile avec
un symbole de nourriture de la population)…

La deuxième enchère, celle du deuxième tour de jeu, n’est pas plus tendu que la première, avec Yohel et Fabrice qui profitent encore de leurs positions 3 et 4 dans l’ordre du tour
pour payer le minimum… En ce qui me concerne, je poursuis mon développement sur le bois et la nourriture, pensant ainsi payer ma datte de construction du Marché et en songeant
déjà au moment où il faudra nourrir ma population. A noter que Yohel paie 5 d’argent pour s’emparer d’une tuile Port, laquelle le protégera contre l’une des 5 catastrophes du jeu :
le Déclin (perte de 10 biens luxueux) …

Voici les enchères du troisième tour de jeu, le dernier avec les tuiles A (au dos). Dès le tour 4, nous risquons de devoir nourrir notre population, ce qui explique que je prenne
encore une tuile avec un revenu de 3 blés par tour…

Petite vue de ma zone en fin de troisième tour. Enc e qui concerne la pose des tuiles de terrains, sachez qu’il faut qu’elles se connectent par au moins une denrée produite commune
(ce qui n’est pas toujours facile et ce qui me posera des problèmes puisque je ne pourrai placer qu’une tuile avec au moins un blé à la suite)…

Les cinq catastrophes qui ne manqueront pas de nous accabler tôt ou tard : le Déclin, le Tremblement de Terre, la Tempête, la Sécheresse et la Peste ! En fin de tour, on retourne
deux jetons aléatoirement et la catastrophe se produit dès que les trois mêmes ont été retournés. On voit donc que les deux premières catastrophes sont les plus près de se produire
et qu’il faut songer à s’en prémunir…

La fameuse tuile de nourriture sort dès le premier tour effectué avec les tuiles B : on reconnaît celle-ci au symbole rond avec une population = un blé. Immédiatement nous
interrompons le jeu et chacun doit faire reculer son marqueur de blé suffisamment pour nourrir toute sa population. Il est interdit de ne pas nourrir par choix, mais si l’on est à
cours de blé, on perd de la population. C’est également le moment où l’on doit impérativement payer la construction de ses bâtiments non terminés sous peine de s’en défausser…

Avec mon développement très marqué sur le blé, je m’en sors sans encombre et paie, sans problème également, le coût de 3 bois pour mon Marché…

Les enchères du quatrième tour ne sont guère plus tendues que les précédentes, même si Fabrice ne pourra pas tenir sa dernière place dans l’ordre du tour plus longtemps…

La première catastrophe nous affecte, sauf Yohel, à savoir que nous perdons 10 biens luxueux chacun (pour peu d’en avoir, évidemment), ces derniers s’acquérant lorsque nous
dépassons le maximum d’une piste de production (bois, pierre et blé)…

Les enchères du cinquième tour m’empêchent de prendre la moindre tuile, ce qui ne me gêne pas plus que ça, convaincu que l’équilibre requis entre population et prestige ne nécessite
pas d’acheter systématiquement une tuile par tour…

En revanche, au sixième tour, je me bats férocement contre Fabrice en proposant 7 d’argent après qu’il a mis 6 pour la tuile qui prémunit contre les effets de la Peste…

Là, les enchères ont été tendues et Yohel en a été victime, lui qui ne peut rien acheter ce tour…

Les tuiles catastrophes jouent avec nos nerfs puisqu’elles ne se déclarent toujours pas, chacune des quatre restantes se retrouvant avec deux jetons ! On est, d’ores et déjà,
assurés de voir les quatre catastrophes nous frapper lors des deux derniers tours de jeu…

La partie se tend bien comme il faut, Fabrice jouant à présent debout, et nous tous complètement concentrés pour ne pas être complètement démollis par les quatre catastrophes
restantes. En ce qui me concerne, je dois bien dire que je susi asez serein, ayant une tuile devant moi me protégeant contre la pire catastrophe restante : la Peste…

Le septième tour ne propose pas la tuile de nourriture, aussi nous savons que nous devrons nourrir notre population au huitième tour et, juste après, une fois la partie terminée. Je
m’adjuge la tuile me protégeant de la Sécheresse et, avec la Sécheresse qui se profile, mes petits camarades couinent de chez couinent…

Tristan possède un joli développement sur son plateau, avec une quantité impressionnante de biens luxueux (22 !) et de population (15 !), sans avoir négligé le pretsige de ses
bâtiments. Il risque, cependant, de souffrir d’un manque de blé, mais avec tous ses biens luxueux, ce n’est pas sûr (conversion à 2 pour 1 contre les denrées de notre
choix)…

Les enchères du huitième tour, après que le Tremblement de Terre et la Tempête ont fait leur office…

La Peste est la première des deux catastrophes restantes à être résolue…

La zone de Tristan juste avant la résolution finale de nourriture. Les mentions sur la photo sont là pour indiquer les erreurs faites lors de la nourrture du huitième tour chez
Tristan…

L’ultime phase de nourriture fait perdre 2 populations à Tristan, ce qui abaisse son score sur cet axe de 3X2 = 6 PV…

La joliment développée zone de Yohel juste avant l’ultime phase de nourriture. Celle-ci lui sera irrémédiablement fatale, car il n’a qu’une misère de blé et de biens luxueux pour
s’en sortir…

Avec une perte sèche de 11 populations, soit 33 PV, Yohel ne peut que couiner et finir ultra-dernier de cette partie…

La zone de Fabrice avant l’ultime phase de nourriture…

La même zone juste après, sans perte de population…

Ma zone avant la dernière phase de nourriture, lors de laquelle je ne risque rien de rien…

Toujours ma zone, une fois effectuée la nourriture de mes 11 populations…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le look des composants du jeu, avec des illustrations que j’apprécie et une qualité tactile très agréable,
– Le système d’apparition des catastrophes, plus ou moins prévisible,
– L’engrangement des biens luxueux lorsqu’on dépasse le maximum sur une piste,
– La rapidité du jeu et son dynamisme,
– La désignation kniziesque du vainqueur : le moins bon des deux axes de scores (population contre tuiles+argent).

On a moins aimé
– Le manque relatif (car c’est notre première partie) de tension sur les enchères,
– Le côté « je joue tout seul sur mon plateau » que je n’aime décidément guère,
– Les manipulations incessantes de marqueurs sur nos plateaux,
– Le manque global d’originalité qui fait que, pour moi, ce jeu est supplanté par beaucoup d’autres (par exemple 20ème siècle joué une semaine auparavant, dans le même
esprit).

Scores de la partie : 

Tuiles + argent Population Score
Tristan (bleu) 24 + 2 21 21
Yohel (jaune) 24 + 2 6 6
Fabrice (rouge) 31 + 1 18 18
Ludo le gars (vert) 22 + 1 27 23

 

Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20

 

Durée de la partie : 1 heure et 45 minutes

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2 commentaires à propos de “[23/07/2011] Sprinter, Fame Us, Peloponnes”

  1. Bonjour,

    Pour fame us, il me semble qu’il y une erreur de règle. Si j’ai bien tout compris vous étiez 5 autour de la table et vous ne pouviez donc pas avoir 7 cartes (le maxi est 6 : la première carte du
    début du tour et 1 carte par joueur).

    J’avais fait la même erreur lors de notre pemière partie et ne faire qu’un tour pour chaque carte starter fonctionne mieux.

     

  2. Bonjour,

    Pour fame us, il me semble qu’il y une erreur de règle. Si j’ai bien tout compris vous étiez 5 autour de la table et vous ne pouviez donc pas avoir 7 cartes (le maxi est 6 : la première carte du
    début du tour et 1 carte par joueur).

    J’avais fait la même erreur lors de notre pemière partie et ne faire qu’un tour pour chaque carte starter fonctionne mieux.

     

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