Ah, ressortir des nouveautés toutes fraîches pour une seconde partie… C’est un régal ! Pas de règles à se taper et un plaisir assuré. Des 4 jeux que j’avais apportés, mes amis ludophiles ont opté pour Concordia et j’avoue que le plaisir ressenti tout au long de la partie leur donna entièrement raison…
Ensuite, sur le coup de minuit passé, chauds comme la braise, nous nous lançons dans une partie on ne peut plus endiablée de Nullern, autre nouveauté sortie pour Essen…
CONCORDIA
Deuxième partie de Concordia, l’autre ayant eu lieu à Essen. Cette vue de la boîte me fait penser que les goûts et les couleurs m’étonneront toujours : Béatrice l’a trouvée aussi magnifique que j’ai pu la trouver laide ! C’est drôle…Alors que mes partenaires de jeu ont opté pour le déplacement de colons et l’établissement d’un comptoir chacun (brique pour Laurent en noir, tissu pour Béatrice en rouge et enclume pour Fabrice en jaune), j’attaque par l’achat de cartes (un architecte et, surtout, un colonisateur, lequel me permettra de faire gonfler assez rapidement mes effectifs de colons et, cerise sur le gâteau, avec dans l’idée d’acheter les autres cartes Mars qui sortiront)…Petite vue du plateau alors que je n’ai toujours pas construit le moindre comptoir ! Je me dis qu’il faudra que j’axe mes efforts sur le blé et l’enclume, pour placer de nouveaux colons rapidement, sans négliger la brique pour pouvoir installer lesdits comptoirs. Ce soir, je néglige donc assez les tissus et autres vins…Je suis les recommandations de la règle quant au décompte intermédiaire, juste pour voir où chacun en est et pour bien faire comprendre aux autres comment seront calculés les points en fin de partie. On réalise celui de chaque joueur au moment où il joue sa carte Tribune pour la première fois. Ensuite, quand les 4 joueurs l’ont fait, on récompense de 2 sesterces celui le plus en avant (moi) et de 1 sesterce le second (Fabrice). Puis, on remet les marqueurs sur la case 0.Laurent a récupéré la carte Minerva récompensant les comptoirs de blé que je visais. Du coup, je suis allé le gêner sur les 4 tuiles de ce type regroupées en haut à gauche, bien secondé par Béatrice, laquelle s’installe de manière forte à Venetia…Plus que deux cartes ! Mais personne ne peut vraiment acheter une des deux puisqu’il faut impérativement du tissu et que personne n’en a ! Ce sera Fabrice qui s’en procurera le premier, incitant Béatrice, au tour suivant, à faire de même, au moins pour lui mettre la pression et qu’il finisse la partie. Mais, délire de fin de partie, personne ne clôt le jeu !!! Et on joue 3 ou 4 tours supplémentaires avant que Fabrice ne termine quand même le jeu !Petite vue du plateau, une fois la partie terminée, juste avant le décompte final. Je me vois gagner, assez largement, mais je vais déchanter… Comme quoi ce jeu peut être très très étonnant…Les éléments de Béatrice…Et voici mes éléments, avec pas moins de 48PV grâce aux cartes Mars mais je ne score pas assez sur Minerva (pourtant déjà 21PV) ou Saturnus (pourtant 24PV) pour l’emporter. Mais Fabrice va gagner de très très peu…
Comme nous sommes 4, contre 5 à Essen, nous avons le choix de la carte, aussi nous décidons de découvrir le côté italien du plateau. Les tuiles de ressources sont placées semi-aléatoirement (lettre au dos à faire correspondre) et nous complétons la zone du préfet en haut à gauche. Nous constituons l’étalage de cartes en haut à droite, lesquelles rejoindront progressivement nos mains, tant pour leur effet que pour leur gain en PV. Après quelques instants d’explication de règles, la partie débute…L’ambiance est excellente ce soir, sur un jeu qui déstabilise pas mal mes acolytes. Il faut dire que les possibilités sont très nombreuses et qu’ils ne savent pas trop comment s’imbriquent les actions logiquement. Laurent, déjà hilare, m’accompagnera fort bien pour que la partie se déroule dans une bonne humeur exagérée communicatrice…Bien, voilà deux colons verts qui entrent en jeu. Ma capacité de déplacement passe de 2 à 4, ce qui peut être intéressant pour aller vite et loin…Ça y est, Béatrice est pleinement rentrée dans la partie et commence à suivre une stratégie. Elle disait ne pas savoir où elle allait, puis, au fur et à mesure, le jeu l’a saisie et elle fonce à présent ! C’est aussi une force de ce jeu que de vous emmener de manière de plus en plus épique jusqu’au décompte final…L’étalage est à présent constitué des 7 dernières cartes de la pioche. Nous arrivons au but et je sais par expérience que ça peut aller très vite. Du coup, j’achète assez rapidement les deux cartes ci-dessus (celles avec des denrées), surtout intéressé par celle de Mars car je sais que je vais scorer un max sur cet axe (mes 6 colons sont posés)…Ah ! il est fier notre Fabrice de prendre la carte Concordia, laquelle lui rapportera 7PV, après avoir réussi à faire les actions qu’il avait voulu faire sans que personne ne vienne lui chiper ! De mon côté, j’ai fait un dernier tour d’anthologie en plaçant pas moins de 5 comptoirs avec une seule action déplacement de colons !!! Je sais parfaitement que cet enchaînement de constructions va me rapporter un max de points et mes petits camarades couinent, disons-le…Les éléments de Laurent une fois la partie achevée…Les éléments de Fabrice, avec des denrées qui restent à vendre pour un total de 25 sesterces (et donc 2PV supplémentaires via Vesta)…
Durée de la partie : 3 heures 15 minutes – Note de cette partie : 17 / 20
Scores :
Vesta
Jupiter
Saturnus
Mercurius
Mars
Minerva
Fin
Total
Laurent (noir)
2
32
14
6
6
30
0
90
Béatrice (rouge)
1
28
42
20
6
0
0
97
Fabrice (jaune)
2
24
15
40
12
14
7
114
Ludo le gars (vert)
0
12
24
8
48
21
0
113
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – La fluidité impressionnante du jeu,
– Les nombreuses manières de jouer, obligeant à faire de vrais choix stratégiques,
– La tension qui monte qui monte…
On a moins aimé – L’usine à gaz du décompte final quand même, lequel peut réserver des surprises pas agréables pour tout le monde 😉
– La durée excessive de la partie ce soir, même si celle-ci est fonction de la vitesse d’achat des cartes.
———————————————————————————————————— NULLERN
Nullern, ou le jeu des sauterelles, est un jeu qui m’a dérouté lorsque j’en ai lu la règle. La raison ? Tout simplement qu’il est calqué sur un jeu de cartes des plus classiques, auquel j’ai joué de nombreuses fois avec mon cousin, avec un jeu de cartes classiques : l’Ascenseur (article détaillé sur Wikipedia)À gauche, vous avez une vue sur la feuille de score sur laquelle on inscrit les annonces de chaque joueur et les points marqués une fois la manche jouée. À noter que nous avons opté pour des annonces à la criée, ce qui favorise tantôt le dernier à parler (il sait ce qu’ont dit les autres) tantôt l’un des premiers (celui qui a annoncé le plus de points démarre la manche). À noter aussi que, pour les calculs de points, on a affaire à un truc alambiqué : si on réalise le nombre de plis prévus on marque 10 + le nombre de plis, si on échoue on marque autant que le nombre de plis réalisés mais on prend une sauterelle (-5PV à la fin), si on annonce 0 pli et qu’on réussit on marque 20 points. Ci-dessus, je réussis un brillant 3e pli avec une carte 1 verte que je joue !Autre pli mais je ne me souviens pas de ce qu’il avait de si remarquable ! 😉
Dans ce jeu très très fun, donc, qui se jouera en 20 manches (de 1 carte en main à 10, puis de 9 à 1, puis une à l’aveugle), chacun doit annoncer combien il pense réussir de plis. Un atout est affiché : la première carte de la pioche. Comme le jeu comporte 80 cartes (4 couleurs numérotées de 1 à 20), on n’est jamais sûr de rien, surtout lorsqu’on se détermine pour 1 ou 2 cartes… À noter qu’on peut annoncer 0 pli et qu’on remporte alors plus de points…Plus la partie avance, plus Fabrice nous impressionne par sa faculté à ne se tromper que très très rarement. Dans le même temps, jusqu’à mi-partie, Laurent nous impressionne par sa faculté à annoncer strictement n’importe quoi 🙂 Enfin, sur la deuxième moitié de la partie, c’est moi qui fais absolument n’importe quoi, me mettant dans des situations délirantes en annonçant par exemple 2 plis, difficiles à faire, ce qui me laisse espérer un gain de 12 points, alors qu’avec 0 pli, mes 3 adversaires vont empocher 20 points chacun !!! D’ailleurs, ça pose problème un chouïa ça…Après avoir beaucoup rigolé, nous achevons cette partie tardive et un peu longuette, avec le sentiment que ce jeu tourne bien mais qu’il y a des choses bizarres (calcul des scores, annonces à la criée ou pas, manche à l’aveugle, ressemblance évidente et étonnante avec l’Ascenseur)…
Durée de la partie : 1 heure 15 minutes – Note de cette partie : 14 / 20
Scores :
Manches 1 à 10
Manches 9 à 1 puis aveugle
Total
Laurent
20
96
116
Béatrice
41
131
172
Fabrice
93
146
239
Ludo le gars
51
18
69
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé – Le système d’estimation du nombre de plis qu’on pense faire, toujours aussi diabolique,
– Le fun permanent, surtout quand certains annoncent n’importe quoi 🙂
– Les coups fins qu’on peut tenter, parfois, surtout quand le jeu devient plus tactique, aux environs des manches 5 à 10.
On a moins aimé – Le « pompage » du jeu de l’Ascenseur, sans réelle plus-value, d’ailleurs ça m’a donné envie d’y rejouer, car il est plus simple et plus tendu (interdiction que le total des annonces corresponde au numéro de la manche, ce qui fait qu’au moins un joueur échouera à chaque manche),
– Le manque de clarté de la règle : comment annoncer ?
– Les bizarrerie du système de score : pourquoi risquer d’annoncer 1 ou 2 plis quand on peut décemment espérer faire 0 ce qui nous rapportera d’ailleurs beaucoup plus ?
C’est vrai qu’Insidious Seven a l’air plus solide, et plus inventif, que ce Nullern.
Qui plus est on peut y jouer facilement avec un simple jeu de tarots.
La carte Italie est assez différente pour les stratégies de déplacement (mais c’est fait pour). Sinon, le jeu marche bien aussi à 2 🙂
Pour Nullern, et les jeux de plis…
Tu devrais regarder aussi du côté de Insidious Seven (http://boardgamegeek.com/boardgame/84864/insidious-sevens) ou top 7 en Francais (je crois)
qui a vu de nez, a l’air plus réussi que Nullern…et plus rapide aussi 🙂
C’est vrai qu’Insidious Seven a l’air plus solide, et plus inventif, que ce Nullern.
Qui plus est on peut y jouer facilement avec un simple jeu de tarots.