[23/12/2006] Imperial

Ayant bien apprécié ma partie de la veille, tout en en maîtrisant pas grand-chose (y’a qu’à voir mon score minable), je rapporte Imperial chez Sylvain dès le lendemain, histoire de le décortiquer à nouveau. Bien m’en a pris : on s’est régalé (surtout moi, mes deux adversaires du soir, débutants, en ont pris dans la musette… ;-).
Nous jouons donc à nouveau à 3 joueurs, dans la config’ de départ préconisée par la règle (attribution des nations par binôme). Le sort fait que je me retrouve avec les mêmes nations que la veille (France et Allemagne), alors que Vincent débute avec la Grande-Bretagne et l’Autriche Hongrie et Sylvain avec la Russie et l’Italie). Et comme j’avais lu quelque part (Tric Trac ? Boardgamegeek ?) que le jeu gagnait vraiment à être joué avec de vrais jetons de poker, et bien j’ai même été faire un détour pour récupérer le matériel nécessaire avant la partie (les jetons noirs vaudront 1 million de $, les rouges 2, les bleus 5 et les blancs 10).
Miam, miam, ça sent bon la belle partie…

IMPERIAL :

Le premier tour de jeu s’achève et on peut remarquer que Sylvain et moi avons commencé chacun par deux usines créées alors que Vincent a entame les hostilités avec Production pour les autrichiens et les anglais…
3 tours viennent de se dérouler et la situation commence à se dessiner : les puissances françaises et allemandes sont en pleine croissance alors que les italiens et les autrichiens se sont déjà frités. Quant aux anglais et russes, rien n’est net…
Cette partie présente la caractéristique de se poursuivre avec les deux mêmes nations pour chaque joueur, sans vraiment de subtilisation adverse. Le rythme est bon et je sens que je m’en sors nettement mieux que la veille, surtout grâce à la création initiale d’usines : cela donne du potentiel…
Un peu plus tard : les nations les plus actives sont les italiens et les russes, mais les français et autres allemands ne vont pas tarder à entrer dans le vif du sujet. Vous verrez d’ailleurs que la technique employée ne sera pas vraiment directe…
Le marqueur noir vient de réaliser une bien belle progression : valeur 11 sur l’échelle des taxes, ce qui laisse présager de belles choses pour les allemands…
Cette progression allemande se traduit par une petite avance sur la piste des scores. A noter que je tente de tenir mes deux nations avec des obligations, mais sans pour autant blinder leur nombre, afin de pouvoir y aller franco lorsque l’une ou l’autre de mes deux nations se rapprochera plus que l’autre de la victoire…
Vincent ne le sait pas encore mais le gros coup d’attaque indirecte que je vise est en latence : je vais m’emparer dans pas longtemps de son gouvernement jaune, pour au moins deux raisons : il est faiblement protégé au niveau des obligations et, surtout, il est stratégiquement bien placé avec beaucoup d’unités armées en position et une proximité immédiate avec la Russie et l’Italie…
Hop ! Je m’empare du drapeau autrichien à l’aide d’une obligation de valeur 12 millions de $ et je vais pouvoir transformer cette nation en bras armé pour les intérêts de mes deux autres nations : l’Allemagne et surtout la France (cette dernière se présente de plus en plus comme un monstre de puissance et je vais consacrer bientôt toute mon énergie à son développement final)…
Voilà comment on fait le ménage avec une nation qui ne sert qu’à ça : on détruit des armées à 1:1, on prend des territoires neutres et, le fin du fin, on occupe des usines adverses pour les freiner dans leurs productions. Au final, ça couine sec autour de la table et je m’en réjouis ;-)))…
La partie progresse encore et cette fois on se dirige vers une main-mise de la France sur la partie (au-delà de 20 sur la piste de prestige). Je lâche alors l’Allemagne, me contentant de m’en servir pour aider la France (où j’ai déjà acquis les obligations 5, 6 et 7), ce que mes adversaires ont, me semble-t-il, loupé…
Sylvain compte ses sous sous et s’en va me reprendre l’Autriche Hongrie, sans pour autant savoir vraiment quoi en faire (en témoigne ses hésitations lors du tour suivant). Il faut dire que j’ai relativement bien réussi à rendre ce pays exangue. C’est plutôt au niveau de la Russie que je m’inquiète un peu…
La partie est terminée, sur un envol à 31 points sur la piste de prestige de la France), et voici ici la zone de Vincent : un peu de tout et en tout cas pas assez d’obligations françaises pour espérer quoi que ce soit. Mais comme Vincent n’arrêtera pas de se plaindre de son manque perpétuel de capital, on n’a plus qu’à accepter ça comme explication. A noter qu’il me chipera le drapeau allemand lors du tour final…
La zone de Sylvain paraît plus menaçante, avec ses 3 drapeaux et ses nombreuses actions russes et italiennes, nations bien en vue sur le plateau. Mais Sylvain découvrira à ses dépens que l’important n’est pas d’animer la partie mais de réussir à miser sur le bon cheval…
Voici enfin ma zone de jeu, avec un seul drapeau, certes, mais quel drapeau : la France, la nation aux 31 points de prestige, extrêmement bien placée sur le plateau et dont je détiens les 4 plus fortes obligations !!! Bilan : mon avance va se mesurer en notion de double de points…
Le plateau de jeu une fois la partie achevée totalement. Voilà comment passer un très bon moment, avec un jeu, dense, thématique, riche et où on voit qu’il y a des choses à faire. On y pense après la partie. On y repense encore quelques jours après. Bref, ce sont de bien précieux indicateurs de la qualité de ce jeu, quand bien même ce type de jeu (conquête, diplo) ne constitue pas forcément ma tasse de thé ..
Bilan synthétique :

On a aimé
– La fluidité du jeu à tout instant et ce rythme génial : on ne joue pas joueur après joueur mais nation après nation !
– Le côté pourri du jeu : utiliser certaines nations à certains moments pour servir de bien peu avouables intérêts
– Les analyses stratégiques que l’on découvre en jouant et qu’on aborde post-partie : tentative de maintien opposé sur la roue des deux marqueurs de nations pour l’équilibre financier, construction initial d’usines ou non ? …
– Le look du jeu finalement : plateau richement illustré, pions de bonne taille et… jetons de poker ! (j’ai d’ailleurs été acheter le nécessaire ce jour-même…)

On a moins aimé
– L’attente pour le (ou les ?) joueur(s) qui joue(nt) avec moins d’intérêts : comme à Age of Steam par exemple, certains savent avant la fin qu’ils ne pourront plus gagner (pour moi ce serait plutôt une qualité mais en me souvenant de la mine déconfite de Vincent, je ne peux que le mentionner ici)

Scores de la partie :

vert violet jaune rouge bleu noir $ Total
Vincent 10 8 8 7 35 40 0 108
Lucarty 20 44 14 2 10 0 1 91
Ludo le gars 4 20 14 0 130 40 1 209

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

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3 commentaires à propos de “[23/12/2006] Imperial”

  1. Rétroliens : [Incontournables] Les jeux de l’année 2006 |

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