J’adore toujours autant l’univers de Jules Verne, avec tous ses romans d’aventures, de héros haut en couleurs, d’intrigues entre la science et le fantastique, un régal absolu…
Quand j’avais vu que, pour Essen 2024, l’éditeur espagnol Looping Games , que j’affectionne tant depuis pas mal d’années maintenant, avec toutes leurs petites boîtes historiques, avait prévu de sortir SA version du Tour du Monde en 80 Jours , j’avoue que j’en ai été tout chose… Il fait partie des seuls 3 jeux que j’avais demandé qu’on me rapporte de la Messe, c’est dire ! Voici donc le premier compte-rendu avec son titre espagnol : La Vuelta al Mundo en 80 Dias …
LA VUELTA AL MUNDO EN 80 DIAS
La belle boîte, mimi et mini, trône fièrement sur la table de jeu : je crois que le décor est clairement posé…
Dans ce jeu, dans lequel nous devrons tenter d’atteindre Londres en 80 jours maximum, nous commençons par identifier 3 lieux emblématiques de l’univers de Jules Verne, en les piochant parmi un deck fourni. Les 3 lieux de cette partie sont donc ceux visibles ci-dessus avec leur identification précise sur une carte.
Il faut donc commencer à les entourer sur notre double-feuille, et oui, nous avons affaire à un roll & write pur jus, clairement thématique et magnifique…
Afin que vous repériez au mieux ces lieux entourés, je les ai entourés en jaune ci-dessus, avec Londres au départ et à l’arrivée soulignée. Nous aurons la tentation de passer par ces lieux lors de notre voyage, pour empocher davantage de PV, mais ce ne sera pas obligatoire…
Lorsque ceci est fait, nous pouvons démarrer véritablement la partie, avec Leila en première joueuse. Pas facile de débuter…
Notre marqueur de temps est positionné sur le mercredi 2 octobre 1872 et la partie durera jusqu’au vendredi 20 décembre de la même année. Comme dans de nombreux autres jeux, le joueur actif est celui qui se trouve en dernière position sur cette piste, donc Leila, car au sommet de la pile avec son marqueur bleu…
Petite vue de l’aide de jeu qui détaille le tour de jeu : – Choix d’une carte de transport de l’étalage, avec un paiement en nombre de jours (on avance son marqueur) et en pounds (on raye des pièces sur notre feuillet), – Prise éventuelle devant soi de la carte de personnage qui est représenté sur la dite-carte, – Tracé sur le feuillet d’une route entre le point précédemment atteint et la distance maximale autorisée par la carte choisie (celle-ci nous sert tout simplement de règle !), – Encaissement de revenus éventuels si son déplacement s’achève sur une icônes de revenus.
Ci-dessus, vous pouvez voir que Leila trace sa route au départ de Londres, dans la direction de son choix, en se servant de la carte comme d’une règle. A noter qu’arrivée à la marque rouge de sa carte, elle pourrait s’arrêter, réorienter celle-ci et poursuivre son tracé. Génialissime !!! Évidemment, le train ne permet de se déplacer que sur la terre ferme, le bateau sur l’eau, la montgolfière s’affranchissant de ces contraintes (à l’exception de l’Himalaya non franchissable quel que soit le moyen de transport)…
Comme la Princesse Aouda est représentée sur la carte choisie par Leila, elle a positionné sa carte dans sa zone de jeu. Si, plus tard, elle décide de se déplacer en montgolfière, elle lui permettra de ne payer que 5 pounds au lieu de 12 ! Fort, très fort même, et on se battra pour cette carte tout au long de la partie…
De mon côté, j’ai joué plusieurs coups de suite puisque je n’ai pas dépassé le marqueur de temps de Leila pendant un bon moment. Ci-dessus, vous pouvez voir que j’ai débord été de Londres à Berlin, où j’ai empoché des revenus puisque je m’y suis arrêté. Ensuite, j’ai progressé jusqu’à l’icône de palmier pour récupérer un second revenu. Enfin, direction Moscou pour empocher un troisième revenu et terminer mon déplacement dans la zone entourée de pointillés bleus, synonyme de 1 PV à la fin de la partie…
La partie est vraiment très plaisante et le jeu est ultra-séduisant avec ce système de tracé sur la map, sans avoir le droit de faire le moindre test de distance avant d’avoir payé sa carte. Et ça, c’est top : on ne peut pas reprendre son tour et on se régale… Ci-dessus, vous pouvez voir que de Moscou je me suis rendu en direction de Shanghai en commettant justement une erreur de jugement, ne pouvant pas aller jusqu’à cette ville présente dans une zone de pointillés. J’ai été contraint de limier ma progression à l’icône de rose des vents, synonyme de 2 PV en fin de partie…
Petit exemple de tracé en trois parties pour relier la rose des vents de droite à l’icône de revenu en-dessous de Yokohama, avec un train. Oui, oui, je sais bien que l’on ne peut pas, dans la réalité, atteindre le Japon sans passer par la mer, oui, mais voilà, nous sommes dans un jeu où l’icône verte de palmier nous les fait relier. Donc, si on ne veut pas se lancer dans des discussions de géographie sans fin, on accepte de jouer comme c’est présenté sur la map !
Leila a franchi le dernier jour du mois d’octobre et, du coup, cela provoque un changement des revenus qui seront alloués pour le mois suivant en fonction des icônes…
Oui, ça peut changer pas mal…
Après quelques péripéties et des mauvais choix de distances, je parviens à rallier la rose des vents où a été repéré le Nautilus du Capitaine Némo ! Magique… Du coup, je vais prendre cette carte et elle m’offrira des PV supplémentaires en fin de partie…
Leila réussit enfin à profiter du pouvoir de la Princesse Aouda, après qu’on se la soit pris mutuellement plusieurs fois ou que l’Inspecteur Flix ait fait revenir nos cartes au centre de la table… Elle peut donc utiliser un ballon pour se déplacer et elle paie les 3 jours requis pour celui-ci (très très rentable) ainsi que 5 pounds.
On passe un excellent moment, sur un jeu très original, avec un thème ultra-présent…
Après quelques égarements sur la map, en témoignent mes tracés sinueux, je parviens à rejoindre la rose des vents qui correspond aux Statues de l’Île de Pâque. Encore des PV de bonus… Par contre, clairement, le temps file et je commence à vraiment douter de réussir à rallier Londres…
Nous voici engagés dans le dernier mois de cette année de 1872, avec une nouvelle carte de revenus… Le temps presse et même Leila, pourtant plus en avance que moi sur la map, risque bien de ne pas rejoindre Londres…
J’ai essayé et ça a marché ! Je viens de choisir cette carte et l’ai payée bien cher (jours + pounds payés en jours car c’est autorisé) pour un tracé magique jusqu’à l’icône au-dessus de Rio de Janeiro et, surtout, la défausse de la carte Princesse Aouda que Leila avait dans sa zone de jeu ! 😉
Leila termine sa partie sur un déplacement pas fou, pour aller glaner 2 derniers PV, en sachant que l’un des côtés vicieux du jeu réside dans l’obligation d’être arrivé à Londres au plus tard le 20 décembre pour valider cette arrivée au tour suivant, en début de son tour ! Donc ce n’est pas suffisant d’arriver à Londres en dépassant le 20 décembre… Et c’est très dommageable car il y a quand même 12 PV à la clé pour le premier et 5 PV pour les suivants !
De mon côté, voici comment je termine ma partie, finalement sur la même rose des vents que Leila. Rigolo…
La zone principale une fois la partie terminée (nous sommes tous les deux au 24 décembre pour info)…
La map de Leila. Oui, je sais, on ne voit pas grand chose, désolé j’ai fait au mieux… Par contre, vous pouvez d’ores et déjà bien voir les gains de PV obtenus par elle dans les 4 angles de la map. Et c’est pas fou ! 🙁
Et la mienne, avec les deux cartes d’exploration obtenues à droite… Pour les scores indiqués, oui c’est mieux, mais c’est un poil frustrant de constater que le but ultime non atteint, on score quand même en faisant au mieux…
Durée de cette partie : 2 heures 15 minutes – Note de cette partie : 16 / 20
Scores de cette partie :
Pounds
Londres
Montgolfières
Zones
Roses des vents
Total
Leila
1
2
0
6
0
9
Ludo le gars
1
0
3
6
16
26
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé
– L’idée tellement originale de tracer son chemin sur le feuillet en utilisant le bord des cartes comme d’une règle !!!
– Le système de temps qui passe, toujours aussi plaisant et tendu,
– Les jolis clins d’œil thématique, tant au niveau des personnages emblématiques que des lieux issus d’autres romans de Jules Verne,
– Le look du jeu, avec toujours le même artiste, Pedro Soto aux pinceaux, pour notre plus grand plaisir…
On a moins aimé
– La gestion des tracés au millimètre,
– La durée de la partie malgré tout…
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Sympa de voir revenir les compte-rendus sur plein de nouveaux jeux ces derniers temps (Caracas, Pirates de Maracaibo, Wild Tiled West…). Ça donne envie d’essayer. Et de jouer, tout simplement!