[24/04/2004] Acquire

Participants
– Lolive, qui avait joué à ce jeu il y a une éternité et qui se laisserait bien tenter par une re-découverte,
– Sylvain, qui ne pourra qu’aimer ce jeu très riche pour les neurones,
– Charles, grand amateur de jeux de bourse et à qui ce jeu s’adresse magnifiquement,
– Romain, notre nouvel adhérent des Ludophiles, qui n’avait pas encore essayé ce jeu,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Ce samedi 24 avril 2004 ne sera pas une date comme une autre dans ma vie de joueurs passionnés. En effet, nous allons tester à 5 le fameux jeu de Sid Sackson sorti en 1968 (il y a donc 36 ans !) et qui demeure pour bien des joueurs comme son chef d’oeuvre absolu. Je suis donc particulièrement excité à l’idée de découvrir ce jeu mythique, qui
plus est dans sa version originale : la boîte 3M de 1968…
Lolive et Charles se collent aux règles : l’un dans la version anglaise livrée dans le coffret et l’autre à l’aide de la traduction française récupérée dans la boîte d’Acquire version Schmidt miraculeusement dénichée en vide-grenier la matin même par votre serviteur… Il y a des jours comme ça…

La partie débute après une demie-heure de mise en route, avec Sylvain dans le rôle de premier joueur.


Le placement initial aléatoire d’une tuile chacun permet, outre
une configuration de départ différente à chaque partie,
de désigner le premier joueur : celui qui place la tuile avec le
numéro le plus petit…


Une vue précise de la situation, où trois chaînes
paraissent potentiellement solides : la Festival Hôtels (verte),
la Continental Hôtels (bleu clair) et la Worldwide Hôtels
(marron). Pour ma part, je tenterai d’être en possession du maximum
d’actions vertes et bleues clair, en essayant d’éviter les absorptions
de celles-ci…


Lorsque la chaîne Luxor est absorbée par la chaîne
Continental, je me frotte le s mains, pensant qu’il vaut mieux être
bien placé dans la chaîne qui reste. Lolive pensera la même
chose et il commet la même erreur que moi, tout au long de la partie
: à esquiver les fusions, on ne récupère pas d’argent
et on ne peut pas réinvestir ailleurs…


Le vent fripon nous ayant contraint de rentrer dans la salle, nouvellement
repeinte d’ailleurs, nous poursuivons notre partie à l’intérieur.
Sur cette photo, on peut s’apercevoir d’une erreur commise par Sylvain
lors de son tour précédent : il a placé la tuile
8-D contre la 7-D alors qu’il n’en avait pas le droit (les 7 chaînes
étaient sur le plateau). Après quelques palabres, nous tranchons
en choisissant de retirer cette tuile du jeu et de la remettre dans la
pioche, sans pour autant qu’il ne rejoue…


Votre serviteur est bien mal en point, ce qui me conforte dans l’idée
que le jeu est très bon (on peut perdre et aimer un jeu ;-)))

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale du jeu, avant que ne soient récompensés
les 2 actionnaires majoritaires de chaque chaîne encore en course
et que ne soient vendues les actions des joueurs…


La partie a débuté depuis peu et Sylvain, à
gauche, est déjà plongé dans des méandres
de réflexion.


Comme souvent, Lolive s’amuse à réaliser des clichés
photographiques dignes de figurer dans des bêtisiers. Ici, il
n’a rien trouvé de mieux que de mettre en évidence la
présence d’une goutière au dessus de la table de jeu et
de souligner à qui mieux mieux que fiente de pigeons et averses
subites n’étaient pas à exclure d’une partie risquée
en extérieur de Acquire…


Cette photo permet de voir que la table est déjà bien
encombrée de nos actions glanées et positionnées
devant chacun de nous. Ici, Lolive positionne un nouvel hôtel
sur le bas du plateau, dans une zone non encore vraiment développée
mais qui le sera par la suite, par la force des choses (on ne peut jouer
que les tuiles en main et chaque case n’est proposée qu’une seule
fois)…


Cette vue de mon portefeuille d’actions met en évidence le
peu de diversité significative de celui-ci : 7 actions Continental
me place en actionnaire majoritaire sur cette chaîne d’hôtel
à égalité avec Lolive, alors que je ne suis que
second avec mes 5 actions Festival. Le reste n’est que fantaisie boursière,
bien peu lucrative, surtout en regard des portefeuilles de Charles et
de Romain, voire de Sylvain, bien mieux armés pour investir tout
au long de la partie (grâce à l’argent des absorptions
subies ou provoquées)…


Une vue génarale de la situation alors que la partie s’approche
de son terme : seules les chaînes Tower (jaune) et Luxor (rose
foncé) ont à être absorbées pour que la partie
s’achève. Au premier plan, on peut voir le portefeuille de Lolive,
guère mieux loti que moi, et au fond à droite celui de
Romain (comparez, comparez 😉


Une vue précise du plateau, une fois la partie terminée,
avec ses 4 dernières chaînes encore implantées…

Décompte final
Durée de la partie : 3 heures – Mise en place du
jeu : 15 minutes – Explication des règles : 30 minutes

Charles remporte cette partie avec 47 800 $, devant Romain
avec 40 900 $, Sylvain avec 33 400 $, Ludo le gars avec 28 700 $ et Lolive avec
25 300 $.
Le détail des gains est le suivant :

Capital avant récompenses
Primes finales
Ventes des actions
Total
Lolive
1 600 $
7 500 $
16 200 $
25 300 $
Sylvain
13 500 $
6 700 $
13 200 $
33 400 $
Charles
13 500 $
6 700 $ + 8 000 $
19 600 $
47 800 $
Romain
8 800 $
8 000 $ + 4 000 $
20 100 $
40 900 $
Ludo le gars
1 200 $
7 500 $ + 4 000 $
16 000 $
28 700 $

Le
détail des possessions d’actions au dernier tour est le suivant :

Worldwide
Continental
Festival
American
Cours des actions
900 $
1 000 $
800 $
800 $
Lolive
4
7
4
3
Sylvain
8
6
0
0
Charles
8
2
3
10
Romain
3
3
10
8
Ludo le gars
2
7
6
3

Débriefing
Quelle claque ! Un jeu pareil, c’est pas humain ! On ressort de la partie, complètement
subjugué par un mécanisme aussi simple et aussi puissant. Sincèrement,
je suis bluffé d’un tel résultat : on pose une tuile, on achète
des actions et on attend, et vogue la galère… Grandiose.
Sans me tromper, je peux affirmer que les 5 participants éprouvent le
même sentiment que moi : ils ont découvert un jeu exceptionnel
et je pense que certains d’entre eux (en tout cas Charles) vont essayer d’en
dénicher un prochainement.

Au niveau des enseignements ludiques, ils sont tellement nombreux que je me
dois de faire une sélection de 3 majeurs :
– Essayer d’éviter les absorptions des chaînes où on est
majoritaire est une belle erreur, car on est à cours d’argent pendant
toute la partie, ce qui empêche d’investir sur de lucratives chaînes
un peu plus tard. En plus, l’absorption de chaînes présente un
autre avantage substanciel : offrir en échange d’actions payées
une misère des actions d’une chaîne qui rapportera gros plus tard.
Donc, double effet à ne pas négliger.
– Il faut, tant que faire ce peut, essayer de ne pas être tributaire de
la pioche et donc de savoir quoi acheter lorsque les tuiles tirées ne
permettent pas de fusionner où on aurait voulu le faire. Cette remarque,
peu évidente à mettre en oeuvre, me semble souligner l’un des
intérêt majeur de ce jeu : gérer sa main.
– La création de nouvelles chaînes est souvent un avantage, puisque
cette mise en place permet de récupérer une action gratuite de
la chaîne créée, qui s’ajoutera aux éventuelles actions
encore possédées de la chaîne en question ou aux actions
de la même chaîne achetées ce tour. Ainsi, on peut être
à la tête de nombreuses actions d’une petite chaîne qui aura
tout le loisir d’être absorbée prochainement et de rapporter ainsi
à ce joueur une prime en tant que joueur majoritaire. Subtil…

Acquire est un jeu splendide et je suppose qu’il va devenir l’un des jeux les
plus prisés de ma ludothèque. Bravo, bravo et encore bravo Mr
Sackson pour votre inventivité et votre sens de l’innovation !

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