[24/06/2006] Hart an der Grenze, Râ, Medina, Druid, Metromania

Les nuits de la FONA, organisées trimestriellement à la Maison des Jeux de Saint Fons, sont pour moi une institution ludique régionale, qui plus est génératrice de bonnes actions puisque l’ensemble des fonds recueillis contribuent à la lutte contre le cancer. J’y vais donc le plus régulièrement que je le peux, et ce depuis 2002.
Ce samedi 24 juin, donc, se déroulait l’une de ses fameuses manifestations, dans leurs nouveaux locaux situés non loin de leur mythique maison des jeux (au sens propre). Plus fractionnés, ces locaux sont nettement moins agréables que les précédents (je ne vous raconte pas la chaleur…) mais vu le nombre de jeux présents et la sympathie des personnes sur place, on oublie bien vite ces désagréments techniques.
Sur le plan ludique, j’ai notamment joué à Hart an der Grenze, jeu avec lequel je m’étais déplacé pour le faire découvrir à François Haffner, webmaster de jeuxsoc, à l’éternel , au très très bon Medina, à l’auto-fabriqué Druid et au tout nouveau Metromania. Et je ne vous parle pas des excellents Tsuro et LOA, deux jeux que je n’ai malheureusement pas dans ma propre ludothèque mais que François ma permis d’essayer…

HART AN DER GRENZE :

Exclusivement sorti dans la langue de Goethe, ce jeu ravira l’ensemble des joueurs présents, mais le bien nommé François attendra une version française pour se le procurer… Qui s’y colle ?
En fin de première manche, sur trois, ma main de cartes vendues est impressionnante, avec pas moins de 8 denrées prohibées, dont la bagatelle de 4 masques ! Mais comme je ne pourrai en conserver que 3, et bien je croiserai les doigts pour en avoir d’autres par la suite et m’assurer, ainsi, d’en vendre 3 lors de la vente finale au double du prix de base…
Un douanier tout de gris vêtu, peu affable, et qui n’entend pas de cette oreille de se faire berner par un trafiquant de pacotille tout de gris vêtu…
Cette fois, c’est le filou Sylvain qui est contraint de soudoyer fort cher le douanier haffnérien. Où est la morale dans ce jeu ? On se le demande…
Et le plus malin d’entre nous jubile à l’issue de l’énoncé du verdict de cette mémorable partie, un peu longuette certes, mais qui nous aura bien fait marrer (et transpirer ;-)…
La table de jeu est bien encombrée une fois la partie achevée. A noter que j’ai testé la stratégie de passer les denrées prohibées uniquement par gros lots, histoire de rentabiliser convenablement tout soudoiement possible et, le reste du temps, de me faire dédommager en cas de contrôle non justifié. Ca a failli fonctionné…
Bilan synthétique :On a aimé
– Le fun et le roleplay générés par le jeu
– La mémoire des sales coups d’un tour à l’autre
– La possibilité de tenter des coups tactiques
On a moins aimé
– La relative longueur de cette partie (est-ce dû à la configuration à 5 joueurs ? à la température du lieu ? à un roleplay un peu trop marqué ?)
Scores de la partie :Romain : 218 $ (170 $ en cours de jeu + 48 $ finaux)
François : 251 $ (181 + 70)
Thibault : 199 $ (175 + 16 + 8)
Lucarty : 150 $ (110 + 4 + 36)
Ludo le gars : 237 $ (197 + 4 + 36)
Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

 

———————————————————————————————————————————————–

RÂ :

Véritablement imposé par Cécile, le choix de ce jeu me ravit, tant je le trouve adapté au plaisir ludique au sens fort : de l’intéraction, de la tension, des choix vifs, une durée rapide, une obligation d’estimer au mieux, de prendre des risques… Bref, un petit bijou et une partie de régal en perspective, avec Christian, Romain, Cécile, Audrey et moi-même.
Romain s’empare d’un lot de tuiles lors de la seconde manche, alors que devant moi, vous pouvez admirer les 2 soleils lamentables qui me restent… Ceci dit, je devrais réussir sans peine à être le dernier à jouer et pouvoir pratiquement choisir mon lot, lequel accompagnera bien mon pharaon, mon dieu, mon Nil et mes 3 monuments…
Bingo ! Je joue tout seul la fin de la manche et je vais m’emparer d’un lot qui, certes, me privera de mon pharaon (« mais où sont les funérailles d’antan ? »), mais qui evrait me permettre de devenir très fort en monuments…
En fin de troisième manche, Romain et cécile pratiquent la composition en duo et cela ne leur sera que faiblement rentable. En effet, les tuiles Râ se pressent pour sortir et la partie s’achève bien vite sans que le verdict attendu ne soit remis en cause…
Une vue de mon butin en fin de troisième époque : suffisamment de soleils pour ne pas pas être dernier et surtout un monument de chaque sorte me gratifiant de 15 points juteux…
Une vue de notre table post-partie : je suis vraiment en avance sur mes adversaires, lesquels conserveront comme maigre consolation que je termine sans aucun pharaon…
Bilan synthétique :On a aimé
– Le matériel est vraiment très beau
– La tension permanente autour de la table
– La prise de risque, parfois, lorsqu’on lance une enchère tôt ou lorsqu’on pioche une tuile de plus
On a moins aimé
– Le hasard capricieux de la pioche des tuiles Râ
Scores de la partie :Christian : 25 (10-7+5+12+5)
Romain : 19 (10-3+4+13-5)
Cécile : 29 (10+3+6+10)
Audrey : 24 (10+1+0+9+5)
Ludo le gars : 32 (10+7+2+13)
Note du jeu (sur cette partie) : 18 / 20

———————————————————————————————————————————————–

MEDINA :

Voilà plusieurs mois (années ?) que je n’avais pas ressorti ce bon vieux Medina et c’est vraiment un régal à chaque fois, ce ne sont pas mes partenaires de jeu qui me contrediront. Ici, on peut voir Romain qui positionne l’entame du premier palais noir de la partie, jouée avec la variante dite française (un seul palais d’une couleur en cours de construction sauf si celui en cours ne peut plus être agrandi)…
Le premier palais attribué à un joueur l’est à une joueuse : Audrey, qui estime visiblement que ce palais marron de taille 4 est déjà appréciable (quitte à ce qu’elle l’agrandisse ultérieurement avec ses bergeries). En tout cas, principal avantage : elle empoche temporairement le jeton marron et pour lui piquer, il faudra dépasser la taille de son palais…
Cécile est bien concentrée, tout comme Audrey, de dos, et Romain en embuscade à droite. La partie est tendue, l’ambiance est sérieuse, du tout bon !
Une petite vue permettant de repérer les attributions de chacun : à l’exception de rouge, Cécile, tout le monde a déjà misé sur un palais coloré…
Une vue d’en haut alors que la partie s’approche de son terme. J’ai commis une très grosse erreur qui me coutera la partie,au profit de Romain ou de Cécile, vraisemblablement. A ce jeu, il est clair que toute erreur se paie cash et c’est assez frustrant de s’en rendre compte juste après l’avoir réalisée…
La partie est terminée et on peut admirer le cheminement des marchands au sein de la medina (un grand groupe et un petit en haut). On peut compter les scores…
Bilan synthétique :On a aimé
– Le matériel somptueux de ce jeu très tactile
– La concentration requise mais finalement pour deux seules actions (style Euphrat & Tigris)
– La prise de risque liée au moment où on hésite entre attendre et s’adjuger un palais
On a moins aimé
– Les erreurs qui sont sèchement sanctionnées (dur de revenir si personne ne « compense » cette erreur)
– La trop grande abstraction du jeu pour certains
Scores de la partie :

Palais Murs March. Tuiles Total
Cécile (rouge) 22 2 8 8 40
Romain (jaune) 20 4 14 8 46
Audrey (bleu) 19 5 4 0 28
Ludo le gars (vert) 19 10 4 4 37


Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

———————————————————————————————————————————————–

 

DRUID :

 

François est un grand amateur des jeux de connexion et j’avais très envie de lui faire découvrir Druid, un jeu construit avec mes mimines, basé sur une création de Cameron Browne. Et le résultat, malheureusement, nous laissera dubitatifs…
 

Je joue les verts et François les blancs et cette photo semble montrer mon avance sur la partie : une bonne présence centrale, couplée à une hauteur convenable pour la barre de 3 majeure au centre. En fait, c’est trompeur, notamment en raison de coups d’égalité accessibles par François…
Une vue précise de l’une des situations à problème : c’est à moi de jouer et si je ne joue pas sur 1 une pièce de taille 1, François va me recouvrir avec une pièce de taille 3. Mais si je le fais, il joue sur 2 avec une pièce de taille 3 et c’est reparti pour un tour !
Ne me laissant pas abattre par la situation d’égalité relatée ci-contre, je tente de jouer ailleurs, histoire de voir. Je referai de même à proximité du bord lorsqu’une situation similaire se présentera. Bref, après maintes tentatives, il semble qu’il ne puisse plus vraiment m’empêcher de relier mes deux bords. Mais c’est très poussif et guère satisfaisant ce soir…
Bilan synthétique :On a aimé
– La pureté de la règle
– L’idée de la règle avancée qui introduit un druide dans le jeu et qui modifie le but à atteindre
On a moins aimé
– Les situations de blocage du jeu, car aucune règle ne résout ce problème de la répétition infinie des coups
Scores de la partie :François (blanc) : probable défaite
Ludo le gars (vert) : probable victoire
Note du jeu (sur cette partie) : 10 / 20

 

———————————————————————————————————————————————–

METROMANIA :

Après une grande et belle journée ludique, nous nous apprêtons à clore les festivités autour d’une petite partie de Metromania, un jeu français à l’allemande… François et Michel seront mes partenaires de jeu et cette partie à 3 s’annonce sympathique, même si, d’emblée, je me montre réservé quant à la lisibilité du plateau et des éléments qui vont y être posés…
 

François dépose l’une de ses destinations sur le plateau et il sera vigilant pour que celle-ci soit tôt ou tard reliée à celle de même lettre appartenant à Michel ou moi-même. De mon côté, sans en être bien sûr, je me dis quand même que faire sortir vite ses lignes peut être une bonne idée, surtout si je place mes destinations relativement au centre du plateau, espérant que, par bonheur, mes camarades se chargeront de procéder aux liaisons requises…
Une vue générale du jeu alors que mes 3 destinations ont été placées, avec une station chacune, et que je me dirige tout droit vers les sorties du haut…
Le plateau alors que la partie construction est achevée : j’ai sorti mes deux lignes, ce qui n’est le cas ni de Michel ni de François, ce dernier ayant même encore une station non placée…
Pour obtenir les scores à l’issue du décompte final, il faut procéder aux tests de rapidité sur les liaisons A-A, B-B, …. Ici, on peut par exemple remarquer que la liaison la plus courte entre A et A requiert 1 minute puisqu’il n’y a qu’une liaison, la verte rayée, entre les deux stations (pas de station intermédiaire). Si on emprunte la orange, on a besoin de 2 minutes (2 tronçons)…
Une vue finale alors que les scores ont été enregistrés : on remarque notamment que Michel me devance de 2 points. Quant au décompte final il me surprendra beaucoup puisque aucune liaison ne sera composée de tronçons de deux couleurs différentes (trop couteux en temps). François me dit qu’à 4 joueurs ce n’est pas le cas, je l’espère vivement car le sel du jeu doit aussi se retrouver là…
Bilan synthétique :On a aimé
– Le système de positionnement des tronçons : très simple, générant des tours de jeu très fluides
– L’accélération de la partie lorsqu’un joueur tente d’aller vite
On a moins aimé
– Le look général du jeu : tons, graphismes, impression chargée, lisibilité difficile
– Le coût élevé du placement des stations : 1 tour entier !
– Le manque de tension et d’interaction à 3 joueurs (sur cette partie, hein 😉
Scores de la partie :François (orange) : 4 (4 en cours de jeu – 6 + 6 lors des tests)
Michel (bleu) : 12 (0 + 6 +6 + 6 – 6)
Ludo le gars (vert) : 10 (4 + 6)
Note du jeu (sur cette partie) : 13 / 20

———————————————————————————————————————————————–

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


+ huit = 14