[24/10/2003] Zèrtz

Participants
– Kris Burm, en chair et en os, sur son stand au Salon d’Essen !!!
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Cette partie de Zèrtz a des allures extrêmement particulières : Kris Burm, le génial inventeur des jeux abstraits du projet Gipf, souhaite m’initier aux finesses supposées de l’un des jeux de sa série que je n’ai, d’après lui, pas mesuré à sa juste valeur. Le jeu en question est Zèrtz et il me propose une partie pédagogique et des considérations tactiques sur son jeu. Je ne peux qu’approuver sa démarche, d’autant plus qu’effectivement, jusqu’à présent, je n’avais trouvé qu’un intérêt limité
à ce jeu, ce qui n’est pas le cas des autres Dvonn ou Tamsk.
Nous nous engageons donc, pendant une grosse demi-heure, sur un échange fabuleux autour de Zèrtz.


« C’est un jeu où il faut savoir faire les bons sacrifices »
martelle l’auteur en me pointant du doigt ce sous-titre du jeu. Entendez
par là que, contrairement à ce que l’on pense au départ,
il faut baser tout son jeu sur l’offre de billes à l’adversaire
pour s’assurer de prendre celles dont on a besoin. Le forcer, en fait,
mais en sacrifiant quelques billes non suffisantes pour qu’il gagne
la partie…


Lorsque nous discutons, Kris me démontre que tout placement
de bille, même le premier, et tout retrait d’anneau, ne sont pas
le fruit du hasard et qu’il faut, immédiatement élaborer
une stratégie à long terme. L’un des axes de ce jeu est
de forcer son adversaire à faire ce que vous voulez qu’il fasse,
mais ceci s’opère dès le second ou troisième tour
et non pas au bout d’une douzaine…


Je me sens un peu « pris au piège » : je dois prouver
à l’auteur que mon niveau est suffisant pour je note son jeu
! Mea culpa, je suis passé à côté de Zèrtz
aupravant, surtout en raison d’une mauvaise sensibilité de ce
à quoi doit ressembler le plateau en cours de partie : non pas
rempli de billes, mais quasiment vide et déjà calibré
pour la victoire…


Cette configuration n’est pas « valide » au sens des règles,
mais elle a permis d’illustrer moult exemples. Il en est ressorti que
le jeu peut être joué en solitaire pour s’entraîner
: réaliser l’hexagone d’anneaux puis placer 4 billes au hasard
non adjacentes, puis retirer 4 anneaux.
Vous devez essayer, ensuite, d’aller jusqu’à la victoire en obligeant
le second joueur, fictif, à prendre à chaque tour sans
pour autant gagner. Excellent.

Décompte final
Pas de décompte sur cet entretien ludique, sinon
une obligatoire réévaluation de ce jeu dans ma notation (voir
la fiche
).

Débriefing
Contrairement à mes debriefings précédents sur ce jeu,
je ne peux aujourd’hui que me montrer rêveur devant la profondeur de Zèrtz.
Etre en mesure de planifier quasiment dès l’entame la marche à
suivre pour arriver à la victoire avant son adversaire est tout simplement
phénoménal. Le fait de pouvoir y jouer en solitaire, pour s’entraîner
aux astuces de prise en cascade, est vraiment une excellente idée et
je vais m’empresser de le proposer en variante.
Kris Burm est un gars exceptionnel, tant pour son génie ludique que pour
sa passion communicative. Il nous a vraiment accordé du temps, à
Lolive et à moi, et ce fut extrêmement enrichissant. Je retiens
également de cet entretien que certains jeux, étranges à
priori, peuvent mériter d’être étudiés en détails
et cette démonstration me servira d’exemple pour mes critiques futures.
Kris Burm nous a également présenté sa nouvelle version
de ce jeu, encore plus poussée, avec plus d’anneaux, ce qui permet de
créer plusieurs configurations de départ, certaines favorisant
la tension, d’autres rallongeant simplement la durée de la partie. A
tester, avec la boîte de Lolive, qui a rapporté… l’ensemble des
boîtes du Gipf Project !!!

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