Participants
– Julie, la reine des chevaliers en jupons,
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Deuxième partie de Torres en 3 jours, mais cette fois en comité restreint : Julie et moi.
Histoire de vérifier si le jeu est aussi bon et prometteur à 2 qu’il nous a paru être à 4…
Julie prend les chevaliers orange et je récupère les noirs.
Nous parcourons la règle pour valider les différences du jeu entre celui à 4 joueurs et 2 joueurs et nous notons le nombre important de blocs disponibles par tour et par année, en rapport au nombre de points d’action qui n’augmente pas en proportion.
La partie commence tranquillement, chacun dans sa zone d’activité et en préparant une incursion sur le château du roi pour le décompte de l’année 1.
Peu de faits notables durant cette année initiale sur laquelle je marque un peu plus de points que Julie.
La deuxième année me voit construire progressivement 2 tours de hauteur respectable dans le même château, pour monter en escalier. Mes actions se résument d’ailleurs à ce type de placement.
Julie construit de manière beaucoup plus répartie, et finalement, de manière plus limpide et agréable pour les yeux.
Au niveau des points, cette deuxième année et mes 2 tours me permettent de prendre un peu d’avance.
La dernière année est un renforcement de la deuxième, puisque je passe mon temps à agrandir la superficie et augmenter la hauteur de mes 2 tours. Julie aurait pu briser ce rythme d’élévateur en plaçant le roi au sommet de l’une des deux, ce qui m’aurait contraint à stopper mes rêves de tour de Babel ou de Manhattan…
Elle s’en est sorti correctement en implantant un de ses chevaliers dans le dit-château, à une hauteur certes moindre, mais qu’elle a constamment fait progresser, et comme je m’occupais personnellement d’agrandir la superficie…
Cette année se termine avec une différence très marquée entre les positions des chevaliers de Julie et les miens : répartition étendue pour Julie, intérêt monopolisé sur les 2 tours pour moi.
Décompte final
Je gagne la partie avec un total de 223 points, Julie finissant avec 199 points.
En ce qui concerne les chevaliers non entrés en jeu : Julie en a 1 sur la table et moi 2.
Sur le terrain, le plus grand château a une superficie de 10 cases, la plus grande tour a une hauteur de 10 blocs et le plus grand gain est de 100 points (un chevalier sur la tour de 10 blocs dans le château de superficie 10).
Débriefing
Qu’est-ce que le jeu à 4 joueurs était bien ! Que l’on est déçu du jeu à 2 ! Pourquoi ? Lisez plutôt…
1/ Le jeu est extrêmement statique : quand des chevaliers sont bien placés, on a tendance à ne plus les toucher.
2/ Il semble qu’une stratégie gagnante soit de construire progressivement 2 tours toujours de même niveau dans un château dont la superficie convient exactement à la hauteur des tours. En effet, en procédant de la sorte, l’adversaire ne peut jamais accéder à l’étage inférieur via une carte Aktion d’ascenseur et il lui est impossible de « couper » le château en 2, puisque la superficie est minimale… La seule solution, peut-être, serait de restreindre la superficie disponible en augmentant celle des châteaux voisins. Ou alors de placer le roi sur l’une des 2 tours.
3/ Les 5 points d’actions disponibles sont décidément trop peu en rapport aux 3 blocs mis en jeu à chaque tour, surtout qu’à 2 joueurs, si l’un d’eux n’est pas utilisé, il retourne dans le stock commun (chaque pile étant constituée de 3 blocs…).
4/ Il nous semble que chaque joueur a tendance à jouer pour lui, dans son coin, car finalement il peut optimiser son rendement et perdrait des points à venir sur le terrain de l’autre. Ceci est particulièrement vrai dans le cas d’une stratégie de construction récurrente (du type de celle des 2 tours).
En bref, Torres n’est pas un jeu pour 2 joueurs, c’est une certitude. Nous espérons vivement qu’il vaille le coup à 3, autant qu’il a pu nous plaire à 4 joueurs…