[26/01/2007] Antique, der Elefant im Porzellanladen

Nouvelle soirée ludophile et nouvelle partie d’un jeu du très prometteur Mac Gerdts, mais cette fois ce sera Antique qui sera sur le devant de la scène (Sylvain lance un Imperial sur
l’autre table, histoire que le jeu ne prenne  pas la poussière…). Antique, ce sera une belle grosse partie de jeu de conquête, avec un système d’une fluidité exemplaire, à la limite de la gageure pour un jeu de ce type (la conquête méditerranéenne nous a habitué à des jeux plus lourds).
Ensuite ce sera le test d’un petit jeu de cartes au nom allemand imprononçable : der Elefant im Porzellanladen (un éléphant dans un magasin de porcelaine), l’une des nouveautés du prolifique mais moins enthousiasmant que par le passé, Michael Schacht. Partie bizarre, un poil éthylique 😉 sur un jeu qui n’a pas suscité une foule de bravos dans l’assistance…
Et puis, afin de clore la soirée de manière hallucinante, Sylvain et moi rentrons dans ma maison, sur le coup de 3 heures 30 du mat’ et nous nous engageons dans une petite dernière partie de………………. Imperial !!! Des malades je vous dis… Le souci, c’est qu’à 5 heures et quart, vaincus par la fatigue, nous interrompons notre partie, à notre grand regret partagé. En tout cas, sur ce qu’on a vu, le jeu a l’air de bien donner à 2 joueurs aussi !

ANTIQUE :

Nous utilisons la face orientale du plateau et nous nous répartissons aléatoirement les nations en
jeu : Jacques, en jaune, jouera le perse, Philippe, en bleu, jouera l’arabe et sera premier joueur, alors que je jouerai le grec, en vert…
Le système de jeu est identique à celui d’Imperial : une roue d’actions où chacun des joueurs peut
faire progresser son marqueur gratuitement d’une à trois cases par tour. Ici, la photo montre nos choix du premier tour : production de marbre pour Philippe, recrutement de 2
unités pour Jaqcues et moi…
La partie a progressé : Philippe a déjà mis le paquet sur les temples (le premier du jeu) et la
production de marbre, Jacques et moi, qui découvrons le jeu, naviguons plus à vue, en essayant de ne pas prendre trop de retard sur Philippe (le truc amusant, c’est qu’il est le
seul à ne pas avoir de progrès)…
La partie est éminemment sympathique, avec une fluidité hallucinante et de vraies décisions à tout
moment. En revanche, pour le moment, on se demande un peu si payer pour faire avancer de plus de 3 cases peut servir (peut-être en fin de partie ?). Ca se passe bien !
Notre partie est très peu militaire. La raison provient de notre méconnaissance du jeu (excepté pour
Philippe), mais surtout de la grande taille du plateau par rapport au nombre de joueurs. Ce sera d’ailleurs le seul petit bémol à indiquer : trop d’espace à 3 joueurs sur cette
carte… Dans la zone des progrès, soulignons que Philippe a acheté en premier celui du marché et celui de la monarchie, alors que Jacques a fait de même sur la roue et moi sur la
voile. Bientôt, les choses vont s’emballer, bien comme il faut…
La partie est en son milieu exact : nous sommes tous les 3 à égalité sur les PV (5 chacun sur 10 à
atteindre) et les confrontations débutent (principalement entre Jacques et Philippe). De mon côté, je développe à présent une stratégie précise : je prends beaucoup de cités
produisant de l’or et j’y place des temples, avec l’idée d’acheter progrès sur progrès en fin de partie (là j’en suis à des gains de 12 ors par production, ce qui est amplement
suffisant par tour pour acheter un progrès de valeur 10)…
A force de se chamailler avec Jacques (2 ou 3 combats, pas plus, hein), Philippe commence à se
demander si je ne suis pas en train de faire mieux que me placer. Il n’a pas franchement tort, surtout en raison de mes gains en or, ceux-ci me permettant d’aller vite sur les
progrès, pour peu que je ne me fasse pas attaquer trop durement (mes forces armées sont très limitées)…
Je prépare mes ultimes coups alors que Philippe rajoute des unités : j’ai recruté 7 ou 8 unités
(essentiellement maritimes et payées qu’avec des pièces), non pas pour aller attaquer les voisins, mais bien pour espérer occuper 7 mers (+1 PV) et comme au niveau des progrès j’ai
déjà tous ceux de base, je ne suis plus très loin de la victoire (d’ailleurs, je commence à voir l’intérêt de payer pour aller plus vite sur la roue)…
Un temple brisé plus tard, je m’adjuge un troisième progrès de coût 10, tout seul, histoire de
parachever l’ouvrage : le 10ème PV est acquis et la victoire aussi. Yes !
Mes 10 cartes de personnages, symbolisant les 10 PV acquis : 2 cartes de 5 cités, 4 cartes de
progrès, 2 cartes de 3 temples, 1 carte de temple brisé et 1 carte de 7 mers occupées…
Une vue générale de la situation une fois la partie terminée. Les différences sautent aux yeux en
ce qui concerne les profils de nos nations : 12 cités, 5 temples et 15 unités pour Jacques ; 13 cités, 3 temples et 10 unités pour Philippe ; 9 cités, 6 temples et 7
unités pour votre serviteur. Je crois que mes gains finaux d’or m’auront quand même bien facilités la tâche et que cette stratégie a bien fonctionné notamment en raison du
manque d’agressivité de mes camarades de jeu à mon encontre. Ce fut très très bon : un régal !
Bilan synthétique :

On a aimé
– La fluidité magistrale du système de jeu : on n’attend jamais, on joue simplement, on se fait plaisir
– Les choix réguliers et pas toujours évidents : faut-il produire ? faut-il aller vite même si on manque d’armées ? faut-il se renforcer ?
faut-il s’étendre ? faut-il attaquer un adversaire ? …
– Le nombre limité de cartes par type de personnage, ce qui oblige à aller vite pour ne pas s’épuiser pour rien
– Le système des progrès : le premier paie plus cher que les suivants, mais en contrepartie il gagne 1 carte de personnage

On a moins aimé
– Le manque de lisibilité du plateau : on aurait gagné à avoir un fond coloré à la couleur de la ressource produite dans chaque case, les noms des cités occupent une place trop importante, le jeton de cité n’a pas sa place (il recouvre la denrée produite s’il est mis au centre du cercle)
– Le jeu à 3 joueurs ne semble pas le plus équilibré : trop d’espace, un 3ème joueur qui profite des affrontements des 2 autres…

Scores de la partie :

 

 

Jacques (jaune – Perse) : 6 personnages
Philippe (bleu – Arabe) : 7 personnages
Ludo le gars (vert – Grec) : 10 personnages

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20

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DER ELEFANT IM PORZELLANLADEN :

Voici le prototype du petit jeu sur lequel j’ai de plus en plus de mal à accrocher : un système simple mais pas évident à assimiler, un contrôle très relatif sur le jeu, un thème totalement absent. Il est clair que je suis de moins en moins le meilleur public pour ce type de jeu. Ici, à la lecture de la règle, on a l’impression qu’il y a un air de Yams, avec la notion de type de décompte qu’on s’autorise pour chaque manche (4 en tout).
La partie n’est guère emballante, même pour mes partenaires de jeux, souvent meilleurs clients que moi de ces jeux-là. A son tour, on doit soit payer une carte argent (2 au max chacun) et prendre une carte coloré avec une valeur numérique, soit prendre une carte argent mais aussi une carte de calamité qui souvent détruit certaines des cartes préalablement choisies et étalées devant soi…
Romain est assez bien dans la partie (plus que Sylvain et moi en tout cas 😉 et même s’il peste contre le côté totalement chaotique du jeu, il s’en sort plutôt pas mal, réussissant à produire quelques décomptes avantageux pour lui. A noter qu’il est vraiment difficile de choisir quoi que ce soit, puisqu’à son tour on ne peut faire qu’avec ce qui est disponible (si on n’a pas d’argent, on doit prendre une carte calamité, si on en a, encore faut-il que les cartes colorées proposées soient correctes)…
La partie est terminée et toute la tablée s’accorde pour se demander comment on a fait pour aller au bout ! Réellement, plusieurs joueurs ont émis le souhait d’arrêter avant la fin, mais on a fini quand même. En ce qui me concerne, je suis surtout dubitatif sur le manque de choix offerts, sur l’incontrôlabilité quasi totale et sur le peu de saveur lors des décomptes. Autant faire un Yams, au moins on jette des dés, il y a du bruit, c’est tactile et on peut
s’y amuser…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’esthétisme de la boîte de jeu
– Les choix antinomiques : soit on paie et on a une carte positive, soit on encaisse et on prend une carte négative

On a moins aimé
– L’absence totale de thème
– Le chaos impressionnant que ce jeu semble proposer (d’autres parties le confirmeraient je pense)
– Le manque de choix à son tour : on n’a qu’un choix dicté par son argent et les cartes proposées
– Les 4 décomptes à choisir ne sont pas très excitants et l’ensemble est froid (même si un zeste d’ambiance peut apparaître lorsqu’un joueur
placé avant soi choisit une carte pour nous faire couiner)

Scores de la partie :

 

 

Lucarty : 62
Romain : 55
Jacques : 76
Philippe : 49
Ludo le gars : 46

Note du jeu (sur cette partie) : 10 / 20

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4 commentaires à propos de “[26/01/2007] Antique, der Elefant im Porzellanladen”

  1. 10/20 pour Elephant ?
    Tout le compte-rendu ressemble à une longue expérience traumatisante, plusieurs joueurs ont verbalisé leur envie d’en finir pendant la partie et la note sur cette partie est de 10/20 !

    Ca me surprend. Peut-être que d’autres aspects positifs (en dehors de l’esthétique et du tiraillement des choix) sont disponibles dans ce jeu et justifie un peu que ce jeu atteigne la moyenne…

    Je reconnais qu’il est très difficile de noter un jeu et c’est notamment pourquoi je ne le fais pas, mais après ce compte-rendu, je serai tenté de ne jamais acheté ou accepter de jouer une partie d’un jeu qui aurait reçu ici la note de 10.

    Sinon, quand est-ce que tombe la prochaine partie d’Imperial ? ça fait longtemps qu’on a plus eu de photos de bons nationaux !

  2. Au temps pour moi…

    Poussé par la curiosité, je suis allé faire un tour sur les notations des jeux de A à D. Et effectivement, j’ai pris la parole sans faire attention que la note de 10 était quasiment une note disqualificatoire, les notes <10 n’étant même pas comptabilisées.

    Mes excuses à Ludo le Gars, je comprends mieux maintenant la relation entre le compte-rendu et la note.

    A bientôt donc, pour un petit Imperial.

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