[26/02/2004] Attika

Participants
– Lolive, qui va découvrir, 4 mois après sa sortie, l’une des nouveautés majeures d’Essen,
– Charles, qui, malgré l’absence d’un thème convaincant, devrait apprécier ce jeu assez fin,
– Elise, qui préfère donner sa chance à ce jeu plutôt qu’à Amun Re ou Age of Steam, why not…
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Alors qu’il y a 3 jours, je testais ce jeu avec Julie, dans une configuration 2 joueurs assez sympathique, ce soir nous y jouerons à 4, avec l’idée, en ce qui me concerne, de voir si la jouabilité s’améliore encore (ce qui rehausserait sa note) ou se détériore (ce qui risquerait de la faire baisser).
J’explique donc les règles de ce jeu et je me rends compte que celle-ci sont loin d’être naturelles, en particulier les notions de colonies et de groupes, qui suscitent moult questions par rapport à leur coût de construction. Une fois que chacun a bien pigé le truc, nous prenons chacun un plateau individuel, les jetons associés et une batterie de marqueurs afin de repérer les jetons déjà placés sur le plateau commun. Lolive prend les éléments verts, Charles les rouges, Elise les bleus et votre serviteur les jaunes. Puis, chacun pioche un jeton sur chacune de ses 4 piles (hasard, hasard, discussions etc…) et
le premier joueur est désigné. Ce sera moi, ce qui m’octroie 4 cartes de paysage, 5 pour Lolive, 6 pour Charles et enfin 7 pour Elise. A première vue, Lolive est dans une position intéressante dès l’entame avec l’obtention initiale de sa capitale (pouvant le laisser  espérer des pioches blanches intéressantes), un set de 5 cartes pour débuter et une seconde position dans le tour qui lui offre beaucoup de possibilités de placement au premier tour. Enfin, nous verrons bien.


L’explication de la règle ne se fait pas sans mal, encore heureux
que j’ai joué à Attika 3 jours avant, ça aide 😉


Une vue du plateau où semble se dessiner les positions de Charles
(rouge) très solide sur la droite et bien placé pour les
2 lieux saints de la droite, et de Lolive (vert) qui verrouille l’accès
au lieu saint en bas à gauche. Quant à Elise (bleu) et moi
(jaune), on brille pas par le côté judicieux de nos placements
aventureux…


La ligne rouge constituée par Charles est impressionnante et
menaçante : ni Elise, qui préfère placer son second
jeton bleu au dessus plutôt que sur la montagnedu bas, ni Lolive
qui n’a joué qu’un jeton dans ce secteur, ne semblent tenir compte
du danger représenté par les seules 3 cases restantes devant
le lieu saint…


La zone de jeu s’est considérablement élargie. Sur cette
vue, on peut repérer sur la gauche, le rapprochement de mes jetons
jaunes d’un second lieu saint après celui relié en haut.
Mais, évidemment, Lolive ne va pas laisser cela en l’état
et après le placement d’un second jeton vert (cette photo) il épuise
l’une de ses piles pour placer un hexagone de terrain de manière
alambiquée dans la zone en question…


« Bouhhh Bouhhh que je suis triste… », Elise vient de me
tuer l’accès au lieu saint en épuisant l’une de ses piles
de jetons (je n’avais pas vu qu’elle le pouvait 🙁
Du coup, la donne s’en trouve considérablement changée,
puisque seuls Charles (très bien placé) et Lolive peuvent
espérer relier deux lieux saints…


Lolive fait tout son possible pour placer rapidement ses derniers jetons,
mais il a vraiment du retard sur Charles qui a, en outre, beaucoup mieux
conçu son placement de colonies (assez libres autour d’elles).
Du coup, alors que Lolive paie régulièrement ses constructions
(comme Elise et moi d’ailleurs), Charles ne paie quasiment jamais rien
et il file donc vers une victoire associée au nombre de jetons
placés sur le terrain…


Une vue générale de la situation lors du premier tour
de jeu : un peu comme dans mes 2 parties précédentes,
et pour profiter du prétendu avantage d’être premier joueur,
je décide de placer un maximum de jetons au centre du plateau
sous la forme de 2 colonies d’un jeton chacun. Mauvais choix : je me
retrouve très vite encerclé par mes adversaires, appauvri
en cartes paysages et avec un surcoût pour mes constructions futures
🙁 …


Cette vue de mon plateau permet de voir que je
ne pioche que vraiment très peu de jetons de l’arbre de ma capitale
et que les marqueurs sont bien pratiques pour visualiser en un coup
d’oeil les jetons déjà placés sur le plateau central…


La partie dure assez longtemps et ne se dirige plus vers une fin
prématurée depuis qu’Elise a décidé de fermer
l’accès au lieu saint que visait tranquillement Charles…


Malgré le placement de l’hexagone sus-cité, je réussis,
dans le même tour, à placer 3 jetons sur celui-ci, me rapprochant
encore du lieu saint qui ne se trouve plus qu’à un minsucule
espace. Comme l’une de mes piles ne contient plus qu’un jeton, je me
frotte les mains, espérant pouvoir placer dès le tour
suivant l’hexagone qui va bien et le second jeton que j’aurais alors
pioché…


Cette vue rapprochée permet d’apprécier la bravoure
majeure dont je fais preuve (n’ayons pas peur des mots 😉 en plaçant
2 jetons jaunes in-extremis pour empêcher Charles de réussir
sa liaison. D’ailleurs, ce faisant, je m’interroge sur le jeu lui-même
: ne désigne-je pas alors Lolive comme vainqueur ?

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale du jeu : un plateau immense, comportant les
22 hexagones proposés dans la boîte et des zones effilées
qui empêchent certains accès (j’en sais quelque chose 🙁

 

Décompte final
Durée de la partie : 2 heures et 30 minutes – Mise
en place du jeu : 5 minutes – Explication des règles : 30 minutes

Charles remporte cette partie avec le placement de ses 30 jetons rouges, devant
Lolive avec le placement de 26 jetons verts, Elise avec le placement de 22 jetons
bleus et Ludo le gars avec seulement 21 jetons jaunes placés.

Débriefing
Sympa et pas trop long à 2 joueurs, Attika s’est révélé
très long (2 heures 30 de jeu !), aléatoire, froid et peu excitant
à 4 joueurs. Parmi les joueurs présents, seul Charles a mentionné
qu’il avait trouvé le jeu « agréable à pratiquer »,
les 3 autres ayant des qualificatifs beaucoup moins élogieux pour en
parler. Lolive et Elise n’ont pas aimé, le premier estimant même
que le jeu est « buggé » car nettement trop hasardeux : on a
une main de jetons au départ tirée au hasard, on a des cartes
en main tirées tout le temps au hasard, on ne peut rien prévoir
parce que les jetons que l’on pioche le sont au hasard, on peut placer des jetons
sur le plateau en espérant pouvoir poursuivre sa construction plus tard
mais cela dépendra de ce que l’on pioche (d’où du… hasard !)
et, finalement, ne gagnerait-on pas par hasard ? La question est effectivement
posée, même si je pense qu’en jouant totalement sans réflexion
on ne peut pas gagner. Donc, il n’y a pas que du hasard et il existe bien des
considérations liées à la fois à la topologie du
terrain, à un placement judicieux (ni trop central, ni trop excentré)
et à de vrais choix quant aux actions que l’on réalise. Je pense
qu’il y a au moins deux façons de jouer à ce jeu : piocher comme
un forcené pour placer à moindre coût ses jetons OU placer
des jetons aussitôt piochés afin d’aller vite. Il est quasi-certain
que la voie royale est un mix des deux. Mais, si la chance n’est pas avec vous,
vous pouvez faire preuve de toute la tactique du monde, vous ne gagnerez jamais.

Au final, le jeu est vraiment moins bon à 4 joueurs qu’à 2 et
je pense que sa configuration optimale est peut-être 3 (à tester).
Pour ma part, je ne lui redonnerai sa chance que dans cette configuration non
encore essayé.
Voilà, je m’en vais, de ce pas, baisser la note de ce jeu peu passionnant,
même s’il n’est pas fondamentalement mauvais et que, par moments, j’y
ai pris du plaisir.

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