Il est de ces jeux qui ne s’effaceront jamais de notre mémoire. Ces jeux, pratiqués enfant, et que l’on se rappelle avec insistance, sans toujours pouvoir précisément se remémorer les mécanismes, les règles, voire même la boîte elle-même. Des jeux pour lesquels ne subsistent que des bribes disparates de souvenirs.
Il en est d’autres pour lesquels le souvenir, quoique effacé partiellement après toutes ces années, parvient à refaire suffisamment surface pour que le choc se produise lorsque la chance fait que l’on tombe nez à nez avec cette fameuse boîte de notre enfance. Parmi ces jeux, en ce qui me concerne, figure Peter et Elliott le dragon, un jeu que j’ai pratiqué des centaines de fois étant gamin et auquel je repensais parfois, le souvenir ému, sans trop pouvoir aller plus loin. Et là, boum, badaboum, madeleine de Proust et compagnie, je suis retombé sur une boîte encore sous blister, voici quelques années en vacances et je l’ai achetée sans hésitation. Il ne me restait plus qu’à y jouer avec mes gamins, la roue de la vie ayant fait un tour…
C’est donc à ce jeu, qui n’a pas franchement bien vieilli mais qui comporte deux originalités notables, que j’ai initié Tristan et Maitena ce mercredi après-midi. Je vous raconte tout ça…
PETER ET ELLIOTT LE DRAGON :
Peter et Elliott
le dragon, et oui bien sûr cela va nous faire rentrer de plein pied dans le film de Walt Disney. Le truc original et sympa (sauf que mes gones étaient réticents au départ), c’est
que l’on joue les méchants Logans ! Le but du jeu : être le premier à attraper Peter. Ouh, que c’est vilain… |
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Tristan est le
premier joueur du premier tour et tente déjà de faire progresser son personnage rouge en direction de Peter en jouant une carte de déplacement longue (char à voile). Pas de
notion de case pour le déplacement des personnages : on place une figurine de char et on oriente comme on le souhaite pour positionner son personnage… |
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Fin de premier
tour : Maitena a déplacé Peter d’une case en diagonale (cases carrées noires) alors que j’ai déplacé mon personnage vert d’une distance moyenne (voiture bleue). Le choix de
l’action est fonction de sa main de cartes. Celles-ci sont de 3 types : déplacement de Peter d’une case, du dragon de 1 à 3 intersections rouges voire où l’on veut, !ou encore de
son personnage d’une distance courte, moyenne ou longue. Très bon système bien innovant pour un jeu de 1978, surtout que on a toutes ses cartes en main (pas de pioche). |
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Le dragon
Elliott fait son possible pour protéger Peter et empêcher les méchants Logans de s’emparer de ce pauvre orphelin. Le fonctionnement de sa queue est très attractif pour les enfants
: une fois placé sur une intersection rouge, on l’abaisse et on regarde si elle touche un personnage. Si oui, celui-ci retourne au départ. Ici, donc, Tristan voit son personnage
contraint de retourner sur la case de départ… |
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Et il repart le
bougre ! A l’aide d’une nouvelle carte bleue il fait progresser son personnage d’une distance moyenne, sous les mimiques impayables de ma fille… |
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Grand moment du
jeu : les 3 personnages sont enfin tous réunis sur le plateau, prêts à courir en direction de Peter. En même temps, il commence à se dessiner ce que je redoutais : la partie
pourra-t-elle se terminer avec ce dragon continuellement placé idéalement pour donner un bon coup de queue aux méchants Logans ? |
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Le personnage
jaune de Maitena est à 3 mm de Peter mais elle ne le touche pas donc elle n’a pas gagné. Hop, je vais bouger le dragon, donner un bon coup de queue et on repart ! La partie
commence à être un peu longue et je ne vois pas comment il va être possible pour un joueur de s’en sortir. A noter que les règles prévoient une redistribution partielle des
cartes, après avoir retiré certains dragons et certains Peter, mais cela ne suffit pas… |
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On a
systématiquement l’impression de recommencer la partie et cela commence à me peser. Du coup, j’explique cela aux enfants et les laisse continuer leur partie à deux joueurs. Ils
auront du mal, eux-même, à la terminer, malgré un réel plaisir à incarner ses personnages et à choisir quelle carte jouer en fonction de la situation… |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– Toutes les cartes en main,
– Souvenir d’enfance et thème très fidèle au film,
– Cases différentes selon les personnages,
– On joue les méchants !
On a moins aimé
– La fin de partie qui n’arrive jamais,
– Le hasard non négligeable malgré la main de cartes totale,
– La redistribution des cartes rendant la règle un tantinet alambiquée.
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Scores de la partie :
Partie non terminée
Note du jeu (sur cette partie) : 11 / 20
Durée de la partie : 45 minutes
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Pendant que j’y suis, à vous relater mes vieux souvenirs, sachez que je serais vraiment ravi de retrouver un exemplaire de cet autre jeu, mythique pour moi, qu’est « Yeti, l’abominable homme
des neiges » :

Si l’un de mes lecteurs le possède et qu’il est prêt à s’en séparer, qu’il n’hésite pas à m’en parler…
Merci d’avance !
Edit : ça y est, je l’ai ! Et il y a même un compte-rendu en ligne…