Participants
– Jérôme, ravi finalement de re-pratiquer ce jeu qu’il avait apprécié au printemps,
– Julie, idem,
– Olivier, alias Lolive, très très très très… très… motivé pour jouer à Löwenherz, alors que j’aurais bien testé San Francisco 🙁
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Lolive se jette sur la boîte sitôt arrivé. S’en munit. La contemple. Et s’exclame : « Ca, je veux essayer !!! ». Voilà, ma foi, une prise de position qui laisse peu de place à la négociation, vous en conviendrez… Alors, soit, ce ne sera pas San Francisco ce soir, malgré une lecture intensive des règles de ma part, mais bel et bien l’un des jeux incontournables de ma ludothèque : le fameux Löwenherz, dont on ne se lasse pas.
Histoire de mesurer l’importance des placements
La partie proprement dite débute avec Conformément à ce qu’il avait
Dans le même temps, Julie et Jérôme La partie est vraiment attrayante et chacun
Plus les tours défilent plus ma position
Nous arrivons dans les cartes D et mon avance Ne possédant que peu d’argent (une |
Le placement initial, visible sur la photo
Plus la partie avance, plus les positions
Au niveau des tactiques de jeux, il semble
L’un des plus jolis coups auquels nous serons
Olivier retourne la carte E suivante et… |
Décompte final
Julie remporte cette partie avec un total de 54 points,
devant Ludo le gars avec 53 points, Lolive avec 34 points et Jérôme
avec 25 points.
Le détail est le suivant :
Score avant décompte
|
Collines
|
Parchemins
|
Total
|
|
Jérôme |
20
|
5
|
0
|
25
|
Julie |
44
|
5
|
5
|
54
|
Olivier |
24
|
3
|
7
|
34
|
Ludo le gars |
46
|
7
|
0
|
53
|
Débriefing
Me rappelant, en inversant les rôles, la mythique partie
de Tikal du 20 février 2003, je vis avec une certaine frustration
cette défaite d’un tout petit point de rien du tout au tout dernier moment.
Incroyable final, quasiment hitchkockien, mais dont je peux analyser les raisons
avec objectivité :
– Au lieu de s’évertuer à tenter de venir « casser » mon
royaume surpuissant, Julie a brillamment diversifié son action en créant
3 royaumes, certes fragiles, mais très étendus et difficiles à
attaquer en même temps,
– Exploiter un seul royaume, même de manière intensive, est extrêmement
dangereux, et même si à un tour prêt cela aurait été
payant, on est trop exposé,
– J’ai très clairement raté mon dernier tour : jamais je n’aurais
dû laisser Julie seule sur l’action n°3. En effet, cette action lui
a permis de revenir à ma hauteur en lui garantissant le vol d’une de
mes villes. Je la croyais plus riche que moi et je me trompai : elle n’avait
plus que 3 ors en main !
– La carte parchemin de Julie lui permet de marquer 5 points et de me doubler
d’un point, alors qu’elle n’ a en tout et pour tout pioché qu’une seule
carte de politique !
Histoire de rajouter une couche sur ce dernier point, nous avons unanimement
jugé que ces fameuses cartes de parchemin pouvaient dénaturer
le jeu en apportant une part de chaos non négligeable en fin de partie,
surtout si les scores sont serrés. Notre idée n’est certainement
pas de les retirer du jeu, ce serait dommage d’intervenir de la sorte dans ce
superbe jeu, mais de les révéler dès qu’elles sont piochées.
Ainsi, un joueur qui a la chance d’en avoir pioché une marquera bien
les points indiqués mais, au moins, les autres joueurs en seront conscients
plus tôt dans la partie et auront le temps de réagir. Cette variante
doit, à mon humble avis, s’appliquer systématiquement pour toutes
les parties futures que nous ferons.
En tout état de cause, Löwenherz est à mon avis le jeu ultime
de la négociation, de la prise de risque, du placement, de la gestion,
du choix, … On ne s’ennuie jamais, aucun temps mort n’est à déplorer,
tout le monde est impliqué partout, tout le temps.
Fabuleux et incontournable !