Participants
– Gaël, stratège subtil qui cadre bien aux jeux de Wolfgang Kramer,
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Même si cela peut paraître surprenant, Gaël n’avait pas encore eu le loisir de jouer à Tikal précédemment. Aussi, il est clair que j’attends avec impatience la mise en place de cette partie pour lui faire découvrir l’un des tous meilleurs jeux de ma ludothèque.
On dit Tikal plutôt grand public, et bien moi je dis « Hum… » ; il me semblerait plus juste de dire qu’il est plus simple d’accès mais largement aussi riche et profond que nombre de jeux dits pour joueurs. Voici planté le cadre de cette partie, avec un père Gaël bien bien
motivé qui va se lancer dans les entrailles de la jungle, accompagné de ses fidèles explorateurs blancs tandis que je recrute les orange.
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Une vue rapprochée du plateau suite à la pose de la tuile volcan… |
La suite de la partie va être le théâtre |
Comme souvent à Tikal les premiers tours servent Gaël mesure toute l’importance de ne pas dépenser
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La situation avant la troisième étape de mon plan… |
La situation juste après cette troisième étape douloureuse pour Gaël… |
La fin de la partie est un modèle de réflexion : – Gaël passe de longs minutes pour optimiser ses coups, récupère beaucoup de trésors et réduit très habilement mes possibilités d’expansion grâce à ses 2 temples placés entre les miens et la zone à découvrir. – Je consacre mes efforts sur la mise en place de gardiens de temples, même pour certains qui n’excèdent pas 5 points, sans pour autant négliger les quelques trésors me permettant de compléter des combinaisons.En toute fin de partie, je parviens à relancer l’intérêt me concernant en créant un véritable couloir de temples sur la droite et en y faisant accéder trois de mes explorateurs. En effet, je mise beaucoup de points de victoire pour jouer en premier, non pas parce que j’y vois un intérêt sur le plateau mais pour empêcher Gaël de placer de lucratives tuiles temples sur la gauche, là où il règne seul en maître absolu. A vue de nez, la combinaison de mes tactiques semble payante… |
Décompte final
Je remporte cette partie rugueuse de Tikal avec un total
de 159 points à 152 pour Gaël ; l’écart réduit méritant
d’être signalé.
Le détail, décompte par décompte, est le suivant, tenant
compte d’un crédit initial de 20 points :
Décompte 1
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Décompte 2
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Décompte 3
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Décompte 4
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Ludo le gars (orange) |
26
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59
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101
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159
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Gaël (blanc) |
26
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49
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88
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152
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Débriefing
Gaël a été enchanté par ce jeu : le thème,
très présent, et les mécanismes plus légers que
ceux de Java, lui ont énormément plu. De mon côté,
je réitère mes louanges : ce jeu est un must !
Au niveau des enseignements, nous avons vécu une partie d’enfer sur
le plan des mises : le record tourne aux alentours de 12 ou 13 points et nous
avons eu des scores, parfois, nettement en dessous de ceux acquis lors des décomptes
antérieurs. Incroyable !
Au final, cet aspect du jeu est très appréciable : miser beaucoup,
quand il le faut, peut s’avérer synonyme de victoire (exemple en fin
de partie lorsque j’ai empêché Gaël d’étendre sa zone
de gauche avec des temples).
Une autre tactique puissante semble être une bonne coordination des camps
d’un même joueur : j’ai complètement modifié les paramètres
de la partie en investissant subitement le temple 9 de Gaël, sans qu’il
s’y attende. J’ose imaginer les situations très complexes qui peuvent
se présenter à 4 joueurs lorsque tous les participants jouent
dans cette optique !
Tikal intègre, dans mon esprit, le cercle très fermé des
jeux exceptionnels, dans la lignée d’un Ursuppe,
un Carcassonne, un Euphrat
ou un Puerto Rico ! C’est tout
bonnement le meilleur jeu d’exploration que je connaisse. Longue vie à
lui !