[26/11/2011] Airlines – Europe, Strasbourg

Deux nouveautés de 2011 encore au programme ce soir.
Tout d’abord Airlines, sous-titré Europe (y aurait-il des extensions de prévues ? est-ce lui-même une variation sur un même jeu ?), un jeu d’Alan Moon, le papa des Aventuriers du rail qui revisite une fois encore un système de jeu analogue, subtil croisement entre Union Pacific, Santa Fé et les Aventuriers du Rail. On y retrouve les sensations des ces
trois jeux mais celui-ci est certainement le plus fin.
Ensuite, nous jouons à Strasbourg (tout en restant à Saint Just d’Avray 😉 sur un autre jeu de Stefan Feld, certainement l’auteur de jeu allemand qui monte…

 

AIRLINES – Europe :

 


Ce jeu souffre pour moi d’un défaut relativement handicapant avant même d’y jouer : je trouve sa boîte, voire son matériel, relativement moche. Très moche même… Et puis, même si
l’idée était bonne, les petits avions servant dans le jeu sont, pour moi, bien moins attractifs que ne l’auraient été de simples petits cubes en bois. Ils sont en plastique,
relativement instables et n’aident pas du tout à la lisibilité de la situation en cours. Dommage…

Sur la carte de l’Europe figurent des liaisons entre les villes avec des petits cercles qui seront occupés par des avions colorés de différentes compagnies ( 8 à 3 joueurs). Ces
marques indiqueront que la liaison entre les deux villes est active pour cette compagnie. Tout autour de la carte, la piste de scores sert pour indiquer le niveau de chaque
compagnie (notion de tranches) lequel rapportera des points aux joueurs ayant le plus d’actions de cette compagnie…

A son tour, le joueur actif réalise une action et une seule parmi les suivantes :
1/ Réaliser une ou deux liaisons (en payant le coût du cercle visé) en posant un avion de la dite compagnie puis prendre une carte d’action parmi l’étalage ou cachée,
2/ Etaler une série de cartes de la même compagnie ou deux cartes différentes, depuis sa main, et empocher 2 millions par carte (il étale son portefeuille d’actions),
3/ Echanger une carte d’action contre une carte de la compagnie Abacus (ou trois pour une),
4/ Empocher 8 millions.
Une fois celle-ci réalisée, on passe au joueur suivant.

Les compagnies n’ont pas le même potentiel d’évolution au départ, certains ayant moins d’avions que d’autres, moins de cartes et/ou moins de points de prestige. Du coup, les quatre
compagnies réputées les plus faibles se voient offrir une petite cerise, sous la forme de liaisons bonifiées… Ici, par exemple, Pierre vient de rallier Ankara avec la compagnie
verte, ce qui fait marquer 7 points de prestige additionnels à cette compagnie…

Convaincu que ces cartes ne doivent pas être négligées, je réalise le premier échange d’une carte d’action contre une carte Abacus. Malheureusement, je n’aurai pas le temps de
l’étaler sur la table, la carte de décompte (le premier sur trois) se faisant un malin plaisir de sortir juste avant mon tour suivant…

Tristan ajoute une liaison bleue, dont la compagnie n’avait quasiment pas démarré jusqu’alors. A noter que la compagnie verte a pris une certaine envolée au score…

Lors du décompte, ici le premier, on évalue le nombre de cartes de chaque joueur, compagnie par compagnie, puis on récompense les trois qui en ont le plus (donc à 3 joueurs, c’est
cool…). Le score de chaque compagnie est indiqué à côté de la piste de scores et les points de victoire des joueurs sont empochés via des petits marqueurs (ressemblant fort à ceux
de Puerto Rico)…

Voici mon portefeuille d’actions lors du premier décompte, sachant que ma carte Abacus ne m’aura ainsi rien rapporté (dommage : elle rapporte des gains fixes qui dépendent du n° du
décompte). J’ai donc marqué sur les quatre compagnies où je possède des cartes (marron, bleue, rouge et verte)…

Le jeu est plaisant et tourne très vite, on est souvent confronté à des « petits » choix difficiles. Certes, le jeu est très familial mais il nous a semblé plus fin qu’un Aventuriers
du Rail par exemple (même famille et même auteur). Plus fin ne voulant pas dire meilleur…

Plus la partie avance, plus on craint de se faire remonter sur telle ou telle couleur de compagnie (le propre des jeux de bourses avec des actions). Tout le plaisir du jeu vient de
là, même si on peut déplorer que l’autorisation de piocher caché amène une part de hasard non négligeable et des informations cachées assez désagréables…

Deuxième décompte de la partie, avec plusieurs couleurs où l’on est plusieurs à égalité (Pierre et moi avons deux Abacus chacun par exemple). A noter que Pierre a subtilement
embringué Tristan dans le développement de la compagnie orange, jusque là absolument minable. Cela aura son importance un peu plus tard…

En cours de partie, le matériel peut paraître agréable, ce n’est pas faux, mais on souffre quand même pas mal d’un manque de lisibilité notoire… A noter qu’orange est en train de
rattraper la couleur qui surfait en tête (la verte)…

Arghhh : le dernier décompte sort, juste avant que je n’étale une carte orange (pour marquer un peu) et une carte marron (pour marquer beaucoup) ! En tout cas, ici, vous pouvez voir
la zone d’actions de Tristan, lequel possède des actions de chaque compagnie. Bravo…

La zone d’actions de Pierre, une fois la partie terminée, avec 7 couleurs d’actions et des majorités acquises chèrement sur les derniers tours et qui feront clairement la
différence…

Ma zone finale, avec mes jolies trois cartes Abacus, mais malheureusement pas de carte orange et pas la si importante 4ème carte marron !

Petite vue du plateau une fois la partie achevée…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La finesse du jeu, avec un système de compagnies dans lesquelles on prend des actions : toujours tendu et plein de rebondissements !
– Le plaisir ludique qui se dégage du jeu, invitant à y rejouer pour voir si on « sent » mieux sur quoi et quand se battre…
– Le fait que les décomptes soient opérés avec des marqueurs de PV encaissés : on ne sait pas bien où en sont les autres joueurs et on joue plus sereinement.

 

On a moins aimé
– Le look des composants du jeu et son manque de lisibilité,
– La longueur de la partie pour un jeu de ce genre,
– La possibilité de piocher face cachée : on peut être victime de surprises désagréables car non prévisibles,
– Un côté un peu froid et pas du tout épique qui laisse un peu sur sa faim…

 

Scores de la partie :

  

Tristan : 93
Pierre : 108
Ludo le gars : 95

 

 

Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20


Durée de la partie : 2 heures

 

 

 

 

———————————————————————————————————————————————–

 

STRASBOURG :

 


Strasbourg faisait partie de ces jeux rapportés d’Essen qui me faisaient plus qu’envie ! Pour ainsi dire, je retardais le moment de le sortir, juste histoire de me faire languir…
Ce sori, c’est bon, c’est the jour J ! Nous allons découvrir à 3 joueurs ce jeu de Stefan Feld à classer dans la catégorie intermédiaire…

En début de partie, chacun des joueurs, incarnant une famille de notables locaux, reçoit une série de 5 cartes d’objectifs à atteindre en fin de partie pour marquer un maximum de
points. Mais bon, on peut se défausser de 0, 1, 2, 3 ou même 4 cartes, alors on prend bien les risques qu’on veut ! Ben oui, parce que le risque serait de ne pas en réussir
certains : perte sèche de 3 PV…

Une partie se joue en 5 tours de jeu, chacun d’eux étant découpé en deux grandes phases : la pahse de progrmmation et la phase d’actions. Lors de la première, en cours sur cette
photo, on pioche autant de cartes que l’on veut depuis sa pile personnelle (sachant que les 24 cartes doivent faire l’ensemble de la partie !) puis on les répartit en piles d’autant
de cartes qu’on le souhaite ! Original  et bourré de libertés ce jeu…

La phase d’actions, le coeur du jeu mais plus classique, se déroule suivant une succession de résolutions d’enchères. On commence par la noblesse et le clergé : celui qui retournera
la plus forte pile placera un de ses marqueurs au Conseil Municipal (sur la noblesse), le second aussi (sur le clergé). Ici, François (noir) sera noble et moi (vert) religieux. Puis
on résout la zone suivante de la même manière, sachant qu’en fonction du nombre de ses piles, on ne pourra jamais se battre sur tous les fronts…

Lorsque la phase d’actions est terminée, on encaisse des points de victoire sur la piste de scores (autant que de membres au Conseil Municipal, le meilleur empochant une tuile de
privilège qu’il cache derrière son paravent). En bas à droite du plateau, on peu voir que, pour le moment, Fabrice (orange) et François ont un membre chacun en ville, contre deux à
votre serviteur (qui prépare clairement ses objectifs de fin de partie)…

Petite vue derrière mon paravent (quasi-inutile pour le coup) : j’y ai mis mes 3 cartes d’objectifs conservées, mes deniers acquis et ma tuile de privilège. A noter la grande
finesse lorsqu’on remporte une majorité sur l’une des 5 guildes du plateau : on peut placer un de ses membres au Conseil Municipal et un dans la ville en payant le coût de la case,
puis empocher une tuile de la denrée fabriquée par la guilde (chaussure, viande, …) ! Le deuxième est moins bien loti mais c’est raisonnable…

Cette pioche de cartes d’influence pour constituer les piles me fait pas mal couiner (dans le bon sens du terme : je trouve ça très bien vu même si c’est hasardeux !). En effet,
j’ai tendance à piocher mes meilleures cartes lors des deux premiers tours (sur cinq je le rappelle). Du coup, comment vais-je m’en sortir ensuite ?

Le jeu est hyper tendu, hyper agréable et il dégage une ambiance à la Medici, avec ses enchère là aussi hyper chaudes ! Je crois pouvoir affirmer que le jeu plaît autant à mes
camarades qu’à moi…

Le deuxième tour de jeu est terminé et je maintiens ma grosse présence au Conseil Municipal : merci les grosses cartes ! Comment vais-je réussir à rester dans le coup lors des 3
tours à venir avec des cartes plus faibles ? Tout un programme que j’ai hâte de découvrir…

Fin de troisième tour et, évidemment, ma présence au Conseil Municipal s’est étiolée. En même temps, le but du jeu est de réussir ses objectifs et, là, j’y ai bien contribué sur ce
tour avec la pose de deux nouveaux pions en ville (un pour réussir l’alignement diagonal, l’autre sur le bord du plateau et bonifié par la tuile bâtiment adjacent)…

Là, ce coup-là, il me fait un bien fou : je place un membre vert à côté d’une chapelle et contre un bâtiment public de valeur 6, ce qui porte sa valeur à 1+1+6 = 8PV !

Fin du quatrième tour de jeu, lors duquel je me suis focalisé sur deux objectifs simples : ajouter un membre de ma famille sur le plateau et encaisser des deniers pour le dernier
tour…

Alors que je n’avais créé que 3 piles, dans l’idée de placer deux membres de ma famille sur le plateau pour compléter mon objectif de 6 membres sur les bords, je parviens à réussir
les 3 et à placer, donc, trois membres ! Du coup, à l’issue du cinquième tour, je suis vrai bien placé…

La partie est terminée et je suis super satisfait d’avoir réussi mes 3 objectifs, au contraire de mes petits copains qui ont beaucoup plus galéré que moi. Le jeu m’a beaucoup
séduit, il est nettement moins lourd qu’escompté et il est hyper savoureux… Une bien bonne nouvelle ma foi !
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’élégance générale du jeu, hyper fluide et parfaitement logique, avec un déroulement de partie tellement évident : oui ce jeu représente pour moi l’évidence vers laquelle tout
jeu de plateau devrait essayer de tendre,
– Le système de constitution de piles, très jouissif et original, avec une pioche libre qui laisse croire qu’on peut ne jamais s’arrêter !
– L’affectation des piles à posteriori, en fonction des visées des autres joueurs : jouissif aussi,
– Les objectifs finaux affectés en début de partie : on avance quasiment en terrain connu et on ne pourra s’en prendre qu’à nous-même en cas de trop grande gourmandise ou
d’éparpillement préjudiciable…
– L’utilisation possible des tuiles privilèges, pour attendre pendant l’enchère, non testée ce soir mais très prometteuse…

 

On a moins aimé
– ?

 

Scores de la partie :

  

 

Piste Ville Objectifs Privilèges Total
François (noir) 15 25 7-6 2 43
Fabrice (orange) 10 20 7-6 2 33
Ludo le gars (vert) 12 38 16 2 68

 

 

Note du jeu (sur cette partie) : 17 / 20


Durée de la partie : 1 heure 30 minutes

 

 

 

 

———————————————————————————————————————————————–

7 commentaires à propos de “[26/11/2011] Airlines – Europe, Strasbourg”

  1. bon ben faudra tester, jusqu’à présent le graphisme ne me disait rien du tout (assez austère)..bon ceci dit lundi je teste les chateaux de bourgogne que je viens de recevoir et ça n’a pas l’air
    très gai non plus…

  2. oui  je parlais bien de strasbourg. sur le bas du plateau je vois bien à quoi sert la zone de quartiers pour poser des ouvrier, mais toute la partie gauche avec ces sortes de colonnes de
    blasons, ça sert à quoi ?

  3. bon ben faudra tester, jusqu’à présent le graphisme ne me disait rien du tout (assez austère)..bon ceci dit lundi je teste les chateaux de bourgogne que je viens de recevoir et ça n’a pas l’air
    très gai non plus…

  4. oui  je parlais bien de strasbourg. sur le bas du plateau je vois bien à quoi sert la zone de quartiers pour poser des ouvrier, mais toute la partie gauche avec ces sortes de colonnes de
    blasons, ça sert à quoi ?

  5. Rétroliens : [Incontournables] Les jeux de l’année 2011 |

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


six + 2 =