[27/10/2022] Fasanerie X 2

L’arrivée de nouveaux jeux de Friedemann Friese est toujours un événement en soi, tant l’auteur aux cheveux verts nous a habitués à inventer des jeux très originaux, limite border line, avec de sacrées idées innovantes !
Est-ce que ce Fasanerie X 2 sera dans la même veine ? En tout cas, on retrouve clairement sa patte et si vous ne connaissez pas Ronald, lisez la règle… 😉

FASANERIE X 2

La petite boîte de Fasanerie a un look totalement atypique que j’apprécie ma foi bien. Chacun dispose d’une carte de personnage et un jeton à son effigie. Le thème du jeu, un poil décalé, est d’aller attraper des faisans pour se constituer la plus belle collection possible, en respectant les systèmes de scores indiqués sur les cartes.
Un étalage de 5 cartes est disposée entre nous deux, sachant que la pioche est constituée à partir de 6 espèces différentes (sur 12 livrées dans la boîte) chacune de 6 cartes, donc 36 cartes en tout, moins 6 retirées au hasard après mélange. Donc, si vous avez bien compté, nous jouons avec un set de 30 cartes.
Ci-dessus, voici donc le chemin de faisans qui se profile devant nos chasseurs / collectionneurs d’un jour.
La mécanique est ultra simple et probablement très efficace, à la manière d’un That’s Life ou d’un Toutankamon, deux jeux auxquels Fasanerie me fait irrémédiablement penser…
Le joueur le plus en retard sur le chemin, ou au sommet de la pile en cas d’égalité, joue son tour en prenant toutes les cartes placées derrière lui et celle où il se trouve (sauf s’il était sur la pile de pions) puis en faisant avancer son jeton jusqu’où il le souhaite. Et c’est tout !
Ci-dessus, j’ai avancé jusqu’à cette carte de Lady Amherst’s Pheasant en attente de savoir si Leila viendra sur mon pion ou si elle placera le sien plus avant sur le chemin…
Leila a choisi d’avancer jusqu’au premier Blood Pheasant et nous allons ajouter des cartes sur le chemin pour qu’elle en ait 5 devant elle…
A mon tour, j’empoche la carte placée sous mon personnage puis vais avancer mon pion…
Et ainsi de suite, avec une Leila qui commence à rigoler de ma pitoyable manière d’anticiper mes tours… et ce n’est pas fini, oh la la que non !!! 😉
Regardez moi ça : elle est venue placer son pion sur le mien, donc c’est à elle de rejouer sans prendre de carte puisqu’elle est sur une pile. Du coup, quel que soit la carte où elle déplace son pion, qui est-ce qui va se coltiner la carte -3 qui reste sur le chemin ? C’est Bibi… 🙁
A nouveau, une situation très problématique pour moi : où aller placer mon pion pour ne pas me retrouver avec les cartes négatives pourries que je vois très bien ???
Leila se gausse de son père… et pas qu’un peu !!!
Pfffff… Je crois que je comprends rien à la « bonne » manière de jouer à ce jeu !
Toutes les cartes ont été jouées ou installées sur le chemin, c’est à moi de prendre mon tour. Soit je vais sur une carte, soit j’abrège mes souffrances en allant au bout du chemin, ne prenant plus aucune carte ! Vous avez deviné mon choix…
Présentation du décompte final, une fois étalées nos cartes collectées durant la partie.
De gauche à droite, colonne par colonne :
– Golden Pheasant : PV indiqués à ajouter,
– Pheasant Fart : PV indiqués à retirer (oui, c’est de la poussière liée aux faisans qui ont détalé !),
– Lady Amherst’s Pheasant : 0 PV par carte ou 5 PV par carte si l’on est celui qui a le moins de cartes de faisans en tout !
– Blood Pheasant : 3 PV si qu’une carte, 6 PV si deux, et ensuite c’est la dégringolade…
– Green Pheasant : 5 PV par paire mais perte de 2 PV si une carte en plus,
– Reeves’s Pheasant : des PV à ajouter à partir de trois cartes, des pertes sinon.
Je vous laisse aller vous rendre compte de mon score misérable dans le tableau de scores finaux…
Bonne pâte, Leila m’accorde une revanche et ça ne pourra pas être pire, oh ça non !
Ci-dessus, voici la partie après un tour chacun et déjà pléthore de cartes pourries en arrière de mon pion, ça m’inquiète, ça m’inquiète… 🙁
Oh… Aurais-je trouvé le moyen de ne pas me faire entuber à chaque fois ?
Arrête de rire Leila !!! Elle n’en peut plus de mes erreurs récurrentes sur ce jeu… 😉
Lorsque les cartes ont été épuisées, j’ai préféré ne pas tenter le diable et aller directement au bout du chemin, refusant de me trouver acculé à prendre d’autres cartes de Blood Pheasant ou un Green Pheasant. La seule qui m’aurait intéressé, un Reeves’s Pheasant était trop loin et, donc, dangereuse…
Fin de partie et décompte sur le même principe que tout à l’heure, sachant qu’on n’a pas changé les espèces (on aurait pu).

Durée de ces parties : deux fois 20 minutes – Note de ces parties : 14 / 20

Scores de la première partie :

Détail, colonne par colonne Total
Leila (jaune) 9 + 0 + 20 + 6 + 5 – 4 36
Ludo le gars (vert) 1 – 9 + 0 + 6 + 3 + 3 4

Scores de la deuxième partie :

Détail, colonne par colonne Total
Leila (jaune) 0 – 5 + 15 + 6 + 10 + 0 26
Ludo le gars (vert) 9 – 7 + 0 + 6 + 0 + 8 16

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– Le thème décalé et les noms ultra-compliqués pour désigner les faisans du jeu (la palme revient à Pheasant Fart quand même…),
– Le système intelligent et ultra élégant de prise de cartes, rappelant avec bonheur ses glorieux ancêtres (Toutankamon et That’s Life),
– Le renouvellement prévisible de parties, avec seulement 6 espèces jouées sur 12,
– La possibilité, avec deux boîtes, d’y jouer jusqu’à 4 : j’ai hâte de voir ce qui va se passer sur la notion de pile de pions… J’imagine que ça peut bien couiner !

On a moins aimé
– Se faire ainsi ratatiner par sa fille, c’est mémorable ! 😉
– Que contrôle-t-on vraiment ?
– La lisibilité des espèces de faisans en lien avec la petitesse des illustrations dans la règle n’est pas chose aisée…

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