[27/08/2011] Keltis, Compagnie des Taupes, Diamant, Medina X 2

Après nos vacances au camping, la vie ludophile reprend son cours à Saint Just d’Avray avec notre soirée jeux hebdomadaire. Au programme, en ce jour de reprise, pas moins de 5 parties de 4 jeux différents :
Keltis : le Spiel des Jahres 2008 est décidément un jeu plaisant et ce n’est pas la partie d’aujourd’hui qui me contredira…
Compagnie des Taupes : estampillé pour enfants à partir de 8 ans, ce jeu se révèle bien plus malin qu’il n’y paraît au premier abord, notamment en raison de la réflexion qu’il
peut susciter si l’on se prend au jeu,
Diamant : une partie d’ores et déjà mythique car la partie la plus rapide de l’Histoire probablement : 7 minutes montre en main !!!
Medina, par deux fois : l’un des meilleurs jeux de ma ludothèque, mais je ne le sors pas très souvent. En même temps, cela est gage de plaisir à chaque fois…

KELTIS :

 


Noîte verdâtre et look celtique pour cette version multijoueurs des Cités Perdus, un autre jeu de cartes du même auteur…

Tristan joue les symboles blancs, Maitena les noirs et moi-même les marrons. Après un tour, Tristan a placé un marqueur sur la piste bleu, Maitena sur la piste rose et moi-même
sur la piste verte (mon double d’ailleurs), une piste que j’ai repérée en raison de ses 3 pierres vertes…

Tristan a ajouté son marqueur double sur la même piste que moi (aïe, aïe, aïe, ça veut dire qu’il a probablement pas mal de cartes vertes en main) et Maitena s’apprête à jouer une
nouvelle carte parmi celles qu’elle sait pouvoir jouer à ce moment-là…

Petite vue générale alors que Tristan et moi avons collecté une pierre chacun et que Maitena semble avoir des difficultés à se saisir de l’une d’elles…

Bon jeu, bien équilibré, bien malin, avec un hasard contrôlable en raison des cases spéciales pour rejouer gratuitement sur la piste de son choix et une prise de risque nécessaire
si l’on veut s’adjuger les meilleures cases…

Je joue de manière extrêmement ciblée (deux couleurs seulement !) pour deux raisons : premièrement je progresse vite dessus tout en restant très ouvert sur les autres couleurs,
deuxièmement cela gêne considérablement mes adversaires au cas où ils voudraient défausser des cartes…

La partie s’est accélérée à fond, même si trois tours supplémentaires ont eu lieu que je n’avais pas envisagés vraiment. Voici la configuration finale, avec un marqueur blanc et
deux marqueurs noirs et marron au-dessus de la ligne fatidique…

L’étalage de cartes de Tristan, fier de ses deux pierres collectées, même s’il aurait décemment pu priver sa soeur d’une autre et finir lui-même avec trois…

La zone de Maitena, elle aussi avec deux pierres…

Ma zone avec trois pierres…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La bonne tension, permanente sur ce jeu,
– La maîtrise correcte du hasard avec les cases pour rejouer,
– La prise de risque requise,
– La durée de partie idéale.

On a moins aimé
– L’abstraction du jeu, mais c’est juste pour chipoter…

Scores de la partie : 

Piste Couleurs Pierres vertes Total
Tristan (blanc) 4 16 2 22
Maitena (noir) 5 25 2 32
Ludo le gars (vert) 4 34 3 41

 

Note du jeu (sur cette partie) : 16 / 20

 

Durée de la partie : 45 minutes

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COMPAGNIE DES TAUPES :


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Ce jeu est un très bon jeu, à l’origine indiqué pour les plus jeunes, mais qui se révèle bien plus malin et vicieux si l’on se donne la peine de réfléchir à chaque tour et en
acceptant l’inévitable part de hasard de celui-ci…

Le but du jeu est d’être la dernière taupe survivante parmi les 21 taupes colorées (7 par joueur) qui sont initialement positionnées sur le plateau supérieur…

Une fois les taupes placées, les bleues pour Maitena, les jaunes pour Tristan et les vertes pour votre serviteur, il va falloir les déplacer en ligne droite uniquement, jusqu’aux
trous figurés par des taupinières. Seulement, il n’y a que 13 trous pour 21 taupes…

Le système de déplacement nivelle avec bonheur le hasard que l’on aurait pu craindre : chacun dispose d’un set de 6 tuiles circulaires sur lesquelles figurent les valeurs suivantes
: 1, 2, 2, 3, 3, 4. On en retourne une à son tour et on doit déplacer une taupe de la valeur. Lorsque les 6 tuiles ont été jouées, on remélange. Parfait !

Après un tour plein, chacun d’entre nous a réussi à placer une taupe dans un trou, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont complètement sécurisée. En effet, si on ne peut pas déplacer
une tuile non sauvée à son tour, on doit le faire avec une taupe déjà placée dans un trou ! Là, ça devient tactique car il faut toujours se laisser des solutions avec les taupes en
surface…

Les 13 heureuses taupes élues restent dans leurs trous alors que le plateau est délicatement soulevé par Tristan, ce qui va éliminer les 8 taupes qui n’ont pu rejoindre de trou.
C’est un peu les chaises musicales ce jeu…

On découvre le deuxième plateau proposé, avec 6 taupes jaunes, 4 bleues et seulement 3 vertes !

Après le premier tour joué sur ce plateau. A noter que les intersections avec un gros cercle permettent de rejouer. A noter également que figurent 8 trous pour 13 taupes. Ca va
encore éliminer grave…

Tristan et Maitena ne jouent pas du tout pareil qu’en 2007 lorsqu’ils découvraient le jeu pour la première fois. On voit bien que ce jeu peut être pratiqué à différents niveaux
d’implication tactique, ce qui est un gros plus…

Ca y est, les heureuses élues ont été désignées : 3 vertes, 3 bleues et seulement 2 jaunes sur les 6 que Tristan avaient sauvées lors de la première manche…

Au tour de Maitena de révéler le plateau inférieur, lequel comporte seulement 4 trous : pour les finalistes !

Yes ! Au bout d’un tour sur ce plateau, je suis le seul à avoir rejoint un trou…

Les 4 heureuses finalistes sont 2 taupes vertes, 1 jaune et 1 bleue. Comme quoi, malgré mon départ déplorable (seulement 3 taupes sur 7 en fin de première manche), on peut arriver à
se refaire…

La finale, évidemment, ne comporte qu’un seul trou, renfermant la précieuse pelle d’or, objet de toutes les convoitises des taupes restantes. A noter que l’on ne peut rejoindre ce
trou qu’en passant par l’un des axes pleins situés autour du trou (les axes pointillés permettent de passer mais pas de s’arrêter)…

Après avoir pas mal galéré et craint que Tristan surtout réussisse à rejoindre le trou, je parviens, grâce aux possibilités décuplées dûes à mes 2 taupes, à rejoindre le trou tant
désiré…

Je deviens donc l’heureux possesseur de la pelle d’or, sous les cris dépités et limite mauvais joueurs de mes chers enfants 😉
Bilan synthétique :

On a aimé
– La magie de voir le plateau se creuser de manche en manche,
– Le système de déplacement avec des jetons identiques pour tous, nivelant bien le hasard,
– Les différents niveaux tactiques que l’on peut mettre en oeuvre : chacun joue comme il l’entend !
– La tension, palpable, à chaque tour, car on sait bien qu’il n’y aura pas de place pour tout le monde…

On a moins aimé
– ?

Scores de la partie : 

Tristan (jaune) défaite
Maitena (bleu) : défaite
Ludo le gars (vert) : vainqueur de la pelle d’or

 

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

 

Durée de la partie : 1 heure

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DIAMANT :

 


Attention, observez bien les photos qui suivent, car il y en a plus que de minutes jouées et mon compte-rendu me prend beaucoup pus de temps à rédiger que celui passé à y jouer !!!!

Première exploration : après une grotte avec pierres, nous poursuivons tous notre route, mais sommes très rapidement victimes de deux nuages verts qui nous privent de nos
pierres…

Après avoir écarté une des deux cartes de nuages verts, nous attaquons la deuxième explorations. Coup de théâtre phénoménal : les deux cartes nuages verts restantes sortent
d’affilée sans aucune carte de pierres !!!

Troisième exploration et nouvelle déconvenue : un scorpion bleu, un serpent jaune puis deux cartes d’explosions ont raison de nos téméraires, mais incroyablement malchanceux,
aventuriers…

Quatrième exploration, avec une grotte contenant 11 pierres, ce qui a rapporté 3 pierres à chaque joueur, Maitena et Tristan récupérant dans la foulée une pierre supplémentaire
chacun car ils quittent la grotte, échaudés par nos mésaventures précédentes… Je me frotte les mains d’être à présent tout seul en course, mais déchante très très vite puisque un
deuxième éboulis me fait perdre mes 3 pierres !

Maitena démarre le positionnement des cartes pour la cinquième et dernière exploration. Dans ma position, plus qu’inconfortable avec mes 0 pierre collectée, je sais d’avance que je
ne pourrai pas quitter la grotte avant mes enfants. Et vu les incroyables explorations précédentes, cela n’est guère réjouissant…

Non, mais franchement… Sitôt sa collecte effectuée, Tristan a quitté la grotten, sous les huées moqueuses de Maitena et de son père. Et là, je vous le donne en mille : encore deux
cartes éboulis successives !!!

Après avoir couru trois fois le tour de la pièce en étant mort de rire, Tristan jubile face à mon appareil photo, se sentant l’âme d’un grand vainqueur empli de panache ! De mon
côté, je maugrée « Affreux, affreux, affreux »…
Bilan synthétique :

On a aimé
– La fulgurance de cette partie, avec son côté hautement improbable, même si cela est déprimant de ne pas avoir joué plus longtemps !

On a moins aimé
– L’impression de ne pas avoir vraiment joué à ce jeu…

Scores de la partie : 

Maitena (bleu) : 4
Tristan (jaune) : 10
Ludo le gars (vert) : 0

 

Note du jeu (sur cette partie) : 15 / 20

 

Durée de la partie : 7 minutes chrono !

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MEDINA X 2 :

 


Dans Medina, chacun doit essayer de remporter les palais les plus lucratifs, sachant que le matériel mis à disposition est le même (4 toits à sa couleur, 5 éléments orange, marron,
gris et noirs, 8 murs, 3 bergeries et 6 figurines). Avec la variante française extrême que nous jouons ce soir, on ne peut pas pas entamer la construction d’un nouveau palais d’une
même couleur qu’un palais non encore attribué…

Après un tour de jeu, entamé par Françoise (toits rouges), personne n’a pris de gros risque : 8 éléments de construction ont été joués, avec un déjà bien tentant palais orange
composé de 3 blocs mais surtout adjacent à la figurine de marchand posé aléatoirement au départ…

Finalement, ni Fabrice (toits bleus) ni Françoise (toits rouges) ne prennent possession de ce palais, et c’est Jean-Luc (toits jaunes) qui décide de se l’approprier, après lui avoir
ajouté un quatrième bloc orange…

La partie est studieuse au possible, personne ne parle, peu de monde sait où il va vraiment et ce qu’il faut vraiment faire…

Une vue de la situation un peu plus tard, alors que Jean-Luc et moi sommes à deux palais chacun, tandis que Françoise et Fabrice n’en ont pris qu’un seul…

Les places sont de plus en plus chères et les palais à prendre de moins en moins intéressants, puisque la moyenne des palais déjà pris est de 4 ou plutôt 5 blocs…

Le jeu de dupes qui règne autour des figurines (personne ne voulait ajouter les 2 dernières car chacun voulait repositionner le marché à son gré) touche à sa fin, suite à la
proposition que j’ai faite à Jean-Luc de placer une figurine sachant que je mettrai la deuxième en m’engageant à entamer le nouveau marché entre son palais orange et mon palais
noir. Ca couine chez les deux autres joueurs…

La partie est terminée et le décompte peut avoir lieu, occasionnant encore quelques couinements supplémentaires chez Fabrice et provoquant l’envie de faire une nouvelle partie chez
Françoise. Pour celle-ci, on la jouera en silence, sans autoriser de proposition comme je l’ai fait (ça n’a guère plu…) 😉

La deuxième manche démarre un peu comme la première, avec 8 blocs joués, mais ceux-ci sont mieux répartis qu’auparavant (4 fois 2) et disposés de manière quasi parfaite (3 coins que
les 4 + à côté de la figurine de départ)…

Ca va vite : Fabrice s’adjuge le premier palais gris, de taille 5, dans une zone qui devrait être très lucrative…

Ca va très vite : Fabrice prend d’assaut le premier palais noir dans un autre coin du plateau, de taille 5 également…

Ca va très très très vite : Fabrice a encore pris un palais (orange cette fois, de taille 4), alors que Françoise en a choisi un gris (de taille 5) et moi-même un marron (de
taille 5)…

Encore deux palais adjugés : un gris pour moi (de taille 4, le long d’un mur potentiel) et un orange pour Françoise (de taille 4)…

Jean-Luc prend son premier palais (orange de taille 4) alors que Françoise se positionne sur son troisième (marron de taille 5). De mon côté, je suis très satisfait de la tournure
prise par cetet partie, à savoir que le dernier palais orange sera mien et qu’il reste un potentiel de 8 blocs de cette couleur !!!

Jean-Luc fulmine dans son coin, ayant l’impression de ne pas pouvoir prendre de palais intéressant, victime de la gourmandise précoce de Françoise et Fabrice. Du coup, à chaque fois
qu’il prend un palais, en commençant par l’agrandir d’une unité, je peux tranquillement mancer la nouvelle construction où bon me semble. Et s’il ne prend pas le palais, il prend le
risque que je m’en empare et que la nouvelle construction soit entamée par Françoise ou Fabrice dans une zone pourrie ! Il se sent vraiment pris dans un engrenage qui ne lui plaît
guère…

Petite vue générale après que j’ai profité, à nouveau, de la prise de l’avant-dernier palais noir par Jean-Luc, pour entamer la constrcution du dernier palais noir en bas, à
gauche, dans une zone très très aérée disons… Ca couine autour de la table, car je suis en passe de réaliser un très bon score. En ce qui concerne la situation enfermée que vit
Jean-Luc, précisons qu’il aurait pu (dû ?) soit laisser filer l’avant-dernier palais orange ou noir en prenant le risque que je m’en empare, soit en prendre un des deux sans
l’agrandir avec un bloc (donc de taille 3) mais avec la possibilité de lancer la dernière construction dans une zone pourrie…

Je ne dispose plus d’aucun bloc et je vais terminer en roue libre, en tentant de ravir quelques tuiles bonus grâce à mes murs et en profitant de la pose des derniers blocs orange et
noirs par adversaires  avant de m’emparer des palais…

La configuration finale de la partie est assez éloquente…
Bilan synthétique :

On a aimé
– L’élégance du matériel et de la règle de jeu, même si on ne sait pas trop par quel bout prendre le jeu lors des 5 ou 6 premiers tours de chaque partie,
– La tension liée à la variante française, car on soupèse toujours l’avantage de prendre tout de suite ou de prendre le risque d’attendre,
– L’envie d’y revenir, pour s’améliorer, que ce jeu suscite.

On a moins aimé
– La notion d’extrême de la variante jouée ce soir puisque l’on est encore plus tributaire que d’habitude de notre position dans le tour : mieux vaut autoriser à attaquer la
construction d’un nouveau palais si le précédent ne peut plus être agrandi(variante française classique).

Scores de la première partie : 

Palais Bergeries Murs Figurines Tuiles Total
Fabrice (bleu) 20 3 11 7 2 43
Françoise (rouge) 18 3 6 4 3+1 35
Jean-Luc (jaune) 15 3 7 11 4+1 41
Ludo le gars (vert) 17 3 3 13 4+3+2 45

Scores de la deuxième partie : 

Palais Bergeries Murs Figurines Tuiles Total
Fabrice (bleu) 15 3 10 8 1 37
Françoise (rouge) 18 3 6 5 2 34
Jean-Luc (jaune) 13 3 4 12 3+1 36
Ludo le gars (vert) 23 3 8 6 4+4+3+2 53

 

 

Note du jeu (sur ces deux parties) : 16 / 20

 

Durée des parties : 1 heure et 15 minutes + 1 heure

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