[27/09/2003] Java

Participants
– Sandie, qui participe à sa première journée thématique ludique de Rochetaillée,
– Sébastien, dans la même situation, qui va découvrir ainsi un joli jeu de vie à la fois urbaine (villes) et rurales (rizières),
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Sandie ayant clairement fait comprendre que seul un « gros » jeu l’intéressait, je suggère l’un des jeux les plus costauds qui se trouvent ici : Java !Après tout, lorsque l’on demande du « gros » jeu, il faut savoir contenter son assistance 😉
J’explique les règles de ce jeu, au demeurant très intuitives, et nous nous lançons assez rapidement dans la partie, chacun équipé d’une couleur de pions : les blancs pour Sandie, les oranges pour Sébastien et les noirs pour votre serviteur.


Toujours aussi esthétiques, les composants de ce jeu forcent
l’admiration…

Les 3 ou 4 premiers tours se succèdent
à un bon rythme et les placements de nos pions sont rythmés
sur la cadence de pose des bassins. Malheur à celui qui prend du
retard à ce niveau…
Tous les bassins sont ainsi positionnés en moins de 5 tours, ce
qui génère un plateau extrêmement morcelé et
ne laisse pas présager la construction de très grosses villes.


Le plateau se remplit petit à petit, avec une dominante bleutée
assez remarquable…

De mémoire, peu de parties se sont
déroulées aussi rapidement, en terme de nombre de tours,
chacun plaçant plusieurs tuiles triples à son tour. J’avais
prévenu mes partenaires de l’importance de conserver le plus longtemps
possible les tuiles doubles et simples, ce qui explique aussi cette frénétique
course vers l’issue du jeu.


Sandie élabore de macchiavéliques plans pour parvenir
à rapprocher ses pions des palais de forte valeur. Ici, elle réussit
à en prendre le contrôle au nez et à la barbe de mon
pion noir placé en embuscade…


La configuration finale du plateau vue de côté…

Je suis désigné comme premier
joueur et je procède donc à mon premier coup, qui consiste
créer un petit village dans lequel je place un pion, à
proximité immédiate d’un bassin, histoire de marquer mes
3 premiers points.
Dans la foulée, Sandie, avec ses pions blancs, réalise
à peu près la même chose et s’adjuge ainsi 3 points
pour son compte.


Avec une déconcertante facilité, Sandie et Sébastien
jouent leurs coups sans être déroutésoutre mesure
par l’abstraction de ce formidable jeu…

Plus la partie avance, plus nous concentrons
nos efforts sur la création individuelle de villes de bonne taille.
Peu d’intéraction finalement, chacun préférant
agrandir tel ou tel palais ou organiser une fête en étant
tout seul.
Il faudra attendre le dernier tiers de la partie pour que l’on commence
à vraiment se chamailler pour se positionner le plus haut possible
près des palais. Le décompte final approchant, il est
bien normal de prendre les devants.


Une fort belle partie, en compagnie de joueurs prenant vraiment du
plaisir…

Histoire de me montrer le plus prévenant
possible, je m’exprime à haute voix sur l’importance ou non de
clôturer la partie. Même si cela peut paraître surprenant,
je ne me souviens plus du tout de l’intérêt de le faire
!
J’ai beau analyser le pour et le contre, j’ai plutôt l’impression
qu’il vaut mieux qu’un adversaire clôture que soi, car on dispose
encore de 6 points d’action avant son propre décompte (on joue
« presque » un coup de plus).
Après mûre réflexion, les souvenirs me reviennent
à la vitesse de l’éclair, et je décide, donc, de
clôturer la partie en plaçant les deux dernières
tuiles triples : en achevant le jeu, les adversaires ne disposent plus
que des tuiles restant dans leur stock personnel pour tenter de reprendre
de la hauteur près des palais. Or, en fin de partie, chacun n’a
plus qu’une ou deux tuiles de villages, ce qui ne suffit généralement
pas. Bon choix !


La configuration finale du plateau vue de dessus…

Décompte final
Je remporte la partie avec un total de 91 points, devant
Sébastien avec 75 points et Sandie avec 58 points. Le détail est
le suivant :

Scores avant le décompte du 1er joueur
Décompte du 1er joueur
Scores avant le décompte du 2nd joueur
Décompte du 2nd joueur
Scores avant le décompte du 3ème joueur
Décompte du 3ème joueur
Scores finaux
Sandie
32
32
26
58
58
Sébastien
48
48
50
25
75
Ludo le gars
47
44
91
91
91

Débriefing
A l’issue de cette jolie partie, nous faisons un petit point sur les attirances
ludiques des uns et des autres. Il en ressort que ce jeu est celui que Sandie
a préféré jusqu’à maintenant parmi ceux qu’elle
a testés lors de nos soirées jeux. Une belle marque d’affection
pour Java, quand on sait qu’elle
a déjà joué à Manhattan,
Pueblo, Unanimo,
Durch die Wüste et Löwenherz
!
Du côté de Sébastien, il semble (à lui de confirmer
😉 que ce soit Carcassonne
qui remporte la palme.
De mon côté, j’en rajoute une couche côté Löwenherz,
ce qui ne surprend personne…

Au niveau de Java, trois enseignements majeurs :
– Les parties peuvent être fondamentalement différentes : ici très
peu de villes, mais de grande taille, ce qui a freiné les esprits créatifs
des uns et des autres, au profit de luttes âpres et douloureuses en fin
de partie pour les palais les plus lucratifs,
– Si l’un des joueurs joue les bassins, les autres sont obligés de le
suivre au risque de se voir relégués à plusieurs longueur.
Résultat : le plateau est déjà très fractionné
alors que le jeu est à peine entamé,
– Il est fondamental d’essayer de clôturer le jeu si l’on est soi-même
le mieux placé près des palais. En effet, les autres joueurs n’auront
pas assez de tuiles villages pour revenir dans la course, malgré leurs
6 points d’action restant.

Un très bon jeu, une très belle partie, c’est vraiment une activité
agréable que le jeu 🙂

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