[27/09/2003] Medina

Participants
– Elise, parmi nous pour deux heures montre en main,
– Lolive, pour plusieurs heures sans horaire,
– Jérôme, idem,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Lors de notre grande journée thématique du 27 septembre, sur les jeux de Vie urbaine et Vie rurale, nous nous devions de jouer à Medina, l’un de ces jeux excellents que je n’ai pas encore assez pratiqués pour en avoir un jugement assez affiné. Et oui, Medina, c’est du bonheur en boîte, à condition d’y jouer assez souvent pour en recueillir la saveur…

Elise prend les toits jaunes, Lolive les rouges, Jo les jaunes et votre serviteur les verts.J’explique assez rapidement les mécanismes
du jeu, grâce à l’aide de jeu très bien faîte
de Rody, et nous
attaquons la partie avec Lolive en premier joueur.
Une remarque : nous jouons avec la variante dite française, celle
où il est interdit d’entamer un second palais d’une couleur donnée
lorsque le premier n’a pas été attribué (excepté
le cas où le palais est non augmentable).


Un rayon de soleil sur la table de Medina : on s’y croirait presque…

La partie a tendance à s’équilibrer
un peu plus par la suite, même si la caractéristique dominante
est une propension à se jeter très rapidement sur les palais
dès qu’ils atteignent une taille de 3 ou, exploit, 4 ! Il est clair
que ce n’est pas avec aussi peu de retenue que l’on va exploser les scores.


Les palais ne sont jamais très étendus, aussi il est
important d’ajouter à son score des points obtenus grâce
aux marchands et aux bergeries…

Dans tous les cas, Lolive semble le mieux
placé car en milieu de partie, il est le seul à ne pas posséder
de palais noir, et, qu’ainsi, il a tout loisir pour que l’on agrandisse
le sien avec nos blocs non encore placés.
Cependant, il ne sait pas comment nous obliger à le faire. Bon
point pour nous 😉

Dans le même temps, la situation se
clarifie : les espaces vacants se réduisent et les palais de taille
1 se muliplient. Ainsi, après avoir réussi à être
le seul à ne pas avoir encore de palais gris et à en avoir
entamé un costaud sur la gauche du plateau, je découvre
les affres de ne pas pouvoir m’approprier un palais orange. Lolive ne
laisse rien au hasard et cette situation est clairement de son fait.


La partie approche de son terme et Elise place un mur supplémentaire
le long de ses palais, tous regroupés sur le bas du plateau…

Le jeu approche réellement de son terme
et bien malin celui qui pourrait désigner le vainqueur. Malgré
l’absence d’un palais orange en ce qui me concerne, je devrais être
relativement bien placé, notamment grâce au grand palais
gris qui se profile.

Plus la fin se dessine, plus il faut être
vigilant afin de conserver les jetons palais et tour, tout comme il faut
se lancer dans leur conquête lorsqu’on ne les a pas encore. C’est
ainsi que Jérôme et Lolive s’en octroient un chacun au nez
et à la barbe des autres joueurs. Bien joué !


Lolive place astucieusement un marchand à la suite du précédent,
le long de son palais gris, comme de bien entendu…

Le début de partie est clairement
favorable à Lolive qui s’empare d’un palais pas forcément
le plus lucratif (taille 3) mais en plein centre du jeu et à proximité
immédiate des marchands. Il place la barre assez haut dès
l’entame, ce qui déconcerte les 3 autres joueurs, débutants
ou semi-débutants.


Lorsque je réussis à m’emparer de ce palais noir et à
faire diriger les marchands dessus, je ne suis pas mécontent…

Sans que je comprenne vraiment pourquoi, Lolive
s’évertue à me mettre des bâtons dans les roues, prêt
à sacrifier 2 bergeries pour me mettre en difficultés. En
fait, je suis intimement convaincu qu’il joue contre lui en faisant cela,
car il ne pourra pas bénéficier des bonus accordés
par ces types de bâtiment. A vérifier en fin de partie.


S’il est vrai que rouge est en bonne posture à ce stade du jeu,
rien n’est pour autant joué, surtout que ce n’est pas la place
qui manque. Son seul véritable avantage ? Etre le seul à
ne pas avoir encore de palais noir…

Plus discrets, Elise et Jérôme
restent en embuscade, l’une avec une suite impressionnante de palais le
long du même mur, et l’autre plus réparti sur le plateau
et avec le plus grand palais orange.


La configuration finale du jeu

Décompte final
Jérôme et votre serviteur remportent cette
partie avec un total identique de 34 points, devant Lolive avec un 30 points
et Elise avec 27 points.
Le détail, composant par composant, est le suivant :

Palais
Marchands
Murs
Jetons palais
Jetons tours
Total
Elise
14
3
6
0
4
27
Lolive
15
11
1
0
3
30
Jérôme
17
6
5
4
2
34
Ludo le gars
16
6
5
6
1
34

Débriefing
Alors que je n’avais pas joué à ce jeu depuis des lustres, il
me tenait vraiment à coeur de profiter de cette journée thématique
pour y revenir. En plus, au vu des nombreuses critiques positives et de la qualité
du matériel, il est clair que c’est en même temps une formidable
opportunité pour mes partenaires de jeu.

Subtil, Medina oblige les joueurs qui le pratiquent à faire preuve de
discernement dans le choix des pièces à poser sur le plateau.
Posée trop tôt, une pièce peut mettre votre situation en
péril, posée trop tard, elle ne vous sert à rien. Dans
la même logique, le moment le plus opportun pour s’appropier un palais
doit être savamment mesuré. Jérôme, qui a passé
son temps à râler qu’on lui piquait ses palais, a finalement terminé
au coude à coude avec moi, ce qui en dit long sur le côté
tendu du jeu.
Rajoutons que l’interdiction de joindre deux palais différents procure
de grands moments de réflexion topologique, car, en voulant gêner
un adversaire avec une pièce posée en plein centre d’un quartier
vide, on peut se retrouver soi-même à cours de solution lorsque
l’on devra s’octroyer un palais d’une autre couleur ou en étendre un
précédent non encore attribué.

Très agréable à manipuler, Medina est vraiment un bon
jeu, l’un de ceux que, malheureusement, je n’ai pas assez pratiqué jusqu’à
maintenant, tant de bons jeux sortant au quotidien…

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