Participants – Julie, joueuse rouge, qui n’en revient pas qu’on ait osé
attaqué cette partie à minuit,
– Jacques, joueur bleu, intéressé pour découvrir la fibre
ageofsteamienne à travers ce jeu,
– Lucarty, joueur noir, assez scotché par la richesse des règles
de ce jeu,
– Vincent, joueur jaune, qui débutera la partie avec nous, mais qui ira
se coucher après quelques tours non significatifs,
– Ludo le gars, joueur vert, votre serviteur.
Déroulement de la partie Il est des parties de découverte qui sont déjà mythiques avant d’avoir eu lieu : le nom du jeu, son auteur, son système de règles, … bref plein de petites choses qui contribuent à
anticiper le plaisir ludique, et j’avoue que se lancer dans un RailRoad Tycoon ce soir revêt un peu de cette sensation excitante. Le plateau est énorme et magnifique, le matériel est vraiment de toute beauté, et ce ne sont pas les villes plus violettes que réellement bleues qui nous feront bouder notre plaisir. On s’extasie, on observe, on se répartit les locomotives… tandis que je relate l’ensemble des règles aux joueurs médusés par le mélange de complexité du jeu et des possibilités offertes. Au bout d’un temps certain, la partie peut débuter, avec la remise d’une carte de nabab par joueur. La mienne, en l’occurence, m’incite à améliorer rapidement mes locomotives, puisque en tant que Georges Pullman, j’encaisserai 6 PV si je suis le premier joueur à avoir atteint le niveau 6 en loco.
La mise en place du jeu pourrait paraître fastidieuse, elle se
révèle très agréable, tant la manipulation
du matériel excite le sens tactile. Vous noterez que tous les cubes
sont d’ores et déjà placés sur la carte, pas d’approvisionnement
ultérieur…
Les positions choisies par les joueurs sont les suivantes : Julie à
l’ouest, Vincent tout à fait au nord/est, entouré au sud
par Jacques et à l’ouest par Sylvain (on a suivi l’idée
de ne pas laisser un gars tout seul au nord/est, comme spécifié
dans la règle). De mon côté, ma position intermédiaire
nord/sud à l’est me semble de mieux en mieux convenir à
la partie…
Julie aura passé une grande partie de ses premiers tours à
connecter un maximum de liaisons au départ de Chicago. On comprendra
pourquoi en fin de partie : sa carte nabab représentant Henry Farnam
lui rapporte 2 PV par liaison partant de Chicago. Donc, forcément…
Une vue de la région est du plateau : les liaisons bleues de
Jacques viennent de se rapprocher de mon réseau vert, mais qu’à
cela ne tienne, je dispose d’un immense potentiel plus au sud et à
l’ouest, de quoi survivre encore bien bien longtemps…
Jacques s’attaque à la traversée des montagnes centrales,
histoire de diversifier ses sources de production…
C’est au tour de Sylvain de rajouter des tronçons à sa
couleur sur le plateau qui se remplit avec élégance…
Une autre vue globale de la situation, alors que la partie s’achemine
vers son terme, sans grand suspense pour la désignation du vainqueur
(désolé ;-)…
Le gars Ludo il aura bien casqué ! Ici, je suis en train de
régler une ènième dépense, celle-ci me permettant
de passer à 6 locos, ce qui n’était nécessaire que
pour remplir les conditions de ma carte de nabab…
Une vue finale du plateau du jeu, une fois la partie terminée
(on notera le retour de mon marqueur de score en haut de la piste de gauche,
après avoir parcouru toute la piste de droite)…
Ma première construction de la partie se situe entre Savanah
et Charleston, une petite liaison de rien du tout pourrait-on croire…
En fait, sa principale utilité, au-delà de garantir quelques
livraisons croisées violet/rouge, est de se situer à l’est
du plateau, mais en plein milieu entre le nord et le sud, ce qui offre
pas mal d’ouvertures pour la suite de la partie. En outre, construire
ici me permet de lorgner sur la carte d’opération Ligne Majeure
qui rapporte 8 PV au premier joueur qui relie Atlanta et Richmond…
Ca y est ! J’ai réussi à rallier Atlanta et Richmond,
ce qui m’octroie un gain substantiel de 8 PV. Et quand on sait que j’ai
déjà encaissé les points liés aux 3 cartes
d’opérations S (première livraison : 1 PV, premier à
4 loco : 4 PV, première livraison de longueur 3 : 3 PV), on devine
que mon avance au score se chiffre déjà en plusieurs points…
Une petite vue de mes dépenses élevées (14 titres
!) mais bien rentabilisées (carte indiquant 4 locos notamment).
A noter que j’ai acquis un hôtel à Richmond (carte d’opération)
me permettant d’encaisser 1 PV de plus quand un cube est livré
dans cette ville…
Qui a dit que je commençais à prendre une avance colossale
?
Une vue générale alors que mon marqueur de score vient
de passer sur la partie droite du plateau. C’est précisément
le moment où je dois faire un choix difficile : continuer à
engranger des points, avec la certitude de perdre de mes revenus dans
pas longtemps ? ou temporiser un peu, en construisant de-ci de-là,
en augmentant mes locos et en prenant des cartes intéressantes,
histoire de capitaliser un peu plus pour les tours à venir ?
Mon choix se portera sur une relative temporisation suivie, assez rapidement,
d’un engrangement massif de PV…
Cette vue rapprochée permet d’apprécier la finesse
de détails des marqueurs de villes épuisées. A
noter que les différences visuelles de ces marqueurs n’ont strictement
aucune incidence sur le jeu et que leur rôle est uniquement de
clore la partie dès qu’ils seront 14 sur le plateau…
Jacques s’active pour que l’on termine cette partie assez rapidement,
maintenant que la cause semble entendue et que Julie, Sylvain et lui-même
se battent pour la seconde place…
Une vue de mes acquisitions en fin de partie…
Décompte final Durée de la partie : 2 heures 45 minutes – Mise en
place du jeu : 20 minute – Explication des règles : 30 minutes
Ludo le gars remporte cette partie avec un total de 83 points, devant Jacques
avec 47 points, Sylvain avec 38 points et Julie avec 35 points.
Le détail est le suivant :
Piste
Titres
Nabab
Total
Julie (rouge)
45
– 18
8
35
Jacques (bleu)
50
– 10
7
47
Lucarty (noir)
47
– 17
8
38
Ludo le gars (vert)
104
– 21
6 (marqués en cours de jeu)
83
Débriefing
Quel monstre ! Un bon gros jeu des familles, qui a bien plu aux 2 nouveaux, Jacques et Sylvain, et même à Vincent avant qu’il ne soit contraint de rentrer chez lui. Julie et moi, les seuls à connaître Age of Steam avant d’aborder ce RailRoad Tycoon, en revanche, sommes moins enthousiaste que nos partenaires du soir, certainement en raison du décalage entre le meilleur jeu de trains du monde (!) et un très bon jeu, mais moins
bon quand même 😉 Certes le plateau est très (trop certainement même) grand et la partie n’a pas été très tendue (il y a des cubes pour tout le monde et de la place pour tout le monde), mais on a passé un bon moment. Et surtout, qu’est-ce que c’est beau…