Présenté comme un Caylus light, ce jeu sur les Piliers de la Terre me fait également penser à Sankt Petersburg pour l’idée de l’amélioration des artisans et à Funkenschlag pour le nombre maximal d’artisans devant soi et la progression de la puissance des cartes proposées à la vente. Ici, on voit la situation du jeu lors du premier tour lorsque tous les artisans en chef ont été placés sur le plateau (avant la résolution des actions)… |
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Jérémie prépare la rangée de cartes pour le second tour de jeu, sous les yeux de notre germanophone bien utile : Jacques. Un tour de jeu se déroule de manière fluide, même si au départ on craint de ne pas trouver facilement l’enchaînement entre les phases : placement de ses 12 ouvriers sur le terrain pour collecter des ressources, placement de ses artisans en chef sur les zones numérotées du plateau (une action choisie) avec un coût particulier associé, et enfin résolution des actions numéro par numéro… |
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Bien que fort sombre, le matériel est très agréable à regarder et à manipuler. Ici, la piste de score révèle l’avance marquante de Jérémie sur Jacques et moi. A noter qu’une autre piste de score est présente : celle des capitaux en or et là, on morfle ! Que c’est dur de ne pas être à court d’argent (d’ailleurs, une fois, je vais perdre des PV pour ne pas pouvoir payer mon dû)… |
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Deux de mes cinq artisans, lesquels ont été achetés alors des deux premiers tours : celui de gauche me rapporte une rente de 2 pièces d’or tant que je possèderai du métal (cube bleu), alors que le second me permet de convertir un cube de sable en 1 point de victoire au maximum 2 fois par tour de jeu… |
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Une vue de la situation précisément à mi-parcours (3 tours de jeu sur les 6 prévus) : Jérémie et Jacques ont fait le troue au score devant moi (4 et 5 points d’avance). Quant aux capitaux, il n’y a bien que Jérémie pour avoir trouvé le moyen de ne jamais en manquer : il a acheté dès le départ une carte assez forte qui lui octroie 8 pièces d’or par tour à condition d’avoir 2 cubes de bois à dépenser. Pas mal… |
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La partie est surtout tendue entre Jacques et Jérémie. Au niveau des axes tactiques, Jérémie et moi avons misé tous les deux sur l’acquisition de métaux, au contraire de Jacques qui ne s’en est pas soucié. Jérémie trouvera le moyen, en fin de partie, d’engranger des points de victoire grâce à des artisans particuliers, alors que je les vendrai pour de l’or, lequel sera alors converti en points de victoire via un artisan salvateur… |
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Le système de coût ici expliquée : on tire l’un des artisans en chef d’un sac de toile noir et le joueur concerné a le choix entre payer 7 or pour choisir une action numérotée et passer (pour le placer plus tard pour un coût nul). Ensuite, le marqueur noir est décalé d’un cran (coût 6 pour le prochain artisan pioché). Très bon système qui génère tension et prise de risque… |
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Au pied de la cathédrale en construction (le marqueur de tour de jeu en fait), on peut voir les deux cartes qui apparaissent à chaque tour. Celle du premier plan propose un travailleur au noir lequel pourra être ajouté le tour suivant sur un chantier par le possesseur de la carte. Un système de choix particulièrement pernicieux et vraiment réussi… |
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Les deux cartes artisans proposées pour l’avant-dernier tour de jeu : la première permet de convertir un cube de pierre en 2 points de victoire au maximum 3 fois par tour (choix de Jacques), alors que l’autre, qui sera clairement mon choix pour revenir dans la partie, permet de convertir 3 pièces d’or en 1 point de victoire au maximum 6 fois par tour de jeu (donc 18 pièces d’or pour 6 points de victoire)… |
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Une photo avant la résolution de l’avant-dernier tour : Jacques et Jérémie sont encore au coude à coude mais il ne fait aucun doute sur la fulgurante progression qui attend Jérémie lors des deux derniers décomptes. Quant à moi, avec la vente de mes 3 métaux et de quelques autres cubes, j’espère bien pouvoir revenir au moins sur Jacques grâce à mon artisan de conversion d’or en PV. A voir… |
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Deux points d’avance pour Jérémie sur Jacques, avant même que le décompte ne soit totalement opéré : en effet, il a grappillé très intelligemment 3 points à l’aide de deux artisans en chef sur le plateau… |
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Jacques procède à la résolution des actions du dernier tour, alors que la piste de score est sans équivoque : Jérémie possède 4 points d’avance sur Jacques, lequel en a 3 d’avance sur moi… |
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La configuration finale de la partie, une fois la résolution du dernier tour totalement opérée. On notera que la partie s’est révélée tendue à souhaits, quoique jouée dès la fin du second tour (est-ce parce que c’était notre première partie ?). Beaucoup de très bonnes idées dans ce jeu : système de coûts, choix des actions, matériel vraiment réussi). Mais aussi quelques réticences : règles touffues et pas forcément naturelles, beaucoup de textes allemands, … Et surtout une crainte que le jeu ne se renouvelle que peu entre les parties : les 4 cartes artisans de chaque tour de jeu sont les mêmes à chaque partie ! Seul change le lieu de leur mise à disposition : la ligne des ressources en dehors du plateau (prise payante) ou les deux cases sur le plateau (gratuit mais action à choisir). |
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Bilan synthétique :
On a aimé
– Le système de coût des actions : se placer pour cher ou passer et prendre le risque qu’un autre joueur choisisse l’action tant désirée ?
– Les choix cornéliens à chaque instant
– Le matériel de jeu proposé
On a moins aimé
– Le côté figé des cartes artisans : toujours les 4 mêmes par tour de jeu quel que soit la partie
– Le placement des ouvriers via les cartes choisies : pourquoi transiter au lieu de prendre directement les ressources ? (perte de temps, obligation de revérifier, …)
– Le manque de matériel dans ma boîte : les 7 petits ouvriers rouges manquent à l’appel ! |
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Scores de la partie :
Jacques (jaune) : 46
Jérémie (bleu) : 52
Ludo le gars (vert) : 42
Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20 |
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Oh… Vivement que je puisse ENFIN me libérer un vendredi pour venir jouer avec vous ! Vous me manquer…
Et 40 joueurs, tu dis, aux portes de Ludik ? 40 !!! Whaou ! Tous joueurs de jeux de plateau ? Et dire que tu pensais plafonner avec les 25 adhérents de l’assoc !
En tous cas, ces nouveautés esseniennes (ortho ?) sont bien alléchantes. Une question me taraude : Yspahan, vraiment meilleur sans ce bug des règles ? Je ne sais pas pourquoi, même avec cette note à 15, je te sens réticent ou un peu insatisfait sur ce jeu, non ?
Ah, et puis : as-tu testé Justinian ? Les critiques que j’ai lues pour l’instant sont désastreuses… Qu’arrive-t-il à notre cher Colovini ?
Maud
Je ne serai toujours pas là ce vendredi, mais le 10, oui ! (ou 9 ou 11… les dates et moi !
Pour ce qui est des règes de Justinian, moi non plus, je ne parle pas allemand… Il va falloir patienter pour trouver les règles en VF.
En tous cas, les avis sur ce jeu sont flippants… Mais on verra bien, haut les coeurs ! Ce ne sera pas le premier jeu de Colivini incompris à ces débuts…
Au 10, donc ! (Ah, et au passage, ils font plaisir à voir, tes gones, quand ils jouent !)
Maud
bonjour,
vous parlez d’une durée de partie idéale…mais je ne vois pas combien de temps vous avez joué…
merci pour votre réponse.
sandra