Chaque année, pendant les fêtes de Noël, nous organisons une grande journée jeux en semaine, histoire de mêler quelques plaisirs ludiques à de non moins plaisants petits plats de fêtes confectionnés par chacun… C’est aujourd’hui !
J’avais proposé qu’on joue, aujourd’hui, à nos meilleurs jeux de l’année 2018 (sortis cette année-là ou énormément joués sur 2018) ! En ce qui me concerne, j’avais vraiment l’embarras du choix mais je ne pouvais pas ne pas au moins jouer aux deux jeux suivants :
– Le mythique Burgle Bros avec le fameux immeuble si cher à mes yeux, rapporté d’Essen 2018 après 4 jours de salon qui l’avait vu défiler d’innombrables joueurs ! Merci encore Tim Fowers pour cette transaction exceptionnelle !
– Le non moins génialissime Altiplano , énormément joué au printemps et qu’il me tardait de ressortir, après avoir dévoré son grand frère Orléans ces derniers mois. Quel régal !
Allez, sans plus attendre, je vous raconte tout ça…
BURGLE BROS
THE boîte ! Juste devant l’immeuble 3D rapporté d’Essen…
Les tuiles ont été positionnées comme prévu, étage par étage, avec la pile de cartes de chaque garde sur le niveau correspondant. Le garde du bas a été également placé ainsi que son dé de destination, orange, de valeur 1. Et, enfin, chacun de nous a pris un personnage au hasard et nous avons choisi la position de l’escalier permettant d’entrer au niveau 1 de la banque… Ça va démarrer… J’en suis tout ému ! 😉
Voici la situation initiale au niveau 1…
Notre but ultime : l’hélicoptère posé sur le toit, attendant que notre équipée de gangsters aient pillé les 3 coffres pour pouvoir s’enfuir par la voie des airs !
Cette partie, jouée à trois, avec Jeff, le tenancier de la Maison des Jeux de Saint Fons au début des années 2000, à gauche, et François alias SanJuro, la veille de sa fête de 4 jours pour fêter ses 100 ans avec une amie (60 pour lui). Elle promet d’être épique !!! D’ailleurs, si vous êtes observateur, vous verrez que les tuiles avec des alarmes (rouges) sortent en masse juste à côté de notre escalier. Et le garde a l’air d’avoir bien envie de venir y faire sa ronde… 🙁
Mon personnage a le pouvoir de regarder la première carte du garde au niveau où je me trouve, pour peu que je dépense 1 point d’action pour cela. Très utile !
Nous sommes tous les trois au premier étage et il faut vraiment jongler pour que le garde ne nous attrape pas… Ce sera quand même le cas de Jeff, une fois, affaiblissant ainsi son personnage (plus que 2 jetons de camouflage au lieu de 3).
Enfin, le garde s’est éloigné et nous commençons à charger la salle du coffre en dés. A noter que c’est Jeff qui semble le mieux placé pour les lancer, ayant le pouvoir d’en lancer un de plus… Et, histoire d’être complet, observez le corbeau placé sur une case d’alarme Fingerprint : c’est le pouvoir de François de la placer, ou le déplacer, à son tour jusqu’à 2 cases de lui, afin de ralentir le garde d’un point de mouvement quand il passe sur la tuile où il se trouve.
François va donner les dés à Jeff pour qu’il les lance, en espérant, ainsi, cracker le premier coffre !
Hop ! Les dés sont jetés…
Quelle brillante réussite mon cher Jeff : les 6 tuiles placées en ligne / colonne par rapport au coffre sont à présent marquées d’une pastille verte, indiquant que le coffre a bel et bien été ouvert !
Le dé du garde passe instantanément à 2 et il va essayer d’aller au plus vite sur la salle du coffre (juste à côté de lui !)…
Les récompenses obtenues par Jeff pour ses magnifiques lancers : un outil baptisé Donuts pour empêcher le garde d’avancer pendant un tour et, beaucoup moins drôle, une butin qui prend la forme d’un peu discret Chihuahua, lequel aboiera, au début du tour de Jeff, provoquant ainsi la pose d’un jeton alarme, sur un jet de dé de 6… Ça va craindre !
Je suis le premier à monter au deuxième étage, histoire d’en savoir davantage sur la carte à venir pour ce deuxième garde…
Mes petits camarades me rejoignent bien vite…
La partie commence à s’emballer gravement : François et moi sommes au troisième étage pour éviter que le garde du dessous ne se déplace trop vite, laissant un peu plus de marge de manoeuvre à Jeff pour cracker le coffre du deuxième étage. C’est pas gagné : il rate plusieurs fois ses jets… 🙁
Ça s’emballe encore davantage puisque, au final, c’est François qui redescend et Jeff qui monte tout en haut !
Histoire d’alléger Jeff de la contrainte du Chihuahua, lui qui n’a plus de jetons de camouflage alors que j’en ai encore deux (j’en ai même gagné un via un événement !), je l’autorise à me laisser la garde du satané toutou… 😉 Je vais le mater moi !
C’est assez hallucinant, quand même, que de devoir s’habituer à deux configurations différentes, selon si on joue au deuxième ou au troisième étage ! Très très plaisant cette facette du jeu… Ah, à noter l’arrivée d’un événement particulièrement retors : je suis contraint de donner à mon voisin de droite, donc à François, l’ensemble de mes outils + butins ! Il est super content de récupérer ce fichu Chihuahua… 😉
Finalement François utilise son Stethoscope pour changer la face d’un dé lancé, juste parfait pour enfin avoir le 4 fatidique que Jeff n’avait pas réussi à obtenir ! Le coffre du niveau 2 est cracké et le garde de ce niveau passe à 3 déplacements sur son dé orange…
François sait parfaitement ce qu’il veut faire dans la suite du jeu : il boue d’envie de se créer un escalier en utilisant la bombe thermique que j’ai été contraint de lui donner. En attendant que cela devienne pertinent, il utilise et abuse même des tunnels de liaison entre les étages 2 et 3, pour éviter plus facilement les alarmes et les gardes ! Joli…
C’est le coup de la bombe thermique qu’il voulait à tout prix faire pour provoquer un magnifique trou dans le plafond du 2ème étage ! On y est…
BOUM !!! L’escalier est creusé sur cette tuile du niveau 3, la case A1, par François qui l’a construit par le niveau 2.. Pas neutre, vous verrez pourquoi…
Au niveau 2, Jeff presque coincé par le garde dans cette zone de la case A1, est obligé de descendre au niveau 1 en utilisant une rampe. Mais, mais, mais, l’événement qu’il pioche alors en descende autrement : le Freight Elevator ci-dessus le renvoie directement au niveau 2 ! Ça sent le roussi…
Arghhhh ! On a tous perdus, Jeff ayant été attrapé par le garde du deuxième étage !
François n’en revient pas ! On se sentait plutôt pas mal et on perd ainsi… J’avais même essayé de cracker ce fichu dernier coffre en haut, en lançant un dé pour obtenir la dernière valeur requise, ce qui m’aurait permis d’aller sur la plate-forme de l’hélicoptère ! Bon, ça restera juste un mirage… Mais quelle partie encore une fois !!!
Durée de la partie : 3 heures 15 minutes – Note de cette partie : 19 / 20
Scores de la partie :
Bilan
Jeff (the Peterman) + François (the Raven) + Ludo le gars (the Spotter)
défaite après avoir cracké 2 coffres et le manque d’un seul jeton au 3ème étage
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé
– L’histoire que nous raconte ce jeu à chaque partie : mémorable, épique, bourrée de prise de risque et de coups d’éclat !
– Les différents personnages proposés pour varier les parties,
– Le magnifique immeuble 3D utilisé ce jour...
On a moins aimé
– La taille de la boîte, démesurément petite…
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ALTIPLANO
Le voici, le voilà, l’un (le ?) des tops jeux 2018 : Altiplano !
Chacun des 3 joueurs, Yohel, Fabrice et moi, a pioché une tuile de personnage de départ. En ce qui me concerne, j’ai celui qui me donne au départ 1 nourriture + 1 pierre + 1 poisson + 2 pièces et qui me permettra de récupérer facilement de la pierre contre 1 nourriture. Je programme mes actions pour le premier tour (avec seulement 3 jetons, hein…) : 1 nourriture pour 1 pierre, normal il faut suivre la stratégie sous-jacente du personnage reçu, 1 pierre placée au village (en attente d’une deuxième) et 1 poisson placé au port en attente de mieux.
Ca, on peut dire que c’est une sacrée journée jeux réussie : pas moins de 4 tables simultanées en soirée, avec du Kepler, du Charlatans de Belcastel, du Imaginarium et, donc, du Altiplano !
Fin de premier tour…
Après 3 tours de jeu, donc un plein tour de table en tant que premier joueur, voici la situation. Vous pouvez voir que j’ai acquis une tuile pour obtenir du bois à moindre coût en forêt, et une autre pour obtenir du rare minerai au port, contre un poisson, ce qui fait couiner Yohel, lequel a eu en début de partie à peu près les mêmes ressources que moi, donc du poisson… En même temps, je l’ai payée assez cher, donc…
Un peu plus tard, j’ai construit mon premier bateau, en dépensant 2 bois, pour obtenir une autre denrée rare : le cacao. On verra que cette action va booster ma partie de manière assez hallucinante, non pas qu’il faille absolument avoir du cacao pour gagner, mais parce que je parviendrai, avec un seul jeton de cacao, à le faire revenir à chaque tour, épurant très rapidement mon sac pour que cela soit possible. A droite, dans mon entrepôt, j’ai placé un premier maïs, comme Yohel l’a déjà fait d’ailleurs, mais nous commettrons une erreur classique : ne pas obliger à ce que cette ligne de maïs soit complète pour en placer sur d’autres lignes… Nous avons bien relu la règle, mais ce n’est pas clairement écrit comme cela… 🙁 Bon, on aura tous joué comme ça, donc ce n’est pas si grave.
A quoi jouent-ils Yohel (jaune) et Fabrice (rouge) ? Ils ont épuisé, déjà, la réserve de jetons de poissons !!! Et Fabrice construit moult bateaux, ce qui pourrait conduire, très rapidement, à une fin de partie déconcertante de rapidité…
On se prend la tête, enfin surtout Yohel et Fabrice, ces deux oiseaux-là réussissant le tour de force de passer au moins 5 minutes à chaque positionnement de jetons en phase de planification, contre 10 à 20 secondes pour moi ! Non, non, c’est vrai, sans rire…
Voici comment j’utilise mon cacao : je récupère du verre, du verre et encore du verre, que je livre systématiquement à mon entrepôt, en ayant pris soin, bien sûr, de construire la maison qui bonifie le verre de 1 PV par jeton (ainsi que celle qui bonifie la pierre et le bois).
Me souvenant que les livraisons à l’entrepôt peuvent être assez cruciales sur la fin de partie, je m’achète une tuile qui me donne deux espaces supplémentaires au village…
Je crois qu’on tient là un excellent candidat pour la médaille d’or de l’Analysis Paralysis ! 😉
La partie va se terminer, finalement, à l’épuisement des tuiles de lieux. Il doit nous rester deux ou trois tours (ça dépendra du nombre de tuiles achetées)…
Ma dernière planification et mon entrepôt qui me plaît bien…
Fin de partie ! Il va rester deux étapes : Fabrice va piocher jusqu’à 10 jetons pour les placer sur son entrepôt sur des lignes entamées (ah, la fameuse tuile que je voulais acquérir…) puis on va procéder au décompte final. Notez, ci-dessus, que mon sac est vide et que mes seuls trois derniers jetons restants sont dans mon conteneur. Pas mécontent d’avoir optimisé comme ça…
Fabrice pioche donc ses jetons mais il en a tellement qu’il n’obtient pas vraiment ce qu’il souhaitait…
Les éléments de Yohel, une fois la partie achevée, avec une ligne pleine de jetons de cacao dans son entrepôt alors qu’il ne s’est mis sur cette stratégie que fort tard. A noter, aussi, qu’il a réussi pas moins de trois cartes de commande, ce qui est plutôt costaud.
Les éléments de Fabrice, le roi du bracelet d’argent ! Il aurait dû aller dans le sens de sa carte de personnage, au départ, à savoir se lancer dans l’élevage d’alpagas pour obtenir laine et tissu, mais il a souhaité faire autre chose et, du coup, n’a probablement pas pu se développer aussi rapidement qu’il aurait pu. C’est peut-être un petit défaut du jeu : trop router les joueurs en fonction de leur tuile initiale.
Et enfin, mes éléments, avec beaucoup de lignes remplies dans mon entrepôt, 4 maisons construites, 2 bateaux et 1 seule commande honorée, mais, pour la petite histoire, avec mon seul et unique jeton de cacao qui m’a pourtant servi à fond (8 verres + 2 tissus obtenus grâce à lui !)…
Durée de la partie : 4 heures ! – Note de cette partie : 19 / 20
Scores de la partie :
Jetons (1, 2, 3, 4)
Bateaux
Maisons (bonif’, 4)
Commandes
Entrepôt
Total
Yohel (jaune)
9+2+27+0
4
16+12
35
28
131
Fabrice (rouge)
9+2+24+0
8
11+8
25
21
108
Ludo le gars (vert)
10+6+15+32
4
21+16
9
56
169
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé
– La telle évidence du jeu : j’adore comme le jeu se déroule sans anicroche avec une phase de planification qui va super vite (enfin, normalement…),
– L’envie systématique d’y revenir…
On a moins aimé
– La durée de la partie, ce soir…
– La règle de pose des jetons de maïs trop peu explicite dans le livret : je vais me faire un panneau de mise en garde à insérer dans la boîte !
– La crainte, renouvelée, que les personnages de départ routent de manière trop appuyée et déterminante la stratégie des joueurs.
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