Oui, oui, vous avez bien vu, nous ressortons Cyclades en cette soirée veille de l’Ascension et cela faisait diablement longtemps que je ne l’avais revu. En fait, en cherchant un jeu à pratiquer avec Tristan, en duo, j’ai repensé soudain à ce jeu qu’il avait repéré depuis des lustres dans ma ludothèque, un de ces jeux au look qui l’avait interpelé. Du coup, sans rien lui dire, je l’invite à monter sur la mezzanine de jeu et là, sous ses yeux médusés, il découvre que Cyclades est ouvert sur la table, prêt pour une partie…
CYCLADES
C’est vrai que la boîte est mythiquement belle, j’avais presque oublié 🙂
Le plateau, en configuration 2 joueurs, vient d’être mis en place. Le but ? Posséder 3 métropoles avant son adversaire. Comment ? Soit en les construisant à l’aide de 4 cartes de philosophes ou de 4 bâtiments différents, soit en les chipant à l’autre joueur… Gnark, gnark…
Voilà l’environnement de notre tripot ludique en situation réelle, immortalisé grâce à mon nouvel appareil photo. C’est régalade pour ainsi dire…
Et voilà le travail ! A mon goût, par contre, ce n’est pas hyper bien protégée comme île…
Voilà, l’affreux kraken a fait son office : il a englouti pas moins de 3 bateaux jaunes, moyennant 2 pièces d’or pour le faire avancer de 2 cases, et Tristan couine de chez couine…
A mon tour de construire une métropole : je défausse 4 cartes de philosophes, et voilà, c’est fait…
Alors voilà, ça, ça énerve aussi mon fils : j’utilise la chimère pour aller chercher la carte de mon copain le kraken dans la défausse ! Du coup, je le réutilise pour continuer l’extermination de la flotte jaune…
Tristan est riche, très riche, trop riche. Du coup, je me prépare à le faire payer. Beaucoup. Au premier plan, vous devriez déjà vous rendre compte que Poséidon est affiché à 10 et Athena à 9. Et c’est à Tristan de déplacer son pion présent sur Poséidon…
Je repasse encore devant sur Poséidon, avec pas moins de 12 de mise ! Mon autre pion a été mis sur Apollon : il ne m’inquiète pas trop sur Athena (il vient de construire sa deuxième métropole avec 4 philosophes et n’en a plus qu’un). Et bien oui, il va encore revenir !!! Du coup, hop, négligemment, je cède en allant pour 1 or sur Zeus…
Même si Tristan mène 2 métropoles à 1, je sens que le dénouement pourrait bien être en ma faveur, si je parviens à jouer Ares avant lui pour prendre possession de sa grande île, sur laquelle je viens d’envoyer une harpie manger la dernière troupe. Ensuite, son autre métropole n’est pas bien défendue, donc…
Tristan doit encore avoir les yeux écarquillés en se souvenant de cette double prise éclair : il n’imaginait pas une seule seconde que mes hommes pouvaient lui prendre non pas une mais deux métropoles dans le même tour !
Tristan possédait 3 prêtres et 2 philosophes devant lui à la fin…
Mes créatures mythologiques, peintes cette fois, avec en premier plan ma favorite : le kraken ! On verra que son rôle ne sera pas négligeable lors de cette partie, alors que j’avais le souvenir que ces créatures, aussi belles soient-elles, ne se manifestaient que trop rarement dans les parties…
Le premier tour d’enchères sur les Dieux est plutôt paisible : Tristan, en jaune, jouera Ares, puis je jouerai Zeus et Athena, avant qu’il termine avec Apollon. Au niveau des coûts, on est dans le pas cher : 2 pièce d’or pour mon gone et 2 pour moi.
Tristan positionne le quatrième type de bâtiment sur l’ensemble de ses îles, ce qui va le conduire, simultanément, à les remplacer tous les 4 par une seule et unique métropole : la première de la partie !
Tiens, tiens, le kraken fait son apparition sur l’étalage de cartes de créatures mythologiques. Je pense que je suis bien capable de dépenser 4 pièces d’or pour lui…
Petite vue de la situation, alors que Tristan s’est vengé en écrasant l’un de mes bâtiments (le seul que j’avais !) via un géant. La route est encore longue jusqu’à atteindre 3 métropoles, mais j’estime avoir avancé en ayant détruit 3 bateaux de Tristan près de sa métropole…
Nous en sommes, donc, à 1 métropole chacun, mais je vais poursuivre mes attaques sur l’île contenant celle de Tristan… Je suis persuadé que mon salut passe par sa prise.
Revanchard, Tristan installe Chiron sur son île, mettant en joue, pour le fun, le fameux kraken…
Il tique, mais il y revient. Sans hésiter, je maintiens la pression sur Athena et surtout sur Poséidon, le contraignant à réagir encore, ce qui semble délirant pour lui : jamais il ne m’aurait cru capable de le pousser aussi haut…
Voilà donc le bilan saisissant et délirant de ces enchères : pas moins de 24 à payer pour Tristan (moins 2 de prêtres) contre seulement 1 pour moi ! Du coup, le plus vicieux, c’est qu’il n’aura plus assez de pièces pour mener à bien les actions qu’il voulait faire avec ces Dieux ! Au final, il ne place qu’un bateau et ne prend qu’une carte de philosophe… Tout ça pour ça !
Alors, oui, je paie très cher le droit de pouvoir jouer Ares, mais ça doit me faire gagner cette affaire… Ensuite, je laisse Poséidon à Tristan, qui, sans troupe, aura bien du mal à profiter avantageusement de son pouvoir. Quant aux deux autres Dieux, leurs pouvoirs seront anecdotiques sur cette fin de partie…
Et voici, donc, à quoi ressemble le plateau une fois cette épique partie terminée. On constate que je termine avec 3 métropoles contre 0 pour Tristan alors qu’il en a construit 2 et moi 1 ! Cruel ce jeu…
De mon côté, j’ai 4 prêtres et vous pouvez voir que j’ai aussi 3 cartes de créatures. Bizarre ? En fait, j’ai préféré acheter tout l’étalage, me ruinant au passage, histoire d’éviter que Tristan utilise le pouvoir de Zeus pour procéder à un remplacement de l’une ou l’autre pour aller chercher une créature providentielle…
Durée de la partie : 1 heure 30 minutes – Note de cette partie : 15 / 20
Scores :
Métropoles
Tristan (jaune)
0
Ludo le gars (vert)
3
Bilan synthétique :
On a beaucoup aimé
– Le côté épique des parties, avec cet environnement mythique qui fait rêver,
– La simplicité des règles de déplacement et de combat : on ne s’embête pas avec 1000 cas particuliers et autres bonus,
– Le système d’enchères, très vicieux, notamment à 2 joueurs car si on a ses pions placés 1er et 2ème, par exemple, l’autre joueur peut très bien choisir les deux positions non occupés et clore directement l’enchère…
– La qualité des composants.
On a moins aimé
– Le côté ultra-incisif, voire cruel, de la fin de partie, ce qui est un peu dur pour les plus jeunes ou les plus gentils…
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