[28/06/2003] Quo Vadis ?

Participants
– Eric, enflure et vermine à la fois, à qui ce jeu convient à merveille 😉
– Gaël, à qui ce jeu est également destiné de manière idéale 😉
– Olivier, le fameux Lolive des forums,
– Jeff, de la Maison des Jeux de Saint-Fons, qui nous a fait le plaisir de venir nous rendre visite aujourd’hui,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Pour notre 3ème thématique des Ludophiles, sur les Civilisations Antiques, je propose un petit jeu d’enfoirés en guise d’amuse-bouche, histoire de se mettre en forme pour le reste de la journée qui promet d’être particulièrement animée avec la venue de Serge Laget et de son Mare Nostrum. Quo Vadis, connu de certains des joueurs de la table, convient parfaitement dans ce rôle.

Pour commencer, nous prenons chacun un set
de sénateurs colorés et je ré-explique les règles
à l’assemblée : à son tour de jeu, on peut placer
un nouveau sénateur ou en déplacer un ou déplacer
le jeton de Cesar. Et c’est tout !
Bien entendu, j’insiste sur les piquantes négociations qui ne manqueront
pas de survenir et sur le fait qu’il faille avoir au moins un sénateur
au Sénat pour postuler pour la victoire.

Après quelques minutes, et l’arrivée
de Jeff que l’on intègre à la table, nous entrons dans le
vif du sujet avec le placement de notre premier sénateur respectif.


Eric place l’un de ses sénateurs blancs dans l’une des chambres
initiales…

L’une des négociations les plus perverses
est de mon fait : je propose à Jeff qu’il me donne son vote pour
que j’avance l’un de mes sénateurs et de lui donner le mien, en
échange, pour qu’il avance le sien via un couloir précis
assez lucratif (laurier de 4 et position avantageuse). Il accepte. J’avance
donc mon sénateur, prend le laurier de 2 présent sur le
chemin (avec la tête de Cesar en plus) et je déplace donc
Cesar… sur le couloir où je devais donner mon vote à Jeff
! Résultat : soit il avance via ce couloir sans avoir besoin de
mon vote mais il ne prendra pas de laurier, soit il passe dans l’autre
couloir mais ma promesse n’aura servi à rien… Gnark, gnark…

Le jeu arrive bientôt à son terme
et, à l’exception de Gaël et de Jeff, nous sommes tous les
3 au sénat. Gaël, s’étant fait de nombreux ennemis
aujourd’hui, il est contraint d’accepter ma lourde négociation
pour que je lui donne mon vote lui permettant d’entrer in-extremis au
sénat : le laurier de 4 qu’il aurait ramassé + le laurier
de récompense, soit un total de 5 lauriers qu’il accepte sans broncher,
soulagé.
Dans la foulée, Jeff a l’opportunité de clore la partie
en rentrant au sénat sans avoir besoin du vote de quiconque : il
possède 2 sénateurs dans une chambre de 5 occupée
par 3 sénateurs en tout. Il a donc la majorité absolue parmi
les sénateurs présents, qui occupent la majorité
des sièges disponibles dans la chambre.
Il réfléchit, un peu, puis en conclut qu’il n’est pas trop
mal et qu’il ne pourra pas améliorer vraiment son score. Il clôt
donc la partie sur cette action et nous faisons les comptes.


« Et si je venais là avec mon sénateur rouge »
semble dire Olivier…

Les premiers tours sont étonnants
de calme et de progression frénétique vers le sénat
: les chambres de départ sont loin d’être complètes
et les 2 couloirs individuels recueillent les suffrages des joueurs.
Ainsi, en quelques tours seulement, certains ne sont pas très
loin d’accéder à la fameuse dernière salle, convaincus
qu’il vaut mieux penser très tôt à s’y retrouver
pour avoir le temps, ensuite, de recueillir des lauriers supplémentaires.
De mon côté, j’utilise un couloir individuel pour faire
progresser le sénateur turquoise que j’envisage de placer au
sénat (en blindant la chambre de départ, voir photo ci-contre),
et les chambre du milieu pour pouvoir participer aux négociations
et recueillir de précieux lauriers.


La configuration finale du jeu

Décompte final
Jeff remporte cette partie (belle estimation de sa part…)
avec un total de 27 lauriers, devant Ludo le gars avec 18 lauriers, Eric avec
16 lauriers, Olivier avec 10 lauriers et Gaël avec 8 lauriers.

Débriefing
Quo Vadis est incontestablement une petite perle ludique, et plus on y joue,
plus on l’aime :
– Interaction maximale,
– Coups d’enfoirés préparables à plusieurs coups,
– Obligation de bien formuler ses promesses et de se laisser des voies de sorties
en cas de promesses trop importantes (cas exposé dans le déroulement),
– Rapidité et fluidité des parties, avec une ambiance conviviale
et très excitante.

Tous les joueurs présents ont adoré cette partie et notamment
Olivier, qui ne connaissait pas ce jeu, qui a murmuré à plusieurs
reprises « ah la la, ce Knizia… ». Ce n’est pas tombé dans
l’oreille d’un sourd.

Le jeu est riche et seule une implication dans plusieurs négociations
peut conduire à la victoire. Gaël l’aura appris à ses dépens,
lui qui a surtout joué personnel et ne laissant aucune place aux négociations.
Quant à Jeff, sa victoire, étonnante au vu de sa gentillesse dans
la partie, aura été menée de main de maître. Bravo !

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