[29/05/2002] Capitol

Participants
– Gaël, architecte tacticien spécialisé dans le vol de majorité,
– Julie, sceptique sur le fait que la ville représentée soit effectivement Rome,
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
Nous voulons faire découvrir Capitol à Gaël, qui après Manhattan, devrait forcément  apprécier ce nouveau jeu de placement, d’une finesse tactique éblouissante.
Gaël prend les blocs bleus, Julie les rouges et moi les verts.

La première manche me permet de prendre quelques points d’avance, grâce, notamment, à des implantations diverses.

La seconde manche accentue cette avance, Julie et Gaël restant groupés. Notons que j’ai consacré mes enchères à l’acquisition de fontaines que je place dans un quartier où je suis seul implanté, Julie se spécialisant dans les amphithéâtres, Gaël parvenant à être deuxième auprès de l’un d’eux.

La troisième manche est très animée, Gaël, suivi de moi-même prenant les 2 premières places dans un quartier à amphithéâtre que Julie contrôlait depuis le début de la partie.
Quant à moi, je parviens à rester seul dans mon fameux quartier à 3 fontaines, aussi je fais le forcing sur l’enchère du temple, ce qui me permet de marquer 10 points dans ce dit-quartier, sans qu’il bénéficie à quelqu’un d’autre pour l’instant. Je me détache donc au score : 34, 21, 21.

La dernière manche est longue en phases de réflexion, sachant que Julie puis Gaël tente de s’implanter significativement dans mon quartier à temple. Je réussis malgré tout à en conserver la majorité, Gaël subtilisant la seconde place à Julie.
Joli coup dans un quartier à 3 fontaines contrôlé par Julie : je prend la seconde place à Gaël avec un immeuble de 4 blocs.
La partie s’achève par un jeu d’enchère éclatant : je gagne le dernier temple avec 13 points, à égalité avec Julie, mais avec une plus forte carte qu’elle (un 7). Je place ce temple inespéré dans un quartier où je suis majoritaire et Gaël est deuxième.

Décompte final
Je remporte assez largement cette partie, avec un total de 58 points, suivi de Gaël avec 40 points et Julie avec 32 points.

Débriefing
Ce jeu, que nous avions trouvé excellent hier, nous a paru absolument génial ce soir : profondeur tactique très grande, opportunisme de placement pour « voler » des majorités
excitant, acquisition de bâtiments aux enchères vitale, …

Nous avons appris, par exemple, qu’il était assez facile de venir prendre la majorité de quelqu’un dans un quartier qu’il avait patiemment construit (avec un immeuble de 1 bloc et un de 2 blocs). En effet, venez avec un immeuble de 3 blocs et vous êtes majoritaire. Pour peu qu’une ou deux fontaines soient déjà présentes dans ce quartier, et qu’il reste encore un joueur derrière qui pourra s’implanter avec un immeuble de 3 ou 4 blocs, et vous comprendrez que le premier joueur n’aura plus que ses yeux pour pleurer…

Le deuxième enseignement est la meilleure rentabilité d’acquérir le premier amphithéâtre, plutôt que le second, de même pour les temples. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous bénéficierez en général seul des premiers effets, quitte à les partager pour le ou les tours à venir. De plus, vous gagnez un tour de gain par rapport à l’acquisition du deuxième bâtiment du même type.

Gaël s’est plaint de la part de hasard du jeu lors de la pioche de cartes. Je propose de faire le point à ce sujet :
– Lors de la pioche, dans une logique d’utilisation en phase 1 (construction), on s’attache à piocher les types de cartes nécessaires à sa stratégie : étages, toits ou permis. Or, les cartes étant visibles, personne ne peut accuser le hasard à cet instant, excepté en ce qui concerne la couleur d’implantation autorisée par les cartes permis. Aussi, je conseille, en cas de nécessité de s’implanter dans un quartier rouge par exemple, de commencer par piocher des cartes permis jusqu’à tirer une carte rouge. Certes, peut-être qu’alors il ne sera plus possible de piocher suffisamment de cartes étages et toits. Dans ce cas, chacun devra mesurer le niveau d’importance de l’implantation rouge pour juger des conséquences.
– Lors de la pioche, dans une logique d’utilisation en phase 2 (enchères), on s’attache à prendre les cartes ayant les plus fortes valeurs faciales. Certes si les valeurs apparentes sont faibles, il convient de commencer par piocher les cartes utiles pour la phase 1, ce qui révélera probablement des valeurs plus élevées dessous. A toute fin utile vous pouvez consulter l’aide de jeu résumant notamment la répartition des cartes.

En clair, ce jeu se révèle de partie en partie, et en dépit d’une relative froideur et d’un matériel un peu quelconque, il demeure aujourd’hui l’un des tout meilleurs jeux de placement du marché.
Méconnu mais incontournable pour tous ceux qui apprécient les jeux malins et faiblement hasardeux.

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