Participants
– Elise, en admiration devant la splendeur de la carte du plateau, même si « elle est un peu sombre »,
– Rémi, drôlement à son affaire en pagne moyenâgeux,
– Gaël, non moins remarquable en barbare nordique,
– Julie, celle que décidément je préfère en pagne…
– Ludo le gars, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Cette partie d’Attila fait suite à celle d’Evo, et il est déjà un peu plus de minuit, ce qui promet une jolie seconde partie de soirée. Mais bon, Attila n’est-il pas un jeu léger ?
Hum… Détrompons-nous…
La première chose à mentionner est bien entendu que la gestion colorée des pions des tribus et des cubes des joueurs est exécrable : Gaël a failli se trouver mal au bout d’une heure 30 de jeu : « Alors le jaune avance de 3 dans les rouges. Le vert avance de 3 dans les jaunes… ». Ceci dit, il se débrouille bien et très peu d’erreurs ont dû subsister sur les scores d’influence.
La partie se déroule dans un climat bizarre : en guise de jeu léger, chacun se rend progressivement compte que le jeu est très déroutant, avec son système de majorité et ses cartes. Rémi et Elise passent environ la moitié de la partie à jouer en dilettante (ne dites pas le contraire !!!).
Gaël, Julie et moi, qui connaissions le jeu, nous regardons par intermittence pour jauger l’impression de chacun : lourd, lent et épuisant… La partie en elle-même tourne progressivement à l’avantage d’Elise, même si Julie et moi restons à distance raisonnable, grâce à des décomptes orchestrés par nous-même.
Lors de l’avant dernier siècle, la situation se clarifie : les tribus noires sont out, les plus
lucratives sont clairement les grises, jaunes, vertes et rouges. La tribu bleue est en retrait.
Grosso-modo, nous sommes 3 à nous battre sur chacune d’entre elles, et le gagnant devrait être Elise ou moi, suivant notre capacité à être majoritaire sur 2 de ces tribus..
Décompte final
Je remporte la partie avec un total de 57 points, suivi d’Elise avec 45 points, de Julie avec 44, Rémi avec 31 et enfin Gaël, qui a perdu les pédales, avec 30 points.
Débriefing
Cette partie restera comme un souvenir d’un jeu initialement présenté comme court et léger, idéal pour autoriser des parties de plusieurs jeux différents, et qui s’est révélé être
redoutable, long et épuisant à 5 joueurs !
Curieux comme écart…
Globalement, personne n’a trouvé ce jeu mauvais, mais je suis certain qu’il n’était pas adapté pour cet horaire et cette assemblée de joueurs à ce moment précis. Il est vrai qu’à 2 joueurs, les parties sont courtes et incisives et qu’en se basant là-dessus on s’attendait à tout autre chose.
Les faits marquants :
– Les couleurs strictement identiques pour les cubes et les pions sont une infamie sans nom, et le joueur procédant au déplacement des cubes sur le tableau d’influence est sévèrement mis à contribution (est-ce pour cette raison que Gaël s’est retrouvé autant distancé ? en tout cas c’est une excuse entendable…),
– Il est important de se répandre dans les premiers tours afin de marquer des points un peu partout et de s’assurer des possibilités d’évolution sans limitation de couleur, mais il est fondamental de savoir concentrer ses efforts par la suite, en fonction des tribus les plus lucratives,
– Jouer les jetons d’action est relativement simple et prévisible : l’avancée de 2 cases sur le tableau d’influence doit être jouée lors des 2 premiers siècles, lorsque tout placement de pion tribu rapporte peu de points et juste avant un décompte si possible. Le jeton de double action est à distiller en fonction de sa situation dans une tribu lucrative.
Le jeton d’échange de cartes intervient généralement juste avant un conflit ou une double action (tour suivant),
– A 5 joueurs, il est intéressant de savoir combien miser de cartes lors des conflits car on ne complète sa main à six cartes que si l’on est le joueur actif,
– Provoquer un décompte (fin de siècle) est une véritable ligne de conduite si l’on veut réaliser de confortables opérations : j’ai gagné la partie car Gaël n’a pas su clore le jeu juste avant, ce qui m’a permis de me placer majoritaire dans les tribus vertes et grises, alors qu’un décompte antérieur m’aurait privé de l’une des 2 et certainement de la victoire…
Mais bon, vu comme on palabre, ce jeu n’est pas si mauvais, et je dirais même qu’il est plutôt bon, voire très bon… à condition de savoir à quoi l’on joue…