[29/12/2002] Trias

Participants
– Elise, femme préhistorique du Trias antérieur,
– Rémi, homme préhistorique de la même époque,
– Elisa, femme préhistorique du Trias supérieur,
– Gaël, homme (?) préhistorique du Trias supérieur (re ?),
– Ludo le gars, votre serviteur.

Déroulement de la partie
En ce sympathique dimanche entre Noël et le jour de l’an, nous avons organisé, avec Pierre Guyomar de l’association lyonnaise des épinards, une après-midi et une soirée jeux qui s’annoncent fort bien.
Pour entamer les festivités, je propose une partie de Trias, sur laquelle atterrissent bientôt toute ma belle-famille ! En effet, Gaël, Elisa, Elise et Rémi s’attablent et je me lance alors dans l’explication des règles, en y apportant la modification que nous avions notée lors notre partie de découverte à Saint Fons : seuls les blocs se détachant de la Pangée (Pôle sud) occasionnent des décomptes intermédiaires
.


Le premier tour est en cours de déroulement et c’est à
Gaël de procéder à sa dérive obligatoire…

Les positions des uns et des autres évoluent
au cours de la partie, mais il est sûr que jaune (Elise) n’est pas
très répandu sur le jeu, tout comme rouge (Rémi)
qui souffre rapidement de sous-effectif (notamment à cause de nageurs
qu’il ne parvient pas à sauver).
De mon côté, je suis assez satisfait de mon positionnement,
surtout après que j’ai investi plusieurs points d’action pour rejoindre
la zone de gauche de la table où j’étais jusque là
absent. Elisa et Gaël sont également assez bien représentés
et bien malin qui pourrait prédire l’issue de la partie.

Lorsque le premier décompte intermédiaire
survient, suite à une dérive d’Elisa, elle marque 2 points
tandis que j’en marque un. Elise en crée un à son tour et
marque également des points.
Un décompte de plus et ce sera tout pour les décomptes intermédiaires,
tant le profil de la Pangée est distendu : seuls 15 points en tout
et pour tout auront été attribués avant le décompte
final !

Cliquez pour agrandir !
La configuration finale du jeu

Les premiers tours de jeu permettent à
chacun de se familiariser avec le processus de dérive et de gestion
de ses points d’action.

Le super-continent Pangée ne semble pas parti pour se séparer trop rapidement, ou alors en un seul bloc par rapport au Pôle sud ! Les mers intérieures disparaissent et ré-apparaissent au gré des dérives successives, et on se demande bien à quel moment un premier décompte intermédiaire surviendra !


Toujours pas de décompte intermédiaire et pourtant
la Pangée est bigrement déformée, dans une configuration
allongée qui fait craindre une séparation massive du Pôle
sud…


Le jeu avant le décompte final. On aperçoit sur la
piste de scores le faible nombre de points marqués avant l’ultime décompte…

Lors des derniers tours, je concentre mes
efforts pour être deuxième, avec un seul troupeau, sur
des blocs seulement occupés par un seul joueur : économie
de cubes et rendement intéressant. Dans le même temps,
je tente de conserver ma majorité sur le grand bloc du bas et
abandonne le conflit sur le bloc de 6 hexagones de la gauche. En ce
qui concerne ce dernier, Rémi, Elisa et Gaël se livrent
une bien curieuse bataille, sachant qu’il ne rapportera pas énormément
de points. Surprenant.

Dans l’ultime tour, suite à la pioche
de la météorite par Elisa, les 2 points d’action de chacun
sont mis à profit pour consolider les positions. Elisa surprendra
tout son monde en préférant obtenir une égalité
pour la première place avec Gaël sur le bloc de 6, plutôt
qu’une égalité pour la première place avec moi
sur le bloc de 15…

Décompte final
Je remporte cette partie avec un total de 21 points (3 +
18), suivi d’Elisa avec 17 points (4 + 13), d’Elise avec 15 points (5 + 10),
de Gaël avec 9 points (2 + 7) et de Rémi avec 3 points (1 + 2).

Débriefing
Magnifique jeu que ce Trias ! Passionnant, remarquablement évolutif,
esthétique et attractif, il s’est révélée franchement emballant pour tous les participants.

En dépit de tours de jeu à rallonge (merci Gaël…), la
mécanique est fluide et les tours se suivent sans se ressembler. Si vous
provoquez 2 dérives dans votre tour, vous investissez certes beaucoup
de points d’action mais occasionnez un configuration qui devient favorable à
votre espèce. Dans le même esprit, la fréquence de vos naissances
est une garantie de survie et de gains de majorité. Les
nages ne sont pas trop problématiques et peuvent se révéler
stratégiques si elles vous permettent de grimper sur un bloc préalablement
séparé.
Enfin, et c’est peut-être l’enseignement le plus important : il semble
fondamental pour l’emporter de marquer des points sur le plus grand bloc (premier
ou deuxième), tout en réussissant à être deuxième
sur de multiples petits blocs.

Un très grand jeu de Ralf Lehmkuhl, un auteur dont on devrait entendre
reparler. Pourquoi pas pour le Spiel des Jahres ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*


− trois = 5