Participants
– Laurent, joueur noir, amateur de jeux subtils et de durée intermédiaire, du genre de celui-ci quoi,
– Julie, joueuse marron, qui se surprend à tester ce jeu, elle qui n’avait jamais eu envie d’y jouer !
– Ludo le gars, joueur beige, votre serviteur.
Déroulement de la partie
Stephensons Rocket est un jeu intemporel, dans le sens où il n’a pas vieilli d’un iota depuis sa sortie et qu’il sort une fois par an, pile poile, aux alentours des fêtes de fin d’année. Un peu comme si en cette période d’excès de tout ordre, il fallait un peu se
dégourdir les méninges…
Parmi les 4 jeux que je proposai pour la soirée, Stephensons Rocket, Im Schatten des Kaisers, Keythedral et Reef Encounter, Laurent s’est orienté sans trop d’hésitation vers
celui-ci, surtout après que Julie a manifesté sa claire non-attirance pour… Reef Encounter (à ma très grande surprise d’ailleurs !).
J’explique donc les règles de ce jeu, en m’aidant finalement beaucoup de la règle, notamment pour expliquer quand une ville est reliée (la voie passe juste à côté) ou gérer les cas de fusion et de lignes autonomes (peut-on, d’ailleurs, volontairement envoyer une
ligne en retour sur elle-même, dans une impasse ?). Ce n’est pas très facile et Laurent, mais surtout Julie, sont réellement dubitatifs sur la « bonne » manière de jouer à ce jeu. Enfin, nous verrons bien, je leur précise d’ailleurs que l’on a toujours ce même sentiment
avant de jouer ou de rejouer à ce jeu…
Décompte final
Durée de la partie : 2 heures et 30 minutes – Mise
en place du jeu : 15 minute – Explication des règles : 30 minutes
Ludo le gars remporte cette partie avec un total de 102 000 £ devant Julie
avec 79 000 £ et Laurent avec 54 000 £. Le détail est le
suivant :.
Argent
|
Jetons
|
Jetons
|
Jetons
|
Jetons
|
Jetons
|
Ligne violette
|
Ligne verte
|
Total
|
|||
en £
|
pass.
|
engre.
|
tissus
|
tonn.
|
Peaux
|
gares
|
actions
|
gares
|
actions
|
en £
|
|
Laurent |
33
|
6
|
3
|
3
|
3
|
6
|
54 000
|
||||
Julie |
39
|
3
|
6
|
3
|
3
|
15
|
10
|
79 000
|
|||
Ludo le gars |
42
|
6
|
6
|
6
|
6
|
15
|
21
|
102 000
|
Débriefing
Le score est clairement sans appel et cela reflète évidemment
les difficultés des novices devant un jeu particulièrement difficiles
à appréhender : que faire pour marquer des points ?
Laurent a misé sur les denrées, au détriment des gares
et s’est retrouvé hors course lorsque les gares se sont révélées
nettement plus lucratives que les jetons. En outre, sur la fin, alors qu’il
possédait 7 actions vertes, il les a dilapidées pour faire passer
la ligne verte pas ses gares, ce qui ne luia servi à rien, alors qu’une
majorité d’actions dans cette couleur aurait été nettement
meilleur pour lui. Julie n’a pas misé sur la « bonne » ligne
de chemin de fer et elle n’a pas réussi à me passer devant au
niveau des gares sur la ligne verte. De mon côté, ma tactique axée
sur une grosse ligne pleine de gares et sur une ou deux autres lignes plus modestes
mais utiles sur la fin (violette, grise) m’a permis de gagner cette partie sans
embûche.
La saveur n’est donc pas trop au rendez-vous mais le jeu tourne toujours aussi
bien, en dépit d’une certaine impression, partagée d’ailleurs,
qu’il n’est pas complètement natuel :
– Le fait qu’une ligne passe par une ville alors que physiquement la voie passe
juste à côté n’est pas très évident pour l’oeil,
– Le fait que l’on puisse déboucher sur des lignes autonomes en le prévoyant
n’est pas non plus très agréable,
– Les fusions sont très faciles à créer alors que, parfois,
on aimerait juste passer à côté d’une voie existante, sans
fusionner (on est très limité, dans ce cas, pour certaines expansions).
Au final, ce jeu est bon mais il laisse toujours une impression bizarre en fin
de partie, un peu la même impression que celle ressentie en début
lorsqu’il faut réexpliquer la règle : on ne sait plus trop ce
qui est interdit et autorisé, car toutes les règles ne sont pas
naturelles…