[30/11/2019] Tapestry

Après-midi gros jeu aujourd’hui, ouf, enfin, yes, trop content, … 😉
Je fais découvrir, et découvre moi-même, l’un des jeux qui a le plus buzzé à Essen, à savoir Tapestry !

Pourquoi tout ce buzz ?
Déjà, l’auteur du jeu, Stegmaier, ne fait jamais les choses comme tout le monde.
Ensuite, le prix : 90 € à Essen quand même !
Puis, les quantités étaient limitées à une dizaine en français, chez Matagot, par jour, à Essen !
Enfin, proposer un jeu de civilisation avec seulement 4 pages de règles, tout le monde voulait voir !
Et on a vu… Wahouhhhh !!! Bonne lecture…

TAPESTRY

La boîte, massive, de Tapestry trône sur la table de jeu…
Le plateau principal contient une carte partiellement explorée et 4 pistes de développement (une par côté) : science, militaire, technologie et exploration. Chaque joueur début avec une capitale sur la carte (marquée de deux pions avant-postes à sa couleur : jaune pour Odile, bleue pour Fabrice, vert pour moi) et 4 cubes positionnés sur la case 0 de chacune des 4 pistes.
Chaque joueur place également devant lui son plateau de revenus individuel :
– En haut, des bâtiments de 4 types recouvrent toutes les cases sauf la plus à gauche, affichant donc le revenu actuel,
– En-dessous, on a la zone où on placera 4 cartes fresque durant toute la partie, à chaque fois qu’on prendra nos revenus et qu’on changera d’ère,
– En bas, on a le stock actuel de ressources de 4 types : or, ouvriers, nourriture et culture.
Chaque joueur a également une capitale qui est placée à droite de son plateau de revenus. L’idée sera d’y placer des bâtiments (ceux des cases de revenus expliqués précédemment) ou des spéciaux. On y revient. Les cases avec des ronds rouges sont déjà occupées. Le but est de remplir des lignes ou des colonnes pour scorer des PV lors de la prise de revenus, ou des districts (carrés de 3 par 3) pour empocher un bonus d’une ressource au choix.
Le fameux plateau des bâtiments spéciaux, avec 12 figurines sublimes, correspondant à 3 objectifs par piste de développement : premier arrivé, premier servi ! Dommage que ces figurines fassent autant gonfler le prix du jeu quand même…
D’autres bâtiments spéciaux sont disponibles près des cartes de technologie, prenables lorsqu’une carte nous y invite.
Chaque joueur tire deux cartes de civilisation en début de partie, en sélectionne une et défausse l’autre. Celle-ci axe la stratégie globale du joueur. Ci-dessus, voici celle d’Odile : elle va tenter de se placer en interaction avec les avant-postes des autres joueurs sur la carte (négociants).
Celle de Fabrice l’incite à se développer massivement sur les pistes de développement (dirigeants)…
La mienne est celle de la conquête massive militaire (militants)… Les bonus ci-dessus vont être recouverts par mes avant-poste et libérés, de gauche à droite, à chaque fois que j’en place un sur la carte…
Les voici une fois recouverts.
Le jeu se déroule en 4 ères par joueur, chacun changeant d’ère quand il le souhaite en prenant ses revenus. Après sa 5ème phase de revenus, ce joueur a fini sa partie. Ci-dessus, vous voyez la carte de fresque que j’ai obtenu pour ma première prise de revenus, ainsi que la tuile de découverte et, en arrière-plan, mes ressources montées à 1 pour chacune d’elle.
Ce jeu semble vouloir se jouer debout…
A son tour, si on ne prend pas de revenus, on avance d’un cran sur une des 4 pistes de développement, en payant le coût (en début de partie, une ressource) pour profiter du bénéfice et de l’éventuel bonus. En ce qui me concerne, j’ai opté pour la piste exploration en posant une tuile à côté de ma capitale et en connectant correctement 4 côtés de l’hexagone pour un gain de 4 PV + une étoile de culture (symbole sur la tuile jouée). Mon objectif est de placer rapidement mes avant-postes pour libérer les bonus de revenus de ma carte de civilisation, tout en me rapprochant du centre de la carte (bonus de 10 PV pour le premier qui le conquiert).
Odile récupère le premier bâtiment spécial de la partie en ayant atteint la case prévue sur la piste d’exploration. Elle l’ajoute à sa capitale en recouvrant plusieurs cases d’un coup (4 avec son phare)…
Fabrice est le premier à changer d’ère : il prend ses revenus, en 4 étapes : activation de sa civilisation (si possible), ajout d’une carte fresque, amélioration d’une technologie et gain de PV, prise de ressources (et tuile + carte fresque)…
Yes ! De mon côté, j’ai atteint mon objectif du centre de la carte, avec la pose de deux avant-postes successifs…
Je viens de prendre mes revenus en changeant d’ère. La carte de fresque Dystopie, que je viens de jouer, m’a offert, sur un plateau, n’importe quel bâtiment du tableau ad-hoc, et je ne prive pas pour prendre le plus grand…
Pas moins de 12 cases recouvertes d’un coup avec ce bâtiment spécial ! Ça aide pour aller vite…
Un peu plus tard sur la carte centrale…
Deuxième bâtiment spécial qui rejoint ma capitale avec cette garnison, obtenue grâce à ma progression marquée sur la piste militaire…
Etant en manque d’étoiles (culture), je suis assez bloqué pour continuer d’avancer sur la piste militaire. Je fais travailler mes neurones et me dis que télescope pourrait être utile lorsque je l’aurai amélioré…
Je vais prendre mes revenus pour passer de l’ère 2 à l’ère 3, et je fais carrément couiner mes petits camarades puisque je le fais juste avant qu’ils ne le fassent eux-mêmes ! Malgré mon non-épuisement de ressources, le bonus de 2 ressources octroyé au premier qui change d’ère, m’incite clairement à les en priver… Et, au moins, je démarrerai la troisième ère blindé !
Voici ce que donne mon plateau une fois ma prise de revenus effectuée ! Ça tique, ça tique chez mes voisins… 😉
La partie se poursuit de plus belle et je vous avoue que je trouve le jeu incroyablement fluide et logique, sans avoir besoin d’aller retourner dans les règles ou sur internet, contrairement à ce que j’ai pu lire ici ou là. Par contre, Odile et Fabrice surtout, ont beaucoup plus de mal à ne pas se poser de questions et à jouer vite… 🙁 Odile réfléchit longtemps avant chaque tour et Fabrice reprend les siens ! Donc… la partie va durer, durer, durer… Heureusement que le jeu est très bon ! 😉
On a parfaitement le droit de faire « dépasser » un bâtiment spécial de son plateau ! Étonnant et pas très joli, mais le moins mauvais choix pour moi à ce moment-là…
Le moment où ça surcouine à la table ! Fabrice tente de conquérir le centre de la carte en plaçant un avant-poste où je me trouvais déjà, pour empocher le deuxième bonus de 5 PV lié au centre. Il a déjà empoché le gain d’un des deux dés militaires et il croit valider son bonus. Mais non non non… Je joue une carte Embuscade ce qui me permet de faire l’inverse : c’est lui qui se retrouve avec son avant-poste couché ! Deuxième effet : il ne prend pas le bonus de 5 PV. Et, troisième effet, comme c’est le deuxième avant-poste adverse que je couche, je remporte l’autre bonus de 10 PV lié à cette situation !!! 🙂
La partie s’approche de son terme : ‘jai pris mes revenus de la quatrième ère…
Tout est affaire d’optimisations finales maintenant…
Fabrice est le première à arrêter sa partie en prenant ses revenus pour la dernière fois…
De mon côté, je progresse jusqu’à l’arme nucléaire sur la piste militaire et je vais pouvoir recouvrir ma carte de fresque par une autre, après avoir énormément profité de la 4ème : celle de Terraformation m’a permis de placer des bâtiments sur des cases avec un point rouge et empocher 5 PV à chaque fois ! J’ai dû le faire 5 fois je pense…
Je joue Révolution pour empocher une ressource…
Ensuite, en ayant encore avancé d’un cran sur la piste militaire, j’ai défaussé 3 cartes vertes pour empocher 10 PV. Et, là, on a tous terminé notre partie…
Je suis le seul, finalement, à avoir pu profiter de quelques bonus…
Le domaine d’Odile une fois la partie terminée…
Celui de Fabrice…
Et le mien…

Durée de cette partie : 3 heures 40 minutes – Note de ces parties : 18 / 20

Scores de la partie :

Total
Odile (jaune – négociants) 107
Fabrice (bleu – dirigeants) 131
Ludo le gars (vert – militants) 152

Bilan synthétique :

On a beaucoup aimé
– La simplicité et l’évidence du déroulement du jeu : soit on prend ses revenus, soit on avance sur une piste,
– Les immenses possibilités stratégiques qui en découlent…
– La règle limpide et qui, avec ses 4 pages + son double-face de référence, est un modèle du genre,
– Le côté immersif, qui raconte une épopée, du jeu, avec un réel effet WAHOU ! en y jouant,
– Une envie très très forte de revoir le jeu, on sent qu’il en a dans le coffre !

– Le matériel proposé, somptueux,malgré quelques bémols (voir ci-dessous).

On a moins aimé
– La durée de la partie de ce jour quand il y a trop d’AP autour de la table,
– Le matériel quand même peut-être trop classieux et inutile : les bâtiments ont beau être splendides, ils ne servent pas vraiment à grand-chose et génèrent un tarif de jeu hors norme,
– Le plastique à outrance, notamment les marqueurs de ressources qui semblent être assemblés en deux moitiés (comme des jouets !).

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8 commentaires à propos de “[30/11/2019] Tapestry”

  1. Hello,

    Je suis étonné de te voir autant enthousiaste sur ce jeu. Je croyais que tu n’étais pas trop fan de jeu « à combo » …. 😉 J’ai vraiment eu ce feeling de type de jeu. Et par contre pour moi ce n’est pas un jeu de civilisation… Je n’ai pas eu l’impression de mener une civilisation de l’age de pierre à l’ère spatiale. Et tout à fait d’accord avec toi sur le coté « surproduit » du jeu en terme de matériel…. Dommage pour moi ca le rend cher un peu sans utilité… surtout qd on le compare à Scythe ou la je trouve que le matos s’intègre parfaitement.

  2. Deja joue plusieurs fois depuis le retour d’Essen et tous ceux qui ont testé ont demandé à rejouer et un l’a meme acheté pour jouer avec sa Femme …un vrai succès ici….

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