[30/03/2007] Colosseum

Reçu le jeudi et joué dès le vendredi, après un dépiotage de fou le soir du jeudi (45 minutes pour défaire les 10 planches de tuiles !), Colosseum, le nouveau jeu colossal de Days of Wonder, méritait bien de devenir le jeu à tester lors de notre soirée ludophiles hebdomadaire !
Première impression, générale : un matériel de fous, avec des tuiles par-ci, des tuiles par-là, des arènes par-ci, de arènes par-là, et un livret de règles assez rebutant (10 pages bien fournies). Sur le plan du jeu, on aura affaire à une évolution des Princes de Florence du même auteur, à la croisée, en rallongé, de ce dernier et de Fabrik der Traume de Reiner Knizia (en tous cas, c’est vraiment le ressenti après la lecture des règles et après la partie).
Une fois la lecture intégrale des règles réalisée, nous nous lançons dans cette partie à 5 joueurs, avec Romain en bleu, Sylvain en rouge, Jacques en violet, Vincent en orange et votre serviteur en vert. Je suis le premier joueur du premier tour (sur 5 : on en commencera un chacun).

COLOSSEUM :

La mise en place initiale est extrêmement calibrée, avec des positions pré-établies pour chacune
des arènes sur la piste de déplacement des nobles (1 empereur rouge, 2 consuls bleus, 3 sénateurs jaunes) et les tuiles à remettre à chaque joueur (5 issues du stock vert) et au
marché (5X3 issues du stock vert).
En cours de la deuxième phase du premier tour, alors que ne restent dans l’enchère que
Sylvain et Vincent : 3 tuiles spéciales, fortement utiles plus tard dans le jeu, sont piochées et mises dans le marché ! Le plus fort, c’est qu’aucun des deux ne les achètera,
préférant stocker des éléments de spectacle.
Une vue générale en fin de premier tour de jeu, alors que chacun a réalisé l’un de ses 2
spectacles remis au départ (un de valeur 1 à 5, un de valeur 6 à 10). Comme Jacques a réalisé le plus visité en spectateur (avec 21), il empoche un podium, lequel lui rapportera 3
spectateurs en plus à chacun de ses spectacles futurs. En contre-partie, il se fait prendre un de ses éléments de spectacle par le dernier au score (Sylvain avec 7 points). On
observera, sur le plateau, que lors de la phase 1d’investissement, seul Sylvain a amélioré la taille de son arène, les autres ayant misé soit sur une loge impériale (favorable à la
venue des nobles car jet de 2 dés), soit sur un abonnement (+5 spectateurs par spectacle à venir)…
Le point noir du jeu, en dépit d’un gros effort éditorial pour aider les
joueurs, concerne le tableau général des spectacles possibles à produire. En effet, ce tableau, qui donne l’impression de choisir un menu dans un restaurant 😉 reprend
l’intégralité des combinaisons possibles pour monter les 20 spectacles (de valeur 11 à 30) en fonction des 12 éléments de spectacle proposés parmi les tuiles. La lecture, quoique
aisée, n’en demeure pas moins fastidieuse et s’il est difficile de savoir sur quelle combinaison miser dans un premier temps, afin de pouvoir évoluer plus tard, il est encore plus
difficile de deviner les intentions de ses adversaires lorsque ceux-ci réfléchissent sur leurs propres choix…
La tablée est enthousiaste, surtout en début et milieu de partie, car on ne voit pas trop le temps
passer (même si on soupçonne déjà quelques temps morts lorsque les adversaires réfléchissent et jouent leur tour)…
Une vue de mon arène, alors que l’investissement de mon deuxième tour aura consisté à l’agrandir.
J’achèterai mon programme de spectacle de longueur 3 lors de mon investissement du tour 3, ayant déjà en tête ma marche à suivre jusqu’à la fin de la partie…
L’arène de Sylvain, lors du 3 ème tour, lorsqu’il réalise un spectacle de valeur 41, notamment en
raison de la présence de l’empereur Titus dans son arène (+7) et de l’un de ses consuls (+5). Il sera bel et bien le premier au score sur ce tour et remportera un podium…
Quatrième tour de jeu et Romain choisit quel programme de spectacle acheter en prévision de sa
phase de représentation. A noter que Romain misera sur le montage d’un spectacle grandiose pour l’avant-dernier tour, espérant de ne pas être dépassé lors du dernier…
Les arènes de Romain (bleue) et de votre serviteur (verte) ont atteint à présent leur taille
maximale (4). Du coup, elles peuvent accueillir des spectacles majeurs pour les deux derniers tours qui se profilent. Accessoirement, elles se soutiennent l’une l’autre
puisqu’il devient difficile pour les adversaires de faire franchir les deux d’affilée avec les nobles…
Une vue de ma zone individuelle juste avant que je monte mon spectacle du 4ème tour. On
remarquera que lors du tour 3, j’ai limité ma production à un petit spectacle de taille 2, histoire de ne pas aler trop haut au score et de pouvoir défausser un élément de spectacle
de type navire (je n’en aurai pas besoin par la suite)…
Mon 4ème spectacle, numéroté 20 et intitulé « Circus Maximus », de longueur 3, va être réalisé
avec un écart d’une tuile (manque d’un gladiateur) mais avec le bonus de vedette des chevaux (+4). Je défausserai un gladiateur (ceux-ci étant devenus inutiles pour mon 5ème
spectacle, pas encore acheté, mais que j’envisage depuis très longtemps). Mon score atteint 56 points environ mais ce coquin de Romain réalise 69…
Et voilà comment je scotche mes adversaires du soir, lorsqu’ils me voient acheter le programme
n°26, initulé poétiquement « Suprême orchestre équestre de Vénus ». Rien que ça ! En effet, ils ne peuvent que constater qu’avant même la dernière phase d’enchères et d’échanges de
tuiles, je suis déjà à -1 tuile du maximum pour ce programme. Ma seule préoccupation sera donc d’éviter de me faire subtiliser mes 2 vedettes à +4…
Lors du dernier tour d’enchères pour les tuiles, Vincent s’abstient d’initier une enchère (ce qui
ne l’empêchera pas d’y participer), je fais de même, Romain aussi, et, du coup, Sylvain propose un lot. Pas de souci. En revanche, dans la foulée, je me bats un poil avec Jacques
qui finira pas s’adjuger le seul lot qui me gêne un peu (il y a 1 musicien vert et si tous les joueurs s’entendent, l’un d’entre eux peut me dépasser dans cette couleur en en
possédant 4 et me piquer la vedette). Le king making est possible et cela m’inquiète un peu…
Mon dernier spectacle, réalisé sans encombre (pas de perte de mon +4 vert), me permet d’atteindre
le score de 83 ! Comment ? Comme ceci : 39 de spectacle pur (réalisé à -1), 15 de bonus liés à mes 3 spectacles réalisés auparavant, 10 pour 2 abonnements dans mon arène, 8 pour mes
2 vedettes, 5 pour la présence d’un sénateur dans mon arène et 6 pour deux médailles impériales dépensées pour l’occasion. Comme on peut le voir, les calculs sont… légions
(romaines ? ;-)))
La partie est terminée et on peut observer comment chacun a joué : Romain possède une arène de
taille 4 avec un abonnement, une loge et un podium, Sylvain possède une arène de taille 4 avec une loge et un podium, Jacques possède une arène de taille 3 avec deux abonnements,
une loge et un podium, Vincent possède une arène de taille 4 avec une loge et un podium, enfin votre serviteur possède une arène de taille 4 avec deux abonnements…
Bilan synthétique :

On a aimé
– Le système de déplacement des nobles, maîtrisable malgré les dés, et qui s’avère très original (un peu à la target= »_blank »>City)
– Les multiples manières de se lancer dans la course aux spectateurs : abonnements, podiums, vedettes, envergure des spectacles, médailles impériales, présence de nobles dans
l’arène, variété dans les spectacles produits, …
– Le choix du moment où se lancer dans un spectacle permettant de passer devant les autres
– Le matériel, à profusion, et de très grande qualité (mention spéciale à l’empereur au joli look de Spiel des Jahres !)

On a moins aimé
– L’impression de jouer souvent dans son coin en ayant du mal à voir ce que vont faire les autres (le tableau géant des spectacles est difficile à anticiper). Ce manque
d’interaction contraste avec les très nombreux moments où l’on se chamaille (enchères, échanges, déplacement des nobles, …).
– Les temps morts constatés dans cette partie : on attend son tour, souvent, et la phase d’échanges est assez lourde (chacun propose des choses à tous les autres à son tour)
– Les possibilités de king making en fin de partie (clairement l’une des faiblesses du jeu, même si non rencontrée ce jour).

Scores de la partie :

 

 

Romain (bleu) : 69 (103 en argent)
Lucarty (rouge) : 56 (64 en argent)
Jacques (violet) : 50 (79 en argent)
Vincent (rouge) : 72 (98 en argent)
Ludo le gars (vert) : 83 (98 en argent)

Note du jeu (sur cette partie) : 14 / 20

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